Une aigle et un serpent [Mathéo A.Collins]

“Un aigle et un serpent, qui va manger l'autre.”

Ayla & Mathéo

Du peu qu’elle lui avait confié, Mathéo avait compris qu’Ayla semblait chercher à tout prix à plaire. Cela voulait-il dire qu’elle avait eu beaucoup de relations avec des hommes ? Ça il n’en savait rien, mais après tout ça ne le regardait pas vraiment. C’était ses histoires et pas celle de Mathéo, qui n’avait pas le droit de mettre son nez dedans ou même de juger la jeune femme. Lui bien sûr était tout le contraire, ce qui commençait à le faire un peu douter sur lui-même, et sur l’intérêt que pouvait lui porter la belle Serdaigle. Il était, on peut le dire, vierge de toute relation avec les filles, que ce soit sexuel ou sentimental. Voilà qui expliquait aussi un peu sa maladresse avec la gente féminine. Tout Poudlard n’était pas au courant du fait qu’il soit aussi prude, ce qui était d’un côté bien, car il n’avait pas encore à subir toutes les moqueries. Oui car un garçon qui a dix-sept ans et qui ne l’a encore jamais fait, c’est quand même la honte, apparemment.

Mais bon, Mathéo n’avait pas forcément envie de changer qui il était, ni même de se forcer pour absolument dire qu’il avait couché avec une fille. A vrai dire, il s’en fichait. Quand il en aura vraiment envie, il le fera. Pas besoin de se précipiter. Le jeune homme se décida quand même à le dire à la Serdaigle au cas où c’était quelque chose de primordial pour elle. Il ne voulait pas non plus qu’elle perde son temps, ou que lui aussi s’ils n’avaient pas tous les deux les mêmes attentes. Bon d’un autre côté, Mathéo l’avait remarqué depuis maintenant deux ans, un peu plus ou un peu moins de temps perdu n’allait pas changer grand-chose à sa vie.

*Je suis pas sûr que c’était quand même une bonne idée, de lui balancer comme ça.*

C’est vrai que c’était la première fois qu’ils avaient tous les deux une réelle conversation, ce n’était peut-être pas le bon moment. Quand Mathéo eut enfin fini de lui avouer, la jeune fille commença à rire. Et mince, elle commençait à se moquer de lui. Non ça ne devait pas être ça, puisqu’elle lui répondit d’une voix douce et gentille. Elle lui demanda si le Quidditch était son nom de code. Mathéo affirma d’un signe de tête. La jeune femme comprit alors pourquoi Mathéo avait été assez étrange et n’avait pas compris lorsqu’elle lui avait proposé un match de Quidditch. Elle le rassura quand même en lui disant que ce n’était pas une mauvaise chose de ne pas avoir d’expérience. Elle lui confia qu’elle regrettait d’avoir donné sa première fois à un garçon qui ne le méritait pas. Elle lui conseilla de trouver la bonne et que ça irait comme sur des roulettes.

*Ouais avec toi, on ne sait jamais.*

Le jeune homme lui sourit. Malgré son attitude étrange de tout à l’heure, elle était quand même très gentille, et même s’il appréciait son physique depuis bien longtemps, il commençait à apprécier son caractère également. Elle avait l’air d’être assez chouette. Mathéo lui avait donné sa faveur, enfin ce n’était pas exactement ça. Il lui avait donné un jour, une heure et un lieu de rendez-vous. La jeune fille semblait assez déconcertée, demandant s’il n’allait pas lui dire ce qui allait l’attendre. Elle lui annonça que la prochaine fois, elle lui mettrait la pâté.

Ca, elle pouvait toujours rêver de toute façon. Elle avait beau être une jolie fille, Mathéo ne ferait pas passer la galanterie avant la victoire. Et même si aujourd’hui, il avait seulement gagné par forfait, la prochaine fois s’il y en a une, il gagnerait réellement pour son talent en tant que poursuiveur. Il était dans l’équipe depuis des années, après tout, elle ne faisait pas le poids. Du moins, c’est ce qu’il espérait au fond de lui.

