Mione * I have your secret in my hands

I have your secret in my hands

Arpentant les couloirs de l'école à la nuit tombée, Calypso prend son tour de garde alors que le couvre-feu va bientôt tomber. C'est le moment de bouger les retardataires, de les faire courir à leur tour ou aux cachots, de sorte qu'ils ne se trouvent pas à enfreindre le règlement. Sa robe virevoltant au vent du soir autour de ses chevilles alors que la sorcière vérifie le parc, avant que les portes ne soient fermées, elle profite de la petite brise nocturne qui caresse son visage. Soupirant, la jeune femme reste quelques instants ici, comme figée, à penser en regardant la nuit qui est tombée sur la surface noire du lac au calmar géant. En ce début du mois de janvier, la jeune femme resserre un peu son manteau autour de ses frêles épaules. En ce moment, elle se sent frileuse assez souvent.

Une simple petite pause, un arrêt sur image, un battement d'aile dans le temps, quelques minutes volées pour soi-même, avant de repartir. Regagnant le château sans rien avoir remarqué d'anormal dans le parc de Poudlard, la sorcière commence à écumer les salles du rez-de-chaussée, laissées désertes par les étudiants. A croire que ce soir elle va pouvoir rentrer tôt aux appartements qu'elle partage avec son mari dans l'école, à moins que ce dernier ne préfère rentrer dormir dans leur manoir. En ce moment, plus qu'avant, la brune se sent tellement perdue avec lui. Tout est si compliqué entre eux et lui est si particulier que la jeune femme ne sait parfois plus où elle en est, se demandant bien comment, par tout les dieux, elle a pût s'éprendre, autrefois, d'un homme pareil. Mais elle ne se souvient de rien, encore... Son esprit lui semble si vide, si désespéré... La sorcière pousse un soupir en atteignant le premier étage. Ouvrant sa salle de classe pour vérifier que personne ne s'y cache, l'enseignante remarque un livre sur un bureau. Avançant, elle s'empare de l'objet, remarquant alors qu'il s'agit d'un journal intime, apparemment. Se demandant à qui il peut appartenir, la sang-pur pense d'abord à le rendre à son propriétaire. Mais en avisant le prénom "Hermione" sur la reliure, l'enseignante se ravise d'un coup. Cette fille est une des nouvelles étudiantes, arrivées d'on ne sait où en début d'année et la brune doit enquêter sur eux. Alors elle quitte la classe et ferme la porte derrière elle avec l'idée de rapidement finir sa ronde pour aller lire ce journal et en apprendre peut-être plus sur ces étudiants.

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Alors que la sorcière est en train de vérifier les couloirs du premier étage pour s'assurer qu'aucun élève ne traine là où il ne le devrait pas, en espérant finir rapidement pour avoir le temps de lire le journal intime d'Hermione Ocny qu'elle a récupéré dans sa salle sans pouvoir l'ouvrir pour autant, heureusement pour les étudiants de 1998, quand devant elle déboule la fameuse verte et argent, que le professeur observe de haut en bas. Elle a l'air essoufflée, comme quelqu'un qui serait ne train de chercher quelque chose. Ah. Donc ce carnet est vraiment très important pour elle, pour que la brune le cherche ainsi, si tard, n'ayant aucunement peur d'aller à l'encontre des règles de l'établissement, apparemment. Le professeur n'a pas le temps de l'interroger qu'Hermione lui adresse la parole. Zut. Elle aurait préféré fuir et ne pas avoir à parler de la jeune femme. Mais la voilà donc face à son étudiante, à ne pas pouvoir mentir. Parce que la serpentard a assez bonne mémoire pour se souvenir de l'endroit où elle a laissé le cahier. Mais autant jouer un peu.

"- Mademoiselle ne craint que vous ne deviez m'en dire plus je ne vois pas ce que vous voulez dire par quelque chose de très important." répond poliment le professeur en s'adressant à son élève, essayant de scruter les réactions de son visage dans la pénombre, pour essayer d'en apprendre un peu plus sur le contenu de ce journal.

La sorcière observe l'élève, se délectant de la peur qu'elle ressent chez elle. Oui ce que contient ce carnet doit être vraiment important, au vu de la peur que ressent Calypso même si Hermione arrive à garder un air plus ou moins neutre. Elle doit lire ce journal coûte que coûte et pour cela, le substituer à sa propriétaire légitime.

