Mauvaise blague et captivité * Severus

C'était un mercredi tranquille. Peu à peu les étudiants de 1998 prenaient leurs marques parmi ceux de 1977 et des amitiés commençaient à se lier. Arrivée depuis dix jours seulement, Bee avait déjà l'impression d'avoir vécut pas mal de choses. Et d'avoir pas mal de devoirs aussi. L'avantage pour elle, comme pour beaucoup des étudiants venus du futur, c'est qu'elle a déjà vu le programme et cela aide pas mal pour les devoirs parce que comme ça la sorcière gagne du temps. Ce dont elle ne manque pas de profiter pour écumer la bibliothèque, lire des livres de potions devenus introuvables dans vingt ans... Et profiter de la vie, ce qu'elle avait tendance à oublier l'en passé. Et qui était presque impossible dans un Poudlard aux mains des Carrow. Quoi qu'il en soit, ce jour-là Bee est occupée dans une salle vide du sixième étage, laissée à l'abandon depuis des lustres et qui ressemble à s'y méprendre à un vieux laboratoire. Parfait pour s’entraîner aux potions. C'est la planque que la Serdaigle a choisi aujourd'hui pour travailler le verritaserum.

Avec application, Bee a annoté il y a peu son nouveau livre de potions pour ne pas prendre le risque d'oublier les recommandations du professeur Rogue pour chacune d'entre elles. Certes, Lullaby peu compter sur sa mémoire et heureusement, elle a vu et revu les recettes l'an passé mais une précaution supplémentaire ne lui semble pas être de trop. De fait, ce jour, la jeune femme se frotte une fois de plus à une version améliorée de la préparation. Et à chacun de ses gestes, elle a l'impression d'entendre les recommandations de son ancien professeur. Préparer ces mixtures, dans la version qu'il a lui-même amélioré, donne à la jeune femme l'impression de le retrouver un peu, même si l'ambiance n'est plus la même, qu'elle est seule, qu'il n'y a plus ce petit... quelque chose en plus, que lui seul avait le don de faire naître en elle.

Si elle est tranquille au cours des premières heures de son travail et peu préparer sa potion sans craindre de se faire surprendre, la réussissant avant de la faire disparaître, la demoiselle entend bientôt des bruits dans le couloir, où pourtant les élèves se font rare d'ordinaire. Achevant de nettoyer son couteau, la jeune femme range son matériel avant de le réduire pour le ranger discrètement dans son sac. A peine a-t-elle fait cela qu'elle entend la porte s'ouvrir, ce qui la fait se retourner en direction de celle-ci. Surprise, la demoiselle peut voir Severus Rogue entrer – ou plutôt être poussé – à l'intérieur. Interdite, ne comprenant guère ce qu'il se passe, la jeune femme voit la porte se fermer, entend un cliquetis. Les voilà enfermés. Est-ce donc une blague ? Les yeux de Bee lancent des éclairs alors qu'elle se doute des auteurs de cette farce et un rire lui donne raison. Un surnom idiot aussi. Son père. Son père et Sirius Black, Peter Pettigrow et, même si c'est douloureux à admettre, Remus Lupin qui n'ose rien dire, qui n'ose pas arrêter ses amis. Poussant un soupir,  le regard de la rousse se pose sur l'homme enfermé avec elle. Par Merlin, pourquoi fallait-il que ça lui arrive ?

Si Lullaby ne parle pas à Severus suite à l'entrée de ce dernier dans la salle désaffectée, se doutant qu'il n'est pas d'humeur à l'entendre, si elle ne cri rien non plus pour les maraudeurs qui se moquent d'eux de l'autre côté de la porte, si enfin elle donne l'impression de garder un calme olympien, à l'intérieur la demoiselle se retient d'hurler sur James et sa clique. Toute la nuit ? C'est une blague. Severus va la tuer bien avant : il a déjà du mal à la supporter une heure et demi en cours de potion, tenir douze heures risque d'être impossible.

