Libre * When potions save souls

En cette après-midi la sorcière a chaud, très chaud malgré l'hiver alors qu'elle s'entraine dans une salle désaffectée du château et académie de sorcellerie de Poudlard. Les cheveux parfaitement réunis en un chignon qui a miraculeusement tenu le coup malgré les efforts de la sorcière, Lullaby a le nez au-dessus d'un chaudron, inspectant le liquide dans lequel elle rajoute deux gouttes d'huile de ricin, et non quatre. Elle applique les conseils de Severus Rogue encore une fois, comme d'habitude à vrai dire. La sorcière aux longs cheveux rouges a presque l'impression qu'elle peut entendre son professeur parler, commenter son travail. Même si les commentaires sont beaucoup trop positifs pour êtres réels. La jeune femme frissonne au souvenir de cette voix qu'il aura, plus grave que celle de l'adolescent, qui la faisait tant frémir à son époque.

Un coup de cuillère en argent dans le sens des aiguilles d'une montre et deux dans le sens inverse. La potion change de couleur et la jeune femme a un sourire satisfait. Pour le moment tout va bien et seule dans cette salle de classe désaffectée, Lullaby se sent bien. Complète. Proche de lui sans qu'il ne soit physiquement là. Pourtant, quelque part, elle cherche son regard, celui qu'il pose sur elle quand il voit qu'elle a presque finir et qu'il commence à jauger du résultat. Mais naturellement il n'y a rien et seul le silence et le vide lui tendent les bras. Frissonnant, la sorcière ajoute une goutte d'essence de murlap, jauge la couleur. Parfait. Elle repose donc le petit contenant sans détourner les yeux de sa mixture. Pas besoin de cahier, pas besoin de grimoire. La sorcière connait cette recette par cœur. Une des premières qu'il lui a apprise. Et toute à sa préparation la jeune femme n'entend pas que quelqu'un ouvre la porte et pénètre dans cette pièce, dans son antre.

Une gamine qui bosse, ça existe encore ?

- Silivus Callaghan — Lullaby Potter -

Je suis occupé. En fait comme vous le voyez je ne suis pas occupé, c’est une façon polie de vous dire de dégager.

Silvius avait commencé à enseigner au sein de l’établissement de magie Poudlard il y a quelques jours. Et déjà il avait réussi à faire une entrée bruyante. Son premier cours avait été un massacre, dans le bon sens du terme pour lui. Il voulait montrer aux élèves à qui ils avaient à faire, et pensait avoir clairement réussi sa mission. A cours de renvoie et de répliques cinglantes, il avait montré son autorité, et son refus de médiocrité. Le niveau des gosses de cette école était pire qu’il ne le pensait avant d’y mettre les pieds. Les gosses étaient tous insolents, idiots, incapables de comprendre et d’obéir. Silvius trouvait cela fou que des mioches ne sachent pas se la fermer en face d’un représentant de l’autorité. Il y avait quand même une sale gamine qui n’avait pas accepté d’être viré de cours. Non mais dans quel monde il se trouvait ? Comment cette idiote avait pu penser un seul instant qu’elle pourrait décider elle-même si elle méritait ou non de prendre place et de rester dans sa classe. Insolent, irrespectueux et inutile. La jeunesse de son époque était réellement au bord du gouffre, et personne ne semblait s’inquiéter de cette décadence. Les mioches pensaient venir dans une école où ils pouvaient se conduire comme si tout leur était dû, comme s’ils étaient les rois du monde. Ils pensaient que s’ils étaient populaires, et drôles, ils avaient tout gagné. Mais non, ils devaient vite redescendre sur terre, parce qu’ils n’étaient rien, que des gamins abrutis à la grosse tête qui allaient surement se faire bouffer une fois rentrer dans la vie active.

Si ses collègues laissaient passer ce genre de comportement intolérable, ça n’allait certainement pas être le cas de Callaghan. Il allait vite les remettre à leur place ces petites têtes brulés. Dans sa classe, c’était lui le chef, lui le patron. Et s’il avait réussi à venir à bout d’une brigade, il pouvait réussir avec une classe d’ado attardé. Il allait surement leur faire passer leur envie de faire les malins ou de répondre. Il voulait le tester, c’était normal après tout, vu la négligence qui avait été apporté à leur éducation à Poudlard, mais lui, allait être là pour les remettre sur la bonne voie. Dehors, c’était l’intelligence qui primait, et dans sa classe aussi. Il n’en avait rien à foutre de leur sang, c’était leur médiocrité qui lui hérissait le poil.

*Tu serais pour réinstaurer la torture en guise de punition, je suis sûr.*

Callaghan était donc en train de se promener dans les couloirs de l’école. Parce qu’en plus de devoir dépanner Dumbledore en occupant le poste de professeur de Botanique en attendant qu’il trouve un autre candidat, il devait en plus de cela faire des rondes pour surveiller les mioches et s’assurer qu’ils ne faisaient pas de conneries. Génial, comme s’il n’avait que ça à foutre de sa vie. Sachant qu’une bouteille de scotch l’attendait dans ses appartements, il était bien dégoûté de devoir se promener à la recherche des idiots. Les couloirs du cinquième étage étaient déserts. Alors Silvius eut l’idée de vérifier dans les salles pour s’assurer que les demi-portions n’étaient pas en train de faire des conneries en cachette. La plupart étaient vides. Perdant espoir de prendre un élève sur le fait, Callaghan faillit ne pas rentrer dans la dernière du couloir. Il passa devant, et finalement se ravisa, et baissa la poignée. Il avait bien fait de revenir puisqu’une gamine était en train de s’amuser avec son chaudron. Le vieil agri avança de quelques pas pour mieux voir. Il avait été plutôt discret puisque la gamine ne s’était même pas retourné pour voir qui était là. Bon est-ce qu’il se faisait chier à lui parler, ou est-ce qu’il repartait comme si de rien n’était.

*Dilemme compliqué, n’est-ce pas ?*

– Puis-je savoir ce que vous fichez ici, mademoiselle ?

Demanda l’homme d’une voix froide et forte. Si elle ne l’avait pas entendu arriver, elle allait surement être assez surprise. La voix de Silvius était souvent assez impressionnante, alors ça devait être pire quand on ne s’y attendait pas. L’homme avança encore un peu pour s’approcher encore plus du chaudron. Elle semblait s’entrainer à faire une potion. Silvius se demandait bien ce qu’elle foutait dans une salle désaffecté pour faire cela.

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La jeune femme se concentre et garde les yeux rivés sur le contenu de son chaudron, sans se laisser distraire par le bruit de la porte d'entrée. Quand on excelle dans une discipline on ne doit pas prendre le risque de se reposer sur ses lauriers. Bien au contraire. Il faut travailler pour valider ses acquis, améliorer ce qui peu l'être et surtout, surtout, découvrir de nouvelles choses. Se faire confiance est une bonne chose mais, en excès, cela devient néfaste. On ne sait plus différencier ce qui est bon ou moins bon, persuadé que l'on excelle et ne peut pas se tromper. Il faut travail pour aller toujours plus en avant. Pour faire encore mieux que ce que l'on peu déjà faire. C'est pour cela que la jeune femme s'entraîne dans cette salle désaffectée tout en pensant que personne ne viendra la déranger dans ses activités.

Elle imagine son professeur qui la corrige et la conseille en tournant autour de sa table, le regard inquisiteur. Elle imagine la voix de ce dernier et elle frissonne en imaginant seulement son "miss Potter". Pourtant cela ne l'empêche pas de poursuivre la préparation de sa potion sans rien dire. Elle a l'habitude que le professeur lui parle et la perturbe pendant sa préparation. Alors elle n'est pas bien ennuyée. Même en imaginant l'homme parler.

