Are you serious? [ft. Sirius Black]

Are you Serious ?

« Rusard ! » Le cris retentit dans la salle où les maraudeurs se sont retrouvés ce soir. Faire l’impasse sur le couvre-feu est une habitude chez eux, et échapper à Rusard un sport. Un véritable sport quand on prend en considération l’impression persévérance du concierge quand il s’agissait d’attraper les quatre amis. Sourires aux lèvres ils se mettent à courir à travers les couloirs afin d’atteindre les salle commune. Ils sont loin. Ce soir ils se sont retrouvés dans une salle de l’aile Ouest, dans l’espoir de pouvoir travailler quelques sortilèges et discuter de leurs prochaines blagues. Ils ne pouvaient plus s’amuser à se retrouver dans la Salle Commune où Lily Evans s’évertuait à les rappeler à l’ordre. James ne désire pas la décevoir. Evidemment.
C’est ainsi qu’ils se retrouvent à courir bruyamment sur les pierres, râlant parce qu’ils ont oublié la cape d’invisibilité de James. DE toute façon ils ont dû mal aujourd’hui à tenir à quatre dessous. Malgré cela, Sirius ne peut contenir son rire – qui résonne à la manière d’un aboiement de chien – alors qu’ils tentent d’échapper au concierge. « Je vais vous attraper ! » Le cris semble proche. Beaucoup trop proche. Il a apprit à transplaner ou quoi ?! Impossible, il le sait bien, mais il n’arrive toujours pas à comprendre comment il peut être aussi rapide… « On se sépare ! » Un dernier regard vers Remus, James et Peter avant de partir chacun de son côté.

Sirius tourne dans le couloir de droite. Il le connaît bien. Il connaît ce château par cœur. Alors qu’il n’entend plus le pas de Rusard dans son dos et qu’il espère pouvoir ralentir la cadence c’est une Miss Teigne excédé qui lui passe devant. « Merlin ! » Soudainement le pas clopinant du Concierge se fait entendre dans son dos et le voilà repartie dans sa cavalcade. Il tient à sa main sa baguette, alors qu’il arrive dans un des passages les plus sombres du château. « Lumos » Murmure-t-il alors qu’il passe près d’une statue. Merlin. Quelqu’un est là, attendant. « T’attends quoi ?! Cours ! Vite ! » S’exclame-t-il alors qu’il prend le bras de l’inconnu en question et l’emporte avec lui. Rusard à leur trousse, tournant à l’angle du mur alors que Sirius guide l’autre étudiant vers la gauche. Ils s’éloignent de la Salle commune. En théorie, mais Sirius sait parfaitement où il veut aller. « Plus vite. » Exige-t-il à voix basse alors qu’il fait arriver l’autre dans un couloir plus étroit où un tableau de vieille dame – dormant – est installer dans un angle. Sans plus attendre, et sans aucune hésitation, Sirius pousse le tableau, dévoilant une porte. « Alohomora. » Elle s’ouvre, il entre, emportant l’étudiant avec lui. Et ferme la porte derrière eux. « Nox » Il attend, sans bouger.

Il entend le miaulement de Miss Teigne, retenant son souffle pour qu’elle oublie leur présence. Il attend. Il entend le pas de Rusard. Puis un cris - James. Il sourit. Son frère de cœur est toujours là pour lui sauver la mise, définitivement. Il reste en silence encore un moment, s’assurant que Rusard s’éloigne. Avant de lâcher un soupire, rassurée. « Lumos. — il se tourne vers l’autre élève — Tu n’as aucun instinct de survi toi hein ? »demanda-t-il alors qu’il tient sa baguette vers le pas pour ne pas l’éblouir. Il le fixe un instant, se rendant compte que … non, il ne le connaît pas. Son visage lui dit quelque chose. Mais quoi ? « T’es un des nouveaux élèves non ? Gryffondor ? J’crois pas me souvenir de ton nom. » Dit-il avec non-chalance un sourire moqueur aux lèvres. Il lui montre la direction opposée à la porte. « C’est un accès aux tuyauteries de l’école. On peut atteindre la Salle Commune par ici. » Assure-t-il alors qu’il ouvre la marche, à côté de l’autre. « C’est un peu stupide de se balader dans une école que tu connais pas après le couvre feu. T’as eut de la chance de me croiser, Rusard est un coriace. Mais le pire c’est sa crétine de chatte. » Dit-il en levant les yeux au ciel, détestant clairement ce chat, avec son regard perçant et ses manières détestables.