Poussant un soupir, même si la sorcière sait que cela ne servira pas à grand chose, elle pointe sa baguette sur la porte et essaye tout les sorts à sa connaissance : en vain. Alors la rousse fusille cette fichue porte du regard. James et les autres ont probablement inventés leur propre sort. Comme avec la carte du maraudeur. Elle aura au moins essayé. Sans grande envie c'est vrai car ça l'arrange assez de côtoyer Rogue. Sauf que celui-ci n'est pas vraiment d'une agréable compagnie. Il ne lui sera même pas reconnaissant de son effort elle le sait d'avance.

"- Je suppose que nous devrons effectivement rester enfermé jusqu'à leur retour." remarque la jeune femme tout en se disant que c'est inutile de le dire puisqu'il l'a sûrement remarqué.

Ils vont passer la nuit ici, ou les marauders vont revenir les chercher plus tôt ? La demoiselle n'en sait rien. Il n'est pas bien tard en plus. La jeune femme songe qu'il doit être un peu plus de dix-huit heures ce qui leur laisse pas mal de temps devant eux. Un temps qui sera probablement très ennuyeux. Bee soupire en croisant les bras sur sa poitrine. Son regard se pose sur son compagnon d'infortune. Elle ne cherche pas vraiment l'aide de ce dernier elle sait bien qu'il y a peu de chances pour qu'il lui parle. Poussant un soupir la jeune femme prend place sur un bureau en supposant qu'elle ne peut rien faire de plus. Sinon attendre.

Lullaby serre sa main sur sa baguette en entendant les mots de l'homme. C'est une blague. Il ne l'a jamais traitée de cornichon, ou pas vraiment, un surnom qu'il affectionne pourtant, d'après les autres étudiants. Il est enfermé avec elle mais ce n'est pas la fin du monde, la demoiselle ne lui a rien fait de vraiment grave, il n'est pas forcé de se montrer si hostile. Et puis quoi, est-ce de sa faute si les maraudeurs sont des débiles ? Est-ce de sa faute si les maraudeurs font des blagues stupides ? Jusqu'à preuve non, même si elle est la fille de l'un d'eux, ce qu'il ignore.

"- Oh pardon, comment pouvais-je savoir que les maraudeurs étaient à ce point... abrutis ? J'arrive tout juste ici, j'aurai du mal à redouter quoi que ce soit... Pardon d'avoir essayé !"

La jeune femme devient livide à mesure qu'il parle. Draguer Slugorn ? Merlin l'en garde ! La demoiselle n'ose pas croire ce qu'elle entend, elle n'ose pas croire qu'il dit vraiment cela. Le voilà le serpent, le perfide, l'enflure. A quoi elle s'attendait, de la part d'un futur mangemort ? De la part d'un homme destiné à tuer Dumbledore ? Voilà de qui elle est amoureuse. D'un monstre. Un monstre sans cœur. Comment peut-il dire des choses pareilles, dire de telles horreurs ? Elle se sent blessée, vexée et si sa rage n'était pas si grande, elle pleurerait sûrement, touchée dans son intégrité. Et si l'idée de coucher avec Slugorn est déjà écœurante, la rousse qui ne dit toujours rien, le regardant d'un air choqué, est loin d'être au bout de ses peines. Son visage se décompose. Se rend-il compte du mal qu'il fait cet abruti ? Quand on dit que les mots sont pires que les sorts, font parfois plus mal que les actes... La jeune femme se rend compte que c'est vrai. Son cœur bat la chamade.

"- Je te conseilles d'arrêter ça tout de suite. J'ai encore ma baguette MOI et après ce que tu viens de dire, je me fiche bien que le combat soit loyal. Il n'ait pas une insulte que tu m’aie épargné..." lance une Bee furieuse.

Tu m'étonnes qu'il était toujours tout seul, s'il se comporte comme ça avec tout le monde. Encore que probablement, le Rogue de 1998 est moins bête que celui de 1977. Bee ne sait pas, tout de suite, si elle va pouvoir pardonner de tels propos. C'est violent, tout de même.

