Un nouveau rêve ? non ... (Mionyny)

Pfiou … Pourquoi j’ai accepté de suivre Jay, moi ? Je ne parle pas pour la soirée, car j’y étais allée de moi-même, mais de la tenue et … des quelques verres. J’avais réussi à m’extirper de cette fête qui ressemblait plus à une orgie qu’à une fête, mais j’avais bien du mal à marcher droit. Seule, je pris le passage secret reliant la cabane hurlante au château de Poudlard. Bon, je crois que je n’ai jamais mis autant de temps pour faire ce trajet. Je me tenais en titubant sur les murs, ne pensant même pas qu’un enseignant allait pouvoir m’intercepter une fois arrivée.

J’avais néanmoins l’esprit très clair. Je n’étais pas malade, juste un peu pompette. Parvenant au château, j’essayais de ne pas faire de bruit pour rejoindre la salle commune des serpentards, et donc mon dortoir. Vu le monde à la fête de Tib, je me demandais comment ils allaient pouvoir rentrer sans attirer l’attention. Je décidais d’ailleurs d’ôter mes talons pour être beaucoup plus discrète. Cette robe me moulait bien trop, et je sens que j’allais hurler en me voyant dans un miroir. Je n’avais vraiment pas pu savoir comment j’étais vraiment habillée, mais j’étais bien consciente que la tenue était fort sexy. Je n’y étais vraiment pas à mon aise.

Alors que j’approchais de ma salle commune, je vis une lumière devant moi. Et flûte ! Rapidement, je reconnus la personne devant moi. C’était le professeur de sortilèges … Celle qui hantait mes nuits depuis presqu’une semaine maintenant. Je me sentis immédiatement prise au piège. Je titubais, et je devais sûrement sentir un peu l’alcool. J’avais beau être maîtresse de mes actes et de mes paroles, je me sentais totalement destabilisée face à elle.

« Professeur Rosier … Je suis désolée … Je … Vous pouvez me mettre en retenue mais j’aimerais aller me coucher. »

Je devais la fuir. Les images de mes rêves passés me revenaient en tête. Et si nous étions encore dans un rêve. Je me pinçais alors fortement le bras.

« Aie ! »

Poussant un soupir le professeur Rosier quitte finalement son lit et change sa tenue de nuit pour une robe plus classique. Inutile de tourner et virer le sommeil ne viendra pas. Et même s'il vient la sorcière ne sait pas si elle pourrait dormir pour de bon ou si Hermione viendra encore faire des siennes. La jolie blonde a l'impression de devenir dingue. Elle avait pensé que ça passerait et que ce n'était arrivé qu'une fois. Mais non. Miss Ocny hante ses rêves depuis quelques temps. Pas toutes les nuits mais assez fréquemment. Alors Destiny quitte ses appartements pour descendre aux cachots où le professeur de potion aura peut-être quelque chose pour elle. Pour lui permettre de dormir. Atteignant les appartements de celui-ci la sorcière toque à la porte et semble réveiller l'homme car il porte un bonnet de nuit. Demandant plusieurs fioles de potion de sommeil sans rêve, la sorcière repart le sac plein en éclairant le couloir de sa baguette.

Un bruit attire son attention. Celui de pas étouffés. Accompagné d'une forte odeur d'alcool. La sorcière soupire en pensant qu'un élève se promène dans l'école et sa baguette ne tarde pas à lui révéler la silhouette puis le visage de Miss Ocny. Et Destiny est surprise c'est le cas de le dire, par l'odeur d'alcool et la tenue de la sorcière. Tout indique qu'elle revient d'une fête. Mais qui ? Quoi ? Où et comment ? Le professeur ne peut pas s'empêcher de se sentir jalouse une seconde. Jalouse de ceux qui l'auront regardés car eux en ont le droit. Puis elle chasse cette pensée pour reprendre ses esprits.

"- Mademoiselle Ocny vous me décevez ! Puis-je savoir d'où vous venez ? Vous empestez l'alcool à trois kilomètres ! 30 points en moins pour serpentard !"

