Harry * Peeves aura notre peau

Parcourant les couloirs de l'école en cette fin d'après-midi, la jolie Calypso Selwyn quitte le bureau de son mari, encore un peu sonnée par les résultats de l'examen mené par le docteur Abbot, la maman d'Ayla. C'est une sang-pur, cette femme ne peut pas s'être trompée sur le cas de la sorcière, même s'il est vrai que son mariage avec un moldu et la naissance, de fait, d'une fille de sang-mêlé née de cette immonde histoire peu faire penser que cette femme n'a pas toute sa tête. Mais un test magique ne peut pas mentir, il ne peut pas se tromper et c'est clair comme de l'eau de roche : la jeune femme attend bien un bébé. Naturellement, son mari était "fou" de joie. Comprendre par là qu'il avait gardé un air neutre et un léger éclat victorieux dans le regard, ayant eu ce qu'il voulait, ce pour quoi il violait sa propre soi-disant épouse.

Le professeur déambule dans les couloirs de l'école quand elle se sent attrapée par le poignet et tiré vers la droite par une force invisible, atterrissant alors dans ce qui ressemble à une salle de bain : celle des préfets. En un instant, la voilà nue et sans baguette à crier sur Peeves qui ricane et prend la poudre d'escampette. Elle tente d'ouvrir la porte, en vain. Alors Calypso allume les robinets pour se glisser dans la baignoire par précaution, au cas où quelqu'un arriverait, n'ayant pas d'autre solution pour se cacher. Et elle fait bien car peu après la porte s'ouvre et un garçon au regard vert et aux cheveux noir entre dans la pièce. Calypso est sûre que ce n'est pas un préfet. Non c'est un de ces enfants arrivé en septembre. Détournant rapidement le regard en apercevant Peeves et redoutant qu'il n'arrive à ce garçon la même chose qu'à elle, la sorcière semble songeuse et agacée.

"- Ce n'est rien Monsieur Blavis, je suis comme vous victime de... cet abruti d'esprit frappeur." répond la jeune femme en continuant de tourner le dos àson interlocuteur.

Ne pas regarder une personne en face quand on lui parle n'est peut-être pas très poli mais la sorcière professeur en défense contre les forces du mal n'a absolument aucune envie de voir son étudiant en tenue d'Adam. De fait, comme Peeves l'a mise elle-même en tenue d'Eve, la jeune femme se méfie. Qui sait ce que ce stupide fantôme a encore prévu pour tourmenter élève et professeur. Calypso espère qu'il ne va pas ramener dans ce piège d'autres personnes encore.

"- Monsieur Blavis est-ce que vous êtes... est-ce que Peeves vous a pris votre baguette et vous a-t-il vous aussi mis... nu ?" interroge la jolie brune.

Elle affronte la situation en se sentant un peu gênée d'une telle discution et surtout inquiète de ce que les gens pourraient penser si quelqu'un venait à entrer et les trouver là. Son seul réconfort présentement se trouve dans le fait que la porte ne s'ouvre pas et elle espère que c'est le cas dans l'autre sens également. Mais il faut qu'ils trouvent un moyen de sortir d'ici et surtout de trouver de quoi s'habiller. La sorcière ne sait pas trop comment faire.

"- Voyez-vous des rideaux, tentures ou n'importe quoi que nous pourrions nouer ?" demande la demoiselle avec l'idée de faire des robes de fortune. Ah ils seront classes ! Mais ce n'est pas vraiment ce qui compte le plus pour la jeune femme en ce moment et le plus grave tout de suite est de se tirer de ce mauvais pas. Cela quelque soit la méthode : recommandable ou moins. C'est la finalité qui a de l'importance et pas le chemin. Calypso compte bien mettre en pratique cet adage et tant pis pour le ridicule.

Le temps semble incroyablement long à la jolie madame Selwyn alors qu'elle reste dans le bain coloré et plein de bulles de la salle de bain des préfets. On peut dire qu'ils ont de la chance car même si les Selwyn n'ont pas à ce plaindre sur ce plan là, il se trouve tout de même que leur baignoire est plus petite que celle-ci. Sauf que pour le coup la sorcière n'a pas vraiment l'occasion de profiter de la situation compte tenu du fait que l'un de ses etudiants est derrière elle totalement nu. Alors patiemment la sorcière Mangemorte attend que ce dernier lui dise si oui ou non ils ont de quoi se couvrir. Et comme il ne répond pas la jeune femme espère qu'il a trouvé du matériel et se confectionne quelque chose avant de lui donner la solution qu'il aura trouvé.

