Héléna - You can't run forever

Cela faisait un moment maintenant que Héléna et Sirius n’avaient pas eu de discussion en tête à tête. Ils avaient dansé ensemble pour le mariage de Lily et James, mais Sirius avait choisi de fuir en emmenant James plutôt que de parler avec Héléna. Et ensuite depuis leur dernière discussion lors de cette soirée, la belle brune l’évitait complètement. Leur conversation hantait le jeune homme, ne laissant rien paraitre devant ses amis, il n’en avait même pas parler. Il n’avait pas eu l’envie de le faire, surtout qu’il savait très bien ce que James et Remus lui aurait dit. Il les connaissait bien après tout et ces deux-là connaissaient aussi très bien Sirius. Cette conversation l’avait chamboulé, mais il n’avait pas vraiment pu comprendre tout ce que cela amenait. Il avait eu l’impression qu’un instant elle s’était ouverte à lui avait de se refermer. Héléna n’aimait pas le voir avec d’autre, il le savait, enfin il l’avait compris. Il avait compris également que même s’il n’était pas parfait, qu’il la faisait souffrir, il semblait détenir quelque chose d’elle dont il ignorait lui-même l’existence. C’était si compliqué dans un sens et d’autres auraient trouvé ça si simple. Mais ça ne l’était pas, loin de là. Elle était tout simplement partie, après lui avoir dit qu’elle ne pouvait pas, ne lui donnant pas plus d’explications, ni même de solution à tout ça. Sirius avait compris que c’était difficile pour elle d’expliquer ce qu’elle ressentait, mais elle n’avait pas pris le temps de lui expliquer clairement non plus. Elle l’évitait depuis quelques mois maintenant, ne voulant pas l’affronter, ne voulant pas lui parler et à chaque fois qu’il essayait, elle fuyait. Bien sûr qu’ils se voyaient, entre les fois où ils étaient chez les Potter ou les moments où ils étaient en cours, les opportunités ne manquaient clairement pas, mais lorsqu’il voulait lui parler, il la perdait dans la foule de sorte à ce qu’il ne puisse pas avoir un moment seul avec elle. Et c’était pesant, pour une fois qu’il ne fuyait pas ce genre de conversation, elle le faisait. Mais il aurait dû s’en douter, ça avait toujours été ainsi entre eux. Aujourd’hui pourtant, Sirius ne comptait pas la laisser s’échapper aussi facilement. Il devait lui parler, il devait comprendre, même s’il n'avait aucune idée de par où il devait commencer. L’heure tourner dans le cours de défenses qu’il suivait. Des entraînements basiques où Héléna excellait comme souvent. Distrait, Sirius ne faisait même pas trop attention à son propre adversaire, se retrouvant au tapis bien plus souvent qu’il n’aurait dû. Mais il n’était pas concentré, n’écoutant même pas les piques moqueuses de son coéquipier. Une dernière fois au sol, Sirius prit un sacré coup au dos, lorsque la fin du cours fut annoncée. On l’aida à se relever, mais alors que tout le monde se précipitait pour sortir de la pièce, la chevelure brune passa devant lui. Il connaissait ce parfum, il connaissait ces cheveux qu’il avait longtemps voulut toucher. Sirius récupéra son sac et bouscula les personnes pour commencer à suivre Héléna qui s’éloigner déjà bien devant lui. Il courut dans sa direction, ne voulant pas la laisser filer une dernière fois, l’attrapa par le bras, comme il avait pu le faire autrefois. « Héléna ! On peut parler cinq minutes ? » Bon d’accord ce ne serait pas uniquement cinq minutes clairement on pouvait s’en douter, mais au moins si elle voulait bien lui adresser la parole il marquerait un point. « Tu ne pourras pas fuir pour toujours, tu sais. » reprit-il en la fixant attentivement dans les yeux. Non elle ne pouvait pas fuir, à un moment où un autre, ils seraient contraints de se parler. « Et si on ne se parle pas, j’ai bien peur que nos amis finissent par nous enfermer dans une pièce pour qu’on le fasse. Si on pouvait éviter, je suis légèrement claustrophobe sur les bords. » dit-il avec un sourire. Il savait que ses amis en seraient capable et comme il le leur avait souvent répéter, Sirius ne voulait pas que ni James, ni Lily, ni Remus ne se mêlent de ses relations quelques soient.