Pourtantune voix se fait entendre, bien plus réelle que le fruit de son imagination. En reposant une fiole, la jeune femme regarde par-dessus son épaule pour voir qui vient d'entrer mais rapidement son attention se reconcentre sur sa préparation. Elle ne doit pas se laisser distraire et le professeur Rogue le lui a bien souvent répété. De telle sorte qu'elle ne peut pas faire l'erreur.

"- Je m'entraine en potions professeur." explique la jeune femme calmement.

Elle ne devrait pas avoir aussi peur de ce professeur. Mais le souvenir du dernier cours qu'il leur a donné ne lui donne pas une bonne image de lui. Ce n'est pas rassurant à vrai dire. Et elle aurait même préféré être surprise par le professeur Selwyn ou par la jeune épouse de ce dernier, c'est dire. Mais bon elle se sait aussi dans son bon droit. Ce n'est pas comme si elle était en train de faire une entorse au règlement puisqu'elle dispose d'une autorisation signée de la part de Dumbledore. Pourtant elle ne se sent pas forcément rassurée pour autant et elle n'ose pas regarder l'homme qui inspecte son chaudron de peur qu'il ne trouve là un prétexte pour y redire.

"- Je souhaite me spécialiser en tant que potionniste à l'université l'année prochaine et il est donc vital que je travaille pour soutenir mon dossier." précise la rousse afin que l'enseignant en botanique ait toutes les donnés en main.

Une gamine qui bosse, ça existe encore ?

- Silivus Callaghan — Lullaby Potter -

Je suis occupé. En fait comme vous le voyez je ne suis pas occupé, c’est une façon polie de vous dire de dégager.

Cet établissement était infesté de gosse. Bon pas étonnant puisqu’ils étaient dans une école. Mais Silvius avait l’impression d’être entouré d’incultes, d’insolent, d’inintéressant. Il commençait sérieusement à désespérer de trouver des gamins matures qui en aient réellement quelque chose à foutre de leur avenir. Poudlard était devenu une école de seconde zone, acceptant tout et n’importe quoi, et surtout n’accompagnant pas les gamins à la réussite. Ils étaient dans un tourbillon laxiste et désolant. Callaghan était venu ici pour rendre service, car l’ancien professeur de botanique s’était barré du jour au lendemain. Il avait suivi un double cursus où il avait étudié la botanique, ce qui avait fait de lui un candidat pour le job. Bon il voulait garder des relations cordiales avec le directeur et avait donc accepté. Mais en faisant son premier cours, il s’était vite rendu compte du désastre présent dans l’établissement. Comment le directeur pouvait laisser faire ça, et comment les professeurs pouvaient le cautionner. Visiblement arriver en retard était tout à fait normal, parce que les pauvres mioches avaient des cours à des endroits différents, et que ce serait ennuyant de leur demander de se bouger le cul pour étudier.

Non franchement, Callaghan n’aimait réellement pas du tout cet élan de médiocrité. Il voulait transformer ses élèves en des gens qui en avaient quelque chose à foutre de leur vie. Ses collègues n’appréciaient peut-être que modérément ses méthodes mais il s’en fichait. S’il fallait se montrer très sévère pour qu’ils se rendent compte des choses, il allait le faire. Il ne comptait pas se laisser faire et que des idiots finis lui marchent sur les pieds. Non c’était tout à fait hors de question. Il ne serait pas le gentil professeur, et assumerait totalement cette réputation. Silvius se promenait dans les couloirs, car c’était l’un des devoirs des professeurs. Il venait d’ailleurs d’entrer dans une pièce vide. Enfin pas totalement vide puisqu’une élève se trouvait dans ces lieux en train de faire une potion magique. Il était surpris de voir une gamine travailler à cette heure-ci. Il lui demanda alors ce qu’elle fichait ici, d’une voix froide et sérieuse.

Quand elle entendit sa voix, la demoiselle regarde par-dessus son épaule pour se rendre compte de qui est là, puis elle se concentre à nouveau sur sa préparation, comme s’il n’y avait absolument que cela qui comptait à ce moment précis. Intéressant. Elle lui répondit qu’elle s’entrainait en potions. Très bien, il l’avait remarqué.

– Le chaudron m’avait mis sur la voie en effet.

Répondit-il pour commencer, d’une voix sarcastique. Si Callaghan était très mauvais pour se souvenir des noms des gosses, il savait néanmoins qu’il avait déjà vu cette gamine dans son cours. Elle ne s’était pas montré très bavarde mais au moins, elle n’avait pas bougé une oreille, ce qui n’était pas une mauvaise chose. Silvius s’était approché du chaudron, pour l’inspecter. Après tout, elle pourrait tout aussi bien être en train de préparer du polynectar pour jouer un mauvais tour à quelqu’un. Silvius ne voulait pas se laisser influencer par ses airs « première de la classe ». La jeune femme semblait quand même un peu stressée d’être dans la même pièce que lui. Il pouvait le comprendre, il faisait souvent cet effet.

La jeune femme lui apprit par la suite qu’elle voulait se spécialiser en tant que potionniste à l’université l’année prochaine, il était donc très important pour elle qu’elle travaille pour soutenir son dossier. Intéressant. Comme quoi il n’y avait pas que des cas désespérés dans cette école.

– C’est un projet d’avenir intéressant, mademoiselle … mais également ambitieux. Vous n’êtes pas sans ignorer que l’art des potions est directement lié à la botanique.

Continua-t-il. Il fit mine de réfléchir tout en observant la potion sur laquelle la demoiselle travaillait. Intéressant comme choix.

– Qu’est-ce qui pourrait faire de vous une élève intéressante dans mon cours ?

Une question piège, qui avait pour but de tester la jeune femme. Silvius la regardait fixement d’un œil sévère, pas très rassurant.

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Elle ne se laisse pas démonter par l’arrivée de ce professeur, quand peut-être d’autres trembleraient d’être découverts mais il faut dire que la jolie rousse se sait dans son bon droit, dans un premier temps. Et dans un second temps, elle a l’habitude des professeur inquiétant, avec une grosse voix et qui aiment vous faire sursauter. Bizarrement, elle est tombée amoureuse de l’une d’eux. Donc quand Silvius la surprend, elle ne donne pas même l’impression d’être inquiète et retourne rapidement à sa potion, pour que celle-ci n’explose pas. On ne sait jamais, un peu d’inattention et c’est l’accident, Rogue l’a souvent mis en garde contre cela si bien que la jeune femme tâche aujourd’hui de ne plus faire ce genre d’erreur, comme elle a put être amenée à le faire autrefois, quand son professeur la surprenait exprès pour la tester. De fait, elle ne bouge presque pas et reporte son attention sur la potion, sans manquer de noter néanmoins la voix, le ton surtout, du professeur qui dit avoir remarqué qu’elle s’entraîne. Fort bien, mais que lui veux-il ? La rousse n’a pas l’habitude que les professeurs s’éternisent près d’elle ainsi, pendant qu’elle s’exerce. En général, ça ne les intéresse pas, donc ils jettent un œil pour vérifier qu’elle ne cours aucun danger, puis ils se retirent, mais ce n’est pas le cas de ce professeur là et la jeune femme ne se l’explique pas vraiment. Peut-être parce qu’il est nouveau ou parce qu’il cherche la faille. Qu’importe, il n’y en a pas.