Are you Serious ?

Il observe le mec à côté de lui avec un intérêt non feint. Il lui dit quelque chose, vraiment, mais son esprit embrumé par la fatigue, la douleur dûe quelques duels qu’il a effectué contre Remus et James, et surtout une journée de cours éreintantes, lui embrouillent le cerveau. Il l’observe avec autant de minutie qu’il le peut, surtout dans un endroit aussi sombre, mais il a dû mal à le replacer. « Ah si, j'ai un gros instinct, mais j'espérais que toi et tes copains le gardiez occupé assez longtemps pour que je rentre sans qu'il me repère. Enfin... sans compter sur sa boule de poils infernale... » Il lâche un rire encore. « Chacun pour soit mon Pote, on ira pas en retenue pour tes beaux yeux. » Dit-il avec sarcasme. Certes, les Maraudeurs sont si souvent en retenus qu’ils ont leur noms gravés sur la porte de la salle des Trophés, mais tout de même, il ne prendra pas une heure pour un autre étudiant. S’il prend des risques, qu’il les assume. C’est justement pour cela que prendre des risques est amusant. Parce qu’on peut se faire choper. N’est-ce pas ? Malgré cela, il est supris d’entendre le nouveau lui parler de « lui et ses copains » comme si à peine arriver il avait déjà comprit les habitudes des Maraudeurs. Etaient-ils si peu discrets que cela ? Ou alors on l’a mis au courant, ce qui était tout aussi probable. Il faut dire que le groupe de Gryffondors étaient devenus de véritable légende dans toute l’école.
Rusard partie, ils purent alors parler avec plus de liberté, même s’ils continuaient à s’exprimer à voix basse – juste au cas ou sans doute. « Oui je viens d'arriver à Gryffondor avec d'autres personnes de mon école. Godric Blavis. » Godric Blavis. Il nota le nom – bien étrange – dans son esprit. Godric. Il lui semblait entendre un des noms stupides et terriblement originaux des Sangs purs. C’était une habitude bien étrange que de chercher à donner des noms aussi affligeants à leurs enfants. Pour sa part il n’avait pas vraiment à s’en plaindre. Sirius, c’était le nom d’une étoile, comme tous les enfants Black. Mais Godric… Ca venait d’où ca ? « Godric ? Avec un nom pareil on peut t’prendre pour un sang pur… » Dit-il avec une moquerie assez claire dans la voix.

Il lui présente alors le lieu où ils sont, se disant que même s’il a accès aujourd’hui à ce passage secret il ne le retiendra sans doute pas. Les Maraudeurs ne sont pas « pour » révéler leurs secrets et leurs découvertes, mais pour le coup s’était un cas extrême, il n’allait pas le laisser cacher derrière une petite statue dans un couloir où Rusard passait souvent pour ses rondes. Non, surtout pas s’il était un Gryffondor. Solidarité oblige. L’autre semble plutôt intrigué, un sourire sadique illuminant les traits de son visage, sous l’œil suspicieux de Sirius. Le désir qu’il avait de lire dans ses pensés se traduit rapidement par les mots de Godric : « Quel tuyau dessert la douche de Rusard ? Et celles des profs ? » Il lui offre alors le même sourire joueur, et regarde les tuyaux au-dessus d’eux avec le même intérêt Sadique. Lequel des tuyaux amènent à la douche de Dumblerdor… ou de McGonagald. Question intéressante, et il s’étonne même de n’avoir pas pris le temps d’y répondre depuis le temps, bien trop occupé à rechercher d’autres passages secrets. « Aucune idée. Mais on reviendra pour mener l’enquête. Je sens que tu es un numéro toi non ? » Demanda-t-il avec son fameux sourire en coin, ne pouvant se départir de sa bonne humeur. Surtout pas face à un tel personnage.

