Lily ♠ I’m the master of my fate...

La petite sorcière, qui n’a pas vu que sa maman souhaite rentrer, prend la direction de la galerie des glaces. Elle la rejoint en un rien de temps, alors que son père la couve du regard et la rejoint après son échange de regard avec Lily. Comme si James Potter, le grand enfant, pouvait refuser quoi que ce soit aux deux émeraudes scintillantes de sa fille. Les femmes l’avaient toujours rendues faibles. Surtout Lily. Et depuis peu, du haut de ses six années, ce petit bout de femme, encore une enfant, si semblable à sa mère.

Arrivée devant la galerie, la rouquine entend sa maman dire que c’est la dernière attraction et elle grogne un peu, pas vraiment décidée à retrouver le chemin de la maison. Même si maison sous-entend que papa va lui porter sa chocogrenouille en douce dans le lit, quand maman aura le dos tourné. Lullaby ne s’en soucie pas encore, elle se contente d’essayer de retrouver son chemin dans la galerie. James l’aide, évidemment. Et les voilà qui distancent Lily, qui sort dernière, sous les rires de sa fillette. Rire qu’elle perd rapidement.

«- Quoi déjà ? Mais il est tôt !» répond Lullaby les larmes aux yeux alors qu’elle se laisse encore totalement envahir par ses impressions de petite fille.

C’est un véritable caprice qu’elle commence alors, et son père ne fait que l’encourager, comme il lui donne raison. Lullaby trépigne, elle n’en a aucune envie et tout son caractère très Potteriens, très James, ressort tout d’un coup. Elle boude même. Les premières tentatives de sa maman ne la calme que peu, naturellement. Mais entendre que des loups-garous pourraient venir la manger, ça c’est fort. Et sa maman ne lui laisse pas le temps de réagir que les voilà tous dans une ruelle pour rentrer. La fillette se retrouve au milieu du salon et grogne encore un peu. Mais elle monte docilement les escaliers pour se rendre à la salle de bain où elle remplie l’eau du bain. A six ans, elle peu bien faire ça. Elle entre dans l’eau et commence à barboter en attendant que ça se remplisse et que Lily arrive pour lui donner les jouets de bain.

L'enfance est une époque si douce, si délicate et pleine d'insouciance... Lullaby se sent nostalgique dans les rêves de sa maman, sans avoir pourtant vécut son enfance avec cette dernière. Mais sensiblement les Williamson on étés bons et généreux avec elle, aimant. Elle ne s'est jamais sentie différente ou comme étant une enfant adoptée. Pour eux elle a été leur fille. La jeune femme n'a manqué de rien et surtout, ils se sont comportés avec elle comme les Potter l'auraient fait. Alors au milieu du tableau de la famille parfaite que Lily voit et imaginé dans ses songes, Lullaby pour sa part voit ses parents d'adoptions. La situation lui rapelle leur amour et leur présence. Elle baisse sa tête de petite fille et se reprend immédiatement pour afficher une mine heureuse.

Montée à l'étage l'enfant se fait couler un bain et entre dans l'eau en attendant sa maman qui vient bientôt et lui fait une petite coiffure pour maintenir ses cheveux sur le sommet de son crâne. L'enfant ne rougit pas mais la bleu et bronze a bien du mal à ne pas se sentir mal à son aise. C'est sa maman oui. Mais en soit seuls monsieur et madame Williamson l'ont vu nue. Et Severus une fois dans de drôles de circonstances. Lily est sa mère mais n'a pas put remplir ce rôle. L'enfant était trop petite et ne s'en souvient pas.

"- C'était trop bien !" répond une mini Lullaby toute excitée. "On pourra y retourner tu crois !? Hein maman tu veut bien, dit ?

Commençant à jouer avec ses affaires, la rousse proteste quand sa maman l'eclabousse. James a pour habitude de faire exactement la même chose. Mais la petite fille ne pense rapidement plus à ce petit inconvenient. Lullaby lève la tête en direction de sa maman, alors que la sorcière fait appel à ses trop minces connaissances du monde moldu pour jouer le jeu de sa maman.

"- Un dessin animé ? Lequeeeel ?" demande la demoiselle. "Un avec la sirène ? On mangera des chocogronouilles ! ?"

L'air gourmand de la rouquine est de retour d'un coup, naturellement.

La petite fille regarde sa maman avec de grands yeux, largement ouverts, alors que cette dernière ose lui demander si la fillette a été suffisamment sage pour mériter de retourner bientôt s’amuser à la fête foraine. Lullaby met ses petits poings sur ses hanches, en prenant la même tête que Lily face à James, quand elle a quelque chose à dire et ne souhaite pas être contredite. Mais naturellement, assise dans la baignoire, ça a moins d’effet que l’enfant ne se l’imagine.

«- Beebee toujours sage maman ! Tu le sais bien quand-même !» lance la petite fille avec une moue adorable. «J’ai presque pas pleuré quand tu as dis on part !» fait valoir l’enfant. Et à ses yeux, c’est un gros effort de gentillesse. «Et j’ai pris juste une crêpe, comme tu as dit !»

