[Lisa- de retour de France] Au dessus du magasin, notre petit foyer

Le rouquin avait fait une connerie. Ce n’était pas bien méchant, Lisa était tout simplement verte de la tête au pied jusqu’au prochain bain, mais cela ne semblait pas lui avoir fait plaisir. George était un idiot, c’était un fait, mais un idiot qui était capable de culpabiliser comme un petit chiot qui avait fait une bêtise. Pendant que son amoureuse se frottait vigoureusement afin de retirer la peinture collante verte de George, le crétin de service était sorti discrètement de l’appartement au-dessus de la boutique afin de rejoindre le chemin de traverse. Il passa de boutique en boutique pour amasser ce dont il aurait besoin pour sa surprise de pardon. Le rouquin espérait que cela lui rendrait le sourire.

Lorsqu’elle eut fini de se laver, George l’appela du salon et elle put remarquer que son amoureux avait allumer un feu dans la cheminée, avait posé sa couverture préférée sur le canapé avec une tasse de bièreaubeurre sur la table basse en fasse près d’une livre à la couverture bleue portant le titre « Pourquoi Serdaigle est la meilleure maison de Poudlard? ». George Weasley tenait dans ses mains un récipient remplit de bonbons en tout genre, les préférés de Lisa justement. Il avait fait un petit saut rapide à Honeyduck à Pré-au-lard en transplanant avant d’arriver à la maison. C’était un bel imbécile, il en avait conscience, mais il était prêt à accepter lorsqu’il allait trop loin et à s’excuser. Il déposa les bonbons sur la table basse avant de la rejoindre, la serrer dans ses bras et lui embrasser tendrement le front.

- Tu pardonnes à ton mari pas très drôle qui fait des blagues pourrîtes pour attirer l’attention de sa femme, sa reine de beauté? Je suis un beau crétin, tout ce que tu veux! C’est ma faute et je l’accepte.

Lisa est en colère, alors qu'elle tente tant bien que mal de retirer toute cette peinture verte qui la recouvre quasiment des pieds à la tête et qu'elle doit à son cher et tendre George, qu'elle a bien envie d'étriper purement et simplement aujourd'hui après cette mauvaise blague dont elle se trouve être la victime. Les farces sont légions entre eux et naturellement, Lisa est des deux celle qui en subit le plus. Si elle n'est pas en reste pour s'amuser et piéger ses proches, ou pour aider son petit ami à la boutique qu'il a souhaité ouvrir, elle n'en est pas moins plus sérieuse que ce dernier, tandis que George en général n'en rate pas une et ce même quand ce n'est pas le moment. Pas le moment, c'est à dire quand sa douce travaille, alors qu'elle a continué les cours à l'université, pour sa part. Pas le moment, c'est à dire quand de la peinture verte recouvre tout un devoir qu'elle vient de passer une heure à rédiger.

Elle sort enfin de la salle de bain, nettoyée, le visage rougit par les sorts répétés pour se débarrasser de la peinture verte et elle laisse son regard courir sur les préparatifs de George pour la calmer. De toute évidence ce dernier s'est rendu compte que la jeune femme était très remontée contre lui, car il a mit en place les grands moyens pour obtenir le pardon de sa belle. Elle soupire comme il la prend dans ses bras et se dégage finalement de son étreinte.

«- Le plus grand des crétins, dirais-je même.» répond Lisa en venant prendre place dans le canapé, boudant cependant le livre alors qu'elle fait venir à elle du parchemin et de quoi écrire. «J'avais passé du temps sur ce devoir, je dois tout recommencer, il est à rendre demain...» fait observer la demoiselle en piochant un bonbon dans le pot qu'il lui a préparé.

George semble étonné comme elle parle de son devoir à rendre pour le lendemain, il n’avait pas pensé que cette feuille de parchemin était quelque chose dans ce genre-là. Réfléchissant en quatrième vitesse, il fit venir à lui le parchemin en question et une plume en particulier. Il vint s’asseoir à côté d’elle et lui pris la feuille propre de parchemin des mains. Sans la regarder, il mit la plume sur la feuille de parchemin, il tourna sa baguette trois fois autour de la plume jusqu’à ce qu’elle se mette toute seule à écrire, survolant parfois l’ancienne version du devoir comme si elle lisait ce qu’il était écrit.