Le dernier souvenir qu’avait la jeune femme concernant Sirius la faisait frissonner, chacune de ces paroles raisonnait inlassablement dans son esprit remuant le couteau dans la plaie. Ils s’étaient évidemment revus pendant le mariage de leurs meilleurs amis respectifs, Héléna avait passé la grande majeure partie à éviter Sirius ce qui semblait également faire, ils avaient été obligés de faire l’ouverture de bal ensemble, encore un plan de Lily essayant de forcer les choses entre les deux lions têtus, même si la danse avait été plaisante rappelant des souvenirs de la fois où James et Lily avait organisé un vilain tours forçant les deux jeunes sorciers à danser et chanter, ne disant que la vérité par le biais des paroles et des mouvements du corps, toujours attiré vers celui de l’autre. Sur le moment, cela n’avait pas fait rire Héléna, mais en repensant à l’événement plusieurs semaines après cela avait la prétention de la faire sourire. Ce qui ne la faisait pas sourire en revanche c’était la dernière rencontre avec Sirius, les deux s’étaient retrouvés par hasard dans une fête, qui en réalité n’avait rien d’une fête dans le sens dans lequel Héléna l’entendait, et les choses avaient commencés comme d’accoutumés. Le jeu du chat et de la souris qui était lancé depuis plusieurs années maintenant s’était doucement établi au début de soirée, mais un mot, une phrase de Sirius déclencha autre chose. Entrouvrant une porte qui n’avait jamais réellement été touché auparavant, prenant la brune par surprise. Puis, tout s’était enchaînée, les paroles sortaient de sa bouche sans qu’elle ne puisse les retenir et son propre corps ne lui appartenait plus. La sorcière n’arrivait pas à définir ce qui avait été le plus gênant et humiliant pour elle, les mots prononcés ou bien les larmes qui avait coulés le long de ces joues tandis qu’elle s’effondrait sur le sol tel ces filles désespérées qu’elle détestait et critiquait ouvertement. Fleur bleu n’était certainement pas le terme que l’on utilisait pour décrire la jeune femme ce qui rendait encore plus difficile pour elle d’accepter le comportement qu’elle avait eu ce jour-là. Tous ces éléments alignés faisaient que depuis Héléna évitait Sirius comme la peste, même s’ils travaillaient dans la même classe et avait un meilleur ami en commun, James, elle avait pris ces distances pendant plusieurs mois. Une conversation avec plusieurs personnes ne dérangeait pas la brune, mais un tête à tête était inimaginable. Même quand ils étaient chez les Potter c’était différent, Héléna cherchant à éviter le plus de contact possible avec Sirius. A l’université, la sorcière essayait de partir rapidement de la salle dans laquelle ils se trouvaient afin de fuir le jeune homme, ce n’était certes pas une attitude très courageuse et indigne de la lionne qu’elle avait été, mais elle était dans l’incapacité de supporté une discussion de nouveau sérieuse avec Sirius et la discussion serait forcément sérieuse entre les deux. Trop de choses avaient été dites et pourtant il n’y en avait pas eu assez. Pendant le cours de défense Héléna survolait la discipline et s’ennuyait surtout quand elle ne se trouvait pas contre Sirius ou James, les autres étaient douées, mais ce n’était pas le même niveau qu’avec les garçons. Elle remarqua que Sirius se retrouvait souvent au sol, ce qui n’était pas réellement son genre et son cœur s’emballa. Craignant que son esprit soit occupé à prévoir une discussion avec elle, sur ce sujet-là Héléna commençait à devenir parano voulant à tout prix éviter de revivre l’humiliation qu’elle s’était infligé. Lorsque le cours se termina, elle attrapa ces affaires et sortit de la salle à grande enjambé passant devant Sirius de nouveau au sol. Alors qu’elle s’éloignait de plus en plus de la salle, elle entendit quelqu’un courir dans son