Alors que sa maman propose de regarder un dessin animé, le petit visage de la sorcière s’illumine d’un large sourire, sans l’esprit de Lily endormie. Et Lullaby semble être d’un coup toute excitée, alors qu’elle interroge sa maman pour savoir si ce sera le dessin animé de la petite sirène et si elles pourront manger des chocogrenouilles. Sa maman ne manque pas, alors, de faire remarquer qu’elle a déjà eu pas mal de chocolat dans sa crêpe au cours de l’après-midi.

«- Mais nan maman ! Y’a jamais trop de chocolat...» lance la petite sorcière en arborant un air gourmand et frottant son petit ventre. Elle sait que sa maman lui donnera de toute façon une ou deux chocogrenouille. Et si maman ne le fait pas, papa lui en portera en cachette au moment de dormir, parce qu’un papa ne refuse jamais rien à sa petite fille chérie. «Sinon, papa il m’en donnera, lui.»

Comme sa maman pousse le petit bateau dans l’eau du bain, Lullaby le regarde et joue avec. Mais son attention est détournée par l’arrivée de son papa, attiré par son nom peut-être, ou plutôt son qualificatif de papa, puis par sa maman, qui commence à montrer son ventre. Lullaby se cache les yeux avec pudeur. Mais les rouvre bien vite.

«- Un nouveau bébé ? Beebee est un si vieux bébé ? » demande la fillette penaude avant de se lever quand-même dans son bain pour faire un bisous au ventre de sa maman. « Moi aussi je t’aime… Tu sera une fille. Et tu sera Ariel !»

"- Oh oui on y retournera !" jubile l'enfant comme si c'était déjà acquis, parce que ça l'est dans le fond et elle le sait bien. C'est un des avantages que les enfants ont à ne pas avoir encore de frères ou de sœurs, à être ce que l'on appelle des enfants uniques. Lullaby a bien vu ce "pouvoir" chez les Williamson alors qu'elle y grandissait toute seule. "Papa fait à manger !?"

La rousse semble particulièrement intéressée par l'information que lui donne sa maman. Il faut dire que son papa étant un grand gourmand, pour ne pas dire un véritable glouton, un estomac sur pâte, il a plutôt le sens de la cuisine et des bons petits plats. Même si c'est un garçon et qu'il est loin de coller à l'image sérieuse et appliqué des cuisiniers. Lullaby sait d'avance, ou semble en tout cas le savoir, que son mini-elle dans ce rêve va se régaler.

"- Ben oui, papa il me donnerai le chocolat lui." répète la petite fille avec un large sourire.

Lullaby a vrai dire est persuadée que James, grand enfant comme il est, est le genre de papa qui ne sait pas refuser quoi que ce soit à ses enfants. La jeune femme est certaine que oui, il lui donnerait cette fameuse chocogrenouille illicite avant de la coucher, parce qu'il ne saurait pas résister à son petit regard vert. Ni à ses mains sur ses hanches, en mode poings serrés "à la Lily". Mais elle n'a pas le temps de parler d'avantage que James les rejoint et ses parents lui annoncent alors la venue prochaine d'un petit bébé. Lullaby essai de réagir comme une enfant de six ans, se rendant compte que c'est plus compliqué qu'il n'y parait.

"- Ben, si c'est ça, on l'appellera Eric, maman voyons !" lance la petite sorcière comme si c'était une évidence et que sa maman aurait put y penser toute seule.

"- Trop bien !" s'écrit Lullaby dans son corps de petite fille, alors que sa maman lui indique que son père est en train de faire à manger.

En soit, Lullaby ne sait pas si son père cuisine bien. Mais elle fais comme si elle le savait et s'extasie de savoir que l'homme s'est mis à préparer le repas. Mais déjà Lullaby pense à autre chose comme sa maman poursuit son rêve, sa pensée, s'inquiétant d'apprendre que James donne des chocolat à sa fille. Bee est sûre que c'est le genre de père à faire cela et ce n'est pas grave qu'elle le confirme ici. Après tout ce n'est qu'un rêve et la sorcière voit bien que tout ceci n'est pas réel. Bee sent bien que le sommeil de la rousse est moins profond. Cela la désespère. Car cela veut dire qu'elle se réveillera et alors... alors finit la boule de bonheur, de chaleur, cette délicieuse sensation que celle d'avoir son papa et sa maman.

Comme sa maman lui propose de sortir du bain, après avoir annoncé la nouvelle d'un bébé à venir, Lullaby sort et commence à se sécher. Elle hoche la tête quand sa mère demande si elle se débrouille, puis dès qu'elle a tourné le dos, l'enfant s'habille pudiquement, comme son père est sorti avant. Vieille habitude de la grande, qui marque sa mini-elle. Ses habits enfilés, ses cheveux tout sec, la petite fille descend.

"- J'ai finis maman !"

Allant en cuisine, Lullaby attrape la baguette de pain et la porte sur la table, pour aider sa maman à préparer le souper. Puis elle va demander l'eau à son papa, dans la cuisine, et revient à table en se hissant sur la pointe des pieds pour poser l'eau bien au milieu, histoire que personne ne la fasse tomber. Elle pousse rapidement un petit rire alors que le chaton de la maisonnée lui saute dessus pour recevoir les câlins dont sa petite maîtresse l'a privé toute la journée.