Si elle est un peu stressée, c’est parce qu’elle ne connaît pas cet homme et qu’habituellement quand elle fait des potions, le seul professeur qui s’attarde près d’elle, c’est le sien, le professeur Rogue. Et l’homme n’est pas celui-là. Alors oui c’est un peu stressant, parce qu’elle a en prime l’impression d’être jugée, inspectée. Rogue sur les derniers temps lui dégageait autre chose. De la confiance et elle savait qu’il allait l’aider à travailler mieux, tout simplement, qu’il était là pour la faire progresser et pas pour la mettre en difficulté. Le voir tourner autour d’elle là, comme un lion autour de sa proie n’a rien de rassurant. Mais elle continu sa préparation, de mémoire, sans regarder son livre.

«- Je sais que je dois connaître toutes les plantes du monde magique et les propriétés qui sont les leurs, afin de comprendre les réactions qu’elles peuvent avoir ensemble lors de la fabrication d’une nouvelle potions, que je dois connaître leurs propriétés pou savoir par quoi remplacer éventuellement un ingrédient… Mes connaissances en botanique doivent également faire attention à la qualité des plantes utilisées, qui donneront un résultat plus ou moins bon. Je sais que la botanique a tout a fait sa place dans le cursus en potions et à raison. On ne peut faire de potions sans connaître les plantes, à moins de vouloir fabriquer des explosions. «Mon professeur de potions, dans ma précédente école, était particulièrement pointilleux et exigeant sur ces points, je devais connaître les plantes qu’il me présentait. Il lui arrivait, pendant que je réalisais une potion, de me montrer un ingrédient que je devais identifier tout en continuant de me préoccuper de mon chaudron. J’ai la volonté d’apprendre et la passion des potions, qui me fait m’intéresser de prêt à la botanique. Voilà mon intérêt professeur et celui que je peut avoir dans votre cours.» répond posément Lullaby en achevant un tour de cuillère en bois vers la droite.

Mais il ne part pas et continu d’observer la jolie rousse qui se demande ce qu’il souhaite, encore, s’il pense faire la causette longtemps et si c’est un test qu’elle passe ou quelque chose de ce genre ?

Une gamine qui bosse, ça existe encore ?

- Silivus Callaghan — Lullaby Potter -

Je suis occupé. En fait comme vous le voyez je ne suis pas occupé, c’est une façon polie de vous dire de dégager.

Callaghan faisait son petit tour tranquille à la recherche d’élève faisant des conneries. Après tout, ils étaient tous si débiles dans cette école qu’il devait bien en avoir plus d’un en train de faire une entorse au règlement actuellement. Pour le moment, il n’avait rien trouvé d’anormal, mais il se doutait bien qu’il allait bientôt tomber sur la perle, et à ce moment-là, il s’en donnerait probablement à cœur joie. Il était surement un sadique dans l’âme. Plus d’une personne devait se demander pourquoi il avait accepté un job de professeur de botanique dans une école. Il n’était pas réellement connu pour son amour des enfants, c’était un fait. D’ailleurs il n’avait jamais voulu en avoir, et ce n’était pas pour rien. Il avait néanmoins accepté de travailler avec eux pour rendre un service à un haut placé du ministère. Ce travail n’était que temporaire simplement pour dépanner l’école qui n’avait pas eu le temps de retrouver un enseignant du jour au lendemain. Il comptait donc finir l’année ici, et ensuite réintégrer son ancien poste au ministère en tant que chef lieutenant de la brigade des briseurs de sorts. Il n’avait pas travaillé autant là-bas pour finir la fin de sa vie à éduquer des mioches ignares. Il faisait ce qu’on lui demandait en bon petit soldat. Sa mission qu’il s’était lui-même donné étant quand même de relever un peu le niveau décadent de la fameuse école de sorcellerie : Poudlard. Elle avait atteint un niveau absolument horripilant de médiocrité. Les élèves n’en avaient absolument rien à foutre de leurs études, préférant s’amuser et batifoler. C’était impossible pour Callaghan d’avoir ce spectacle en face de lui chaque jour.

Dire que tous ces gamins idiots étaient le futur de la société sorcière … Cela avait un côté assez effrayant. Les septièmes années semblaient tous autant immatures les uns que les autres. Et dans son premier cours, il avait bien eu l’occasion de l’observer : entre les incultes, les ignares, les idiots, et ceux qui se pensaient totalement intouchables parce qu’ils étaient appréciés de leurs camarades, il y avait une belle brochette d’incapable. Mais le vieil aigri allait les remettre sur le droit chemin. Il avait six mois pour le faire après tout. Il étant ensuite rentré dans une salle de classe qu’il croyait vide au premier abord. Mais avait pu très vite se rendre compte qu’elle était occupée par une jeune femme s’entrainant en cours de potions. Intéressant de voir une gamine travailler en dehors des heures de cours. Ce n’était pas habituel. Visiblement certains cas étaient beaucoup moins désespérés que d’autre. Silvius pouvait reprendre un peu foi. Malgré son attitude hautaine, et son ton froid, la jeune femme ne semblait pas se démonter et continuait de travailler sur sa potion.

*Bon pas trop stupide la gamine. A voir.*

Elle reste concentrée, ne bougeant presque pas, et évitant de le regarder trop dans les yeux. Lui l’observe, regarde dans le chaudron pour se faire une idée de ce que prépare la demoiselle. Il en apprit un peu plus sur elle en lui demandant son projet d’étude, qui lui semblait fort intéressant. Il lui rappela quand même que la botanique était un cours très important et directement lié à l’art des potions. Si elle n’était pas totalement stupide elle devait déjà le savoir avant de s’engager dans cette voie. Il lui posa ensuite une question, il voulait savoir en quoi elle faisait une élève intéressante dans son cours. Une question test, pour se faire une idée plus poussée de la jeune femme, qui l’aiderait surement par la suite à la classer dans une catégorie. La Serdaigle entreprit donc de lui faire une longue réponse, essayant de lui prouver ses connaissances et l’importance qu’elle apportait à la botanique pour poursuivre son projet professionnel. Elle lui donna également l’exemple de son professeur dans son ancienne école.

– Votre professeur semblait savoir de quoi il parlait.

Commença par répondre l’homme, tout en continuant à l’observer. Elle continuait de faire sa potion sans se laisser trop déstabilisé. Il n’était pas du genre à complimenter une élève même si elle se montrait brillante, mais au moins cette demoiselle ne serait pas mise dans la catégorie des abrutis, ce qui était déjà une bonne chose pour elle.

– Savez-vous ce qu’est le Géranium Dentu ?

Ses paroles étaient bien belles, encore fallait-il qu’elle soit capable de nommer, et de connaître les propriétés des plantes magiques. Callaghan continuait donc son petit test tranquillement pour avoir les connaissances nécessaires afin de la juger. Elle semblait tout de même passionné par son sujet, ce qui décrocha un peu d’intérêt à son professeur.

– Si vous êtes à ce point intéressé par l’art des potions, et donc par conséquent par la botanique, sachez que l’école de magie de Castelobruxo considère cette matière comme l’une des plus importantes. Il serait peut-être intéressant pour vous d’étudier la question d’un programme d’échange pendant l’été pour étudier la flore sud-américaine.