*Donc, il y aura une prochaine fois ?*

Le jeune homme avait un sourire malicieux sur le visage. Oui il allait la laisser comme ça, sans lui donner plus de détails. Après tout, elle découvrirait bien assez vite ce qui allait lui arriver à ce fameux rendez-vous, si on pouvait vraiment appeler la chose comme ça. Mathéo espérait quand même au fond de lui que la jeune femme ait envie de le revoir une seconde fois, même s’il était aussi différent du type de garçon qu’elle avait l’habitude de fréquenter. Mais peut-être que c’est ce qu’elle voulait lui faire comprendre avec ses sous -entendus, qu’elle voulait le revoir. Mais bon Mathéo n’était pas le plus doué du monde pour décoder le langage « fille ». Il était même carrément nul. Après tout il ne comprenait pas pourquoi la gente féminine compliquait toujours les choses, autant dire directement ce que l’on pense, plutôt que de jouer avec les sous-entendus et la subtilité.

Et là, la jeune femme lui demanda si elle avait ses chances avec lui et s’ils se reverront après que la Serdaigle ait payé sa dette.

*Et bien toi qui voulait que les filles soient explicites, tu es servit.*

Mathéo était assez surpris. En fait, il ne pensait pas, et n’avait jamais pensé qu’un garçon comme lui puisse intéresser de près ou de loin une fille comme Ayla. De toute façon, le jeune homme pensait n’avoir jamais vraiment intéressé une fille, mais la vérité était surement qu’il n’avait jamais compris les signaux. Alors était-il vraiment possible que la fille qu’il observait depuis des années, cette fille à qui il avait souvent voulu parler, soit elle aussi intéressé par lui ? Bien sûr qu’elle avait ses chances avec lui, évidemment même. Elle était simplement magnifique, et même un garçon comme Mathéo ne pouvait pas faire le difficile, devant une si jolie fille. Et il aimerait aussi la revoir après qu’elle ait payé sa dette. Il rêve de ce moment depuis à peu près deux ans, donc la réponse était oui dans tous les cas.

La jeune fille s’était mise à jouer avec ses mèches blondes. Elle les tortillait dans tous les sens comme si elle était nerveuse à l’attente de la réponse de Mathéo.

– Je crois que je serais totalement stupide si je te disais non.

Lança le jeune homme, un sourire au coin des lèvres. Il avait du mal à mettre des mots sur ce qu’il ressentait sur le moment. C’était cette fille, la même avec qui il s’était imaginé parlé, voire plus, ce rêve un peu, qui s’intéressait à lui, et qui ne lui adressait pas la parole juste pour se moquer de lui. Mathéo avait légèrement rosi.

– Je crois que tu ne te rends pas vraiment compte de l’effet que tu fais aux gens.

*Aux gens ? Ou à toi ?*

Le jeune homme lui sourit simplement. Cette fille était définitivement surprenante. Mais pas forcément dans le mauvais sens du terme. Elle devenait vraiment de plus en plus intéressante aux yeux du jeune Mathéo. Finalement au fur et à mesure de la conversation, le jeune homme avait repris un peu plus confiance en lui. D’ailleurs elle venait de lui déclarer à demi-mots qu’elle était intéressée par lui.

– C’est quoi qui t’as fait craquer finalement : mon sourire ravageur, ma côte auprès des filles ou ma liste de conquêtes infinissable ?

*Quel humour mon cher.*

“Un aigle et un serpent, qui va manger l'autre.”

Ayla & Mathéo

Mathéo ne s’était jamais imaginé en couple. Du moins, il n’avait jamais arrêté ses pensées sur une question aussi futile. Bien sûr, il était un garçon normalement constitué et pensait aux filles, ce qui était tout à fait normal. Mais il n’était pas du genre à se projeter très loin dans l’avenir. La gente féminine avait toujours été relayé au second plan dans sa tête. Il aimait beaucoup s’amuser, rigoler, et faire les quatre cent coups avec ses compatriotes des différentes maisons. Déjà qu’il ne remarquait même pas les allusions qu’on lui faisait, il ne risquait pas de se rendre compte que des filles avaient pu être potentiellement intéressé par lui. Oui avec le Serpentard, mieux vaut être totalement explicite si vous voulez être sûr qu’il comprenne vos intentions. Enfin bref, peut-être que son incompréhension des filles était l’une des raisons pour laquelle il n’avait jamais eu de petite amie jusqu’ici, contrairement à bon nombre de ses amis. Mais il se fichait d’être différent. Pour lui ce n’était pas bien grave d’être totalement pur de relations. Il ne voulait pas être le genre de garçon qui voyait défiler une fille différente dans son lit tous les soirs. Après, il ne jugeait pas ceux qui le faisaient. Tout le monde avait libre de choix de faire comme bon lui semble.