dos. Pitié que ce ne soit pas Sirius, par Merlin pas lui. Fut ces pensées tandis qu’elle accéléré le pas, mais malheureusement ces prières ne furent pas exhaussées puisque la voix de Sirius s’éleva demandant à parler cinq minutes attrapant par la même occasion le bras de la jeune femme. Héléna se retourna pour regarder Sirius, elle lui lança un regard glacial à travers ces yeux violets qui s’était assombrit comme à chaque fois qu’elle était froide ou en colère. Elle posant ensuite son regard sur ce bras qui la retenait et eu un rictus mauvais. Reposant de nouveau ces yeux dans ceux de Sirius, elle tira d’un coup sec pour récupérer son bras et se recula de quelques pas. Ces actions étaient glaciales, calculés et blessante, mais son cœur lui était tout le contraire, il ne faisait que battre à tout rompre, espérant qu’il la prenne dans ces bras pour sentir ce rythme effréné et essayer de le ralentir. Elle avait l’impression qu’elle allait explosée d’une minute à l’autre, mais tout ceci était intérieur. Son esprit était la glace tandis que son cœur était le feu. Croisant les bras sous sa poitrine, la jeune femme le fixait toujours aussi froidement. « Je comptais bien essayée encore un peu plus longtemps. » Commença-t-elle par répondre, elle préférait fuir que d’être de nouveau misérable. Héléna ne sourit même pas à la blague du jeune homme, blague qui deviendrait sûrement une réalité car c’était totalement les habitudes de leurs amis de vouloir intervenir dans leur relation, qu’importe la définition de cette dernière. Un soupir s’échappa de ces lèvres. « Très bien cinq minutes. » reprit-elle avant de se taire de nouveau. Devait-elle commencée à parler ou le laisser faire ? Après tout c’est elle qui avait commencé à sortir autant de bêtises la dernière fois. « Je ne pensais pas ce que j’ai dis l’autre jour tu sais, je n’étais pas moi-même. Ce n’est pas mon genre de pleurer et encore moi pour un homme. » Finit-elle de dire toujours aussi froidement. Elle était direct, mais c’était juste un pur mensonge. Menteuse lui criait son cœur, mais elle tentait d’étouffer ces voix insolentes qui se moquait de son comportement. Ce n’était pas comme si la situation était facile, leur relation n’avait jamais rien eu de facile. Peut-être au début, pendant que cela restait un mensonge pour les deux. Un prétexte pour se rapprocher de l’autre, mais ce n’était plus ça, c’était devenu bien plus qu’un jeu. Beaucoup plus.

Pour Sirius cette situation ne pouvait pas durer. Elle ne pouvait pas le fuir pour toujours. Enfin si elle le pouvait sans doute si elle le voudrait vraiment, même si lorsqu’ils étaient avec leur amis c’était assez compliqué de ne pas se parler. Mais rien concernant ce qu’il s’était passé entre eux. Et Héléna pouvait fuir encore, elle pouvait ne jamais vouloir lui parler de ça et d’un côté il comprenait pourquoi. Cette soirée avait été assez spécial, étrange pour tout les deux, forcément elle ne voulait pas en parler. Pourtant il ne pouvait pas laisser ça sans rien faire. Elle avait commencé quelque chose, elle avait fait un grand pas avant d’en faire dix autres en arrière. Sirius était habitué à ce genre de chose, mais pas à ce point-là, pas dans ce genre de conversation où il l’avait vu pleurer et qu’il s’était rendu compte que tout ceci pouvait être de sa faute. Ils avaient toujours été comme ça, peu doué dans les sentiments, mais alors que d’habitude tout ne se faisait sur le ton de la légèreté, la conversation qu’ils avaient eu avait été beaucoup plus personnel, tel un coffre qu’on ouvre pour le refermer par la suite. Sirius ne pouvait pas laisser passer ça, il ne pouvait simplement accepter qu’elle le fuît, même si elle revenait vers lui un jour. Dans d’autres circonstances, d’autres filles sans doute, Sirius n’en aurait pas eu grand-chose à faire que