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Elle ne peut pas trembler devant le sorcier, elle ne peut pas trembler devant le professeur Callaghan, elle qui a défié le mangemort Severus Rogue quand tous étaient persuadés de la culpabilité de ce dernier. Elle ne peut pas trembler devant le sorcier puisque quelque part, même si Rogue n'a jamais été vraiment horrible avec elle, elle a l'habitude des hommes avec un fort caractère. La jeune femme ne peut pas trembler dans la mesure où de toute façon elle n'a pas le droit à l'erreur avec sa potion. Elle ne peut pas faire le moindre faux-pas car les choses peuvent mal tourner si elle rate une étape de la préparation. Elle ne peut pas se déconcentrer, pas un instant, parce que Rogue lui a apprit à toujours rester concentrée sur sa préparation plus que sur ce qui l'entoure. Elle a un petit sourire comme cet homme lui pose des questions sur son intérêt pour la botanique et elle répond. Sans se détourner de la préparation bouillonnant dans le chaudron, la jeune femme continu sa réponse, en se concentrant. Et elle sourit quand le professeur commente le travail de Severus Rogue. Comme d'ordinaire quand on lui parle de son ancien professeur, la jeune femme a un léger sourire.

"- Mon professeur de potion était excellent. Je me plaît à dire qu'il était le meilleur, c'est dommage qu'il ne soit pas plus connu, qu'il ne cherche pas à être plus... il est trop modeste."

Et surtout il vient du futur, du coup elle ne peut pas trop dire quoi que ce soit à ce sujet, elle ne peut pas trop dire qui est le professeur en question. Elle ne peut pas trop dire qu'il s'agit de Severus Rogue dans la mesure où ce dernier est encore étudiant en septième année à l'école de Poudlard. Mais pour sauver la mise, il y a un grand nom à retenir, dans cette époque. Un nom qu'elle n'hésite pas à sortir.

"- Mais le meilleur reste William Smith, pour notre époque en tout cas. J'espère obtenir de lui une réponse favorable à me demande de stage pendant mes études universitaires, l'année prochaine." répond la jeune femme. "Le professeur Slughorn a écrit une lettre pour moi en ce sens, j'espère qu'elle portera ses fruits. Mais pour répondre à votre question, le Géranium Dentu est un ingrédient de potions, et de cuisine également, au pistil rose dotés de crocs, qui sert en cuisine et de pétales bleus. Ce sont ces dernières qui nous intéressent pour les potions. Mais elles mordent." répond la jeune femme en finissant de s'occuper de la potion.

La jeune femme a un sourire et relève la tête vers le professeur de botanique comme ce dernier parle d'aller étudier la botanique à l'école de magie d'Amérique du sud. Pourquoi pas, l'idée est bonne, mais la jeune femme ne sait pas dire à quel moment le potionniste Monsieur Smith voudra la prendre en stage et le commencer, si ce dernier accepte.

"- C'est une option que je vais étudier pour le cas où Monsieur Smith ne voudrait pas me prendre en stage, ou pour le cas où il voudrait le faire mais seulement au début du mois de septembre, ce qui laisserait mes vacances de cet été libres pour des cours supplémentaires, si l'école propose un échange estival."

Une gamine qui bosse, ça existe encore ?

- Silivus Callaghan — Lullaby Potter -

Je suis occupé. En fait comme vous le voyez je ne suis pas occupé, c’est une façon polie de vous dire de dégager.

Callaghan n’avait pas l’air très pressé de laisser son élève seul dans cette salle de classe et continuer sa ronde à travers les couloirs de l’école Poudlard. Déjà parce que ça le faisait quand même chier au plus haut point. Son seul petit plaisir était l’illusion de trouver un élève en plein délit, et de pouvoir l’enguirlander pendant un long quart d’heure. A part cela, il n’y avait rien de réjouissant à se promener dans le château alors qu’on pourrait être tranquillement dans ses appartements avec un bon verre de whisky de vingt ans d’âge dans une main, et un cigare cubain dans l’autre. Mais non, ce ne serait pas encore pour maintenant. Il avait simplement le choix entre sa ronde, et tester une élève. Et son choix avait été évidemment vite fait. Au contraire de beaucoup de ses camarades, elle ne semblait pas totalement stupide et irrécupérable. Elle travaillait en dehors des heures de cours, ce qui était un bon point et elle semblait maitriser son sujet. L’entrée dans la pièce de son professeur de botanique n’a pas réellement eu l’air de la déstabiliser puisqu’elle continue sa potion, et reste très concentrée comme on lui a appris à le faire dans son ancienne école. La botanique était une matière réellement très importante pour ceux qui voulaient suivre la voie des potions, et cette jeune femme semblait le savoir. Il n’y avait pas de potions sans plantes, donc la matière n’allait pas sans l’autre non plus. Le problème était que beaucoup de gosses prenaient les potions au sérieux, mais considérait la botanique comme un cours de rigolade. Trop immature pour se rendre compte de la valeur des choses. Ce n’était pas le cas de cette gamine. Gosse dont il ne se rappelait pas le nom d’ailleurs. Mais ce n’était pas étrange, puisqu’il n’avait pas l’habitude d’apprendre les prénoms et noms de familles des mioches qu’il avait en cours.

Si Callaghan n’aime pas faire des compliments aux gosses, il avoue tout de même que l’ancien professeur de la gamine semblait savoir de quoi il parlait. Elle avait appris cela avec quelqu’un, c’était évident. Et vu ses connaissances, l’homme avait surement fait du beau boulot. Callaghan était rassuré qu’il y ait encore des professeurs dignes de ce nom dans ce monde, car ici à Poudlard, ils semblaient tous passifs, et considérer les élèves comme des petites merveilles à chérir et à surprotéger. Lui n’était pas comme ça du tout, au contraire, il était totalement l’inverse. La demoiselle lui répondit que son professeur de potions était excellent. Elle se plaisait visiblement à dire qu’il était le meilleur, et c’était dommage qu’il ne soit pas plus connu. La gamine semblait penser que cela pouvait être à cause de sa modestie. Intéressant.

– Pourriez-vous me donner le nom de ce professeur, je pense qu’il pourrait être intéressant pour moi de converser avec lui ? Que font les professeurs de votre ancienne école d’ailleurs ?

Callaghan avait entendu parler de cette histoire alors qu’il travaillait encore au Ministère. C’était une question pertinente. Si tous les élèves avaient rejoint Poudlard, qu’avaient fait leurs anciens professeurs ? Callaghan était curieux, et aimait connaître les personnes qu’il avait en face de lui. Cette demoiselle ne semblait pas si inintéressante que ça. Elle n’avait d’ailleurs pas fini de parler. Le meilleur pour elle restait William Smith. Elle espérait obtenir une réponse favorable à sa demande de stage pour l’année prochaine. Elle lui apprit par la même occasion que Slughorn lui avait écrit une lettre dans ce sens. Elle répondit ensuite à son interrogation sur une plante connu sous le nom de Geranium Dentu.

– Je suis plutôt d’accord sur ce point. Je garde personnellement un œil sur Fleamont Potter. Savez-vous dans quelle potion le Geranium Dentu est utilisé ?

Demanda-t-il. Evidemment, quand il a face à lui, une gamine pas totalement déficiente, il en profite pour continuer à poser des questions pour situer son niveau. Pour évaluer à quel moment il lui en demandait trop.

Callaghan avait quand même été plutôt sympathique avec elle par la suite, puisqu’il lui avait parlé d’un échange scolaire avec l’école d’Amérique du sud, chose qui pouvait être un atout pour une future potionniste. Elle allait visiblement étudier l’option dans le cas où Smith ne la prendrait pas en stage. Intéressant.

– J’ai des contacts là-bas. Si vous êtes capable de m’impressionner avant la fin de l’année, je pourrais peut-être vous avoir une place dans ce programme très sélectif. C’est une occasion en or pour une enfant qui rêve d’être potionniste.

