Ou est donc passé ce chat ? Satanée Mirza...Heu, Isis pardon ! - Silvius & Kathelyn

Silvius était tranquillement installé dans ses appartements en ce début de soirée. Il avait fini sa longue journée de cours avec ces mioches attardés. Franchement le niveau de cette école était pour le moins révoltant. Les gosses semblaient penser que s’amuser était la chose la plus importante dans une école au détriment des cours. Evidemment savoir qui Miss Trainée s’était tapé la veille dans le placard du troisième étage était bien plus intéressant que de réviser son cours de Botanique. L’homme avait quand même du mal à côtoyer la médiocrité chaque jour de la sorte. Au Ministère, alors qu’il était chef lieutenant de la brigade des briseurs de sorts, c’était lui qui choisissait son équipe et il s’était entouré d’hommes de confiance, qui en avait un minimum dans la tête. Ici à Poudlard, on ne pouvait pas choisir à qui on voulait enseigner. Ainsi en théorie, Callaghan n’avait pas le droit de faire de différence et devait enseigner autant aux abrutis qu’aux gosses moins atteint psychologiquement parlant. Ce n’était pas une tâche facile tous les jours. Et puis en pratique, il se montre quand même très cynique avec les élèves qui ont des difficultés, parfois même au point de les faire complexer sur leur niveau intellectuel. Mais de toute façon de son point de vue, ils ont déjà beaucoup de matière à complexer. Mais ce n’était plus le moment de penser aux mioches aux neurones atrophiés. Ce qui avait de bon à Poudlard, c’était qu’une fois passé la porte de ses appartements, il pouvait avoir la paix. Il pouvait se retrouver enfin seul avec ses bouquins, son alcool, et ses papiers pour le Ministère. Puisque même s’il ne travaillait plus officiellement en tant que chef de la brigade pour le moment, il avait toujours une grande influence au Ministère, et pouvait toujours participer en tant que consultant. Il avait passé un accord avec l’un des hauts placés qui lui avait promis de retrouver son siège à la fin de l’année scolaire. Sans quoi Silvius n’aurait surement jamais accepté de quitter son poste, qu’il aimait tout particulièrement, bien plus que donner des cours à Poudlard.

Voilà donc que le vieil aigri s’est installé sur l’un de ses fauteuils très confortable. Il venait de se servir une double dose de whisky de vingt ans d’âge, et avait sorti le journal pour essayer de suivre les nouvelles. Oui Callaghan aimait bien se mettre au courant de ce qu’il se passait à l’extérieur. Car étant à Poudlard, il avait l’impression d’être dans une bulle que le monde extérieur ne pouvait pas atteindre, chose qui ne lui plaisait que très modérément. Mais voilà qu’un parasite venait de sauter sur ses genoux. Ce parasite était un chat qui avait élu domicile dans ses appartements depuis qu’il était arrivé à Poudlard. Franchement Callaghan n’était pas le plus grand fan des animaux. Il aimait bien avoir la paix, et ne pas entendre des miaulements en permanence. Quand l’animal était venu le voir pour la première fois, Silvius l’avait jeté dehors sans grand ménagement. Non son appartement n’était pas un refuge pour bestiole abandonné, et puis il n’était pas professeur de Soins aux créatures magiques. Mais la bestiole était revenue encore et encore, visiblement attiré par le vieil aigri. Plutôt étrange, cette chatte devait être un peu dérangé. Mais finalement au fur et à mesure, Silvius s’était pris d’une sorte d’affection vache envers l’animal. Il ne lui donnait pas beaucoup de preuves d’amour mais d’un autre côté le cherchait quand même quand il n’était pas ici. Chacun s’était finalement fait à la présence de l’autre. Et Callaghan le considérait un peu comme son parasite maintenant. Puisque de toute façon personne n’était jamais venu le réclamer.

Alors que Callaghan essayait de lire son journal avec le parasite sur ses genoux, il entendit des bruits venus des couloirs. Quelqu’un était en train de râler, de pester, et semblait chercher quelque chose ou quelqu’un. Quand il était dans ses appartements, il n’aimait pas beaucoup entendre des bruits intempestifs. C’était le soir, bon sang, et c’était fait pour se reposer. S’il voulait entendre du bruit, il irait faire un tour du côté des salles communes. Ainsi le professeur de botanique posa son journal sur sa petite table, poussa le parasite de ses genoux, et se dirigea vers sa porte. Il l’ouvrit et sortit sa tête dehors pour voir qui était en train de faire du bordel. Si c’était un élève, il allait surement passer un sale quart d’heure. Mais non ce n’était pas un gosse, c’était une jeune femme, qu’il n’avait jamais vu auparavant.

– Est-ce que vous pourriez avoir l’amabilité de baisser un peu le son ? Vous dérangez la sieste de mon parasite.

Déclara l’homme d’un ton neutre. Evidemment ce n’était pas réellement le chat qu’elle avait dérangé, mais inutile de lui préciser. Parce que Callaghan avait quand même quelques notions de politesses, et quand une belle femme se présentait devant vous, on ne pouvait pas lui dire qu’elle nous dérangeait. Il fallait simplement trouver une bonne excuse.