Il le met en garde contre Rusard, le sermonnant un peu (après tout il est pas du genre à faire la morale surtout qu’il est le premier à aller se balader la nuit dans Poudlard) sur son inconscience. « J'ai flanqué un coup de pied à son matou juste avant que tu me trouve, c'est pour ça que je me cachais en espérant qu'il passe. » Il acquiesce d’un hochement de tête, sourire sadique aux lèvres. Ce qui expliquait l’air vexé de la chatte qu’il avait croisé lui aussi dans le couloir. Mais donner un coup à Miss Teigne n’était pas la meilleure manière de se faire remarquer à Poudlard. La chatte est sans doute plus sadique encore que le maitre, et elle saura surveiller Godric de près à présent. Qu’importe, ce n’était pas le problème de Sirius après tout. Il avait beau l’avoir sorti du pétrin cette fois il n’allait pas le faire surveiller et devenir son garde du corps personnel. Comme il l’avait déjà dit : chacun pour soit.
« Mais t'en fais pas, je suis plein de ressource et je compte bien connaître rapidement cette école comme ma poche. Au fait, t'es Sirius Black toi, c'est ça ? Toi et tes amis, toute l'école ne parle que de vous et vos farces. » Il hausse un sourcil. « Connaître rapidement cette école comme ta poche ? HAHA. Bonne chance mon pote, il nous a fallu sept ans pour en découvrir tous les secrets… Et je pense qu’il nous reste encore quelques petits mystères à résoudre. » Dit-il fanfaronnant clairement sur les réussites des maraudeurs. Il lui tend finalement la main, alors qu’il l’a présenté. « En effet, Sirius Black. » Dit-il avec un air pseudo-bourgeois, lui serrant la main avec cérémonie. Habitude grotesque qu’il a préservé à chaque nouvelle rencontre.

Puis, soudainement il se fige, et observe le regard de l’autre. Ca y est ! Il sait où il l’a déjà vu, il le replace dans un flash. Le souvenir lui revient de plein fouet, et le fait grimacer. C’est le gars qui a approché Charlie Davis. Deux fois. Il sent son cœur faire un bond dans sa poitrine, et une colère soudaine l’étreindre. Comme bien souvent il n’est pas du genre à la ravaler, sans pour autant la faire exploser. « Ca y est ! Je savais que tu me disais un truc : tu es le type qui a parlé à Charlie lors de la répartition. » Dit-il avec un air sombre sur le visage, essayant de le camoufler sans vraiment y parvenir. Clairement. Non. Il ne pouvait pas cacher qu’il avait une envie soudaine de… de quoi d’ailleurs ? « Vous sembliez en assez bons termes en outre. Conseil d’ami : Charlie n’est pas une fille pour toi. » C’est une fille pour personne ; Charlie. C’est… C’est clairement la seule fille qui mérite qu’on s’intéresse à elle, qu’on l’écoute, qu’on apprenne à la connaître. C’est une Maraudeuse, sa Maraudeuse. C’est… La ferme Black. Il grimace. « Mais si elle t’intéresse, bonne chance. » Dit-il finalement en lui tapant l’épaule, un regard plus carnassier encore sur les lèvres. Bonne chance parce que tu es pas le seul dans la course.

Are you Serious ?

Il trouve que finalement l’autre élève à l’air sympathique, et se retrouve même dans certaines de ses remarques : « Ok, je t'accorde qu'aller en retenue c'est le plus amusant dans le fait de prendre le risque de se faire chopper après le couvre-feu... mais crois-moi, voir un autre élève se faire prendre à ta place, c'est aussi très amusant. » Qui serait-il pour prétendre le contraire ? Même si en génial lorsque les Maraudeurs sortaient, ils croisaient rarement d’autres étudiants, et qu’ils avaient appris à effacer les traces pour que personne ne remonte jusqu’à eux quand ils commettaient quelques actes répréhensibles, s’ils pouvaient déclencher une bagarre et tout mettre sur le dos des Serpentards ils ne se gênaient. Cela dit leur passif était à présent bien trop lourd et plus personne n’était dupe. Malgré cela, ils avaient la joie de voir leur ennemi mis dans le même panier. S’ils devaient arrêter de déclencher des conflits, les autres devaient arrêter de répondre à leurs attaques. La justice à Poudlard…