Enfin un rideau lui est présenté et Calypso l'attrape en sortant du bain. Parvenant à utiliser la magie sans baguette la jeune femme peu se sécher. En revanche elle ne parvient pas à faire en sorte de coudre son tissus pour en faire une robe. À la place elle noue donc de solides noeuds pour que le tout tienne pendant qu'elle cherchera Peeves et ses affaires dans le château.

"- Je crois que nous sommes parés monsieur Blavis ! Nous n'avons plus qu'à mettre la main sur cet immonde petit esprit frappeur ou sur le baron sanglant pour reprendre ce qui nous revient de droit." lance le professeur sur un ton presque militaire. Puis elle avance vers la porte que Peeves n'a heureusement pas verrouillé et elle s'élance ainsi dans les couloirs du château à la recherche du petit fantôme caquetant, lequel mérite de recevoir une bien bonne leçon. Et Calypso ne se fera pas prier pour la lui faire, c'est certain.

Le professeur dans sa robe de fortune sort de la salle en même temps que son élève à la poursuite de Peeves qu'ils entendent en train de caqueter au loin et faisant naître des cris chez les étudiants. Il s'en est probablement prit à de nouvelles victimes, le professeur soupire et s'élance en même temps qu'Harry Potter. Elle-même a du mal avec la magie sans baguette à cause de ses souvenirs perdus, de sa fragilité en ce moment, depuis son éveil à vrai dire. La sorcière continu de courir aux côtés de Potter en réfléchissant à ce qu'ils vont bien pouvoir faire maintenant pour solutionner leur problème. Il n'y a pas à tortiller ils ne peuvent pas rester les bras croisés pendant que Peeve se moque délibérément d'eux. La sorcière pousse un soupir en écoutant son élève, il ne semble pas avoir une mauvaise idée.

"- Alors nous ne nous dirigeons pas vers le bon endroit, le baron sanglant doit sûrement être dans les cachots aux abords de la maison Serpentard, s'il n'est pas dedans avec ses étudiants, je doute de pouvoir entrer dans leur salle commune et surtout pas dans cet accoutrement..." répond la sorcière en montrant ses rideaux qui la couvrent certes mais pas des mieux. "Suivez-moi, Monsieur Blavis !" ordonne la sorcière.

Elle ralentit une seconde en changeant de cap, puis reprend son allure en courant vers le rez-de-chaussée de Poudlard pour atteindre ensuite les cachots en se moquant - elle y est bien obligée - des regards que les élèves glissent sur elle et sur Harry, intrigués par cette drôle de scène. Ah Calypso aimerait les y voir à se place tout ces petits idiots, dont certains ricanent ! Elle pousse un soupir en continuant sa course, elle commence à avoir un point de côté à force de faire cet exercice inhabituel pour elle.

La sorcière continu de courir mais ralentit un peu son allure en arrivant aux cachots. Grand dieux, elle n'a plus vingt ans ! Bon... En fait si, elle les a, les vingt ans mais bon, ce n'est pas pour autant qu'elle aime courir partout, elle ne doit pas être une grande sportive voilà tout. Le professeur pousse un soupir en s'arrêtant sa course tout à fait pour se reprendre, elle en profite pour reprendre ses esprits et en même temps écouter les propos de l'homme à ses côtés, qui est un étudiant assez futé sur ce coup là. Enfin qui a au moins la capacité de réfléchir un minimum et de penser. Au moins, il ne passe pas pour un cornichon couillon. Bon, donc ils ont peut-être quelqu'un pour leur sauver la peau au besoin, mais ils courent tout de même le long des cachots pour atteindre la salle commune en espérant trouver le baron sanglant. Mais non.