Bon ok. Elle n'avait peut-être pas reprit tout ses esprits ni sa neutralité. Le pire dans tout ça est que la sorcière verte et argent est drôlement séduisante. Destiny se pince la lèvre et espère garder un air courroucé.

Bien évidemment, il fallait que je tombe sur cette femme qui hantait mes rêves depuis quelques jours maintenant. En fait, depuis le jour où j’avais fait cette potion avec Marilyn, l’aidant d’ailleurs à faire la sienne, je ne rêvais plus que du Professeur Rosier. Je me sentais totalement perdue d’ailleurs, puisque j’étais persuadée, au départ, que je l’admirais simplement puisqu’elle était à la fois belle, jeune et intelligente. Moi qui avais l’habitude de trouver les enseignants efficaces lorsqu’ils avaient de l’ancienneté, j’avais totalement changé d’avis en suivant les cours de sortilèges à cette époque. Seulement, aujourd’hui, je devais être lucide. Le professeur Rosier me plaisait et je ressentais du désir pour cette femme. Néanmoins, j’étais quelqu’un qui avait la tête sur les épaules, et je me refusais à craquer pour cette enseignante, surtout qu’elle était de cette époque. D’ailleurs, si elle n’était plus professeur en 1998, que lui était-il arrivé ?

Je chassais cette idée de ma tête, m’attendant bien évidemment à une réaction de la jeune femme. Je faisais profil bas, regardant mes pieds nus. Elle voulait savoir d’où je venais, mais je ne pouvais lui dire. Je refusais de gâcher la fête de mes amis. Mais je n’avais pas non plus envie de mentir au Professeur Rosier, qui, de toute façon, était bien trop intelligente pour croire quoi que ce soit.

« Je suis navrée professeur, mais je ne peux répondre à vos questions. J’accepterai toutes les sanctions que vous jugerez utiles, mais je ne vous dirai pas d’où je viens. Quant à l’odeur d’alcool, j’aimerais en effet me laver les dents ou essayer de trouver une potion anti gueule de bois. Je n’aurai pas du boire autant mais que voulez-vous, parfois, on a besoin de se changer les idées. »

Je n’étais en aucun cas insolente, juste sincère. Boire m’avait fait un peu oublier mes soucis du moment : ce retour dans le passé et surtout, mes rêves érotiques. Mais voilà, je me retrouvais dans une position délicate. Je me permis alors de lui demander :

« Auriez-vous, par hasard, ce genre de potion ? J’ai toute ma tête, mais je sens que demain matin risque d’être difficile. »

Bon sang ce qu’elle était belle … J’avais à la fois envie de fuir, mais j’avais aussi envie de passer du temps en sa compagnie. Surtout que là, nous n’étions pas dans un rêve. Mais pour qui allait-elle me prendre ? Pour une poivrote ? Pour une fille aimant faire la fête ?

Le professeur soupire devant les excuses de la jeune Hermione Ocny. Il y a quelque chose qui la dérange dans cette tenue, dans cette gueule de bois qui s'annonce, dans cette attitude. Dans l'idée que la sorcière revient d'une fête et qu'elle ne sait pas comment les choses se sont passées. Et puis cela veut aussi dire que les étudiants sont en train de faire la fête au nez et à la barbe de leurs professeurs, ce qui ne ravie pas la sorcière. Cela veut dire qu'il y a un soucis dans la surveillance et la sécurité de l'école. Elle pousse un soupir en dévisageant la jeune femme, regardant sa tenue. Non, Destiny Rosier ne s'attendait pas à cela de la part de la jeune femme. Elle ne s'attendait pas à la trouver ainsi peu vêtue, avec un air sur le visage aussi déplorable. Poussant un soupir la jeune femme retire des points, gronde l'élève. Mais celle-ci ne veut pas se dévoiler, ne veut pas dénoncer ses amis. Le professeur se sent très déçue. Et elle le dit.