Finalement ils se mirent en route sur le chemin sinueux et sombre du couloir des tuyauteries de Poudlard, faisant connaissance sur un ton – pendant un temps – assez amical. Jusqu’à ce que Sirius rie du nom de son camarade. Du reste, il se rendait compte que peu de sorciers pouvaient se targuer d’avoir un nom qui ressemblait à quelque chose. Godric... s’il n’avait pas été le nom du fondateur de sa maison, sans doute Black aurait pu croire qu’il était totalement inventé. Et donner le nom du fondateur d’une des maisons de Poudlard était assez prétentieux pour être l’œuvre d’une famille de sang pur. Au même titre que leur donner des noms d’étoiles. Mais il ne s’attendait certainement pas la réaction acerbe de l’autre, qui sursauta presque et le foudroya du regard. Scepticisme. « Je ne suis pas un foutu sang-pur... ok ? Mon père était un Gryffondor... mon nom est juste une référence à son ancienne maison et ses valeurs. » Mon père était un Gryffondor et pourtant il envoie son fils faire six ans d’études dans une autre école ? Etrange. Mais bon, après tout la vie peut amener les sorciers n’importe où n’est-ce pas… Etrangement il s’arrête bien plus sur cette déclaration que sur l’insulte inhérente au reste de sa phrase. Alors qu’il hausse les épaules comme pour clore cette partie de la conversation, Godric revient à la charge. « Mais si tu veux parler du sang et de la stupidité des familles, on peut parler de la tienne, Black. Vous êtes réputés dans l'Histoire des familles de sang-pur. Comment ça se passe le recrutement pour l'autre tâche ? » Tension. Sirius s’arrête soudainement au milieu du colère et lance un regard foudroyant à l’autre. De quel droit cet avorton se permet-il de l’insulter de la sorte ? Il sert sa main autour de sa baguette et retient le tremblement rageux du reste de son corps. Comment se passe le recrutement pour l’autre tâche ? J’ai failli y passer, abrutis, et mon frère y est jusqu’au coup, tu veux qu’on en parle ou je te balance mon poing dans la tronche tout de suite ? Et pourquoi s’en priver après tout ? « Désolé. Les histoires de pureté de sang, ça a tendance à m'énerver. » Il ne se détend pas pour autant, mais oublier l’idée de frapper l’autre. Pour le moment. « Tu devrais éviter de perler de choses qui te dépassent. Et ne te concernent pas. » Lâche-t-il d’une voix qui ne camoufle pas vraiment sa colère.

La conversation part sur d’autres sujets, ce qui aide – pour un temps – Sirius à se détendre un peu. Mais l’autre a su appuyer exactement où ca fait mal. Parler de sa famille, et du fait qu’il devrait sans doute se battre contre eux un jour, n’avait rien de reluisant, et même s’il affichait toujours une mine assurée il en souffrait. Il avait tourné le dos à tout ce qu’il avait connu. A sa famille. Et même s’il les haissait, il ne pouvait pas être insensible au point d’espérer tous les tuer dés qu’il en aura l’occasion. Surtout pas Regulus, ou même Narcissa. Le Sujet était délicat, et s’il avait du mal à en parler avec James, ce n’était certainement pas pour qu’un inconnu vienne lui faire la morale.
Alors ils repartirent sur un sujet plus calme : les secrets de Poudlard. « J'accepte le défi, Sirius Black. Je te parie qu'avant la fin de cette année, je connaîtrais parfaitement cet endroit. » Il croise le regard de l’autre, plus mutin et narquois cette fois-ci. « Aller. Dans ce cas si tu perds tu me devras de plates excuses, et tu reconnaîtras que tu as été un pleutre. Et si jamais tu gagnes, alors j’accepterais de te reconnaître comme mon égal. » que de noblesse en un seul homme, n’est-ce pas ?