"- Bon je crois Monsieur Blavis que nous allons devoir nous tourner vers votre amie. C'est bien Mademoiselle Ocny n'est-ce pas ?" répond la sorcière, ayant remarqué qu'ils semblaient proche. Enfin, elle les a vu une fois à pré-au-lard ce qui a provoqué son étonnement, car il est assez rare de voir les rouge et or fraterniser avec les vert et argent, tout du moins de ce qu'elle en sait. De ce qu'on lui en a dit. Après tout, elle ne se souvient même pas d'avoir un jour fréquenté cette école dans les rangs de la maison bleu et bronze. "Vous dîtes qu'elle est sûrement à la bibliothèque ? Alors nous devrions y aller, je ne tiens pas à rester plus longtemps dans cette... tenue. Si tant est bien sûr que l'on peut qualifier ça de tenue." dit-elle avant de partir vers la sortie des cachots pour rejoindre la bibliothèque.

Comment ce petit esprit frappeur peu encore être à poudlard ? Comment peut-il encore semer la zizanie dans ce château sans que personne, hormis un autre fantôme, ne sache lui opposer résistance ? La sorcière pousse un soupir las en suivant Harry Potter dans tout le château pour rejoindre d'abord les cachots puis la bibliothèque, comme ils ne trouvent pas le baron sanglant aux abords de la maison des verts et argent. Comment ce fichu Peeves a put commencer à hanter le chateau de Poudlard ? Cela la brune l'ignore, mais il aurait fallu l'en dégager il y a des années, parce que ses blagues n'ont rien de drôles. Pas au goût du professeur, en tout cas. Elle pousse même un soupir parfaitement agacé en se pinçant les lèvres, comme elle commence à en avoir franchement assez de tout ce cirque ! Le petit esprit frappeur ne perd rien pour attendre, fois de Calypso ! Elle lui fera regretter, à cet espèce de...

Enfin, la bibliothèque se dessine devant eux et la brune continu de suivre le jeune Harry Blavis, en pensant que ce dernier connaissant bien mademoiselle Ocny, de toute évidence, il est mieux placé pour savoir dans quel secteur de la bibliothèque il y a le plus de chances de la rencontrer. En tout cas, Madame Selwyn, au vu de sa tenue, espère ne pas s'attarder trop longtemps dans les parages comme elle craint que trop d'élèves ne la voient simplement couverte d'un rideau. Bon sang et si Hadès la croise ? La brune évite de trop y penser il serait furieux si cela arrivait et il s'imaginerait des bêtises, probablement. C'est que cet énergumène serait bien capable de s'imaginer qu'elle se fait un étudiant, il serait bien le genre possessif à vouloir contrôler sa femme quand lui ne se prive pas de regarder les filles qui passent.

On dirait un rideau ? Finement observé de la part de la verte et argent. La jeune femme ne répond rien à son interlocutrice mais elle n'en pense pas moins. Bon sang ce qu'elle peut être idiote celle-là alors avec ses questions débiles et son regard de merlan frit, quand elle remarque la présence de son professeur dans la même tenue que celui que les gens appellent l'élu... La sorcière enceinte lève les yeux au ciel. Bon sang cette journée est vraiment très peu banale, alors que la jeune femme a annoncé il y a quelques heures peine à son époux qu'elle attendait un enfant. Poussant un soupir, elle dévisage son étudiante qui semble se faire des films, mais qu'ont donc tout ces étudiants aux hormones en ébullition ?

"- Miss Ocny n'allez pas vous imaginer qu'il y a quoi que ce soit entre votre... cher ami et moi. Allons donc vous n'êtes pas sérieuse, je suis une femme mariée, j'ai beau être amnésique comme vous le savez, je n'ai quand bien même pas oublié ce minuscule petit détail !" grogne la sorcière en se sentant courroucé d'une telle idée même si la serpentard ne l'a pas dite à haute voix. "Comme le dit votre ami nous devons notre état à Peeves. Maintenant nous pouvons prendre le temps de discuter avec vous si vous nous offrez un peu de thé, au risque que les ragots courent sur votre ami plus que cela ne risque d'être déjà le cas ou alors, nous allons chercher le barron senglant ?" demande la sorcière considérablement agacée par les chuchotements des uns et des autres qui la dévisagent, qui dévisagent Harry et qui parlent entre eux, malgré les réprimandes de la bibliothécaire. Ils ont besoin d'aide, ne peut-elle pas tout simplement les aider sans se préoccuper du pourquoi du comment ? Comme si c'était le plus important dans l'immédiat.