"- Vous me décevez considérablement Mademoiselle, je ne me serai pas attendu à cela de votre part..." soupire la jeune femme avec un air qui explique bien l'état d'esprit dans lequel elle se sent. "Je n'ai pas ce genre de chose Miss, ce n'est pas de mon ressort, vous n'avez qu'à aller déranger le professeur Slughorn, je suis persuadée qu'il vous donnera sans soucis ce que vous cherchez... sans soucis ou pas, à vrai dire." lance la demoiselle aux cheveux blonds.

Elle hausse les épaules en détournant le regard. Miss Ocny peut protéger qui elle veux, la demoiselle trouvera bien. Elle vient de voir sa curiosité attisé et puis, le règlement doit être respecté. Elle est une Serdaigle, une femme de science donc et de sagesse.

Je la décevais ? Pourquoi me disait-elle cela, ainsi ? Je ne peux cacher que cela me faisait mal au cœur, mais je suis une gryffondor de nature. Loyale envers mes amis, il était hors de question que je les dénonce. Elle pouvait me faire endurer tous les supplices pour avoir des informations, jamais je ne lâcherai le morceau. C’était bien pour cela que le choixpeau m’avait placé à Gryffondor lors de ma première année. S’il avait longuement hésité avec Serdaigle, il avait su deviner que je découvrirais la valeur et l’importance de l’amitié. Donc même si cela me faisait mal de décevoir le professeur Rosier, je gardais mes valeurs.

Je lève alors les yeux au ciel, comme pour cacher ma gène de me retrouver face à cette sublime femme. Même en colère, je la trouvais magnifique. Son visage restait parfait, et elle rayonnait de charisme. Il fallait que je trouve une façon de détourner son attention … Non, plutôt la mienne. Je lui réponds alors, d’un air presque insolent :

« Vous vous attendiez à quoi de la part d’une serpentarde, Professeur ? »

Elle me conseille alors d’avoir voir le professeur Slughorn. Je secoue la tête en riant presque, et je me retiens au mur sentant le sol se dérober sous mes pieds. J’hausse alors les épaules et je lui réponds :

« Je n’ai pas besoin du professeur Slughorn. Je trouverai bien un remède dans mes livres. Maintenant, si vous me le permettez, et puisque vous avez jugé que des points en moins étaient suffisants, je vais rentrer dans mon dortoir et vous laisser en paix. A moins que vous ayez autre chose à me dire ? »

Je me mordillais doucement la lèvre inférieure, me rappelant du dernier rêve que j’avais fait. Bon sang, pourquoi fallait-il que cela m’arrive ? Je devais absolument faire attention car l’alcool désinhibe et je n’avais pas envie de dire des bêtises.

Ce petit air insolent, ce ton... digne des meilleurs serpentard. Tout ce que Mademoiselle Rosier déteste puisque tout les membres de sa famille proche sont passés par là et tous veulent aujourd'hui sa mort. La jeune femme aux boucles blondes n'oubliera jamais le supplice qu'elle a subit pour avoir critiqué la manière de penser des mangemorts et la plupart ont cette manière de parler comme si rien ne pouvait les atteindre, comme s'ils étaient au-dessus de tout et surtout au-dessus des autres. Destiny ne peut pas oublier ce qu'elle a vécut cette nuit-là. Ni les jours qui ont suivis, au cours desquelles elle s'est sentie si sale au point qu'aucune douche n'a pu effacer les traces de ce qu'on lui a fait subir.

"- Je n'ai rien de plus à vous dire Mademoiselle sinon que je ne tolèrerait pas une fois de plus un tel ton, une telle insolence. Rentrez donc, j'ai du travail qui m'attends. Que je ne vous recroise pas dans le château cette nuit !" lance le professeur en se détournant de son étudiante pour quitter les cachots.

Le sort de Miss Ocny ne lui semble plus être de son ressort maintenant et puis cette tenue bien trop équivoque éveille les sens de la professeur et ce n'est pas le moment d'avoir de telles idées. Donc elle s'éloigne se la jeune fille en la laissant seule, elle n'a plus que quelques pas à faire pour atteindre la salle commune de Serpentard et fatiguée comme elle est, la sorcière pense que la jeune femme ne va pas se faire prier pour aller dormir. De son côté Destiny est perdue dans ses pensées alors qu'elle se demande si elle doit prévenir le reste des professeurs de la situation ou si elle doit chercher, seule, cette petite fête. Elle se dirige alors vers le bureau du directeur en pensant que l'étudiante est partie se coucher.