Finalement il en vint à replacer le jeune homme, se souvenant clairement – et farouchement – l’avoir vu discuter avec Chalie Davis lors de leur cérémonie de répartitions. Ce qui n’était pas pour plaire au Black qui – pour la seconde fois en moins de dix minutes – eut le désir de laisser Godric dans le couloir et de se tirer sans demander son reste. « Oula non... je ne vais pas draguer ta petite copine ne t'en fais pas. On s'entend bien oui, mais parce qu'elle est dans l'équipe de sa maison, et que je le suis dans mon école depuis ma seconde année. Ça ne me viendrait jamais à l'idée de la mettre dans mon lit, elle est trop respectable pour finir dans ma collection. » « C’est pas ma petite copine. » réponse rapide, qui franchie la ligne de ses lèvres avant même d’avoir écouter la fin de la déclaration de Godric. Non, Charlie Davis n’est pas sa petite amie. Mais étrangement l’idée soudaine qu’elle aurait pu l’être… ne le dérange pas. Pas du tout. La ferme Sirius, concentre toi ! Là n’était pas la question il est vraie. « C’est une très bonne amie. » Oui. Une très bonne amie… Ravie du reste d’apprendre (1) qu’il était un coureur de jupon. (2) qu’il jouait au Quidditch. (3) qu’il ne se ferait pas Davis. Même si, sincèrement, elle était clairement le genre de fille à laquelle on voudrait faire l’amour. Non ? Si. Aller. Non. Ok. « Même si je dois avouer qu'elle a les lèvres les plus douces que j'ai eu l'occasion de goûter. »

…

La réaction fut si rapide et violente qu’il en fut surpris. Il se retrouva soudainement son poing serré s’écrasant sur la mâchoire de l’autre mec avec une force inouïe. Il entendit un bruit de craquement, et se retrouva emporté par son propre élan, s’écrasant de tout son poing pour le simple plaisir – jouissif en outre – de faire mal à l’autre mec. La colère fut si sourde et soudaine qu’il en restant pantelant, pendant quelques secondes, à regarder sa propre main. « Ta la mâchoire vachement dure. » Réaction intéressante. Mais finalement alors qu’il se retournait vers lui, il le saisit par le col et le bloqua contre le mur, la baguette près du coup de Godric, le visage fermé et mauvais. « Oublie la. Vite. Très vite. D’autant plus si ce n’est qu’un putain de jeu pour toi. » Sa voix était sourde, dure, preuve qu’il ne rigolait plus. Plus du tout. Il l’observait, le regard sombre, virulent. Finalement il lâcha l’autre, reprit la marche, sur ses gardes, cela dit. « Tu fais du Quidditch ? Quel poste ? »

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La famille Black, toujours pur. La noble et ancienne famille Black. Toujours Pur. Foutaise, qu’il a entendu en boucle durant son enfance. Foutaise qu’ils répètent en boucle à son frère, jusqu’à ce qu’il y croit. Jusqu’à ce qu’il se sente incapable de se retourner. Jusqu’à ce qu’il soit engluer dans cette mission : se battre pour la suprématie de la race . Aucune logique. Tout cela semblait si absurde à Sirius qu’il ne pouvait croire que ses parents se soient autant accroché à ce mage noir . Lui a prit la fuite, pour survivre, pour se battre. Pour ne pas se retrouver face à Lui . Lui qui aurait pu le remettre sur le droit chemin - dixit sa chère cousine Bellatrix. Il était parti avant d’être tatoué, avant d’être marqué comme les autres. Comme son frère, bientôt, sans doute. Alors, non, il refuse qu’un avorton vienne lui envoyer les actions néfastes de sa famille comme s’il en faisait partie. Putain . « Et tu devrais éviter de croire me connaître assez pour dire que ça me dépasse. Qui es-tu hein ? Pour te permettre d'affirmer en être certain ? En ces temps, tu ne peux être sûr de rien, Poudlard n'est pas la seule à avoir son lot de mauvaises familles. » Dédaigneux il ne baisse pas le regard. « Je suis certain, du moins, que tu ne sais rien des Black. Ni de mon histoire. » Répondit-il avec une fois bien plus froide. Qu’importe que les autres entendent les rumeurs, et les bruits de couleur. Il avait été face à ce choix décisif : Mangemort ou Traître à son sang. Il avait fait son choix, fidèle à ses convictions. « Vu les temps, je crois que nous sommes tous concernés. » « Et tous nous devrons choisir notre camp. Cela dit, j’ai déjà fait mon choix. » Peut être plus tôt que certains élèves, encore endormis entre les murs si rassurant de Poudlard.
Comment se sentir en danger sous le regard protecteur et la puissance impérieuse de Dumbledore ? Si beaucoup entendait les rumeurs, comme des bruits de couleurs qui font rentrer dans l’école la paranoïa, personne n’a encore eut à se battre. Personne ne s’est retrouvé face à la mort, passant de la théorie doucereuse des cours, à la pratique survivaliste. Parce qu’il s’agira bien de cela au final : survivre. Et il sait d’avance que tout le monde ni parviendra pas.