- C’est une plume de copie. Elle sert à reproduire un texte ou un dessin de la même manière que le précédent et la plume est capable de comprendre le texte malgré les tâches. Tu n’auras pas à tout recommencé. La plus devrait avoir finie d’ici ce soir. Elle aura même copié ta manière d’écrire, alors personne ne pourra se douter que c’est un sort qui écrit cette nouvelle version. Je l’ai trouvé à la papeterie, c’est assez pratique pour les formalités emmerdantes!

Il sourit et piqua un bonbon dans son bol tout en l’observant avec un petit sourire amusé. Il avait peut-être été con, mais il était assez intelligent pour réparer ses fautes aussi.

- En attendant que la plume ait fini de travailler, que puis-je faire pour ma magnifique épouse enfin de la récompenser de ne pas me tuer? Ma petite boîte que tu aimes tant?, demanda-t-il en jouant des sourcils. Sinon, je peux te faire un petit massage, un chocolat chaud, adopter un petit animal à l’animalerie magique? Tu imagines, un petit niffleur?! Nous avons rien de valeur, alors, pas de danger!, il ajouta en riant avant de caresser sa joue. Je t’aime tellement… C’est grâce à toi que je peux vivre à peu près sans… lui.

La jeune femme observe son mari quand ce dernier prend la feuille de parchemin vierge pour installer une plume dessus. Elle lève un sourcil étonné par la situation et attend de voir ce que ce dernier traficotte avec son ancienne copie, alors que la plume commence à écrire toute seule en survolant parfois son ancien devoirs. La demoiselle l'interroge du regard, et le jeune homme lui indique rapidement de quoi il s'agit. Intéressant. L'ancienne bleu et bronze imagine une seconde que c'est une nouvelle invention de son petit ami pour favoriser la triche en cours, en examen. Mais non. Ce prodigieux phénomène sort tout droit de la papeterie. Fascinant. Lisa jette un regard à la feuille, qui écrit encore, noircissant des lignes et des lignes, de la même écriture que Lisa. Mais son attention est finalement détournée par les propositions de son époux. La petite boîte ? Non, Lisa n'a pas très envie sur le moment et elle lève le ciel alors que son petit ami semble ne s'occuper que de cela.

Elle frissonne comme son époux la remercie, confessant pouvoir vivre uniquement grâce à elle alors que son frère lui manque. Elle le comprend parfaitement, même si elle ne peut guère faire plus pour lui. Elle essaie de lui changer les idées, tant que possible. Mais son frère, naturellement, occupera toujours les pensées de George. Ils sont jumeaux, après tout et rien n'est plus important que la famille. Il y a ce manque que la belle voudrait combler, sans le pouvoir. Parce qu'elle n'est pas Fred.

"- Je prend le chocolat chaud et le massage avec plaisir." répond la demoiselle avant de gagner la chambre pour défaire son haut et s'étendre sur son lit, attendant que son mari la rejoigne. Cela leur ferait du bien de ne plus penser à ça et ne pas rester focalisé sur les mauvaises choses.

Il soupire de soulagement comme elle semble moins lui en vouloir maintenant qu’il y avait la plume et toutes les douceurs qu’il lui avait apportées. La plume danse sur le papier, recopiant le devoir de Lisa. Elle pourrait se reposer pendant que l’outil d’écriture enchantée faisait le travail. Elle lui demanda rapidement de le masser et de lui fournir un chocolat chaud. Il eut un sourire, hocha la tête et la laissa partir dans leur chambre pendant qu’il allait préparer la boisson sucrée de sa douce. Une fois terminé, il monta et déposa la tasse fumante sur la table. Il remonta ses manches ses commença à passer ses mains dans le dos de la jolie rousse. Il vint doucement déposer ses lèvres dans son dos et il sourit en continuant son massage.

- Faut que j’arrête de faire des coups pendables, moi. La prochaine fois que tu feras une bêtise, j’aurai enfin droit à un massage, moi aussi! J’aurais du mal à résister, je sais bien… Les blagues, c’est dans mes gènes! Je fais des blagues comme je respire! Si, un jour, je ne te taquine plus, c’est que je serais malade… voire mourant! Je sais que tu voudrais que je sois sérieux. Je m’en rends compte, mais je n’y arrive pas. Je suis désolé de te décevoir… Mais ce n’est vraiment pas mon fort! Mais j’imagine que tu même comme ça, sinon tu ne m’aurais pas épousée, non?