Je suivais les conseils de Drago. Redressant la tête, l’air un peu hautaine, je n’hésitais pas à surjouer, comme si finalement, j’étais dans une pièce de théâtre. J’avais presque l’impression de revivre les scènes où je devais imiter Bellatrix Lestrange. Et même si je refusais de devenir comme cette folle déjantée, cela allait peut-être me tirer d’un mauvais pas vis-à-vis de mon enseignante. La faire fuir pour ne pas tomber dans mon propre panneau. Je ne savais pas combien de temps je mettrais à faire une bêtise, à avoir un lapsus vis—à-vis des rêves que j’avais faits et qui ne quittaient que peu mon esprit.

Je sens bien que cela a marché. Je vois à son air courroucé que j’ai agi en parfaite serpentarde, et je remarque aussi que j’ai été trop loin. Elle tourne les talons et immédiatement, je sens mon cœur se briser. Pourquoi ai-je fait cela ? Je viens de me la mettre à dos pour un bon moment, et je ne sais pas si je vais l’assumer. Puis … Je ne sais pas si je me fais des idées, mais j’ai vraiment eu l’impression de la décevoir, comme si elle attendait de moi quelque chose … Mais ne serait-ce pas mon esprit qui me joue des tours ?

Avant que je n’ai pu réagir, elle a déjà disparu d’un couloir et déjà, je me sens vide et stupide. Pourquoi ai-je agi ainsi avec une personne que j’admire énormément ? Pourquoi avais-je besoin de passer pour une peste pour ne pas succomber à mes désirs ? Après tout, je suis assez raisonnable pour me contrôler, non ? Alors, sans perdre une minute, sans vraiment réfléchir, je la rattrape. Une fois que je la vois, au loin, de dos, je me mords la lèvre inférieure et j’arrête de tergiverser :

« Professeur Rosier, excusez-moi … Je ne sais pas ce qui m’a pris. On m’a trop souvent dit que je ne me comportais pas comme une serpentarde et … j’ai voulu … enfin … acceptez mes excuses. Je sais que je vous ai déçu car je n’ai pas balancé mes camarades, mais la loyauté envers mes amis est primordiale. Pour ce qui est du reste, j’ai juste été stupide et j’ai pensé que la boisson m’aiderait à me changer les idées. Qui n’a jamais fait d’erreurs à 17 ans ? »

Ma voix est bien plus douce et mes excuses sont sincères. Voilà ce que j’aurai du lui dire dès le départ. Mais ne pas lui avouer qu’elle était l’idée que je m’étais changée avec l’alcool.

Elle marche rapidement. Comme pour fuir les lieux ou fuir sa déception. La jeune femme a un soupir en parcourant ces couloird. Elle sait qu'elle ne devrait pas être autant affecté par le ton employé par la vert et argent, c'est après tout celui de tout les gens de sa maison. Haussant les épaules, la sorcière blonde avance vers le bureau du directeur pour avertir que des élèves sont dans la nature on ne sait où pour faire la fête. Et elle a une idée du genre de plaisantins qui se cache derrière une pareille fête. Mais un appel la fait se stopper et la pousse à se retourner pour voir Hermione Ocny la rejoindre en s'excusant et expliquant son geste. Ses propos.

Un soupir échappe de la bouche de la directrice des bleus et bronze. Oh la sorcière gage que ceux-là vont passer un sale quart d'heure. Certains sont probablement déjà rentrés mais le professeur compte bien attraper ceux qui restent. Si Hermione ne la retient pas trop longtemps donc. Sauf qu'elle semble vouloir discuter. Ou en tout cas faire gagner du temps à ses amis. Gagné.

"- L'alcool n'est pas une solution mademoiselle Ocny. Ce n'est jamais la bonne solution. N'oubliez jamais cela." répond le professeur. "J'ai fais des erreurs dans ma vie. J'en fais encore et d'autres viendront. Mais la boisson n'est pas bonne conseillère. Il vaux mieux s'en passer."