la fille l’évite, surtout en connaissant les raisons. Mais avec Héléna il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas ignorer cette conversation qu’ils avaient eu. Comme si une force incompréhensible le pousser à toujours y réfléchir, à toujours y penser sans savoir comment s’en sortir, sans savoir comment oublier tout simplement. Ce jour-là un peu distrait de réfléchir à tout ça, la leçon qu’on leur donnait ne l’occupait même plus et il se retrouva rapidement à terre, beaucoup trop rapidement pour un gars comme lui. Mais lorsque la sonnerie retentit, Héléna prit la fuit encore une fois, passant devant lui sans un regard, il la rattrapa aussi rapidement qu’il le pouvait, l’attrapant par le bras pour qu’elle ne s’enfuit pas à nouveau ou pire qu’elle fasse comme si elle ne l’avait pas entendu. Cela aurait inapproprié et surtout très malaisant pour Sirius, peu habitué à ce qu’on l’ignore. Elle se retourna pour lui lancer un regard glacial et sans doute à cause de ce regard, du rictus qu’elle lui donna, Sirius ne fit même plus attention à la prise qu’il tenait laissant librement Héléna retirer son bras d’un coup sec. Il se redressa, l’observa ne sachant pas si elle reculait pour partir ou si elle accepterait de lui donner cinq minutes de son temps pour parler. Plus sérieusement il espérait que cela durerait plus que cinq minutes, mais ce serait déjà une grande victoire si elle acceptait. Plus il la regardait et plus il se disait que même en colère, elle était quand même incroyablement belle. Mais il ne laissa rien paraitre. Sirius affirma qu’elle ne pourrait l’éviter plus longtemps et il eu un léger sourire quand elle l’entendit dire qu’elle s’imaginait le faire encore pendant un temps. Elle avait raison, Héléna pourrait le faire si elle le souhaitait elle pourrait même partir maintenant si elle le voulait, mais apparemment la petite blague par rapport à leur amis commun sembla faire son effet quand elle accepta de l’écouter cinq minutes. Sirius resta muet un instant ne s’attendant pas à ce qu’elle accepte aussi facilement, se sentant prêt à batailler, il se sentit un peu con sur le coup ne sachant pas par quoi il devrait commencer. Heureusement pour lui, elle commença à parler, lui disant que tout ce qu’il s’était passé n’était pas de son fait, qu’elle n'était pas elle-même et surtout qu’elle ne pleurait pas pour un homme. Sirius ne put s’empêcher de sourire, passant la main dans ses cheveux. « C’est plutôt étrange non ? De pleurer pour quelque chose que tu ne penses pas ? A moins que ce soit l’alcool qui te joue des tours. » Ce n’était pas rien et l’un comme l’autre le savait. Il s’était passé quelque chose. « Et puis je ne suis pas n’importe quel homme !  » reprit-il avec un sourire. Bon clairement s’il voulait qu’elle fuie, il était sur la bonne pente, utiliser l’humour était l’une de ses spécialités pour détendre l’atmosphère, mais dans ce genre de conversation était-ce la bonne solution ?  Sirius la regarda à nouveau, se rendant compte qu’elle avait fait un léger pas pour qu’à nouveau ils puissent discuter quand ils étaient ensemble. Il poussa un léger sourire. « Ecoute, peu importe ce que tu as dit, que tu le pense ou non, ce n’est pas une raison pour m’éviter non plus. Si tu veux en parler, on en parle, si tu ne veux pas on n’en parle pas. Mais … je n’aime pas le fait que tu me fuis. Ça me rend légèrement fou, je crois. » Il détourna la tête en prononçant cette dernière phrase, regardant les étudiants qui se pressait pour aller on ne sait où. Ce n’était pas la conversation en soit qui l’avait le plus gêner, plus le fait qu’elle soit partie, sans qu’il n’ait pu rien y faire, qu’elle l’évite, qu’ils ne puissent pas vraiment parler. S’ils devaient à nouveau reparler de cette conversation, il le pourrait mais avec difficulté, il le savait.