C’est pour cette raison que les Maraudeurs se sont donnés pour but de s’entraîner, cette année plus encore que les années précédentes. Approfondissant autant les cours de DCFM que les cours de Sortilèges, ou de Métamorphose. A la manière de dueliste, ils se poussent dans leur dernier retranchements, récoltant des bleus, et des contusions. Fort heureusement, habituée à les voir débarquer à l’infirmerie, Pomfresh ne posait plus de questions indiscrètes, et ca les arrange. Comment expliquer leur désir de se battre sinon ? « Pour prendre part à la guerre qui sévit dehors et dont personne ne parle clairement » non, clairement ils ne pouvaient pas faire preuve de cet aplomb face à l’infirmière de l’école. Cette conviction qu’ils voulaient se battre, et ne plus être considéré comme des enfant, ils voulaient la garder pour eux. C’était leur moyen de défense, leur secret. Et ils devaient bons, finalement. Amusé, il pensa soudainement que jamais la Cabane Hurlante n’avait autant fait flipper les habitants de Pré-au-Lard.

Les sujets passèrent des frasques de Godric, à un pari, à Charlie Davis. Et là tout dérapa bien trop vite pour que Sirius ne puisse le maîtriser. Il se retrouva à tenir l’autre jeune homme en joug, le priant de ne plus approcher Davis avant de le lâcher finalement. Qu’est-ce qu’il te prend Sirius ? Il inspire profondément, saisissant l’arrête de son nez. Il doit se calmer, vraiment, rapidement. Mais c’était sans compter sur Godric qui saisit l’occasion de se mettre en colère à son tour. Une impétuosité que Sirius ne peut que trop bien comprendre : il est victime de la même. « Je suis batteur. Il paraît que ça représente bien mon caractère... fais-moi face Black. » Batteur. Comme lui. Un sourire fin s’étire sur ses lèvres, et il ressert la pression sur sa baguette. Une belle occasion de s’entraîner non ? Peut être n’était-ce pas le plus intelligent, mais l’heure n’était pas à la raison ou à la réflexion. Sirius agissait d’abord, puis il regrettait. Qu’importe, cette fois il se tenait près. Inspirant il se tourna, prêt à supporter sur les attaques de l’autre. « Everte Statim » « Protego. » Il ne sait si le sort lui échappe une seconde trop tard, mais le bouclier qui se forme n’est pas assez puissant pour supporter l’attaque furieuse de son adversaire. Qu’importe, il fait un bond de trois mètres – sans doute sans protection aurait-il atterrit à l’autre bout du tunnel – et se retrouve accroupi, se relevant cependant assez rapidement pour attaquer à son tour… sans un mot. Les sortilèges informulés c’est une nouveauté qu’il a appris à apprécier rapidement, il l’avoue. Des Maraudeurs, il fut le premier à les maîtriser. Petrificus Totalus le sort part rapidement, et violemment de sa baguette, alors qu’il offre un sourire sadique à son cher Godric. Se disant soudainement qu’il aimerait juste le laisser là. Cela dit, il a eut le courage de lui demander de se retourner, preuve qu’il vaut bien mieux que certains Serpentards.