Des coups dans la face la sorcière en a prit c'est le cas de le dire et surtout à dix-sept ans. Mais elle n'a pour autant pas céder à l'appel de l'alcool. Non elle s'est battue pour un monde meilleur et elle se bat encore pour que d'autres filles ne subissent pas le même sort qu'elle. Quelque soi l'excuse de la verte et argent, Destiny reste déçue de son comportement et de sa naïveté à croire que l'alcool est la solution.

Je jouais franc-jeu avec le professeur qui hantait mes rêves quotidiens. Je me rendais compte que cela fonctionnait bien mieux que la scène que j’avais jouée juste avant. Je n’avais pas envie que la jolie jeune femme ait une mauvaise image de moi. Je ne sais pas pourquoi, mais j’avais besoin qu’elle voit la vraie Hermione, celle qui a des qualités mais aussi des défauts, mais différents de ceux que j’avais montrés il y a quelques minutes. Et maintenant que j’étais de nouveau devant elle, me comportant normalement, je sentais mon cœur battre à tout rompre. J’avais réellement peur de faire un lapsus qui révèlerait au Professeur Rosier les sentiments qui naissaient au fond de moi.

Bien évidemment, elle me fit la morale sur l’alcool. Jamais je n’avais pris une quelconque cuite, jamais je n’avais jusque là bu pour oublier. Mais autant dire que ce que je traversais en ce moment était une première. Entre le voyage dans le temps qui me stressait, la non assurance de rentrer chez nous en vie et cette obsession pour l’enseignante, je n’avais jamais été soumise à un tel stress. Je devais respirer doucement, pour ne pas balbutier face au regard du professeur de sortilèges.

« C’était la première fois, Professeur. J’ai stupidement cru que je serais plus heureuse en pouvant arrêter de penser à … à mes problèmes pendant quelques secondes. »

L’idiote ! J’allais dire penser à vous … Vous imaginez ? Vraiment, fallait que je rentre. Je sentis une suée monter et ma tête se mit alors à tourner.

« Je … Je … Je crois que je … »

Vais tourner de l’œil ? Oui … Je sentais le sol se dérober sous mes pieds. Posant une main sur le mur, je me glissais doucement par terre, mes fesses rejoignant le sol. Vraiment, l’alcool ne me convenait pas.

"- Vous ne recommencerez pas, miss ?" demande la sorcière.

Bon sang, oublier dans l'alcool mais qu'elle idée, qu'elle stupidité ! Elle pousse un soupir. Quand son père l'a offerte à des mangemorts en guise de punition pour avoir dénigrer le mouvement, en leur faisant promettre de laisser intacte sa virginité, la jolie blonde n'a pas bue pour oublier, elle. Jamais la serdaigle ne s'est dit que se mettre minable, ne plus tenir debout, ne pas se souvenir, vomir ses tripes, pourrait l'aider. Elle ne comprend alors pas cette lubie des jeunes d'essayer de tout faire passer dans une cuite. Elle n'était peut-être pas une gryffondor, pas la femme la plus courageuse de son école, mais elle s'était battu pour vivre quand-même, comptant sur ses amis plus que sur un pichet pour se remettre. Elle a un petit soupir. Mais pas le temps de penser d'avantage alors que son étudiante semble être en bien mauvaise posture. La sorcière n'a pas le temps de penser d'avantage que sa jeune étudiante se manifeste encore, semblant appeler à l'aide.

Destiny la rejoint en quelques pas, se mettant à son niveau pour voir si tout va bien. Elle devrait vraiment se reposer. Alors son professeur l'aide à se relever et passe son bras sur son épaule pour l'aider à marcher en direction de la salle commune des verts et argent. Et prendre une potion anti gueule-de-bois parce qu'elle menace d'avoir bien mal à la tête le lendemain.

"- Vous devez dormir. Je vous dépose à votre salle commune puis j'irai voir le professeur Slughorn pour lui demander une potion... Vous ne semblez pas vous porter très bien..."