Si seulement tout pouvait être plus simple les ennuies seraient oubliés en un claquement de doigt et des situations gênantes, troublantes et blessantes auraient pu éviter. Si seulement les deux n’étaient pas des incapables sachant parfaitement faire face aux dangers sans aucune hésitation, mais lorsque cela concernait les sentiments amoureux il n’y avait plus personne. Comment des personnes aussi courageuses pouvaient être aussi lâche ? Toutes ces contradictions dans une seule et même personne cela avait de quoi rendre n’importe qui dingue, complètement barjo. Ce n’était pas une partie de plaisir pour la jeune femme qui avait une très bonne mémoire à son plus grand damne cela pouvait être une qualité, mais également une malédiction et cette dernière option était la meilleure définition qui s’apprêtait à la situation de la sorcière voyant défilé encore et encore les événements de cette soirée. Chacun de ces mots résonnaient dans sa tête malgré ces efforts pour les faire taire, les larmes qui avaient coulés sur ces joues avaient comme laissés une trace brûlante et indélébile qui ne cessait de la hanter jour et nuit. Un profond soupir s’échappa des lèvres d’Héléna qui n’arrivait pas à sortir ces yeux gris de son esprit, son regard si glaçant et si brûlant à la fois. La brune s’effleura les lèvres une fraction de seconde avant de secouer la tête et de se mettre en route pour le cours. Elle aurait tellement voulu être à fleur de peau comme Lily et romantique comme James, même si cela n’avait pas été facile pour eux au début, James n’avait jamais eu des difficultés à exprimer ces sentiments Lily avait juste du mal à le croire après tout fût un temps le bincolard avait été une vraie tête à claque. Les seuls moments où Héléna arrivait à respirer sans étouffer de la situation dans laquelle elle se trouvait était pendant les cours, surtout ceux pratiques où elle pouvait se défouler. Malheureusement pour l’élève qui se trouvait en face, la brune avait été impitoyable. Une fois le cours terminé elle ne pris pas la peine de s’excuser auprès de son camarde car elle devait de nouveau fuir, elle avait sentit son regard brûlant tout le long du cours et ces tripes lui hurlait de fuir sachant fort bien que la confrontation allait arriver malgré ces efforts pour l’éviter le plus possible. Pendant sa fuite, la brune réfléchissait à toute allure… que devait-elle faire ? Valait-il mieux le confronter maintenant pour en être débarrassé à jamais ? Réfléchissant à vive allure, la brune retient un sursaut lorsqu’elle sentit le contact de sa main sur son bras, elle n’avait pas besoin de se retourner pour savoir que c’était lui, malgré elle il était dans ces veines, dans ces molécules voilà maintenant un moment qu’il ne l’a quittait plus en dépit de tout ces efforts pour le faire disparaître. Héléna se dégagea pour ensuite se retourner et lui faire face, elle aurait pu fuir de nouveau, mais il valait mieux en finir maintenant pour enfin avoir la paix et peut-être réussirait-elle à dormir de nouveau correctement la nuit. Vague illusion, mais elle espérait tout de fois que cela soit la bonne solution. Croisant les bras sous sa poitrine, la sorcière se montra moins froide et distante qu’elle l’aurait voulu une certaine retenue l’habitait et elle détestait ça. Se sentant de nouveau vulnérable, la brune commençait à sentir la rage envahir son corps. Ecoutant la réplique de Sirius ne l’aida pas, les yeux violets de la brune le foudroya du regard tandis qu’elle se recula de nouveau de quelques pas tout en le dévisageant de haut en bas comme si une abomination se trouvait devant elle. « Je ne savais pas que tu étais légilimens Black. Evidemment que j’avais trop bu la soirée était ennuyeuse à mourir je me suis enfilé