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La jeune femme est surprise par la réponse que lui fournit la verte et argent qui lui fait face et bien évidemment elle ne croit pas un traitre mot des propos qui sortent de la bouche de son interlocutrice. La brune hausse un sourcil, ce que l'étudiant ne peut probablement pas voir au vu de la pénombre qui les entoure et soustrait leur visage au regard de l'autre. La mangemorte ne peut pas s'empêcher de se dire qu'il y a autre chose de plus important, de plus grave, qu'une simple histoire de lettres lesbiennes, mais c'est une information que la jeune femme note dans un coin de son esprit pour ne pas l'oublier. Qui sait cela peu peut-être servir. La demoiselle a de toute manière le devoir de tout rapporte au maître c'est cela sa mission. Elle ne peut pas passer à côté de ce savoir et ne peut pas se permettre de laisser Hermione Granger la lui reprendre, elle doit d'abord lire ce qui est écrit dans ces pages, si cette fille lui en laisse l'occasion et ne lui reprend pas le journal, évidemment.

"- Et bien non miss Ocny je suis navrée mais cela ne me dit rien, vous avez dû l'oublier dans une autre salle de classe que la mienne. Ou à une table de la bibliothèque je crois que vous y êtes souvent ?" tente le professeur avant d'essayer de trouver une porte de sortie en lançant la brunette sur une fausse piste, le temps pour elle de filer rapidement à ses appartements et pouvoir alors y lire l'ouvrage. "Mais vous avez le droit de vérifier dans la salle de classe si vous le voulez, vous pouvez vérifier. Attention tout de même mademoiselle, car l'heure du couvre-feu ne va pas tarder à tomber... Bonne soirée." dit-elle en commençant à avancer vers le second étage.

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Zut de flute, enfer et damnation ! Même si la sang-pur ne connait évidemment pas ces manières de jurer, n'ayant pas grandit dans le monde moldu et n'ayant donc aucune raison d'avoir un jour entendu parler de dieu, ne s'en souvenant de toute façon pas si cela a été le cas, elle a bien envie de pousser un juron en entendant les propos de l'étudiante qu'elle laisse derrière elle. C'est sûr, si cette petite sotte jette un accio, la jeune femme va perdre ce livre, perdre le pouvoir qu'elle a sur cette jeune fille et perdre les informations qu'elle a collecté ainsi, d'une vilainie sans nom c'est vrai, mais qu'elle a collecté tout de même. Et zut, il faut qu'elle se débarrasse de ce journal intime en plus, avant que cette idiote se rende compte que le professeur a menti. Profitant de l'obscurité, le professeur fait léviter l'objet vers une planque dans le couloir opposé à celui qu'elle allait emprunter, utilisant pour cela les sortilèges informulés. Puis elle avance de la porte.

"- Faites donc, Miss !" répond l'enseignante.

D'un mouvement de la baguette la sorcière ouvre la porte et laisse à Hermione le loisir de faire sa petite enquêtes, maintenant que tout est en ordre, elle ne peut pas être soupçonnée de lui avoir menti et cette petite imbécile pourra pensé l'avoir égaré ailleurs. Levant les yeux au ciel alors que la salle s'ouvre, la sorcière remercie tout de même la pénombre d'avoir si bien masqué son stratagème.

"- Alors mademoiselle voyez-vous votre journal dans cette salle de classe ?" demande la jeune femme pour bouger un peu son élève alors qu'elle n'a pas que ça à faire de sa nuit non plus et espère bien pouvoir rentrer bientôt. Qu'elle le récupère donc ce stupide bouquin ! La sorcière n'a pas que ça à faire ce soir. Elle trouvera bien un autre moyen.

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Ce qu'Hermione ne semble pas redouter et qui pourrait arriver, ce serait que sa professeur ai écouté exactement les mots employés à la suite de son accio pour pouvoir elle-même redemander le cahier, lancer le même sortilège, dans quelques temps. Et pourquoi pas ? La jeune femme y pense et écoute donc ce que dit son étudiante pour pouvoir s'en resservir plus tard car elle ne compte pas, évidemment, se laisser avoir si facilement par son étudiante. Le livre lui échappe peut-être ce soir mais elle lire ce journal coûte que coûte de sorte à  savoir ce qu'il contient, comme elle sent que c'est vraiment très important. La sorcière néanmoins fait mine de rien pour ne pas déclencher à son égard de soupçons de la part de la verte et argent.

Un sifflement se fait entendre et rapidement Calypso peu voir Hermione attraper son journal, alors qu'elle commence à vérifier pour voir s'il a été ouvert. Heureusement que le professeur n'a rien touché sinon elle se serait posée des questions mais finalement, comme la sorcière a déplacé le journal la serpentard n'aurait peut-être pas pensé à elle comme coupable de cette intrusion dans sa vie privée.