Finit-il par dire calmement, mais toujours avec cette voix très froide, et imposante.

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Comme le professeur Callaghan lui demande le nom de son ancien professeur de potions, Lullaby se félicite intérieurement d'avoir prit des cours avec Severus Rogue, maître dans l'art de surprendre ou d'impressionner ses élèves. Si elle avait réussi à lui demander des cours et ce même dans un moment où plus personne ne faisait confiance au sorcier, la rouquine n'avait cependant pas été à l'abri du caractère imposant et intimidant du sorcier, quand bien même ce dernier préférait encourager la sorcière et ne pas la brusquer comme il le faisait avec d'autres. Elle se félicite donc, parce que cela lui permet de n'avoir qu'un froncement de sourcil, au lieu d'une réaction plus gênante, plus visible, comme elle sait que cette information ne peut pas être donné.

"- Malheureusement il nous demandait de l'appeler maître, seulement. Si bien que j'en oublie son nom. Je vous ferai parvenir une note à ce sujet, lorsque je l'aurai retrouvé. Les étudiants le surnommaient surtout Professeur Grey, à cause de se tenue toujours très austère. Ils ne se rendent pas compte que pour l'art des potions, on n'a pas besoin de faire des effets de toilette et il vaux mieux être bien couverts en cas de projections... Je crois que certains participent à la reconstruction de l'école mais ce sera très long, tandis que d'autres sont devenus professeur particulier ou se consacrent à la recherche. C'est le cas de mon maître des potions je crois." répond la sorcière. "Il regrettait que le travail auprès des élèves ne lui laisse pas d'avantage de temps pour ses propres recherches et ses inventions." indique la sorcière en jugeant que de cette façon, elle ne se mouille pas trop. De toute façon c'est presque vrai : ils ont quitté son époque mais le temps, lui, continu de défiler, si bien qu'elle ne sait absolument pas ce que sont devenus les professeurs qui ont survécut à la bataille de Poudlard.

La jeune femme relève la tête vers le sorcier en entendant le nom de Fleamont Potter, comme ce dernier n'est autre que son grand-père paternel et l'inventeur d'une potion capillaire utilisé par les sorcières désireuses de raidir leurs cheveux pour une occasion particulière. Cependant, la jolie rousse ne s'extasie pas vraiment sur cette réussite de son ancêtre qu'elle n'a pas connu, parce que cela reste une potion purement esthétique même si elle admet que cela peu peut-être aider certaines femmes à s'accepter.

"- Fleamont Potter a peut-être du talent mais il est dommage qu'il ne s'en serve pas pour chercher quelque chose de... disons plus utile pour les malades. Si j'étais une potionniste reconnu, je crois que mes recherches porteraient sur des recettes pour soigner ou amoindrir les symptômes de maladies encore peu connues et considérés comme incurables. Quand au géranium Dentu, il entre dans la composition de la potion hoqueteuse mais mon professeur m'a apprit qu'en ajoutant une certaine dose de cette plante à une potion de ratconfortant, on peu en améliorer les effets. De même que pour une potion fungiface." répond la jeune sorcière sûre d'elle en faisait appel aux souvenirs qu'elle a de ses cours avec Severus Rogue.

Discutant de son programme à l'université et de son désir de travailler à la rentrer avec le grand potionniste William Smith, la jeune femme entend son professeur lui parler d'un stage d'été dans l'école du brésil pour travailler sur la botanique comme cette école est réputée en cela. Souriant, répondant qu'elle va s'y intéresser, elle est surprise de trouver le professeur Callaghan presque agréable, si différent de ce qu'il a été en cours la dernière fois. En tout cas la proposition qu'il fait à la jeune femme ne passe pas innaperçue et cette dernière en semble ravie.

"- Je tâcherai de vous impressionner dans ce cas." répond la sorcière en ajoutant un dernier ingrédient à sa potion, qui est maintenant terminée et qui arbore sa jolie couleur finale, signe d'une réussite. Elle verse le contenu dans des fioles et commence à nettoyer manuellement son matériel comme d'ordinaire.

Une gamine qui bosse, ça existe encore ?

- Silivus Callaghan — Lullaby Potter -

Je suis occupé. En fait comme vous le voyez je ne suis pas occupé, c’est une façon polie de vous dire de dégager.

Callaghan se montrait particulièrement intéressé par ce professeur dont la jeune femme parlait. Celui qui lui avait appris et donné l’amour des potions. Il semblait être quelqu’un d’intelligent et de très prometteur. Evidemment, l’homme qui aimait se faire des connections, et des connaissances dans tous les domaines lui demanda donc le nom de ce fameux professeur, pour qu’il puisse lui envoyer une lettre et converser sur le sujet. La demoiselle lui expliqua que cet homme leur demandait de l’appeler maître, et que par conséquent elle en avait oublié son nom. Elle allait néanmoins chercher pour le retrouver et lui ferait parvenir une note. C’était déjà cela, mais la gamine descendait un peu dans son estime quand même. Si elle n’était pas assez futée pour se souvenir de l’un des meilleurs professeurs de potions, selon elle, comment voulait-elle avancer ? Elle lui confia quand même son surnom, dû à des vêtements austères. Le style, Callaghan s’en fichait totalement. Ceux qui y portaient une quelconque attention étaient superficiels, et donc indigne d’intérêt. L’apparence ne faisait rien, c’était la connaissance qui apportait le pouvoir et l’intérêt. Et si les gamins ne comprenaient pas encore ça, le vieil aigri n’allait surement pas pouvoir faire grand-chose de leurs cerveaux d’attardés. Leurs anciens professeurs participaient donc à la reconstruction de l’école, tandis que d’autres avaient décidés de devenir des professeurs particuliers ou des chercheurs dans leur domaine. Intéressant. Callaghan se posait énormément de questions sur ce sujet.

– Cet homme que vous pensez l’un des meilleurs dans son domaine, n’a-t-il jamais été publié ? Pour ce qui est de la reconversion de vos professeurs, je trouve cela plutôt intéressant. Votre professeur de botanique était-il bon également ?

Demanda-t-il curieux d’avoir plus d’informations. Après tout, ce n’était quand même pas souvent qu’autant d’élève d’une école différente débarquaient à Poudlard. Il n’avait jamais vu cela avant. En arrivant à l’école, on lui avait dit qu’il y avait eu un accident dans leur ancien établissement, et que la meilleure solution avait été de les renvoyer dans l’école la plus proche, et la plus adéquat pour les recevoir. Poudlard avait une grande capacité d’accueil, ce qui n’était donc pas étonnant qu’il puisse prendre en charge d’autres gosses.

– Où étiez votre ancienne école ?

Questionna Callaghan. Il cherchait dans sa mémoire, mais ne se souvent pas que Dumbledore ait dit un mot à ce sujet. Alors quoi de plus naturel que de demander maintenant à l’une de ces nouvelles élèves qui connaissaient mieux que lui.

L’élève discutait donc avec le professeur des potionnistes influent de leur temps. Alors que la demoiselle avait posé Smith sur la table, Callaghan avait répondu qu’il suivait de près les travaux de Fleamont Potter. Ce n’était pas l’un des plus brillants, mais il avait un petit côté fou, et imaginatif très intéressant, un grain de folie qui intéressait fortement le nouveau professeur de botanique. La gamine trouvait dommage qu’il gâche son talent avec des potions esthétiques, au lieu de trouver des remèdes à des malades bien plus graves et incurables. Si elle était elle-même un expert dans cette branche, elle voulait porter ses recherches sur la maladie. Intéressant comme point de vue. Il lui avait par la suite posé une question sur une plante à laquelle elle répondit.