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Il était amusé par la situation même si pendant un temps son sourire s’était perdu, laissant place à une seconde de panique quand on corps quitta le sol. Malgré ton sort de protection, la colère (frustration ou vexation peut être) de Godric avait pu passer ses remparts pour lui lancer un sort assez puissant. Il avait de la poigne, ca ne faisait aucun doute, et il ne manquait pas de cran. Non seulement il s’en prenait à un étudiant qui avait un an de plus que lui – et de ce fait qui connaissait plus de sorts et avait une meilleure technique – mais en plus il l’exigeait de le regarder en face. Une noblesse qui n’échappa pas à Sirius, sensible à ce genre de comportement. Surtout quand on a grandi dans un monde où les coups bas et la lâcheté – eux appelleraient cela « les règles du jeu » - étaient monnaie courrant. Combien de fois son père l’avait prit en traître pour lui exploser le nez contre un mur ? Combien de fois sa mère lui avait jeté un sort alors qu’il partait vers sa chambre, lui tournant le dos ? Et combien de fois son frère avait-il tenté de l’humilier auprès des autres Sangs purs – sans que cela ne le dérange – depuis qu’ils étaient à Poudlard ? Attaquer son ennemi par-derrière c’était une preuve de lâcheté, la peur d’être surpassé l’emportant sur la noblesse d’un art du duel. En outre, Sirius avait fait partie du Club de Duel l’année précédente, et s’il l’avait abandonné c’était en raison de cette incapacité qu’avaient certains élèves à respecter leurs adversaires. Sans doute diraient-ils qu’en temps de guerre il n’y avait pas de place pour la noblesse d’esprit, mais uniquement pour la survis. Sirius n’était pas d’accord : ils n’étaient pas en guerre à Poudlard. Dehors, c’était une autre histoire. Dehors ils n’étaient pas sûrs d’avoir le temps de sortir leur baguette pour se protéger avant d’être tués.
Mais ici, dans l’enceinte du château, il ne refusait jamais une demande en duel ; tête brûlée et particulièrement arrogant, son assurance naturelle l’empêchait de se laisser ridiculiser par une autre. Il lançait les sorts jusqu’à ce que son ennemie abandonne avant lui, qu’importe les bleus, la douleur, ou le sang. Son impétuosité ressemblait parfois à de la bêtise, mais il l’assumait complètement. Fort heureusement pour lui – et pour Godric – cette fois il n’eut pas à faire preuve de beaucoup d’effort pour rétamer son adversaire. Un sort de basse, apprit en première année, suffit pour que le corps de Godric se retrouve au sol, immobile. Pétrifié.

Sirius sourit, vainqueur et arrogant, se redressant pour s’approcher de l’autre toujours la baguette à la main. Il le regardait de toute sa hauteur, un sourire moqueur aux lèvres. Les yeux de Godric brillant d’une lueur qu’il ne sut identifier et cela le fit rire. Il ne semblait même pas en colère, simplement… impressionné ? Suppliant sans doute Sirius de le libérer. « Bien, disons que tu prendras ta revanche quand tu auras appris une ou deux choses, d’accord Godric ? Il est tard à présent, et Peter a ramené des gâteaux dans la salle commune. Si j’arrive trop tard il ne me restera rien. » Dit-il avec un air inquiet sur le visage. Il avait vraiment envie de manger des gâteaux, et il ne doutait pas que James lui mangerait ses tartes aux fraises – ou en offrirait à Lily Evans – s’il n’arrivait pas rapidement dans la Salle commune de Gryffondor. « Finit. » Dit-il en touchant le corps de Godric avant sa baguette. Il lui offrit sa main pour l’aider à se relever. Lui souriant, d’un air bravache. Il commençait à trouver l’autre garçon assez sympathique, sans doute parce qu’il avait le sentiment qu’ils avaient beaucoup en commun. « Tu as pensé à te présenter au poste de batteur pour l’équipe de Gryffondor ? Le dernier vient de quitter l’équipe. » Proposa-t-il comme si rien n’était advenu entre eux, reprenant sa marche dans le couloir humide et sombre.

Are you Serious ?