"- Tu n'as sûrement pas entendu de tels propos, parce que ce n'est pas vrai. Si tu les as entendu, ce ne peut-être que des serpentards, parce que tu vois, dans mon école, on m'appelait la frigide. Parce que j'étais plus intéressée par mes livres et mon chaudrons que par tout le reste. Du reste mon professeur était plus doué que le votre mais c'était aussi un SACRE CON, si tu veux mon avis. Alors maintenant tu la ferme ! Si je dois souffrir ta présence jusqu'à demain matin, j'aimerai au moins que tu la boucle, si tu ne dis rien ni d'intelligent, ni d'intéressant."

Se rend-t-il compte, cet abruti, qu'il blesse violemment la seule femme qui ai eut de l'amour, de l'amour plus que de l'amitié, plus que de l'affection, pour lui ? Évidemment non, comment le pourrait-il ? Il n'empêche que ça fait mal et que c'est probablement pire que de traiter Lily Evans de sang-de-bourbe. Sauf que là bien sûr il s'en fou, vu qu'il se fiche éperdument d'elle.

Wings

Elle lui en voulait. Elle lui en voulait énormément et il avait de la chance qu'elle l'aime un tant soit peu, autrement il aurait prit un sort, comme un sectumsempra. Bon d'accord, la chance qu'elle l'aime ET d'être l'inventeur du sort, elle n'allait pas en plus s'aventurer à prendre le risque de lui faire croire qu'elle avait lu son précieux manuel quand même. Pas au vu de l'état dans lequel il était. Ses yeux lançant des éclairs, Bee remarquait bien que l'homme était à peu près dans le même état de colère. Sauf que les propos de la jeune femme semblaient agir comme une gifle et peut-être que cela lui ferait un peu de bien, remettrai ses idée en place. D'ailleurs, elle le voit pâlir à mesure qu'elle s'adresse à lui. Ouai, les mots ça fait mal Rogue. Il ne s'agit pas de les dires, il faut encore les assumer et assumer l'impact qu'ils auront sur les autres.

Comme l'homme part s'asseoir dans un coin de la salle loin de l'étudiante, cette dernière s'installe sur une vieille table de travail, l'observant sans rien dire. Un silence pesant s'était abattu entre eux, comme une espèce de rage qu'ils essayaient de contenir. Dans ce genre de moment là, Lullaby  sait exactement ce qu'il lui faut. Alors elle vise son sac, l'appelant à elle, pour en extraire son matériel miniaturisé. Elle vient tout juste de rendre sa taille originelle à son chaudron et d'allumer un feu sous celui-ci, quand la voix de Rogue la fait sursauter. Posant son regard sur lui, la jeune femme se lance dans sa potion tout en l'écoutant néanmoins. Le questionnement de l'homme lui fait lever un sourcil alors qu'elle écrase une fève soporifique avec la lame de son couteau en argent. Tient, il est déjà sur le mauvais chemin ? Elle l'aurait parié, quelque part. N'avait-elle pas pensé quelques instants plus tôt qu'il était un mangemort ? Même si en 1998 cette idée ne l'avait pas poussée à lui tourner le dos, certes. Sans quitter sa potion, Lullaby pousse un soupir, ne sachant que dire, ajoutant une dose de racines d'asphodèles.

"- C'est parfois tentant, de se laisser entrainer dans quelque chose qui nous semble grand, puissant. La magie noire a ce côté sympathique de l'interdit j'imagine. Après, c'est un deal entre soit et sa conscience, retourner en arrière n'est pas facile je suppose, même quand on nous tend la main pour nous offrir une seconde chance... Le jeu en vaut-il la chandelle ? Qu'y a-t-il à gagner de ce côté là ? Aussi haut que l'on pourrait être dans ses rangs, on ne sera jamais qu'un sous-fifre aux mains d'un tyran."

