Aedan Cork ¤ Sage? Non, c'est l'ancien moi qui était sage! UC

→ Parle moi de ta vie jusqu'ici...
« Être sang-pur, c'est comme être dans une prison sans barreaux. Tu as l'impression d'être libre, et quand tu tentes de partir, le fer te bride soudainement. »

Si l'on veut comprendre l'histoire de Aedan, il faut remonter à un événement qui se passait quelques mois avant la naissance du fils Cork. Son père, Abraxax Cork avait un frère aîné qui un jour, vint leur annoncer qu'il avait prit épouse. Seule ombre au tableau, cette femme était une moldue, une ombre sur leur arbre généalogique – présumé pur depuis pas mal de temps, un fait que personne ne pouvait vérifier. Bref... la honte s'était abattue sur la famille, la bonne société irlandaise ne voulait plus d'eux... blablabla... le genre d'histoire dont l'enfant allait souper pendant des années. Le couple Cork avait donc fait le choix de déménager à Londres, dans une demeure secondaire de leur famille, endroit où leur fils vit le jour. Dès le plus jeune âge, afin qu'il ne soit pas 'contaminé' par la même folie que cet oncle qu'il ne connaissait pas, Aedan se retrouvé tenu loin du monde non magique ; s'il sortait de la maison, ce n'était que pour aller voir une autre famille sorcière ou se rendre sur le chemin de Traverse. En grandissant, il suivit ses premières classes au domicile et surtout, les moldus provoquaient chez lui une peur bleue.

Remettons les choses en contexte... pour tout le monde, on ne peut discerner physiquement un moldu d'un sorcier – sauf si l'un est habillé en pantalon et pull, tandis que l'autre arbore une robe de sorcier – mais ce n'était pas la version servie par ses parents. Non, selon eux, les moldus étaient des monstres qui venaient chercher les sorciers qui n'étaient pas sages, aux dents longues et crochues, avec des griffes, des poils partout sur le corps et un regard rougeoyant. Bref... de quoi donner des cauchemars à un enfant et le persuader de ne surtout pas aller dehors, sous peine de croiser une telle chose. Chaque soir d'ailleurs, durant des années, Aedan avait soigneusement scruté la pénombre sous son lit, histoire de s'assurer qu'aucun monstre ne s'y cachait pour le dévorer tout cru. Mine de rien, avec ce stratagème, le petit garçon brun, sage comme une image et qui pouvait réciter à ses parents les préceptes de bonnes conduites en société ne vit pas le moindre moldu jusqu'à ses dix ans où, alors qu'il s'ennuyait tandis que son précepteur corrigeait un exercice, son regard bleu s'était porté sur la rue où un autre petit garçon jouait tout seul, assis sur un tourniquet. Il était normal, des bras, des jambes, une tête, deux yeux... tout d'un petit garçon et l'enfant s'était discrètement faufilé hors de la maison, curieux de rencontrer celui qu'il prenait pour un autre sorcier afin de s'en faire un ami. Surtout qu'il allait bientôt rentrer à Poudlard, et il voulait connaître d'autres personnes en dehors de ceux choisis par ses parents. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir que ce garçon ne connaissait rien à la vraie magie, de voir qu'il était comme lui et sans pouvoir. Le mensonge de ses parents se retournait du coup contre eux car, intrigué par la façon de vivre des moldus, jamais Aedan n'avait autant profité des creux lui permettant de se faufiler hors de la maison et surtout, de découvrir qu'il pouvait s'amuser comme tout le monde, pour mieux reprendre son masque une fois à la maison. Ses sorties avec son ami devenaient de vraies bouffées d'air.

À onze ans, la lettre tant attendue arrivait enfin et Aedan affichait un large sourire en découvrant son acceptation à Poudlard. S'il avait été avec son ami – à qui il avait tout dit dès le premier jour, le pensant comme lui – le petit aurait sans doute hurlé de joie, là, il n'eut le droit qu'à une poignée de main formelle de son père, une brêve étreinte de sa mère, avant qu'ils aillent faire leurs achats sur le chemin de Traverse. En animal de compagnie, le gamin optait pour une chouette, ainsi il put faire discrètement ses au revoir à son camarade de jeu avant de partir, vu que les journées avant le départ furent trop chargées pour lui permettre une issue. Dans le train, Aedan restait pensif, se souvenant que son père lui avait juré que s'il ne faisait pas honneur à la famille, il allait le sentir passer. Si sa mère avait étudiée en Nouvelle-Zélande – pays dont elle était originaire – la lignée Cork semblait en effet être vouée à se rendre généralement à Serpentard – ou Serdaigle dans quelques cas – mais son géniteur le voulait absolument chez les vert et argent, pour qu'il ne puisse côtoyer la moindre vermine et surtout, qu'il se fasse des relations avec les bonnes familles de sorciers, qui pourraient lui ouvrir des portes une fois sa scolarité terminée. La simple peur de ce qui l'attendait s'il n'obéissait pas suffit apparemment à l'envoyer là-bas – à moins que ce ne soit son caractère, après tout... il jouait double jeu depuis longtemps.

Cependant, loin de ses parents, Aedan s'ouvrait tout de même bien plus que chez lui. Les potions ? Il se contentait du minimum syndical. Les devoirs ? Il les faisait généralement le soir dans la hâte, parfois sans lire le sujet, et avec des dessins griffonés partout... quand un groupe de Gryffondor se mit à accumuler les farces contre des membres de sa maison, Aedan s'était surpris à éclater de rire, même quand il était concerné, parce que rire lui manquait à force de faire semblant, de peur que l'on vienne dire à ses parents qu'il ne se comportait pas correctement. Pourtant de ce rire, Aedan se mit à commettre quelques méfaits sans que l'on vienne le soupçonner – il l'espérait en tout cas – s'autorisait à rire parfois et à fraterniser avec d'autres maisons, même si cela lui devait d'être rappeler à l'ordre, surtout s'il parlait à des nés-moldus, et il comptait bien, normalement, poursuivre sur cette lancée, malgré les temps qui se firent plus durs au fil des ans.

Pour faire bref, les parents de Aedan semblèrent se radicaliser au discourt d'un individu sur la primeur du sang chez les sorciers, certains de sa maison aussi et lui... disons qu'il eut la bêtise de dire non au moment où on lui dit qu'il était en âge de se rendre utile pour cette cause. Ses parents n'avaient pas tellement appréciés ce refus et un vieux bouquin de magie noire, qui traînait dans la bibliothèque de son père trouva soudain tout son intérêt. Résultat ? Aedan – même s'il refusait toujours de s'apparenter à un clan qui lui rappelait une guerre moldue – s'était renfermé sur lui-même, repoussant tout le monde, il ne faisait plus confiance à ceux qui étaient ses amis avant, d'aucun dirait même qu'il était devenu d'un froid polaire et que son regard normalement rieur pourrait désormais tuer quiconque ayant le malheur de l'effleurer tant il sursautait – comme si on le brûlait – à chaque bousculade.

Seul point positif : son ami moldu avait déménagé, ils étaient plus qu'amis même si Aedan refusait encore de se l'avouer et ils avaient prévus d'emménager ensemble en été, si les choses s'arrangeaient pour le jeune sorcier.

 

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« Hermès, 24 ans - F »

  

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