Outre les relations sexuelles, le fait de n’avoir jamais été proche plus qu’amicalement avec une fille pouvait être assez handicapant. Pas dans la vie de tous les jours bien évidemment. Mais Ayla lui avait fait comprendre qu’elle était intéressée par lui, par le fait de le revoir. Et même s’il l’avait prévenue qu’il n’avait jamais réellement joué au Quidditch, peut-être qu’elle n’était pas préparée au fait que tout ça soit complétement nouveau pour Mathéo. Ne serait-ce que d’envisager une probable relation dans un futur proche ou lointain. Mais le Serpentard n’avait pas l’intention de lui donner tous les détails de sa non-expérience tout de suite. Après tout, elle en avait surement déjà assez entendu et le but n’était certainement pas de la faire fuir le plus vite possible.

*D’ailleurs, ça m’étonne qu’elle ne t’ai pas encore fui, petit bébé.*

Mathéo lui avait donc dit qu’il était lui aussi intéressé. Après tout, comment aurait-il pu ne pas l’être. Ayla était l’une des plus belles filles de l’école, et elle dégageait un charme fou. Mathéo était sous son charme depuis bien trop longtemps pour laisser passer une occasion en or comme celle-ci. Et pour une fois, il avait réussi à faire une réponse claire à sa question, comme si la réponse coulait de source. D’ailleurs, c’était le cas, la réponse était toute faite depuis maintenant un bon bout de temps, même si ça la jeune femme l’ignorait. Elle était, semble-t-il contente que son attirance pour Mathéo soit à double-sens. Comment avait-elle pu en douter ? Un garçon comme Mathéo se pensait vraiment très chanceux quand une fille comme elle s’intéressait à lui.

Elle ajouta qu’elle aurait été triste d’apprendre que Mathéo ne soit pas intéressé par elle, alors qu’elle l’était beaucoup. Cette phrase décrocha un sourire sur le visage du Serpentard. Apparemment il l’attirait d’une façon qu’elle n’avait pas l’habitude d’avoir. Le jeune homme ne demanda pas plus d’explications sur cette dernière phrase, trop occupé à savourer le fait qu’Ayla Abbot était sous son charme. S’il avait cru ça possible un jour, il n’aurait peut-être pas perdu deux ans à simplement la regarder de loin, sans lui adresser la parole.

*Arrête, tu n’aurais pas eu le courage de l’approcher.*

Mathéo se sentant tout de suite plus à l’aise, sortit une petite blague pour savoir ce qui avait finalement fait craquer la jeune fille : son sourire ravageur, sa côte auprès des filles, ou bien sa liste de conquête infinissable. Sans vraiment de suspense, la jeune femme choisit la première réponse, tout en l’appelant « beau gosse ». Ce qui était bien aujourd’hui, c’est que Mathéo faisait le plein de compliment, ce qui allait considérablement booster sa confiance en lui. D’ailleurs, ça ne pouvait pas lui faire de mal finalement. Elle continua, en répondant de manière plus sérieuse. Pour elle, c’était un tout, Mathéo n’était pas comme les autres garçons et Ayla trouvait que ça lui donnait un côté inaccessible et charmant. Elle compléta quand même en lui avouant qu’elle ne le connaissait pas encore assez pour juger le reste de sa personnalité. Mais elle trouvait qu’il avait un physique assez avantageux pour attirer les filles et elle était visiblement étonné qu’il n’ait pas plus de filles à ses pieds.

Que de compliments qui dont rosir le Serpentard. Mathéo ne se trouvait pas hideux, au contraire. Mais c’est vrai que la plupart des filles n’était pas vraiment aux pieds de Mathéo. Il y avait surement des tas d’explications à cela.

– Je crois que les filles aiment bien qu’on leur court après, et comme ce n’est pas mon cas.

Lança-t-il, un sourire aux lèvres. Les filles aimaient surement que les garçons leur montrent de l’attention et les traite comme des princesses. Pour Mathéo, l’explication à laquelle il n’avait pas pleins de filles à ses pieds, comme disait Ayla, était parce qu’il n’allait pas forcément vers les filles aussi. Il n’était pas vraiment du genre à aller voir une fille, lui parler, la draguer et tout. La preuve en était qu’il avait mis presque deux ans pour pouvoir avoir une vraie discussion avec la belle Serdaigle.

La jeune femme le questionna par la suite en lui demandant ce qui pourrait lui plaire chez elle. Quelle question compliquée. Mais comme, elle avait répondu à la sienne, c’était sans doute à lui de répondre donc il allait essayer d’organiser son cerveau pour donner une réponse satisfaisante.

– Je voudrais voir ce qui se cache derrière la bimbo superficielle. Parce que je pense sincèrement que tu as bien plus à offrir qu’un simple visage d’ange et un joli corps.