Il emmène ses mains à remonter dans son dos pour venir sur ses épaules. Il admire son épouse, sa belle rousse, son ange. Ne disait-on pas que les contraires s’attirent? George permettait à Lisa de se détendre et Lisa permettait à George de réfléchir un peu plus souvent de manière intelligente. Ils se complétaient et il savait bien que, sans elle, il serait un bel idiot dans le pétrin!

- Je n’ai jamais osé te le demander… Tu voudrais avoir des enfants lorsque nous serons rentrés en 1998?

«- Mon niveau de bêtises monsieur Weasley est nettement inférieur au votre et ne nuis pas à votre travail... Masse !»

Lisa ferme les yeux, allongée sur leur lit en profitant des excuses de son mari mais ce dernier est loin de garder le silence pour la laisser profiter de ce moment et elle écoute son discours alors que l'homme s'emballe un peu et fait son auto-défense. Elle sait tout cela naturellement. Elle ne lui interdit pas d'être lui-même mais de temps en temps elle voudrait un peu de considération pour elle-même. Le jeune homme semble avoir du mal à réaliser qu'il y a un temps pour tout. Lisa n'est pas la plus chiante des filles mais naturellement elle a ses limites et ses volontés, que le comportement de son petit ami ne respecte pas toujours, voire pas souvent, l'obligeant à se montrer indulgente et faire des concessions. Le problème qu'il y a, finalement, à épouser un grand enfant c'est celui-ci dans le fond. Le problème c'est qu'il faut fermer les yeux sur beaucoup de choses et que Monsieur ne parvient pas forcément à prendre en compte les désirs de sa douce. Mais évidemment elle l'aimait, sinon elle ne l'aurait pas épousé. Il lui arrivait seulement parfois d'être au bout du rouleau de sa patience, comme tout le monde.

Elle lève un sourcil à la question qu'il pose et songe que décidément ce n'est pas aujourd'hui qu'elle va vraiment se détendre avec ce massage comme elle est amenée à pas mal réfléchir. Et son esprit finalement ne se détend pas, pas vraiment. Lisa ferme de nouveau les yeux cependant en essayant de profiter au maximum de son massage, consciente qu'elle a nettement besoin de se détendre et faire le vide.

«- Quand nous serons de retour... oui.»

Evidemment, avant, cela lui semblait bien compliqué au vu de la situation qu'ils avaient.

George s’occupe de sa belle, passant ses mains dans son dos afin de se faire pardonner sa bêtise. Il savait qu’il pouvait être un bon idiot et que cela pouvait faire déborder le vase lorsqu’il était trop blagueur. Il y avait de ces jours où il n’arrêtait pas! George était comme cela. Tout dépendant du genre de blague qu’il faisait, cela pouvait tout autant sa manière de montrer son aversion que son amour. Si Lisa et sa famille étaient aussi touchés par ces plaisanteries, au final, c’était par amour. Certains sont villeux et ont besoins de câlins. D’autres offrent des cadeaux. Lui, il faisait des blagues. C’était sa façon de montrer qu’il tenait à quelqu’un. Il allait trop loin parfois, il s’en rendait compte après, mais ce n’était jamais avec de mauvaises pensés lorsque la plaisanterie concernait quelqu’un à qui il était attaché comme Lisa, la femme de sa vie. On pouvait le dire. Le rouquin était un grand enfant.

Ah ça... Je ne vais pas te contredire, chérie! Sans toi, je serais un bel idiot irresponsable. Je suis encore un bel imbécile, mais tu m’aide un minimum! Oui oui, mon chef, je masse, je masse!

Il continu son travaille avec douceur, voulant faire du bien à celle qu’il aime. Doucement, ses mains allaient de haut en bas, chastement, caressant le dos de sa jolie demoiselle. Il était un idiot, mais attentionné. Avec une mère comme Molly Weasley, on apprenait vite à respecter les femmes et être au petits soins pour elles! Une question franchie ses lèvres. Il voulait savoir ce qu’en pensait sa douce. Qu’est-ce qui l’attendait? Que voulais-t-elle? Il n’était pas vraiment prêt là, maintenant, mais elle lui reprochait tellement son manque de sérieux que la question ne ferait de mal à être posée.

