Seth ♠ Curieuse Demande

C'est une folie, elle ne sait pas ce qu'il lui prend tout à coup. La jeune femme a bien demandé l'aide de Drago mais elle comprend que le sorcier n'ai pas trop envie de se mouiller, qu'il ne veuille pas croiser ses parents au détour de cette soirée. Mais Daphnée ne veut pas s'y rendre seule et prendre des risques. Sauf que, malheureusement pour elle, tout le monde à l'ordre est déjà occupé le soir où Daphné doit remplir cette mission, pas de chance pour elle. Dans les couloirs du château, la jeune femme fait les cent pas avec la pression sur les épaules. Elle doit absolument trouver quelqu'un pour l'accompagner à cette soirée, sans détruire le secret de l'ordre et sans prendre le risque d'être trahie. Donc pour commencer, elle va éviter d'aller voir le professeur Hadès Selwyn, par exemple. Mais elle ne sait pas trop comment se sortir de ce pétrin alors qu'elle a besoin de quelqu'un capable de la protéger et de se fondre dans la foule des sang-purs. Autant dire que cela va être compliqué. Enfin soit, si déjà elle trouve quelqu'un pour l'accompagner ce ne sera pas mal, elle va commencer par ne pas être trop difficile.

Tourmentée en cette fin d'après-midi, la sorcière porte son ongle à sa bouche mais se retient heureusement au dernier moment en se souvenant que cela n'a absolument rien d'élégant de faire ce genre de choses. Alors elle baisse la main mais elle continu à tourner et virer un peu sans but, sans trop savoir quoi faire, à qui demander de l'aide pour cette mission d'espionnage sur une soirée. Et toute à sa réflexion, troublée, elle ne se rend pas compte qu'elle fonce droit sur Monsieur Grewal, un des cinq gardiens de l'école, lui rentrant tout à coup dedans. Et elle se recule, les joues rouges pour s'excuser.

"- Oh pardonnez-moi monsieur. J'étais dans la lune."

Si elle ne devrait pas être au château à cette heure là ? Si, probablement, mais en réalité elle n'a pas vraiment conscience de l'heure qu'il est, elle s'est laissée entrainer par ses réflexions, par ses problèmes. Et elle a peut-être bien raté l'heure du couvre-feu elle ne pourrait pas le dire avec assurance, mais il lui semble. Peut-être. En vérité elle est totalement perdue dans son soucis dont elle doit rapidement se dépêtrer que le couvre feu ne lui semble pas bien important tout à coup. Enfin là maintenant devant le gardien, si, un peu quand même. Elle sent que ses joues rosissent légèrement à l'écoute des propos de l'homme qui lui fait face.

"- Si probablement mais pour tout vous dire je ne sais absolument pas qu'elle heure il est en fait je... je crois que je suis dans la lune depuis un moment alors... je ne sais pas trop..."

Daphné a un petit sourire gêné en regardant le sorcier, sans savoir s'il compte la gronder, la punir, ou rien de tout cela. Et puis une idée folle lui passe par la tête mais avant la demoiselle doit prendre quelques précautions, comme elle se souvient des mots de Minerva McGonagall il y a quelques jours. Enfin, quelques semaines même, maintenant.

"- Monsieur... avez-vous entendu parler d'une organisation qui lutterait contre... les forces malfaisantes qui sont en train de monter ?"

Avec une telle question la sorcière a l'impression de ne pas trop en dire sur l'ordre du phénix et donc de ne pas trahir ses engagements. Et en même temps récolter cette information lui semble être une bonne idée. Enfin, elle doit d'abord avoir confiance en ce type et pour ça elle ne sait pas trop comment s'y prendre. En fait la solution est loin d'être simple, elle ne sait pas. Mais son instinct lui dit que oui.

Pas de points en moins et pas de retenu, c'est déjà ça. Mais il ne semble pas du tout plaisanter quand il dit qu'il doit la ramener au château. Bon, soit, elle n'a pas spécialement besoin d'être dehors dans le parc exposée au froid et à la neige pour s'inquiéter de son affaire. Elle peut le faire à l'intérieur de la grande bâtisse. Et même dans sa salle commune si elle le souhaite. La jeune femme lui emboite donc le pas sans broncher et marche donc vers l'école, une drôle de pensée s'insinuant dans son esprit et finalement elle pose une question, assez étrange, mais qu'elle doit absolument poser si elle en croit l'impression qu'elle a sur le moment. C'est important. En fait il est surtout important pour elle de trouver un partenaire pour sa mission si elle ne veux pas y aller toute seule. Poussant un soupir, elle regarde droit devant elle.

De toute évidence l'homme à ses côtés n'est au courant de rien. En même temps la jeune femme ne se souvient pas d'avoir vu son nom dans la liste des membres de l'ordre du phénix, elle aurait donc dû s'attendre à ce qu'il la prenne pour une folle. Que c'est dur d'être une adolescente, d'avoir seulement dix-huit ans et de se faire prendre pour une bécasse tout ça parce qu'on ne peut pas trop parler, quand on sait bien plus de choses au final que nos interlocuteurs. La sorcière se contente d'avancer en soupirant, sans trop se faire remarquer. Ils ne tardent pas à atteindre les cachots, comme ça.

"- Vous avez raison je... probablement. Probablement en effet je... je suis juste inquiète après les évènements d'Halloween, ne faites pas attention." essai donc de se dépêtrer la sorcière en pensant que pour son aide en vue de sa mission elle est maintenant, à son grand damne, se nouveau à la case départ. Retour en arrière.