*Je rêve où tu viens de la traiter de bimbo superficielle ?*

Bon bien sûr, inutile de préciser que dans l’esprit de Mathéo cette phrase n’était absolument pas méchante mais au contraire c’était un compliment. Il pensait juste que derrière cette belle fille, il y avait surement plus que ça et qu’il voulait découvrir comment elle était vraiment. Mais étant donné que Mathéo ne réfléchit pas avant de parler et sort ses phrases comme elles viennent … Bon il y avait des raisons de le prendre mal, et c’est pourquoi le jeune homme devait essayer de se rattraper quelque peu, du moins si c’était possible.

– Tu es magnifique, c’est un fait que personne ne peut contester, et c’est bien. Mais moi, il me faut plus qu’un physique, et je pense que tu es plus que ça. C’est ça qui me plait.

“Un aigle et un serpent, qui va manger l'autre.”

Ayla & Mathéo

Mathéo n’y comprenait pas grand-chose aux filles. On pouvait dire même quasiment rien. Il y avait certaines choses qu’il pensait connaître, mais il se trompait quand même la moitié du temps. Ayla semblait être une fille compliquée, du peu qu’il avait pu voir pour le moment. Elle s’était assez ouverte à lui pour qu’il puisse se faire un premier avis sur elle, ou du moins qu’il puisse prétendre la connaître un peu plus qu’il y a quelques mois. Elle était loin de cette image de bimbo superficielle qu’elle renvoyait la plupart du temps. Elle n’était pas qu’une jolie fille sans rien derrière, sans cervelle. Et ça bien sûr que ça pouvait plaire à Mathéo. Il ne pouvait pas affirmer que le physique n’avait aucune importance, car c’était faux. Tout le monde regarder en premier le physique pour déterminer si la personne nous plaisait ou non. Mais une fille ne possédant qu’un physique ne l’intéressait guère non plus. Heureusement pour lui, la Serdaigle ne semblait pas être comme ça.

Mathéo avait longtemps cru qu’il n’avait aucune fille à ses pieds car il n’était pas le genre de garçon à leur courir après. Il n’était pas du genre à aller aborder une fille qui lui plaisait et essayer de la draguer. Il était loin d’être explicite. Au contraire lui était beaucoup plus subtil, voir même trop subtil. Quand une fille lui plaisait, il la regardait simplement, comme il l’avait fait avec la Poursuiveuse. Bon certes, ça n’emmenait pas loin, et ce n’était pas très efficace mais il y avait zéro pour cent de chances de se faire rejeter avec cette technique.

*T’auras qu’à écrire un livre dessus, tiens…*

La jeune femme lui confia qu’elle n’aimait pas forcément que les garçons lui courent après. Si quelqu’un lui plaisait, elle allait le voir, du moins quand elle avait assez confiance en elle pour le faire. Elle expliqua qu’elle n’était pas vraiment un exemple, ou du moins qu’elle ne pensait pas l’être. Il fallait avouer que Mathéo avait eu du mal à la suivre pour le coup. Mais il n’allait pas lui en tenir rigueur, étant donné qu’il était lui aussi le genre de personne à parler de manière incompréhensible, n’arrivant pas à discipliner assez ses pensées pour répondre correctement. Peut-être que la jeune femme lui ressemblait plus qu’il ne le pensait au final.

Pour ce qui en était d’Ayla, il avait quand même compris qu’elle préférait prendre les devants quand il s’agissait de garçons, ne leur laissant peut-être pas le temps de lui courir après. Qu’elle ait l’habitude de prendre les devants était plutôt une bonne chose, car elle en aurait sans doute besoin avec le spécimen qu’était Mathéo. D’ailleurs, elle voulait savoir ce qui pourrait lui plaire chez elle. Il y avait beaucoup de choses dans la tête de Mathéo mais il lui expliqua que pour lui elle était sans doute bien plus qu’une bimbo superficielle, et c’était ça qui lui plaisait au final. Ayla lui confia qu’elle était bien plus que cela en effet. Elle jouait de cela pour ne pas avoir à montrer ses faiblesses, liés à une mauvaise histoire du passé. Elle lui expliqua qu’à cause de cette mauvaise expérience, elle avait choisi de ne plus s’attacher et pour se protéger elle s’était mise à jouer les bimbos. Elle n’en restait pas moins une Serdaigle avec une tête bien remplie.

