[Minerva] Le hasard fait bien les choses

Remus avait rendez-vous ce jour-là au restaurant avec Aurora. Il était grandement nerveux en pensant à la soirée qui l’attendait ce soir-là et il se demandait comment cela allait se passer. Il avait peur de mal s’y pendre, de mal s’habiller et être tout simplement ridicule. Il avait besoin de sortir et se changer les idées avant l’heure fatidique. Malheureusement, ses meilleurs amis étaient tous occupés. Alors, il devrait rester seul dans sa tête en compagnie d’un livre ou de quelque chose à boire et/ou manger. C’est avec le sourire qu’il décida qu’il aimerait bien une glace au chocolat. Le point positif de Floriant fantome, c’est que la boutique était ouverte 265 jours par année.

Rapidement arrivé à l’intérieur du bâtiment, il regarda le choix énorme qu’il y avait. Ce qui était bien avec le monde magique, c’était que l’on pouvait y trouver des sortes différentes du monde moldu. De la crème glacée à la chocogrenouille, à la bièreaubeurre, à la réglisse mordante, à la citrouille, et cetera. Il y avait la possibilité de découvrir des saveurs qu’on ne connaissait nullement. Par contre, Lupin aimait généralement reprendre toujours la même chose ou presque. Il adorait le chocolat et il allait toujours vers ce choix-là. Il commanda une glace recouverte de chocolat au lait. Il allait se régaler! Son cornet en main, il se tourna afin de se trouver une table. Il y avait beaucoup de gens et il ne restait plus une table de libre! Il remarqua, finalement, une table où se trouvait le professeur McGonnagall qui s’y trouvait seul. Il sourit et s’approcha de la dame.

- Professeur! Je suis heureux de vous revoir, cela fait longtemps que je ne vous ai pas revu! Puis-je m’asseoir avec vous? Il n’y a plus de place libre. Sinon, je ne vous aurais pans dérangée, je vous l’assure.

« Professeur ! Je suis heureux de vous revoir, cela fait longtemps que je ne vous avais pas revu ! Puis-je m’asseoir avec vous ? Il n’y a plus de place libre. Sinon, je ne vous aurais pas dérangée, je vous l’assure. »

Cette intervention venant de Remus Lupin, un ancien élève à elle, fit légèrement sursauter la professeure de Métamorphose, profondément concentrée à la lecture d’un article d’un magasine traitant de Métamorphose, son domaine préféré, ce n’est pas pour rien qu’elle l’enseignait. Durant sa lecture, elle léchait, de temps en temps, la glace saveur menthe-chocolat qu’elle avait commandé plus tôt dans l’après-midi. Elle acquiesça d’un signe de la tête et d’un mouvement de la main, grâce à de la magie sans baguette, attira son sac, précédemment posé sur l’autre chaise, afin de le poser à ses pieds.

« Bonjour Mr Lupin, je suis aussi ravie de vous voir. Ne vous inquiétez pas, votre compagnie ne me dérange pas, asseyez-vous, je vous prie, lui dit-elle, tout en esquissant un léger sourire. »

Peut-être que le jeune homme se demandait ce que faisait son ancienne professeure de Métamorphose, directrice de son ancienne maison à Poudlard et directrice-adjointe de son ancienne école, chez Florian Fortarome, marchand de glace du Chemin de Traverse. Ce n’était pas vraiment un endroit où on s’attendait à croiser la stricte et exigeante sorcière. Le jeune lycanthrope ne s’était sûrement pas attendu non plus à la voir lécher une boule de glace dans un cornet de glace comme le ferait n’importe quel enfant, après avoir tiré sur la manche d’un de ses parents pour obtenir de la glace. La raison était toute simple. Minerva n’avait aucunement sombré à un envie de vivre comme une enfant durant un court instant. La vieille sorcière avait été invité par son ancien supérieur quand elle travaillait au Ministère de la Magie, Elphinstone Urquart. Il avait décidé de l’inviter à manger une glace, invitation qui avait étonné l’Ecossaise, étant habituée à des rendez-vous plus classiques avec lui, mais voulant passer un moment sympathique avec lui, elle n’avait pas refusé son idée fantasque, et s’était vu offrir une glace menthe chocolat par lui. Ils avaient commencé à parler tranquillement, mais un Patronus apparut subitement et annonça à son partenaire que sa mère avait été admise d’urgence à Sainte-Mangouste. Il s’était excusé et était parti immédiatement au chevet de celle qui lui avait donné la vie. Minerva était donc restée à cette table, mangeant sa glace, et sortant un magasine afin de faire passer le temps. A peine cinq minutes plus tard, son élève apparut à la même place où se trouvait Elphinstone auparavant.