une bouteille de Whisky-Pur-Feu avant ton arrivée. » Lâcha-t-elle froidement. Ce n’était pas vraiment un mensonge puisque la brune avait bel et bien commencé à boire avant l’arriver de Sirius, mais ce n’était pas non plus la vérité. Héléna roula des yeux lorsque Sirius prétendit ne pas être n’importe quel homme. « Tu as raison. Tu es bien pire que la majorité des hommes. » Répliqua-t-elle cinglante et tranchante comme une lame de rasoir bien affûté. Le sourire de Sirius ne faisait qu’accentuer l’énervement qui grandissait de plus en plus en Héléna et son comportement n’arrangerait en rien la solution. La brune commençait déjà à regretter de ne s’être pas enfui de nouveau au vu de la tournure de la discussion cela ne l’amusait pas du tout contrairement à ce qui semblait être le cas de Sirius, pourquoi en aurait-il été autrement il avait toujours été comme ça, désinvolte et insensible aux femmes qui s’écroulaient à ces pieds et ce jour-là Héléna avait craquée, une partie d’elle avait cédée et elle ne se le pardonnait pas. « Parce que tu penses réellement que le fais que tu deviennes fou m’intéresse Black ? Je n’ai plus envie d’être près de toi voilà pourquoi je fuis, ta présence me dérange. » Répondit Héléna la voix toujours aussi froide, mais un peu rauque. Elle arrivait à couper ces phrases quand elle le désirait. Oui sa présence le dérangeait, mais uniquement parce qu’il avait une telle emprise sur elle qu’Héléna avait l’impression de devenir folle, oui elle aussi ressentait ce sentiment plus que jamais et c’était étouffant. « Je n’ai rien de plus à dire et toi ? »

Se rendre compte des choses qu’on avait en face de nous était beaucoup plus compliqué que ce qu’on pouvait croire. On avait tendance à regarder ailleurs plutôt que de regarder ce qu’on avait déjà. On faisait le choix d’aller ailleurs plutôt que de rester, de fuir de peur de perdre et on loupait tant de choses qui pouvait être importante pour nous. Sirius faisait sans doute partie de ses personnes qui ne se rendait pas compte de ce qu’il avait ou s’il s’en rendait compte, ne semblait pas capable de faire quelque chose pour obtenir ce qu’il désirait. Il n’était pas doué pour ce genre de chose, ayant brisé inconsciemment tous les liens qu’il avait avec son frère, le seul membre de sa famille pour qui il avait éprouvé un sentiment semblable à de l’amour. L’amour était si complexe, si incertain et si effrayant, on se donnait corps et âme à la personne sans savoir ce qui nous attendait. Pourtant il aimait James comme un frère et savait qu’il donnerait sa vie pour lui, mais c’était beaucoup plus simple pour les deux jeunes, sans doute parce qu’ils se connaissaient depuis longtemps, qu’ils avaient vécu des choses qui avaient forgés leur amitié, mais pour les femmes et surtout pour Héléna c’était une autre histoire. Et s’il voulait le nier devant d’autres, le jeune homme le savait, il ne voulait pas qu’Héléna le fuit de cette manière, il avait l’habitude en soit, mais cela était assez frustrant quand on savait ce qu’il s’était passé entre eux quelques semaines plus tôt. Il avait envie d’en parler, il avait envie de comprendre les propos énigmatiques qu’Héléna lui avait sortie, mais il ne savait pas au fond de lui ce que cela pourrait amener. Alors il tentait de lui parler à nouveau, il essayait mais à chaque fois, à la moindre occasion, la foule les empêchait. Et puis elle courrait vite, elle le fuyait clairement et même lorsqu’il se retrouvait avec ses amis, c’était impossible pour eux de se parler simplement. Ils n’étaient jamais seuls, ils étaient toujours avec les autres. Sirius se demandait même si elle ne faisait pas exprès parfois de ne jamais se retrouver seule avec lui dans la même pièce. Leurs amis étaient bien au