Aleksandra E. Robinson ♠ Une fleur sans parfum n'obtient pas un plus long hommage qu'une belle femme sans esprit.

Aleksandra ne vous fera pas l’affront de dire qu’elle a eu une vie difficile. Parce que ce ne serait pas vrai. La vie a toujours été simple pour elle. Une belle maison, des parents présents, sans soucis financiers… une capacité à faire craquer son entourage pour obtenir ce qu’elle voulait la plupart du temps… Aleksandra a eut une enfance dorée, protégée par ses proches. Un papa, une maman, un frère jumeau… Loin des soucis des familles de sang-pur obnubilés par leurs mariages arrangés et la pureté de leur sang à conserver, loin des ennuyeuses études à l’école des nons-magiques pour les nés moldus, la petite fille a eut tout le loisir de s’épanouir dans une enfance de sorcière, à apprendre les rudiments de ses futurs cours à Poudlard, ou ses premiers vols sur un balais.

Fille d’une mère vélane, la vie lui a été d’autant plus simple qu’on lui refusait rarement quelque chose, s’adoucissant devant son regard bleu profond. Elle n’avait pas besoin de pleurer, pas besoin de faire de caprices. Parfois, sa mère disait non, expliquait pourquoi ce n’était pas possible. Et l’enfant acquiesçait avant de repartir jouer avec son frère. Parfois, elle boudait un peu comme n’importe qu’elle petite fille et elle tombait, s’écorchant le genou comme les autres. Une enfance tranquille, à attendre impatiemment la lettre pour Poudlard.

Et puis celle-ci était finalement arrivée pour les jumeaux, suivie d’une visite au chemin de traverse pour acheter leurs fournitures scolaires. Impatiente, Aleksandra n’attendait plus que le départ du train, demandant chaque matin à sa mère si c’était pour bientôt. Et le jour tant désiré finit par arriver, les parents laissant leurs enfants sur le quai de la voie 9 3/4, les saluant d’un signe de la main, en leur souhaitant un bon voyage.

A la répartition, malgré leur grande affection, leur complicité, leur grand proximité, Aleksandra fut surprise d’être envoyée à Serdaigle, tandis que son frère Matthew, lui, partait pour la maison Poufsouffle. Légèrement déçue parce qu’elle espérait ne pas être séparée de son frère, son envoie à Serdaigle n’avait finalement pas été si dramatique que cela. Elle s’y était fait des amis et le fait de ne pas être dans la même maison que son frère ne les avait pas éloigné, au contraire. Ils prenaient le temps de se voir. De fait, à chacune de leurs rencontres ils avaient des tas de choses à se raconter et leur lien n’en était finalement que renforcé. Naturellement, ils décidèrent tout les deux d’entrer dans les équipes de quidditch de leurs maisons respectives.

Arrivant en septième année, Aleksandra surveille son frère. Ayant du sang de Vélane comme elle, la jeune femme voit bien qu’il plaît aux filles, comme elle plaît aux garçons, mais il est trop précieux pour elle, trop précieux pour qu’elle accepte de voir une de ces filles le blesser, sortir avec lui par intérêt, juste parce qu’il est craquant et non pas pour ce qu’il est vraiment. Et les tourments du monde magique ne font qu’accentuer la peur panique qu’elle a de perdre cette moitié d’elle-même. On parle toujours des âmes sœurs, dans un sens amoureux du terme. Pour Aleks, peu importe les amours, peut-être parce qu'elle n'a jamais connu le vrai, son frère est ce qui compte le plus à ses yeux.