"- Peut-être l'aviez-vous rangé et vous l'avez fait tomber en quittant la classe ?" suppose la professeur d'un air neutre en s'adressant à son étudiante assez discrètement pour se disculper de toute culpabilité que la jeune femme pourrait attribuer à l'enseignante.

Une question sur l'amour, que voilà une drôle d'interrogation de la part de cette fillette ! La jeune femme est surprise, elle doit bien le reconnaître. Parce que concrètement elle n'est pas la mieux placée pour ça.

"- Mademoiselle je ne me souvient même pas d'avoir aimé un jour. J'ai perdu la mémoire il y a dix-huit mois et je n'ai rien retrouvé de tout ce que je pouvais ressentir avant." lance la sorcière en gardant un air neutre et détaché.

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Le professeur lève un sourcil après la révélation de son interlocutrice et élève, qui pense avoir une suffisamment bonne mémoire pour se souvenir, avec assurance, d'avoir ou non rangé son journal à la fin du cours. Fort bien, il y a donc des chanceux que cette terre, des gens qui, contrairement à la sorcière, n'ont pas de soucis avec leur cerveau, leur psyché, leur intellect. Grand bien leur fasse, mais la brune rumine intérieurement contre ces gens capables de se souvenir avec autant de détails. Elle-même n'en demande pas tant et retrouver simplement son passé important, principal, lui suffirait amplement. Et voilà que cette gamine, non contente de la narguer avec sa capacité à se souvenir, lui pose des questions qui rappellent à la brune qu'elle-même n'a justement pas cette capacité : le comble du bonheur.

Quand elle indique être amnésique toutefois, l'expression de son étudiante change et celle-ci semble... désolée ? Qu'importe, la sorcière n'y fait pas attention et puis, qu'a-t-elle à faire de la désolation d'une élève ? Rien, après tout et elle se contente de toiser celle-ci comme il lui semble qu'elle dit des absurdités. Si tout était si facile, elle l'aurait déjà fait.

"- Je n'ai peut-être que vingt ans miss Ocny, il n'en demeure pas moins que je reste plus âgée que vous et que j'ai fini mon cursus scolaire. Croyez bien que s'il existait un moyen de me soigner j'en aurai déjà entendu parler. Les médicomages me disent de patienter, que cela va tout bêtement revenir. Mais cela ne revient pas. Quand à la pensine, je ne me poserait pas tant de questions, vous vous en doutez, si j'en avais effectivement une." fait remarquer le professeur un peu agacée par le côté "je me mêle de tout sans savoir" de la brune en vert et argent.

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«- Cela tombe sous le sens en effet miss Ocny.» répond la jeune femme en levant de nouveau les yeux au ciel.

La sorcière soupire. Non mais elle la prend vraiment pour une débile ou comment ça se passe ? La sorcière a vraiment l'impression que la verte et argent la prend pour la dernière des idiotes. Évidemment, si elle se souvenait d'avoir eut une pensine elle la regarderai. Mais en effet pour le coup si elle en a eu une, la demoiselle ne s'en souvient pas et ne peut donc pas s'en servir, logique. Enfin soit, la mangemorte se retient de pousser un nouveau soupir ou de retirer des points à la maison de serpentard et tant pis si cela ne satisfait pas son collègue, le professeur Slughorn.

Parler d'amnésie avec cette jeune fille a quelque chose d'agaçant cela dit, d'autant plus qu'elle ne cesse de lui proposer des solutions que la sorcière a déjà établit, auxquelles elle a déjà réfléchit. Famille ? Il faudrait déjà en avoir une. Hors... apparemment la jeune femme n'en a pas d'après ce qu'Hadès lui en a dit. Et elle n'a pas cherché à en savoir vraiment plus. Il lui a bien donné un nom de jeune fille mais la brune n'a rien trouvé. Ce qui est normal dans le sens où, elle l'ignore, mais il ne lui a pas donné son vrai nom. A se demander si elle s'appelait vraiment Calypso, d'ailleurs.

«- Je n'ai personne miss Ocny. Vous parlez de choses que vous ne connaissez pas. Vous ne savez rien de ma vie et vous pensez pouvoir mieux me comprendre et me conseiller que l'homme que j'ai épousé ?» demande la brune un peu en colère, ce que l'ancienne rouge et or ne peut pas manquer de remarquer., vu les éclairs que lance la demoiselle à son interlocutrice.

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