courant de cette situation, cela se voyait très bien dans leur comportement. Bien évidemment Héléna et Sirius s’étaient toujours fuit, mais sans doute que cette fois-ci c’était différent, cela durait depuis un moment. Alors il tenta un nouvelle fois de la rattraper, il attendit la fin du cours pour pouvoir lui parler, ses pensées occupées par ce qu’il allait lui dire, par ce qu’il allait pouvoir faire pour pouvoir changer les choses. Sans doute que cela serait mieux s’ils étaient seuls mais il n’était pas certain de réussir à coincer Héléna dans une salle de classe vide, cela se passerait sans doute devant un couloir. Il allait devoir faire les choses bien, alors qu’il se sentait incapable de commencer une conversation, d’amener le sujet sur la table comme si de rien n’était avec sa nonchalance naturelle. La fin du cours retentit et alors qu’il voyait la chevelure brune fuir de la salle, Sirius la rattrapa en lui expliquant qu’elle ne pouvait pas le fuir pour toujours, qu’elle devrait bien lui parler à un moment ou un autre, mais il fut pris de cours, s’attendant à batailler encore plus pour qu’elle accepte, quand elle lui offrit cinq minutes de son temps pour parler. Alors il prit la parole en réponse à Héléna qui lui disait qu’elle ne pensait pas ce qu’elle disait et sans se rendre compte elle lui offrit une porte de sortie à cette discussion stressant pour le jeune homme. Il blagua, il la taquina sur le fait qu’on ne pleurait pas sans raison, qu’elle avait sans doute trop but ce à quoi elle répondit que c’était bel et bien le cas, s’étant selon ses dires engloutit une bouteille de whisky avant qu’il n’arrive. Sirius haussa un sourcil. « Hé ben, tu t’ennuyais à ce point ?! J’aurais sans doute dû arriver plus vite, les choses auraient pu se passer différemment. » répondit-il ironiquement. Il ne pouvait pas vraiment savoir comment les choses se seraient passé, on ne pouvait pas réécrire le passer. Il répliqua à nouveau en disant ne pas être n’importe qui, mais Héléna était aussi cinglante qu’un couteau, lui disant qu’il était sans doute le pire d’entre eux. Sirius ne répondit pas, prenant cette réflexion en plein cœur, préférant ne rien dire. C’était assez vexant pour l’ancien gryffondor, mais il devait sans doute le savoir. Héléna était froide, horriblement froide et cinglante. Sirius l’observa, contemplant sa beauté. Elle restait belle, même avec cette teinte d’agacement sur le visage. Il reprit la parole, ouvrant légèrement son cœur, en avouant qu’il ne supportait pas la situation, qu’il se sentait mal qu’elle le fuit ainsi, une manière pour lui de lui expliquer qu’elle était importante dans sa vie, mais sans doute que les mots n’avaient pas atteint le cœur d’Héléna. Elle lui répondit tout l’inverse et ce qu’elle lui balança finit par achever Sirius. Il se sentit très mal, très vexé et légèrement énervé. Il croisa les bras contre sa poitrine, fronçant les sourcils. « Ma présence te dérange vraiment ? Et qu’ais-je fais pour mériter autant de froideur et de désinvolture de ta part ? » demanda-t-il légèrement agacé. Sirius ne comprenait pas et il avait l’impression qu’Héléna allait rester fermer quoiqu’il dise, comme s’il ne pouvait rien faire contre. Elle lui demanda alors s’il avait fini. Il l’observa un instant, ses traits se détendant, puis fuyant son regard, ne sachant comment réagir, ayant une folle envie de l’embrasser contre tout ce qu’il se passait, il répondit avec un ton presque désinvolte : « Bien, comme tu veux, de tout façon ma présence te dérange, je ne vois pas pourquoi tu resterais. » Oui ça l’avait clairement vexé, il ne comprenait pas, il ne savait plus et pourtant à aucun moment, il n’avait envie de partir en contradiction totale avec ce que sa bouche lui disait.