Évidemment, pas maintenant! Tu imagines... Notre enfant aurait... Ton âge environ? Ce ne serait pas un peu bizarre!?, il demande en rigolant. Nous irions à l’école avec notre propre marmaille! Je veux bien devenir papa et lui léguer mon savoir de farces et attrape, mais ça va attendre! Je me sent pas prêt de toute façon, même si nous pouvions rentrer demain... Il me faut du temps pur me préparer, je pense... Le temps aussi... de ... Ne pas plus m’en vouloir...

D’un coup, il est sérieux. Le sujet concerne son frère jumeau, Fred. Il s’en voulait d’évoluer sans lui, accomplir ce que lui ne pourrait jamais faire. Il n’était plus là. Enfin, pas à leur époque en tout cas.

- Tu crois qu’il sera vivant si nous réussissons notre mission? Fred, je veux dire. Il y a-t-il la moindre chance que je le retrouve en revenant à la maison?

Oui, sans Lisa, George ferait de belles conneries assez souvent, elle le sait, c'est évident, il n'en loupe pas une celui-là, il agit le plus souvent avant de réfléchir, quand il daigne le faire cela dit car sa douce n'est pas forcément certaine que le rouquin réfléchisse toujours, même après coup aux conneries qu'il peut faire parfois. Ce soir il avait réfléchis après sa connerie mais il avait bien faillit provoquer un arrêt cardiaque chez sa compagne quand elle avait vu tout son travail ruiné et elle aurait sans nul doute fait une dépression si le problème avait été irrattrapable. Heureusement tout était maintenant sous contrôle et la demoiselle pouvait à loisir profiter de son massage pour se détendre après cette peur et ces tourments.

«- C'est bien de l'admettre...» elle rit avant de fermer les yeux.

La demoiselle profite de son massage, l'esprit vide et qui se détend, ignorant les interrogations qui traversent l'esprit de son petit mari jusqu'à ce que ce dernier en vienne à lui parler des enfants. Lisa ne s'attendait pas à une telle question tout à coup, dans un tel moment. Quand ils rentreront en 1998... A vrai dire, elle veut des enfants oui, mais le retour en 1998, alors qu'elle le désire, l'inquiète aussi comme elle ne sait absolument pas combien de temps tout ceci va durer, dans quel état, surtout, ils vont retrouver leurs existences, ni s'ils la retrouveront réellement. En changeant le court de l'histoire, qui sait ce qui peut se produire de dramatique, après tout. Ils ne peuvent être sûrs de rien, encore.

«- Oui, forcément... pas tout de suite, on ne sait même pas comment ce sera à notre retour.» Ni s'il y aura en effet un retour, mais ça, elle ne le dit pas car George parle de Fred tout à coup. Lisa est perdue. «Je... je ne sais pas chéri. J'imagine que ça va dépendre de... la réussite. De ce qu'il faut faire. J'crois que personne ne sait vraiment, alors... c'est difficile. On attend pas mal.»

L’homme hoche la tête, soudain silencieux. C’était encore douloureux pour lui de penser à ce sujet. Voilà pourquoi il s’occupait. Des moments comme celui-là où il avait le temps de penser, son frère lui revenait à l’esprit, le hantant énormément comme s’il était toujours là, derrière lui, imposant sa présence à son jumeau qui avait l’impression qu’on lui avait retiré un bras. Il ne se sentait plus lui-même. Il se sentait perdu… Il redoutait énormément le mois de mai parce que c’était la période où il souffrait le plus. Il finit par arrêter de masser sa belle et il la pressa tout contre son torse après s’être étendu à côté d’elle. Il ferma les yeux en enfouissant son nez dans son cou et humant son parfum après qu’elle lui ait dit qu’elle l’ignorait et que cela dépendant de beaucoup de chose.

- Promets-moi une chose… Si nous avons un garçon, il se nommera Fred. Il mérite son petit hommage, il murmura douloureusement.

Il ne se laissait rarement déprimer. Il cachait sa tristesse derrière un rire et une petite plaisanterie. Il faisait le pitre et il pouvait continuer la journée. Ce jour-là, il était peut-être un peu plus fatigué, un peu plus enclin à se laisser tomber dans la morosité. Il ferma les yeux en continuant, en silence, à caresser le dos de son épouse de sa main, la serrant toujours contre lui.