– Potter est quelqu’un de très ambitieux, il a monté sa propre compagnie de fabricant de potions, et je pense qu’il y a beaucoup de potentiel. Je ne serais pas surpris qu’il nous fasse encore des découvertes surprenantes. Mais son domaine de prédilection n’a jamais été les potions curatives en effet, ça ne le rend pas moins intéressant pour autant.

Répondit l’homme. Si les personnes faisaient des recherches sur les potions curatives étaient très méritantes, ce qui ne choisissaient pas cette voie, n’était pour autant pas des incapables. Au contraire, il avait su tirer son épingle du jeu, et se faire une place de choix dans son domaine. Callaghan n’avait pas commenté sa réponse sur le Geranium, parce qu’elle avait raison, et qu’il n’avait pas la moindre envie de la féliciter. Non il n’était pas aussi sympa quand même.

Pourtant au fur et à mesure de la conversation, il lui avait quand même parlé d’un échange scolaire avec l’école de magie du Brésil pour apprendre à connaître la flore sud-américaine. Cela pouvait être un plus sur son dossier, et elle était sans doute assez intelligente pour le comprendre. Callaghan avait des contacts là-bas, et surement assez d’influence pour lui obtenir une place dans ce programme très sélectif, mais pour cela, elle allait devoir l’impressionner. Elle lui répondit qu’elle tachera de le faire dans ce cas-là.

– Je ne suis pas facile à impressionner, sachez-le, il vous faudra redoubler d’effort. Ce programme peut être la chance de votre vie, ne vous plantez pas.

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«- Non, il n’a jamais été publié, car il considère que certaines choses qu’il sait ne pourraient pas atterrir entre de mauvaises mains. » répond la sorcière imperturbable en continuant le cours de sa potion comme son professeur continu pourtant de lui tourner autour, ne la lâchant pas d’une semelle, posant des questions sur son ancien professeur de potions. «C’est pour cette raison qu’il n’a pas put m’en apprendre autant que j’aurai souhaité apprendre de lui. Il considère que je suis trop jeune encore pour certains enseignements, j’espère avoir l’occasion, prochainement, de retravailler avec lui pour découvrir ces fameuses choses.» indique la sorcière.

Bien entendu, la jolie bleu et bronze est consciente que Severus Rogue devait savoir bien plus de choses qu’il ne lui en a apprit, même si la sorcière ne veut pas entendre parler de magie noir ou de potions qui s’en approcheraient. La jeune femme ne pratiquerait jamais ce genre de magie, parce qu’elle est beaucoup trop douce pour cela. Mais bon, cela n’empêche pas de connaître la théorie, ainsi que la jeune femme l’a dit une fois, tant elle est curieuse au sujet de tout et n’importe quoi. Elle aime apprendre c’’est plus fort qu’elle. La jeune femme hausse les épaules, comme pour remettre cela à plus tard. Un jour, un jour elle retrouvera son professeur et elle pourra faire des potions à ses côtés, apprendre de lui et se former. Oui, ce sera parfait sitôt qu’elle pourra retrouver le sorcier.

«- Un peu comme Poudlard, personne ne sait vraiment où elle se situait. L’école du Sud est, comme son nom l’indique, au sud du Royaume Unis. C’est une petite école, comparée à Poudlard. » explique la sorcière en se souvenant du mensonge qu’ils sont tous sensé dire au sujet de ces lieux, si quelqu’un leur pose des questions à ce sujet. «Vous savez ce n’est pas une école reconnue par la coordination magique, il n’y en a que onze qui ont cette chance mais… Poudlard ne peut pas accueillir tout les petits sorciers du royaume uni… L’école du sud est une bonne alternative. » répond la jeune femme en continuant sa préparation.

La jeune femme hausse un sourcil. Ambitieux, son grand-père l’est certainement. Le seul petit problème c’est que Fleamont et son épouse sont sensés mourir un peu avant 1981 ce qui ne laisse pas beaucoup de temps au grand-père de la jeune femme pour faire ses preuves et elle sait bien, elle, que le sorcier ne pourra jamais accomplir quoi que ce soit d’autre que cette potion qui est la sienne et qui sert pour lisser les cheveux. Rien de plus. Rien de plus qu’une petite potion, parce qu’on aura coupé son ambition dans ses jeunes années. La rousse s’interdit de paraître troublée par les dires de son professeur, qui ne peut savoir le lien qu’elle entretient avec ce dernier.

«- Il est fort dommage dans ce cas que son fils James Potter n’ai pas retenu de lui. »

Si son père est doué pour les études, il voue une haine aux potions que la sorcière ne saurait comprendre, tant elle-même les aime, les adore, trouve cette matière supérieure et plus plaisante que n’importe qu’elle autre. Comme elle achève sa potion et que le sorcier la prévient qu’il n’est pas facile, elle entame le nettoyage de ses couteaux, à la main pour en prendre soin, surveiller la lame comme elle le fait toujours, avant de finalement reposer son regard sur lui.

«- On disait aussi de mon professeur qu’il n’était pas tendre et pourtant, j’ai obtenu d’être son apprentie pendant deux ans. Je ne manque pas d’ambition professeur, j’en ai juste assez et je sais ce que je veux.» répond la jeune femme avec assurance. Après tout, elle avait eut ce qu’elle voulait avec Rogue et ce dès son arrivée à l’école.

Une gamine qui bosse, ça existe encore ?

- Silivus Callaghan — Lullaby Potter -

Je suis occupé. En fait comme vous le voyez je ne suis pas occupé, c’est une façon polie de vous dire de dégager.

Callaghan était en train de discuter avec son élève de ce fameux professeur qu’elle avait eu dans son ancienne école. Du peu qu’elle lui en avait parlé, l’homme avait suscité l’intérêt du nouveau professeur de botanique. Il voulait en savoir d’avantage et commença donc à poser des questions. Qui était-il ? La demoiselle ne savait visiblement pas grand-chose à son sujet. Elle avait même oublié son nom. Partant de ce fait, elle ne risquait pas de lui donner beaucoup d’informations intéressantes pour le coup. Dommage pour lui, il devrait se contenter de peu. Mais si cet homme était réellement l’un des meilleurs dans son domaine, selon une gamine, il avait peut-être déjà été publié. Elle lui répondit une nouvelle fois par la négation, mais lui donna quand même une explication. Cet homme considérait donc que certaines de ses connaissances ne devaient pas arriver entre de mauvaises mains. Plutôt intéressant comme vision des choses. Le vieil aigri irait surement faire quelques recherches, et discuter avec quelques personnes pour essayer de mettre la main sur ce fameux maître des potions. C’était un personnage qui semblait intéressant à analyser et à connaître. Elle n’en avait pas assez appris de lui, à son goût, justement à cause de sa méfiance. Et elle avait très envie de retravailler avec lui bientôt.

– Si vous avez oublié son nom, ça me parait plutôt compliqué.

Répondit-il sur un ton sarcastique et piquant. L’occasion n’était que trop belle, et il ne fallait jamais donner cela à Callaghan qui en profitait grandement. Non il n’était pas gentil, il n’était pas protecteur envers ses élèves, car ce n’était absolument pas dans son caractère. Cette école l’intéressait fortement, tout d’abord parce qu’il n’en avait jamais entendu parler auparavant. Bien sûr, il ne connaissait pas tout et en avait pleinement conscience, mais il était quelqu’un de très curieux, qui avait toujours envie d’apprendre plus, une soif de connaissance qui n’était pas facile à combler. Alors il commença donc à lui poser des questions, sur la situation, sur les professeurs. Evidemment comme Poudlard, personne ne pouvait réellement dire où elle était située. Oui cela paraissait assez logique en effet, mais elle se trouvait quand même dans le Sud du Royaume-Unis.