Alors que la  demoiselle souhaite le faire réagir par ses propos, l'homme reste stoïque. Ou presque. Lullaby remarque qu'il a l'intention de répondre quelque chose mais il ne passe finalement pas à l'acte. Il n'en a pas le temps alors que Peeves les rejoint. Bee sursaute en entendant le rire du petit spectre alors que ce dernier, se moquant d'elle, dit qu'elle n'aura pas besoin de sa baguette, la lui volant dans un même temps. Lullaby voudrait protester, bien entendu, mais que dire et que faire, maintenant qu'elle n'a plus sa baguette ? Inutile de compter sur le serpentard, il n'en a pas non plus puisque James Potter l'a prise.  

Le feu sous le chaudron s'éteint, la température chute tout à coup. Lullaby est saisie par la fraicheur qui s'est installée mais elle ne fait aucune remarque. Le mieux à faire est peut-être de rester tranquille ? S'ils n'amusent pas suffisamment le fantôme, ce dernier se désintéressera probablement d'eux. C'est ce que songe la jeune femme alors que son compagnon d'infortune s'en prend au fantôme. Comme s'il allait pouvoir faire quelque chose dans ces conditions. Bee le regarde faire en s'assaillant, pour se replier sur elle-même, se disant qu'elle aura plus chaud en "compactant" son corps et de fait, elle ramène ses genoux contre son buste, sans quitter des yeux le duel verbal qui s'offre à elle, qu'elle ne préfère pas commenter pour ne pas agacer davantage le vert et argent, ce qui rendrait probablement la situation insupportable.

Dans son coin, Bee commence à s'agacer contre Peeves, contre ses jeux stupides. Pourquoi là, pourquoi eux ? La jeune femme fusille le fantôme du regard, tout en cherchant un moyen de faire grimper sa température corporelle. Essayant la simple persuasion, Bee ferme les yeux en s'imaginant  près d'un feu de cheminé, dans une salle commune, un livre à la main, une couverture sur les genoux et un thé fumant à disposition. Très peu efficace. Malgré ses efforts, la frêle Serdaigle sent bien que sa petite carrure ne joue pas en sa faveur. Elle a même carrément la chair de poule à vrai dire et elle commence à trembler légèrement. Et puis sa condition de fille n'arrange pas les choses : pourquoi faut-il que la chaleur se concentre dans la "matrice", pour laisser les extrémités se geler ?

"- Rogue ça ne sert à rien. Ce n'est pas comme si quelqu'un pouvait raisonner cet imbécile, sauf le baron sanglant. Trouve plutôt un moyen de... conserver ta chaleur. Et ignore-le, c'est encore notre meilleure solution. Si on ne l'amuse plus... il devrait nous laisser tranquille, non ?" conseille finalement la rousse sans rien ajouter de plus, préférant éviter de se plaindre.

Lullaby va mourir gelée. Purement et simplement, ce n'est pas comme si Rogue allait lui venir en aide après tout. Et Peeves y prend un certain plaisir, un plaisir malsain. Elle a froid, diablement froid et pourtant elle ne dit rien, ne se plaint pas une seconde, essayant simplement de se maintenir au chaud tout en essayant de décider son compagnon d'infortune à faire de même. Un conseil que Peeves appuie, mais qui ne semble guère combler le jeune homme en face, d'autant qu'un mot malheureux échappe des lèvres de Peeves. Bee lève les yeux au ciel alors que la réaction de Severus Rogue ne se fait pas attendre. Comment peut-il seulement pinailler sur une question aussi idiote ? Est-ce vraiment le plus grave, dans la situation qu'ils sont en train de vivre ?

"- Parce que c'est le moment d'essayer de définir ce que je suis pour toi ? D'accord si c'est ce que tu veux... alors je suis l'emmerdeuse de Serdaigle, la garce qui se tape les profs pour ses notes, la greluche qui te bat en potion, le cornichon idiot, la monstruosité, la... ça va ou je continu ?"