- Et… si c’était moi qui étais mort cette journée-là. Qui était parti trop vite durant cette guerre. Qu’aurais-tu fait? Tu serais tombée amoureuse de lui, tu penses? En tout cas, je donnerais n’importe quoi pour qu’il soit là. Ma dernière oreille, je la donne quand il veut, Merlin, pour ravoir Fred. Vraiment n’importe quoi… J’imagine que tu aimerais surement changer des choses aussi. Tout le monde a souffert… ce jour-là.

Porter le nom d'un proche de ses parents qui est disparu, c'est quelque chose de lourd pour un enfant. Quelque chose qui met une certaine pression sur les épaules. Parce que c'est un héritage qui veut dire beaucoup pour les parents. Pourtant Lisa se doute que pour son cher et tendre, c'est quelque chose d'important, que de donner à un fils potentiel le nom de son frère. De ce fait la demoiselle hoche la tête. Ils donneront le prénom de Fred à un fils. Et s'ils n'en ont pas… ils trouveront bien quelque chose. Assurément.

"- Oui. Nous lui donnerons son prénom je te le promet.”

Et il semble que le sujet de son jumeau lui tienne particulièrement à coeur ce soir jour. Parce qu'il se questionne beaucoup sur ce que la demoiselle aurait fait si les choses s'étaient passées autrement. Elle blémit quand l'homme suppose qu'elle serait tombée amoureuse de Fred. N'importe quoi. Fred n'était pas George. Ce n'étaient pas deux jeunes hommes en tout point identiques et se fondant l'un dans l'autre. Ils étaient uniques malgré leurs ressemblances.

“- Cela a été douloureux pour tout le monde George. Mais je ne serai pas tombée amoureuse de ton frère non. Pour moi vous avez toujours êtes différents l'un et l'autre. Vous n'êtes pas une seule personne. Tu vois ce que je veux dire ? J'aurais probablement fait mon deuil avant de passer à autre chose... cela n'aurait pas été simple mais j'aurais finis par me faire à l'idée. Par avancer. Ne croit pas que tu as volé quoi que ce soit à ton frère ce n'est pas le cas. C'est de toi et de toi seule que j'étais amoureuse et je l'étais avant ce jour. Cela n'a rien à voir avec nous..." assure la demoiselle en espérant rassurer son cher et tendre.

Le jeune homme sourit doucement à son épouse et il caressa sa joue en l’écoutant. Cela lui faisait du bien d’entendre à nouveau qu’il était tout ce qui comptait pour elle. Pas Fred. Lui. Il le savait. Elle l’avait déjà dit, mais l’entendre le lui redire était agréable. Il se sentait unique pour elle. C’était tout ce qui comptait. Le rouquin savait que sans elle, il ne serait qu’une ombre… Il ne pourrait même plus rire. Son seul talent était l’humour, alors il ne valait absolument rien lorsqu’il déprimait. Si elle ne l’avait pas soutenu, il aurait été obligé de se trouver un boulot tout pourri pour survivre, sans buts…

George finit par se redresser et il s’étira, réfléchissant rapidement pour la suite de la journée. Il n’avait pas grand-chose à faire de son côté, alors il voulait proposer à Lisa de sortir un peu à deux. Quelque part, n’importe où. Tant qu’il pouvait se racheter de sa blague nulle et lui donner un peu plus de sérieux, même s’il n’y arrivait pas plus d’une minute en général, mais s’il pouvait lui donner un peu de répits de ces conneries, ce serait déjà ça de gagné.

- Allez, allons nous promener un peu au parc. Après, je te paye un chocolat chaud? Je dois être un bon mari pour une fois! Je n’arrête pas de te faire des imbécillités, mais je ne te fais même pas plaisir! Quel petit con je fais! Ce soir, j’essayerai de ne pas faire brûler la maison, c’est mon tour de cuisine!

Il se lève du lit et il lui tend la main pour l’inviter à le suivre. Ainsi, ils quittèrent leur appartement pour aller se promener un peu et profiter du temps pas trop mal qui faisait dehors avant de s’arrêter à un café.

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