Il apprit par la suite que c’était une petite école de magie. Elle n’était pas reconnue par la coordination magique. Intéressant. L’homme acquiesce tout en observant la demoiselle qui continu sa préparation, et qui semble imperturbable. Poudlard était une école très grande mais n’avait visiblement pas la capacité d’accueillir tous les jeunes sorciers d’Angleterre, et il était très intéressant pour lui d’apprendre qu’il y avait d’autres alternatives.

– Très intéressant. De combien était la capacité d’accueil de cette école ? Vous aviez exactement les mêmes matières qu’ici à Poudlard ? Voyez-vous, j’aime beaucoup en apprendre sur les différentes écoles de Magie.

Continua-t-il. Visiblement il n’avait pas l’air d’avoir envie de la lâcher avec ses questions continues. Bon en même temps, elle n’était pas totalement stupide, ce qui était un bon point pour elle, et elle avait de quoi parler pour l’intéresser. Elle avait peut-être des chances qu’il ne la descende pas pendant tous les cours de l’année. Il ne lui ferait surement pas de cadeaux par la suite, mais ne la rabaisserait peut-être pas autant que d’autres.

Le sujet sur la potion est vague, et il y a beaucoup de choses importantes à dire dessus, comme par exemple les grands potionnistes de leur époque. La demoiselle cite un William Smith, qui, Callaghan est obligé de le reconnaître, est très bon, mais le vieil aigri aime l’originalité, il aime la passion, les gens qui sortent de l’ordinaire, et celui sur lequel il garde un œil est Potter. L’élève reconnait qu’il est fort et déplore que son fils James Potter n’ait pas retenu de lui. Callaghan ne peut qu’être d’accord avec lui, de ce qu’il avait entendu, ce n’était pas folichon.

– C’est un incapable, de ce que j’ai pu entendre, le genre de gamin stupide qui se prend pour un grand seigneur. Il n’a surement pas le quart du talent qu’a son père.

Répondit l’homme d’un ton froid. Oui il aime par-dessus tout casser du sucre sur le dos de ses élèves. Et le dire à une élève qui peut peut-être aller lui répéter est encore mieux. Callaghan avait fait comprendre à son élève qu’elle pouvait avoir son ticket d’entrée dans un programme d’échange avec l’école brésilienne. Mais pour cela, elle devait l’impressionner, et ce n’était pas facile de le faire avec un homme comme lui. Elle répondit avec force et détermination.

– Les cartes sont entre vos mains, jeune fille, je jugerais moi-même si vous avez le talent et la férocité suffisante pour que je m’intéresse à vous.

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Intérieurement, la jeune femme soupire. Non, évidemment, elle n’a pas oublié le nom de son ancien maître des potions et elle sent bien que le sorcier à qui elle prétend le contraire se fou de sa gueule. Mais en même temps, elle ne peut pas dire que son professeur était Severus Rogue, parce que ce dernier était assis à côté d’elle au dernier cours, le premier d’ailleurs, de ce professeur. Et même s’il n’a pas encore retenu tout les noms de ses élèves, il arrivera bien un jour où il se rendrait compte que quelque chose cloche avec ce que la sorcière lui aura dit et elle préfère éviter qu’un jour il lui reparler de ce Severus Rogue et lui pose des questions. De ce seul fait, prétendre avoir oublié le nom de son professeur lui semble être la meilleure des choses à faire, dans la mesure où son interlocuteur commence à poser trop de question sur le sujet. Pour la première fois de sa vie peut-être, la sorcière se surprend à comprendre à quel point être trop curieux peut être handicapant pour les autres. Elle-même étant de ce genre de personne qui pose tout le temps de questions, à l’image de son amie Hermione, elle n’avait jamais imaginé que cela puisse être à ce point agaçant. Parce que oui cela commence à l’agacer, alors qu’elle a peur de ne bientôt plus pouvoir répondre aux questions de l’homme. Le groupe de sorciers voyageur du temps n’a pas énormément travaillé sur ce qu’ils doivent sortir comme bobard non plus, ils ont surtout vu le principal et cet homme commence à vraiment trop se mêler de ce qui ne le regarde pas. Bee se promet d’en toucher deux mots à Hermione pour que le groupe fasse attention à ce professeur à l’avenir.

«- Quand on veut quelque chose professeur, quand on le veux vraiment, alors on se donne les moyens de l’obtenir. Ce n’est pas grave si je ne m’en souviens pas tout de suite, son nom est probablement caché quelque part dans ma tête et je le retrouverai lorsque j’en aurai besoin.» répond la jeune femme avec assurance comme l’homme pose ses questions.

L’école, bon. Il fallait bien qu’il y vienne, après s’être montré très curieux au sujet des professeurs, ou plutôt du professeur de potions. Bee continu sa potion, cela lui donne une bonne excuse pour ne pas répondre tout de suite, puisqu’elle se doit de rester concentrée, il ne faudrait pas que tout explose d’un coup, il ne manquerait pas de l’épingler sévèrement elle en a la certitude, la conviction intime

«- Nous avions plus ou moins les même matières mais parfois les professeurs n’étaient pas aussi bons. Forcément, plus on est bon et plus on veut travailler dans l’une des onze écoles reconnues, la plupart du temps. Les professeurs qui enseignaient là-bas étaient pour certains moins doués, mais pas en potions comme je le disais. Et comme nous étions assez peu, finalement, les professeurs pouvaient suivre notre avancée, ils étaient très disponibles.» explique la jeune femme avant d’ajouter. «Cela dit, certaines options proposées par Poudlard n’étaient pas proposées là-bas, bien entendu et c’est dommage parce que certaines doivent être très intéressantes, comme l’arithmancie ou l’étude des runes.» répond la rouquine.

Discutant de potion, elle a la surprise, alors qu’elle achève la sienne et la met en fiole, d’entendre son nouveau professeur de potion évoquer le nom de son grand-père, inventeur d’une potion capillaire. Pour ne pas se trahir, la sorcière prend alors le parti de ne pas encenser son ancêtre, mais le professeur Callaghan le défendant, elle revoit légèrement son jugement avant de lui opposer son fils James.

«- Potter n’est pas une catastrophe c’est même un assez bon élève mais il est dissipé et ne pense souvent qu’à s’amuser, de ce que j’ai pu remarquer depuis que je suis arrivée ici. C’est Lupin le calme de leur bande et c’est lui qui est l’élève modèle mais Black et Potter n’ont pas à lui envier ses notes. Ils sont seulement un peu trop… Ils manquent tout deux de sérieux et les potions ne les intéressent pas des masses. Sauf si bien sûr elles peuvent servir à l’une de leurs farces.» répond la jeune femme avant d’ajouter comme ils discutent d’un stage au Brésil. «Je ne l’oublierai pas professeur.»

Une gamine qui bosse, ça existe encore ?

- Silivus Callaghan — Lullaby Potter -

Je suis occupé. En fait comme vous le voyez je ne suis pas occupé, c’est une façon polie de vous dire de dégager.