Mathéo restait bluffait par sa sincérité. Elle semblait commencer à faire confiance à Mathéo pour se laisser voir telle qu’elle était vraiment. Qu’elle lui fasse confiance de la sorte faisait plaisir au Serpentard. Il n’était pas du genre à trop parler de lui, et n’avait laissé échapper qu’une anecdote à propos de sa famille au début de leur conversation, mais il savait que s’il avait besoin de parler de lui, il n’aurait pas de honte à le faire avec cette jeune femme. Bien sûr, il lui avait aussi avoué qu’il n’avait aucune expérience dans le Quidditch mais ça, la moitié de l’école était sans doute déjà au courant. Mathéo passait vraiment un très agréable moment, et il aurait aimé que cela dure encore des heures. Même si à un moment ou à un autre, il devrait la quitter pour rejoindre la douce Macgonagall qui lui avait surement préparé une retenue bien corsé, comme elle les aime. La jeune femme lui annonça qu’elle n’avait jamais autant parler d’elle à un garçon avant aujourd’hui et que Mathéo était donc un privilégié. Si elle était plus qu’un physique à ses yeux, lui était plus qu’un passe-temps.

*Oh que c’est mignon.*

– Tu sais il y a des choses qu’on ne peut ni changer ni oublier, il faut juste réussir à lâcher prise.

Lança le jeune homme. Il ne savait pas vraiment ce qui était arrivé à la jeune femme, juste qu’elle avait semble-t-il eu une expérience difficile. C’est les mauvaises choses de notre existence qui reste. Et la jeune femme n’allait surement jamais vraiment oublier ce qu’elle avait traversé dans le passé, mais elle pouvait toujours essayer de lâcher prise et de commencer à avancer. Certaines choses prenaient juste plus de temps que d’autres voilà tout. Le Serpentard n’essayait pas de poser plus de questions sur cette chose difficiles que la belle Serdaigle avait vécu. Il ne pensait pas avoir le droit de lui demander plus de détails. Ce n’était pas ses affaires après tout. Et si un jour, elle avait envie de lui parler, elle le ferait, au moment qu’elle jugera opportun et quand elle lui fera confiance réellement. Mathéo n’avait pas besoin de savoir pour le moment.

La vie était assez injuste. Tout le monde avait ses casseroles à trainer mais certains en avaient juste plus que d’autres, des plus lourdes, des plus grosses. Mathéo savait que par rapport à certaines personnes il n’avait pas le droit de se plaindre par rapport à son passé. Il vivait avec, n’en parlait pas trop et se contenter de faire un pas devant l’autre. Certains jours, c’était plus difficile que d’autres.

– Tu n’as pas besoin de justifier ton comportement auprès de moi, je suis la dernière personne qui oserait te juger de toute façon.

Mathéo se fichait bien de ce que pouvait avoir fait la jeune femme en fait, ce qui l’importait, c’est comment elle était avec lui et voilà. Si les gens sont bien avec lui, Mathéo se fiche après de ce qui se passe et de ce qui font autour. Enfin bon dans la limite du raisonnable surement. Dans tous les cas, une chose était sure, c’est que Mathéo aimait bien la Serdaigle et avait adorer avoir un moment seul à seul avec elle. Ça lui donnait envie d’en avoir plus encore.

*Bisounours au cœur tendre.*

– Tu m’aurais pas bien aimé juste en passe-temps, de toute façon.

Lança le jeune homme dans un éclat de rire. Maintenant qu’il se sentait un peu plus à l’aise avec la jeune femme, il avait retrouvé son autodérision. Mathéo aimait beaucoup rigolé. Ayla avait dit qu’elle avait un côté mature mais qu’elle aimait quand même profiter de la vie. Le Serpentard aimait aussi profiter de n’importe quel instant pour s’amuser. Mais contrairement à la Serdaigle, il était encore loin d’être mature, le pauvre bébé.

Le temps passait tellement vite et Mathéo savait qu’il était bientôt temps de partir pour lui. Il aurait bien séché sa retenue avec Macgonagall mais c’était plutôt suicidaire comme attitude sachant que la directrice des Rouges et Ors ne lui faisait déjà pas de cadeaux. Il avait trop l’habitude de se retrouver dans son bureau pour qu’elle montre ne serait-ce qu’un peu d’indulgence à son sujet. En même temps, s’il faisait moins de conneries, il ne serait pas aussi souvent en retenue et aurait beaucoup plus de temps libre. Mais ne faire pas de bêtises semblait quand même impossible pour le Serpentard.

– J’ai pas vraiment envie de partir, mais je pense sincèrement que Mcgo pourrait me tuer si je loupe une de ces retenues.