Si cela avait été quelqu'un d'autre, Sirius l'aurait abandonné sans même un regard en arrière. Mais Godric Blavis était assez amusant, et en somme il avait un courage à la con qui lui appelait assez sa propre bêtise. Il regardait le garçon avant de lui rendre sa motricité, et sourit. Sa prétention n'avait d'égal que son manque de modestie - ou pas éventuellement. Il sent que la fatigue commence à le saisir, alors que son esprit divaguait sérieusement. Il n'avait pas le temps de jouer plus avec Godric, alors il l'invite à reprendre le chemin du dortoir pour aller manger les gâteaux que Peter a dû ramener. Peter ramène toujours des gâteaux au dortoir, c'est un des bons côtés à être ami avec lui. Il y en avait d'autres, sans doute, mais c'était la seule chose que l'esprit de Sirius était capable de retenir : Peter = Gâteau.
Godric se réveille et prend la main de Sirius pour se remettre sur ses pieds. Fort heureusement - ou étrangement - le jeune homme ne semble pas plus choqué que cela par leur altercation, et quand il reprend la parole c'est avec une voix enjouée qui fait sourire Sirius. « Bien sûr que je vais venir dans ce cas ! Je pense qu'Harry va venir aussi. Il est dans le même dortoir que toi et c'est le meilleur attrapeur de mon école. Il faut l'assommer pour qu'il n'attrape pas le vif d'or. » Harry ? Effectivement, Sirius avait tendance à oublier qu'il y avait un nouvel habitant dans le dortoir des Maraudeurs. Le jeune Harry savait se faire oublier, ou alors ils étaient bien trop exubérants pour se rendre compte qu'ils n'étaient plus seuls à présent. Fort heureusement en ce qui concernait leurs secrets les Maraudeurs savaient parler en symboles, en regards, et en sous-entendus. Tant et si bien que sans doute le Harry en question n'avait pas remarqué. Le seul problème - qui ne s'était pas encore posé - c'était les nuits de pleine lune. Peut être une potion pour faire dormir Harry, histoire qu'il ne se rende compte de rien... Une idée à saisir. « Attrapeur ? On en a un. Mais il est assez désolant à regarder, je l'avoue. Qu'il vienne tenter sa chance, ça peut être amusant. » Dit-il finalement avec un haussement d'épaules désabusé.
Ils marchent en silence quelque part, s'approchant de plus en plus du dortoir des Gryffondor. Mais pour l'heure ils sont dans la pénombres des tuyauteries, illuminés par leurs baguettes uniquement. Essayant de ne pas se prendre un tuyau dans la tête ou dans les pieds. C'est pourquoi ils avancent relativement lentement. « Au fait.... tu as bien parlé de gâteaux ? » Surpris Sirius se tourne vers l'autre avec un air suspect. Un regard du genre oui et alors ? mais ne répond pas. Question rhétorique, il a dit qu'il y aurait des gâteaux, et l'autres l'a bien entendu. « Je peux venir ? Enfin... je vais venir en fait, j'dois voir Harry, mais si on peut m'offrir à manger en prime, je ne serais pas contre. » Le voila qui s'invite tout seul. Sirius reste sceptique face à cette décision. S'il apprécie le jeune homme il n'est pas du genre à partager, que ce soit ses gâteaux, son espace vital (le dortoir) ou ses amis. Il ne doute pas que James et Remus seront ravis de rencontrer le jeune homme mais lui est toujours le plus réticent. Parce qu'on lui a apprit depuis petit à se méfier de ceux qu'il ne connaissait pas. D'autant plus si ce ne sont pas des sangs purs. Foutue éducation. Mais de toute façon, en tant que Traitre à son sang, il se méfie d'absolument tout le monde maintenant. « Viens voir Harry, s'tu veux. Mais tu mérites pas les gâteaux. » Dit-il d'une voix un peu plus moqueuse et sarcastique. Le côté Je m'invite parce que je suis mignon l'agace, et il a dû mal à retenir son regard méfiant sur le jeune homme. Malgré tout il ravale son mécontentement et se reforme un masque désinvolte.
Il regarde ensuite droit devant lui, un mur de brique se tenant sur leur chemin. « On arrive. On va arriver dans les escaliers. J'vais juste vérifier si Miss Teigne n'est pas dans le coin. » Dit-il en donnant trois coups de baguette sur des pierres bien précises. Alors une porte apparait et il peut l'ouvrir dans un bruit. Il passe la tête dans l'ouverture, et regarde les escaliers. Rien. Le portrait de la Grosse Dame se trouve quelques mètres plus loin, se fermant. Sans doute un autre Maraudeur qui vient d'arriver. Il fait un geste vers Godric pour l'inciter à venir. « La voie est libre ! » Murmure-t-il avant de s'élancer dans les escaliers, regardant toujours autour de lui, sur ses gardes. Il atteint rapidement le portrait, attendant que Godric le rejoigne pour murmure le mot de passe - il s'en voudrait de le laisser en arrière maintenant.