Il est mal à l'aise dans sa peau, celui qui regarde dans son coeur.

En ce début de mois de février, le temps était glaciale. Même emmitouflé dans ma cape polaire, toute la tête pratiquement emballée dans mon écharpe, le vent froid me piquait la peau. Je revenais de la serre botanique où j'avais dû me rendre pendant ma pause repas pour aller chercher quelques herbes médicinales pour un devoir à rendre. J'en avais pris un peu plus pour mes 3 amis, sachant qu'ils feraient sûrement cela à la dernière minute et que, comme souvent, ils auraient du mal à trouver leurs ingrédients. Il était déjà 12h50, le cours de défense contre les forces du mal allait bientôt commencer, je me hâtais donc vers l'intérieur du château, à l'abri du froid hivernal. Je soufflais dans mes mains pour les réchauffer tout en montant les marches jusqu'au premier étage. Il y avait du monde au premier étage et je me faufilais tant bien que mal jusqu'à ma salle.
Quelques élèves étaient déjà présents et installés dans la salle, les maraudeurs y comprit. Je m'installais vers le milieu, aux côtés de Peter.
Je posais mes affaires sur la table, préparais mon encrier et ma plume.
Le professeur arriva rapidement, nous expliquant le thème du cours d'aujourd'hui : les sortilèges non-verbaux. Nous avions appris la théorie l'année dernière et cette année, nous devions les pratiquer. Une chance pour moi, je savais tout dessus. Je me tournais alors vers Peter en lui souriant, ce n'était pas un réel défi face à mon ami mais j'étais ravi qu'il puisse faire ses progrès avec moi, plutôt qu'avec quelqu'un qui se moquerait de lui. Mon sourire se défit et il y eu des bruits d'étonnements parmi les rangs lorsque le professeur décida de lui-même faire les groupes, pour plus de challenge.

Nous attendions un à un d'être placé et lorsque mon nom de famille enchaîna celui de Rogue, je me tournais vers lui. J'étais d'office mal à l'aise et un peu irrité en entendant les ricanements de James et Sirius qui avaient été placé avec des Serpentards également. Lorsque le professeur finit son appel, nous nous levions de nos bancs pour que, d'un coup de baguette magique, les tables s'envolent pour se placer contre les murs et nous laisser de la place pour nous exercer. Je m'avançais vers mon coéquipier, assez embarrassé. De la trentaine d'élèves qu'il y avait dans la salle, je tombais sur lui.
Personnellement, malgré son air blasé et son visage figé en permanence, je n'avais rien contre lui. Je passais mon temps à tenter de calmer les ardeurs de James et Sirius contre le Serpentard, mais en général, c'était peine perdue.
Je le fixais un instant, ne sachant trop que dire. Etant un ami de celui qui le martyrisais le plus dans toute l'école, j'avais peur que le jeune homme au cheveux gras n'y aille pas de main morte.

_S...Salut...

Le professeur tapa dans ses mains pour avoir l'attention de ses élèves qui se dispersaient déjà, et il prit la parole, nous rappelant les règles: Aucun sorts dangereux, des sorts simples, qui servent à immobiliser ou repousser l'adversaire. Nous acquiesçâmes tous et nous nous mettions en place.

~ After all this time ?

Ce matin là avait été pour moi l'un des meilleurs de ma vie à ce qui me semblait. Rien ne laissait sous-entendre que quelque chose s'était produit puisque je me réveilla comme à mon habitude vers cinq heure du matin afin de m’entraîner à jeter quelques sortilèges de mon invention.Je sentais que j'étais en pleine avancé et que si je me montrais patient, je pourrais révolutionner le monde sorcier autant avec des sorts de grandes qualités ou des potions inédites. J'avais la vie devant moi et je le compris vraiment lorsque je reçu un hibou ce matin-là. C'était fort rare il fallait dire... La lettre disait que la nuit dernière, quelqu'un avait trouvé mon père dans le salon. Assis dans son fauteuil,, une bière entre les jambes comme à son habitude, il avait péris d'une crise cardiaque. J'en avais presque rit en lisant la lettre. Je m'étais imaginé mainte scénario afin de me débarrasser de lui et s'est la fatalité qui s'en ai chargée à ma place. J'en ai été fort heureux puisque cela m'évitait de me salir les mains moi-même.

Malheureusement, le bonheur fût de courte durée pour moi puisque je dû partir en Défense contre les forces du mal. Merlin que je détestais ce cours! La matière ne me semblait pas horrible en soit, mais les professeurs que j'avais eu au long de mes sept ans d'études n'avaient aucunement réussit à comblé les attentes que j'avais pour cette matière si importante. Ces idiots ne savaient que répéter ce qu'ils avaient lus eux-même dans le manuel sans être de vrai connaisseurs dans ce domaine. Malheureusement, il n'y avait pas que ce professeur cornichon qui allait me gâcher la journée. Il annonça qu'il allait choisir les équipes... Génial... Déjà que je détestais franchement les travaux avec mes paires, c'était encore pire lorsque je devais me plier aux désirs du maître de DCFM qui paraissait se faire un malin plaisir de mélanger les Serpentards et les Gryffondors qui sont pourtant ennemis depuis des siècles durant. Je fermais les yeux et je priais presque Merlin pour qu'il me mette avec quelqu'un de pas trop mal.

- LUPIN ET... ROGUE!

Je laissais sortir un jurons imperceptible depuis ma place au dernier rang dans un coin prêts du mur. Devant moins se moquaient ces imbéciles de Maraudeurs. Comme à l'habitude, ils semblaient fort convaincu de vaincre leurs adversaires de ma maison. Je fusillais leurs dos en m'imaginant leur lancé un crache-limace bien sentit et j'eu un petit sourire en me levant, les imaginant fuir la classe en vomissant ces bestioles sous les rires de la classe. Doux rêves et espoirs... Je songeais que peut-être que j'oserais le faire en pleine classe ce coup là. Probablement à la fin de l'année où il me serait plus simple d'éviter une retenue. Mon regard se posa sur Remus Lupin qui s'approchait et je ne répondis pas à sa salutation en ne voulant pas m'étendre dans les bavardages inutiles. Je laissais le silence pesant planer entre nous deux pendant que le professeur cherchait dans ses notes avant de nous annoncer ce que nous devions lancer comme sorts et dictés les règles. Fort simple, je pouvais faire cela le doigts dans le Murlap. Me plaçant devant Lupin, je lui jetais un sourire suffisant avant de lever ma baguette.

- Que le meilleur gagne, Lupin...

Pour moi, ce n'était que compétition et un moyen de prouver que lui et ses stupides amis n'étaient pas mieux que quiconque et je lança un expulso silencieux vers mon adversaire.

avengedinchains

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