Lucretia Avery ☆ La compassion est le commencement de la faiblesse.

Pour certains, la vie est plus facile que pour d'autres et de ce fait, Lucrétia en a parfaitement conscience. Enfant née dans une famille de sang-pur, elle a toujours connu le faste et le luxe, la richesse. Comme toutes les petites filles de ce genre de familles, elle a reçut une éducation digne de son rang, la préparant à devenir une mère de famille, une épouse, parfaite en tout points. Mais se faire dicter sa vie par d'autres ne dérangeait pas la fillette. Peu importe qu'elle ne puisse pas prendre ses propres décisions, peu importe que sa vie lui soit imposée. Ce n'était pas gênant. Elle se sentait heureuse comme cela, à recevoir ces enseignements, à savoir qu'elle serait marié un jour à un parfait inconnu, pour arranger les affaires de son père.

A l'âge de onze ans, ce fut sans surprise que l'enfant reçut sa lettre pour Poudlard, il ne pouvait pas en être autrement. Et comme elle le pensait depuis longtemps, c'est dans la maison de Serpentard, où toute sa famille était passée, que la demoiselle fit son entrée. Ses parents y avaient étés, ses cousins également. Toute sa famille était passée par là et passerait encore par là, assurément. Le choixpeau, à l'entente du nom « Avery » devait savoir quoi faire. Ainsi pensait la sorcière.

Menant une scolarité calme et érudite, l'enfant curieuse, devenue adolescente s'intéressait de près aux enseignements les plus prestigieux de l'école, comme les sortilèges et la métamorphose. Eleve bonne en potions, sans se démarquer particulièrement, ses seules craintes étaient finalement la divination, dont elle se débarrassa aussi tôt que cela lui fut possible et les cours de vol, pour lesquels elle n'était pas bonne du fait de son vertige.

A dix-sept ans, fiancé comme elle l'avait toujours présagé à un sang-pur, la jeune femme décida de suivre son père et de prêter allégeance au seigneur des ténèbres. La demoiselle discrète se sert de ce trait de son caractère pour cacher à tous sa vrai nature, ses ambitions réelles. Travaillant au ministère, la demoiselle œuvre dans l'ombre pour les forces du mal, sans dévoiler son jeu et, alors que les mangemorts prennent le pouvoir, elle continu de jouer les innocentes, les filles qui n'ont rien à se reprocher. Elle ne doit pas griller sa couverture : certains partisants se doivent de garder le plus total anonymat, au cas où les choses tourneraient mal. Ainsi, n'étant toujours pas découverte, sous couvert de prêter allégeance malgré elle aux forces du mal, elle dénonce ses collègues du ministère, enquête pour le lord, tel un serpent dans la nuit noire.

Plus personnellement, sa famille prépare son mariage et cela semble lui être complètement égal, alors qu'elle ne connaît toujours pas le nom du futur époux que son père a choisit pour elle. Peu lui importe à vrai dire, elle sait que c'est son devoir depuis longtemps, depuis toujours et elle est prête à obéir.