Évidemment, quand Peeves émet ses conditions pour pardonner les insultes proférés par Severus, rien ne se passe comme prévu. Bee ne s'attend pas, à vrai dire, à ce que le vert et argent tienne de tels propos. Mais quand elle l'entends refuser catégoriquement elle le traite mentalement d'abruti. Comme si ces quelques mots lui auraient écorchés la bouche. En attendant, l'esprit frappeur fait pleuvoir dans la salle avant de disparaître. Une pluie fraîche, si fraîche que la serdaigle se demande comment elle peut la supporter. Par réflexe, Bee se cache sous un bureau, l'unique bureau de la pièce, pour se protéger autant que possible et se frictionne les bras, tout en maugréant quelques propos à l'encontre de Peeves. Comme Severus la rejoint, la rouquine ne fait aucune remarque à ce dernier, pour ne pas ajouter plus d'animosité qu'il n'y en a déjà. Et dire qu'Helena White lui a fait tout un discours sur les brisures de Severus et le fait qu'elle doit le "réparer". Comment procéder, au vu de l'air bougon éternellement arboré par le jeune homme ?

Frigorifiée dans sa tenue trempée, Bee n'ose rien dire, n'ose même plus bouger. A ses côtés elle sent déjà l'humeur massacrante de Severus, alors elle ne va pas en rajouter. Même si elle a l'impression de ne plus sentir ses orteils, qu'elle va se changer en glaçon... Lullaby ne dit rien pour ne pas rendre la situation plus insupportable. Mais elle maugrée intérieurement contre les Maraudeurs et contre Peeves. Contre elle-même aussi sous l'effet de ce froid mordant et de son incapacité à s'en défaire, à se rebeller. Bee s'en veux de se sentir aussi lamentable, incapable de les tirer de là.

Détournant le regard, Lullaby reporte sa concentration sur l'idée de se réchauffer en vain. De sa bouche échappe des volutes opaques, tandis que son rythme cardiaque à légèrement chuté. Tremblant de tout ses membres, la rousse sursaute en entendant l''homme s'adresser à elle. Bizarre ? De quoi donc ? Ils sont enfermés jusqu'au lendemain matin, sous une pluie diluvienne dans un froid de canard. Comment faire plus bizarre ?

"- Je... tu... t'es pas sérieux ? panique la bleu et bronze.

Lullaby écarquille les yeux en voyant l'homme déboutonner sa chemise. C'est une blague ? La demoiselle mal à l'aise sait qu'elle doit avoir les joues écarlates malgré la paleur de son visage. Il ne va pas faire ça ? Elle devrait tourner la tête mais est trop choquée pour le faire. Et puis... immédiatement la sorcière chasse de son esprit la pensée qui commence à poindre.

Faire de même ? La rousse va defaillir. Peeves soit maudit. Se mordant la lèvre, Lullaby réfléchit un instant, essayant de comprendre ce qui lui arrive. Mais sa capacité d'analyse est bizarrement parasitée. Et son regard glisse de côté, une fois de plus. La bleu et bronze deglutit en portant ses mains à son premier bouton. Elle n'a jamais fait ça devant qui que ce soit. Le faire ici ce soir face au serpent qui la déteste la perturbe. Mais elle ne proteste pas, sans comprendre pourquoi, quoique sa gêne soit lisible sur son visage. Elle a enfilé quoi ce matin ? Son regard glisse sur ses dessous. Vert et argent. Elle se mord l'intérieur des joues. C'est presque parodique.

Sa chemise retirée, la Serdaigle place immédiatement ses bras sur sa poitrine, gênée. Merlin si elle ne meurt pas d'hypothermie c'est cet étrange trouble qui le fera. Tournant la tête vers lui, Bee se retient de la détourner. C'est plus que bizarre. Merlin, qu'il ne la regarde surtout pas. Et si les maraudeurs reviennent, que pourront-ils croire ?

"- Je euh... et... maintenant ?" interroge la rousse troublée.

Son regard glisse sur le sorcier à ses côtés, elle ne peut s'en empêcher. Que ce soit avec lui est encore plus étrange et plus déstabilisant. Enfin c'est l'impression qui se saisit d'elle.Lullaby devrait se sentir coupable. Mais elle n'y parvient pas.