Grâce - Je suis plus facile à haïr qu'à aimer.

 Je m’appelle Grâce et le nom de famille que je porte est Mc Abrams, un nom que j’aurais bien aimé ne jamais porter. En janvier, je vais souffler ma 17^ème bougie, ça me fait bizarre de me dire que j’approche de l’âge adulte. Ça fait bizarre de m’adresser à un cahier vierge, un cahier qu’on nomme journal intime, quelque chose qui raconte notre histoire, une histoire que personne ne connaît. JE suis née dans la famille parfaite, idéale, depuis mes premiers cris j’ai fait le bonheur de mes parents qui faisaient le mien en échange. J’ai commencé à grandir, laissant un tas de choses, de sensations prendront naissance en moi tandis qu’il se passait des choses bizarres parfois avec moi, je revois ma mère caresser mes cheveux et me dire « ce n’est rien princesse ». Avec le temps, ces choses étranges s’étaient amplifiés et de ma petite taille je voyais mes parents s’engueuler, ils parlaient d’une lettre, d’une école et…De sorcellerie. Je n’y croyais pas, parce que pour moi les sorcières c’était toutes ces personnes laides avec des verrues et que ma mère n’était ni laide ni un monstre. Mais…savoir tout ça justifiait en quelques sorte tous ses évènements bizarres qui m’arrivait.

 
Un soir, j’ai vu mon père entrer après une soirée qu’il avait organiser avec mon oncle. Maman était à l’étage, je suppose, mon papa, mon cher et tendre papa qui me rejetais un peu depuis que la vérité sur ce que j’étais et ce que ma mère était avait fait été révélée. J’ai vu une main s’écraser sur mon visage, puis une seconde et ainsi de suite, j’ai crié et lui aussi, il me disait que j’étais un monstre, que je n’étais pas sa fille que j’étais un monstre. Maman était arrivée alertée par les cris et l’agitation, j’avais mal, j’avais peur et je ne souhaite à personne de vivre cela, je revois ma petite main se lever pour se mettre devant mon visage tandis qu’elle était recouverte de sang, de mon sang. Papa n’avait pas mesurer sa force, j’avais l’impression d’avoir été écrasée par un camion et d’avoir tous mes os brisés.  Ma mère m’avait alors mise en sécurité, je n’aurais pas pu continuer à vivre en présence de mon père de toute façon, pas après tout ça. J’ai vécu avec ma mère chez mes grands-parents dans un univers totalement différent de celui des humains, un endroit où j’étais acceptée pour qui j’étais et comme j’étais.
 
Depuis ce jour, tout à changer, j’ai tiré d’énormes leçons de vie sur ces évènements, je n’aime pas en parler, d’ailleurs je suis assez traumatisée de tout cela... C’est fini la petite fille souriante, drôle et affective, il m’a brisé, détruite. Aujourd’hui, je déteste le monde, les gens et s’il y a bien quelque chose que j’ai appris de tout ça c’est que le bien n’existe pas, que le mal règnera, c’est ce qui explique mon penchant pour le parti que tout le monde dit « noir », que tout le monde rejette, redoute et déteste. C’est peut-être parce que je suis détestable que je suis plus du côté des Mangemorts ? Je ne sais pas, mais en tout cas je suis très bien accompagnée dans ma vie, j’adore martyriser les petits nouveaux, leur montrer qu’on se frotte par à Mc Abrams, même si les gens essayent de me changer. S’il y a bien une chose que j’ai retenu, c’est qu’on ne change pas les gens, oh ça non.
 

Bon, le p’tit journal, je t’ai assez parler de ma vie, je vais te laisser pour aujourd’hui ! A bientôt, j’espère.