Le loup-garou sourit et remercia son ancien professeur lorsqu’elle le laissa s’asseoir en face d’elle. Cela faisait plaisir de croiser cette femme si intelligente et droite qu’était son ancienne directrice de maison, mais il devait avouer qu’il ne se serait jamais douté qu’elle pourrait licher une boule de glace. Après tout, les apparences ont parfois trompeuses! Lullaby Potter sortait bien avec Servilus qui avait une horrible apparence, après tout! Enfin bref, l’ancien Gryffondor avait un cornet au chocolat à la main et il ne put résister à son appel de sirène et licher, à son tour, la boule montée sur un cornet. Le chocolat et lui, c’était la vie! Il ne pourrait jamais abandonner son amour pour ce dessert si fabuleux qui avait la propriété de rende le sourire et chasser les mauvais souvenirs!

Il appréciait beaucoup son ancien professeur. Il la respectait énormément, alors sa compagnie ne le dérangeait pas. Il savait que certains élèves la trouvaient impressionnante, mais il avait rapidement vu qu’elle n’était pas aussi sévère qu’elle semblait l’être. Pour les Gryffondor, elle était une sorte de deuxième mère. Pour lui, c’était encore plus vrai puisque grâce à son aide et celle de Gryffondor, il avait pu faire ses études de magies presque tranquillement malgré sa « maladie ».

- Cela fait un moment que je ne vous ai pas revue, miss McGonnagall, comment allez-vous depuis? J’imagine que vous devez être beaucoup plus tranquille depuis que James et Sirius ne sont plus à Poudlard!, il dit en rigolant légèrement en se souvenant des ennuis qu’ils avaient tendance à causer lors de leurs études à l’école Poudlard.

Après, il se doutait bien que de nouveaux élèves reprendraient leur rôle. Les enfants n’étaient tous très sages et de nouveau deviendrait populaires et la terreur des imbéciles Serpentards! Par contre, il ne doutait pas que James et Sirius resteraient dans les cauchemars de leurs anciens professeurs durant longtemps!

Minerva ne s’était pas du tout attendue à croiser un ancien élève lors de sa sortie sur le Chemin de Traverse. Elle n’avait pas non plus espéré rencontrer un ancien élève, un actuel élève, un collègue ou une quelconque personne liée à elle par Poudlard alors qu’elle était en train de lécher sa boule de glace menthe-chocolat comme un enfant le ferait. Elle n’était pas au quotidien la Minerva McGonagall, professeure de Métamorphose, directrice de la maison Gryffondor et directrice adjointe de Poudlard, elle prenait seulement sa façade sérieuse et stricte au travail. Mais en compagnie de ses proches, elle laissait tomber cette façade, et, par exemple, elle léchait une glace…. Cependant, elle n’aurait jamais souhaité qu’un ancien élève la rencontre sans cette façade, comme aujourd’hui. Heureusement pour elle, c’était Remus, elle espérait pouvoir lui faire confiance. Elle aimait bien son ancien élève, il était gentil, plus ou moins sage, intelligent, adorable… Bref, la liste de ses qualités serait longue. C’est pour cela qu’elle avait accepté qu’il s’assoit à sa table, cela ne la dérangeait aucunement.

Remus s’assit rapidement et commença à lui faire la discussion. Il s’enquit de ses nouvelles depuis leur départ de Poudlard. Elle fit un léger sourire à ses propos. Même si elle le cachait du mieux qu’elle pouvait, elle savait, qu’au fond, elle appréciait bien Sirius Black et James Potter. A différentes reprises, elle avait ri intérieurement à leurs blagues, même si elle avait eu à chaque fois, le devoir de les punir. Elle ne pouvait pas montrer qu’elle aimait leurs blagues, sinon, cela serait la fin de la tranquillité à Poudlard et n’importe qui essaierait de briser une à une toutes les règles du règlement de Poudlard. Ses deux anciens élèves lui manquaient et leur départ avait attristé Minerva, qui n’avait pas du tout montré le pincement au cœur qu’elle ressentait.