Callaghan était toujours en compagnie de l’une de ses élèves. Alors qu’il faisait son tour tranquillement, il avait été bien inspiré de rentrer dans cette salle de classe vide pour y trouver une jeune femme en train de s’entrainer en potions. C’était étrange de voir qu’il y avait encore des gamins qui en avaient quelque chose à faire de leurs études. Car depuis qu’il était arrivés, les gosses n’avaient pas brillé par leur intelligence et leur ambition. Au moins tout espoir n’était pas mort, ce qui était quand même un brin rassurant. Ainsi, il commençait à en apprendre davantage. Déjà la demoiselle avait donc eu un très bon professeur de potions dans son école. Ce qui faisait tout de même doucement rire Callaghan, était le fait qu’elle ne soit même pas capable de se rappeler le nom de son ancien professeur. Elle n’était pas si intelligente qu’il ne le pensait visiblement. Ou alors dans leur école, les professeurs ne donnaient pas leur nom. C’était une possibilité, bien que stupide. C’était d’ailleurs très dommage, car après tous les compliments qu’elle avait fait en son nom, le vieil aigri aurait bien aimé prendre contact avec cette personne. Il aimait bien se faire des contacts parmi les gens talentueux. Il aimait bien les talents discrets d’ailleurs, cet homme aurait donc tout eu pour lui plaire et attirer son attention, d’un point de vue purement professionnel bien évidemment. Callaghan était un homme curieux. Et en compagnie d’une élève, il n’allait pas se restreindre sur ses questions. Après tout, elle avait beaucoup de choses à lui apprendre, venant d’une école différente de Poudlard. Alors qu’il se montrait sarcastique avec elle, la demoiselle ne se démontait pas. Elle lui expliqua que lorsqu’on voulait réellement quelque chose, alors on se donnait les moyens pour l’obtenir. Elle n’avait pas tout à fait tort évidemment. L’ambition, et l’envie étaient les choses les plus importantes pour pouvoir réussir.

– Espérons que votre mémoire ne vous fasse pas défaut au mauvais moment, alors.

Répondit-il simplement. Elle avait semble-t-il du talent, mais si sa mémoire ne suivait pas tout le temps, elle aurait sans doute du mal dans le futur. Bon, après avoir surement épuisé le sujet, l’homme commença à poser des questions sur son ancienne école. Il n’en avait jamais entendu parler auparavant, alors il avait forcément envie d’en savoir un peu plus sur le sujet. La jeune femme continuait sa potion en même temps qu’elle lui parlait. Ainsi elle commença à lui expliquer qu’ils avaient plus ou moins les mêmes matières, mais avec des professeurs moins talentueux. Ils n’étaient pas beaucoup d’élèves, mais cela était un plus pour que les professeurs puissent suivre leurs avancées. Intéressant. Certaines options n’étaient pas proposées dans leur école comme l’Arithmancie ou l’étude des runes. Chose évidemment essentiel.

– Intéressant. Le niveau des élèves à Poudlard est tellement médiocre cette année qu’il n’a sans doute pas été difficile de se fondre dans la masse, même si vos professeurs étaient à priori moins bons qu’ici. Aviez-vous d’autres cours qui ne sont pas enseigné ici à Poudlard ?

Répondit l’homme. Evidemment il ne pouvait pas s’empêcher une fois de plus de lancer un petit tacle sur le niveau anormalement bas des élèves de cette école. Ils parlaient des potionnistes influant de cette décennie. Et Callaghan gardait un œil sur Potter. Une imagination et une innovation incroyable de son point de vue. Bien que son fils soit totalement une catastrophe. La jeune femme n’était pas d’accord et commença à défendre ses petits camarades.

– Si ce n’était que les potions qui ne les intéressaient pas. Potter est le prototype du gamin suffisant qui se pense au-dessus des autres à cause de sa popularité auprès de ses camarades. Sachez que cela ne fait pas de lui un bon sorcier, au contraire.

Pour ce qui était du stage au Brésil, elle lui annonça qu’elle n’oublierait pas. Elle n’avait plus qu’une chose à faire pour le décrocher maintenant : essayer de l’impressionner. En était-elle capable ? Lui ne pourrait pas le dire pour le moment.

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La jeune femme n'est pas sotte. Elle est même loin de l'être et elle s'en bien dans la voix de son professeur que ce dernier se moque d'elle. Qu'il se moque quand il évoque sa mémoire. Pas un instant il n'imagine que la demoiselle qui lui fait face n'a tout simplement aucune envie de lui parler de cela. Elle ne peut pas parler d'un professeur Rogue. Il ne trouverai aucun professeur ou maître des potions répondant à un nom pareil en cette époque. En revanche il y a un Rogue étudiant et doué en potions. Ce serait trop d'indices que de lui révéler cela.

Sans faire aucune remarque sur la raillerie de son professeur la jolie rousse continu de travailler sa potion alors que celle-ci nécessite une attention de tout les instants. Elle préfère ne rien dire parce qu'elle a parfaitement conscience que le fait d'ouvrir la bouche ne jouerai pas forcément en se faveur. Pas sur un tel sujet en tout cas. Mais quand il la questionne sur l'école elle ne peut pas prétendre encore avoir des ennuis de mémoires ou le sorcier va vraiment se poser des questions sur cette étrange fille.

Lullaby déteste mentir il faut bien le dire et elle n'a pas non plus un stock inépuisable de mensonges en reserve loin de là. Les 1998 ne sont pas allés aussi loin dans leurs réflexions mais ils auraient peut-être dût. Ils ne s'étaient à vrai dire pas attendu à ce que l'on pose autant de questions sur leur ancienne école. Heureusement que pour ce qui est de l'enseignement ils ont prit un peu de temps pour en discuter.

"- Non aucune matière n'était enseigné dans cette école, que l'on ne retrouverai pas à Poudlard. "Elle était petite alors j'imagine qu'administrativement il était préférable de réduire les capacités d'accueil. En limitant par exemple les options."

Lullaby essaie de ne pas se laisser démonter par les questions de ce professeur, ni par l’attitude qu’il a avec elle, tel un vautour autour de sa proie, près à foncer sur elle, à la dévorer. Prêt à la mettre en pièce à la moindre erreur. C’est l’impression assez étrange qu’il donne à la jeune femme. Une impression désagréable et ce depuis le premier cours qu’elle a eut à faire avec lui. Mais la discussion s’oriente bientôt sur les potions et cette discipline la met en confiance, même s’il crache sur son père. En même temps, la rousse est la première à jeter la pierre à son père, depuis qu’elle sait quel genre d’adolescent il a été, même s’il s’est calmé.

«- Je sais qu’il n’est pas un élève modèle, je n’ai jamais prétendu le contraire.»

Non, la jeune femme n’a pas cherché à le défendre non plus. Mais il faut rendre à César ce qui est à César, Potter père a de bons résultats scolaires et c’est ce qui lui vaux, en partie, d’être préfet aujourd’hui. Mais pour autant, elle sait qu’il a été un sale type, qu’il a prit Severus en grippe dès la première année, quand le sorcier ne s’intéressait pas encore à la magie noire. Elle sait qu’il est loin d’être bon et respectables, mais il n’a pas que des défauts. C’est un père qui a sacrifié sa vie pour celle de sa femme, pour celle de son fils, pour celle de sa fille. Un homme de sang-pur qui s’est engagé, à dix-sept ans, dans l’ordre du phénix pour combattre le mal, pour répandre et faire gagner ses idéaux. Il n’était pas concerné par la question du sang, lui. Mais avait prouvé sa grandeur d’âme en agissant ainsi, en aimant Lily, en protégeant les nés-moldus.

«- Mais il a de bons résultats scolaires, comme Black et on se demande bien comment ces deux joyeux lurons peuvent faire... » fait-elle remarquer avant de clore le débat sur un stage potentiel au Brésil cet été.

Sujet: Re: Libre * When potions save souls

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