Silencieusement maintenant la jolie Daphné continu de marcher en direction de la salle commune des verts et argent placée sous le lac noir au fin fond des cachots de l'établissement. Elle ne veut pas qu'il la prenne encore plus pour une folle et la brune ne peut pas non plus lui parler de l'ordre et de sa mission. Parce qu'il y a peut-être une bonne raison à cela même si son instinct lui dit qu'elle peut avoir confiance en cet homme sans problème. La jeune femme pousse un soupir en songeant que décidément tout n'est pas toujours très facile.

Comment a-t-elle entendu parler d'une organisation secrète ou comment a-t-elle eu cette idée ?  Mais parce qu'elle est membre de cette organisation évidemment. Ce qu'elle ne peut du coup pas lui dire. Heureusement une idée, une bonne idée même, s'infiltre dans sa tête et la sorcière a une idée de ce quelle doit dire.

"- Oh je me souvient simplement de cette guerre chez les m oldus il y a quelques années. On m'en a un peu parlé et je crois qu'il y avait des organisations secrètes pour lutter contre le... le nazi... le naazi.... le nazisme ! On appelait ça la résistance je crois. Enfin j'ai pensé que peut-être ce genre de chose existait pour les sorciers je.... Je ne veux pas rester les fesses sur ma chaise à attendre que ces malades prennent le pouvoir. Je ne veux pas apprendre de nouvelles attaques ou de nouveaux décès de moldus, nés moldus... j'ai envie d'oeuvrer pour combattre cela. C'est tout." se défend la brune en espérant se montrer convainquante maintenant qu'elle s'est mise face à cet homme dans un sale pétrin. Elle a plutôt intérêt à rattraper le coup et à chercher un acolyte ailleurs de toute évidence, pour l'accompagner à la soirée.

Ah, oups, elle s'est un peu trompé sur cette guerre moldue mais bon, il faut dire qu'en tant que sang-pur elle n'en a jamais vraiment entendu parler. Enfin si, mais elle ne l'a pas étudiée. Elle rougit un peu devant cette constatation. Bon, elle n'a pas assuré sur ce coup-là et... autant voir la vérité en face, elle foire depuis qu'elle est tombé sur le gardien. Elle aurait presque eut plus de chance en lui parlant directement de l'ordre du phénix et de sa mission. Sauf qu'elle ne peut pas faire confiance à n'importe qui, au premier qui passe. Minerva McGonagall le lui a bien répété quand elle l'a vu il y a quelques semaines pour réintégrer l'organisation suite au changement d'époque.

"- Pardon, je ne connais pas bien cette guerre. J'en ai vaguement entendu parler mais mes deux parents sont sorciers alors bien sûr ce n'est pas vraiment le sujet de conversation le plus discuté, chez moi." s'excuse la jeune femme en espérant ainsi rattraper la mauvaise inspiration qu'elle a eut.

La brune a un soupir comme il fait remarquer qu'elle est adolescente. Oui et non, elle a fêté dix-huit ans dans son époque. Mais ici, elle en a seulement dix-sept. Ce qui est l'âge de la majorité sorcière mais cet argument ne serait pas très mature et n'aurait que peu de poids, elle le sait d'avance. Quoiqu'il en soit son jeune âge ne l'empêche pas d'avoir elle aussi des raisons de se battre pour un avenir meilleur. Et sa raison principale n'est autre qu'Astoria, sa sœur jumelle.

"- Ce n'est rien. Simplement je pensé que peut-être il existait un groupe de gens décidés à se battre sans être du ministère. Pas que les gens ne fassent pas leur travail mais... Comprenez je suis inquiète. Pour mon avenir, celui de ma soeur, celui de mes amis. Je pense avoir des raisons de vouloir lutter. Je pense que je ne suis pas la seule. Alors je pensais que des lambdas pouvaient avoir fondé... quelque chose."

La sorcière ne peut pas évoquer l'ordre alors, comme une souris se méfiant d'un chat et devant regagner son tour, elle essaie de se faire toute petite et de dissiper les doutes qu'elle a peut-être fait naître chez son interlocuteur. De parler de résistance, de choses assez générales, pour qu'il ne fasse plus trop attention à cette idée d'une organisation secrète. Elle ne sait pas trop comment se dépatouiller de cela. Elle aurait dû fermer sa bouche pour une fois, pour la malice Serpentard on repassera, la jeune femme se sens plutôt comme une incapable à vrai dire. Une vrai bouffonne, elle se mord les lèvres. Cela dit, cet échange lui a au moins permis d'obtenir de Monsieur  Grewal de pouvoir s'adresser à  lui pour tout comportement suspect qu'elle pourrait trouver. Même si elle l'aurait fait sans cette invitation. Et même si elle s'adresserait plutôt à l'ordre du phénix, en fait, soit directement à Dumbledore à moins que le danger soit à son goût vraiment imminent.

"- Merci monsieur je ne manquerai pas de venir vous voir si je vois quelque chose d'anormal ou si je remarque que quelqu'un se comporte bizarrement." répond la sorcière en lui souriant, se mordant la lèvre.

Voilà que la porte des serpentards se dessine devant eux et Daphné n'a plus qu'à regagner son dortoir. Bon, elle n'est pas plus avancée que précédemment, elle pousse même un soupir en regrettant qu'il ne connaisse pas l'ordre, cela lui aurait été plus simple pour trouver un partenaire. Enfin soit.

"- Bon et bien... Bonne nuit monsieur Grewal et euh... naturellement, je ne me promènerait plus dehors après le couvre feu vous avez ma parole. Enfin... Si tant est que je ne suis pas dans la lune évidemment. Merci de... de m'avoir raccompagné." reprend la sorcière avant de se tourner pour donner son mot de passe au portrait.