« Depuis que messieurs Black et Potter ont quitté Poudlard, je me sens beaucoup mieux. Et vous Mr Lupin ? Comme se passe l’université ? Aimez-vous les cours que vous suivez ? »

Il a eut un sourire et il se mit à rire. Il était vrai que ses deux amis étaient difficiles à gérer. Ils avaient étés des petits garçons adorant jouer des mauvais tours. Alors, c’est sûr que Poudlard ne serait pas la même chose sans eux. Après tout, ils avaient fait bien des choses folles dans cette école!

- Oh, j’imagine qu’il y aura d’autres adolescents pour reprendre les rôles que les Maraudeurs ont tenus. Il y aura toujours des petits cons irresponsables, il dit en rigolant.

Ce serait très certainement le cas. Par exemple, il y aurait George et Fred Weasley qui seraient de vrais plaisantins adorant ne pas suivre les règles lorsqu’ils seraient adolescents, mais ça ils l’ignoraient encore et c’était une toute autre histoire.

- Mes études vont très bien, merci de vous y intéresser. Actuellement, j’étudie pour devenir professeur de défenses contre les forces du mal. Je me débrouille pas trop mal je pense. J’espère vraiment pouvoir y arriver. J’aime beaucoup mes cours, en tout cas! Je suis très satisfait de mon choix. Je me sens bien dans mon domaine! Il y a des cours que j’aime plus que d’autre, mais c’est normal.

Il n’avait même pas réellement songé à la différence entre le professeur et la dame devant lui qui lichait sa glace. Pour lui, c’était tout simplement une personne qu’il admirait énormément et qu,il était vraiment content de rencontrer maintenant qu’il n’était plus étudiant à Poudlard. Ah… Que cette école allait lui manquer!

- J’imagine qu’il y a eut d’autre étudiants avant nous qui ont étés des vraies têtes de mules. Diriez-vous que James et Sirius sont d’un haut niveau en tant qu’élèves à… problèmes, si je puis-dire où ils vous avez déjà vécut pire, madame? Je serais bien curieux de connaitre votre vécu d’enseignante!

A la réponse de Minerva, Remus se mit à sourire puis à rire. La professeure pensait savoir la raison de ce soudain accès au rire, mais peut-être qu’elle se trompait complètement, même si elle avait souvent tort. Il devait s’en doute se remémorer les nombreuses bêtises, et il y en avait tellement, et se remémorait aussi du fait que ses amis étaient insupportables, surtout avec, leur pauvre directrice de maison. Mais malgré tout cela, malgré le fait qu’ils n’arrêtaient pas, sans succès, de la faire tourner en bourrique, elle les aimait bien, et était triste, même si elle ne l’avouerait jamais, de leur départ. Remus, toujours en riant, ajouta que de nouveaux petits diables arriveront bien assez vite.

« Il y en aura, mais l’équipe enseignante sera prête à les accueillir et à les dissuader, répondit Minerva avec une vaine tentative de convaincre son interlocuteur mais aussi de se convaincre elle-même. »

Minerva se souciait toujours de ses élèves, même quand ils ne l’étaient plus officiellement, ils le restaient toujours dans son cœur. C’était donc tout naturellement qu’elle avait demandé à Remus comment se déroulait ses études. Il lui a répondu et tout ce qu’il disait, Minerva l’écoutait attentivement. Elle s’intéressait à lui, c’était donc normal qu’elle l’écoute attentivement.

« Je suis heureuse d’entendre que vos études vous plaisent, c’est le plus important. Profitez-en, les études passeront vite. Peut-être serons nous collèges dans le futur. J’espère pour vous, que d’ici là, la malédiction qui pèserait sur la place du professeur de Défense contre les forces du mal sera tombée, ajouta-t-elle d’une voix peu convaincue, elle n’avait jamais cru aux superstitions, même si là, le doute était permis… Si vous avez besoin de quelque chose, d’une quelconque aide, ma porte reste toujours ouverte, même pour mes anciens étudiants. »

Alors qu’elle léchait toujours sa glace, Remus reprit la parole et lui demanda si Sirius et James étaient les pires élèves qu’elle avait connus. Elle sourit légèrement à cette question.

« Je crains de ne pas pouvoir vous répondre, monsieur Lupin. Répondre oui rendrait vos deux amis plus arrogants qu’ils ne le sont déjà et répondre non les décevrait. Je peux juste vous répondre que chaque élève est différent, et qu’il n’y pas d’expérience similaire, mais c’est très enrichissant. »