Bon au moins pour le coup, la sorcière peu être sûre que c'est l'une des premières fois qu'elle boit autant, parce qu'elle ne semble pas tenir l'alcool donc ne pas en avoir l'habitude.

Pourquoi m'étais-je tant laissé aller à boire de l'alcool ? Pourquoi avais-je suivi Jay, en pensant que la boisson me ferait oublier le magnifique visage du Professeur Rosier ? Je l'ignore. Depuis que je suis arrivée à cette époque, j'ai l'impression de ne plus être la même. Certes, cela fait un bon moment que je ne suis plus simplement cette insupportable Miss-je-sais-tout qui ne pense qu'au règlement. Mais depuis peu, je veux tellement plus. Est-ce parce que j'ai vu comment Bee aimait Severs ? Ou encore comment Harry pouvait être fou de Ginny ? Il y avait certainement un rapport. Mais jamais je n'aurais imaginé que ce serait une enseignante d'une autre époque qui ferait battre mon coeur. J'étais dans un sacré pétrin, et j'avais pensé, l'espace d'une seconde, que l'alcool me ferait oublier cela.

Les fesses posées dans le couloir, j'entendis les pas de la jeune femme qui vient de suite à mon aide. Je m'accroche donc à elle pour me relever, sans un mot, et je sens doucement les larmes qui me montent aux yeux. Second effet kiss-cool, je me sens totalement stupide d'être ainsi devant cette femme que j'admire tant. Et accrochée ainsi à son bras, je ne peux que sentir le parfum qu'elle dégage. Je n'arrive pas vraiment à réfléchir de façon efficace et sensée. J'avance doucement, hochant la tête, jusqu'à la porte de la salle commune. Que puis-je dire à Miss Rosier ? Allait-elle venir jusqu'à mon lit ? Alors que je ferme mes yeux l'espace de quelques secondes, je revois son corps collé au mien dans le dernier rêve que j'ai fait.

" Merci, Professeur. Je ... Je suis navrée que vous m'ayez vu ainsi ... Je dois paraitre bien pitoyable."

Je m'appuie sur la porte, prononçant le mot de passe, puis je me tourne vers elle.

"Je suis dans le troisième dortoir, le lit de droite, en bas."

Je rentre alors, montant jusqu'à mon dortoir, et je commence à me mettre en nuisette. Je ne pense clairement pas que Miss Rosier peut aller vite avec le professer Slughorn, et je ne me rends pas compte que je m'ahbille à deux à l'heure.

La sorcière pousse un soupir en regardant Mademoiselle Ocny s'éloigner et rejoindre son dortoir. La maîtresse des aigles se détourne alors rapidement et rejoint les appartements de son homologue chez les serpentard. Elle pousse un soupir avant de toquer à la porte du sorcier comme elle craint de le déranger une fois de plus. Elle toque pourtant et demande ce qui est nécessaire pour les soins de la jolie sorcière aux cheveux bruns. Le professeur s'exécute et lui tend bientôt la fiole prise dans son armoire aussi la blonde le remercie et pour la seconde fois ce soir lui souhaite de passer une bonne nuit.

Atteignant les appartements des verts et argent la jeune femme entre dans ces derniers puisque le maître des potions lui en a donné le mot de passe et elle se dirige vers le dortoir des filles après l'avoir demandé à un des étudiants présent dans la salle commune. Elle cherche alors le dortoir de Miss Ocny comme indiqué par l'étudiant et ele toque avant d'entrer. Elle se fige alors.

Hermine est belle, à demi-nue devant elle et Destiny doit faire un effort pour s'arracher à ce spectacle et avancer vers la jeune femme à laquelle ele donne la fiole en oui donnant le conseil de la boire sans attendre. Puis elle a un pas de recul comme si elle craignait de manquer de volonté et commettre un impair auprès de la brune. Elle n'en a pas le droit. Alors elle détourne la tête et cache des joues légèrement rouges en espérant que la sorcière des serpentard en face d'elle ne se rendra compte de rien, ne remarquera pas la gêne de la jeune femme. Destiny se mord l'intérieur des joues tout en se reprimandant d'en arriver à un tel niveau, qui ne lui semble pas normal.