Remus * Deux amis qui se retrouvent

La jeune femme relève la tête pour observer l'heure alors qu'elle s'est perdue dans ses travaux. Aujourd'hui elle a un rendez-vous avec un ami de longue date qu'elle n'a malheureusement pas vu depuis longtemps, à cause des études, du travail et parce que ce dernier, aussi, passe du temps avec ses amis qui ne cessent de l'entraîner dans ses histoires. Et pourtant c'est le meilleur ami de Mary, celui dont elle est le plus proche. Il faut dire, en soit, qu'elle n'en a pas beaucoup non plus, alors qu'elle passe sa vie un peu renfermée, à cause de sa timidité. Mais tout deux s'étaient trouvés, malgré la différence d'âge. A la bibliothèque. Deux lions ailés, voilà ce qu'ils étaient, ce qu'ils disaient être, quand ils se croisaient. Les gryffondor les plus serdaigle de leur maison et de leur époque. Des érudits acharnés, grands rêveurs capables d'avoir dans un même temps la tête dans les étoiles et cette même timidité maladive, cette même réserve, que d'autres parvenaient à briser, parce qu'ils étaient important. Tout deux sages comme le sont les gens de la maison en bleu et bronze, réfléchis à l'image de ces aiglons. Ils ne fonçaient pas tête baissés vers les ennuis. Mais contrairement à Mary, elle trouvait Remus plus courageux qu'elle ne l'était, qu'elle ne le serait peut-être jamais.

Quittant l'université, Mary ne met que quelques minutes à rejoindre le chemin de traverse où elle doit retrouver Remus comme convenu, en espérant que l'homme n'ait pas oublié leur petite entrevue à venir, mais il lui semblait un peu dans la lune la dernière fois qu'elle l'avait vu, sans qu'elle n'en comprenne les raisons. Il n'avait pas été bavard sur le sujet, pour ne pas dire qu'il était même resté muet sur la question. Mary n'avait pas trop eut le temps de chercher à en apprendre plus, avec les travaux, son voyage à Uagadou... C'était un peu compliqué. Ce soir peut-être aura-t-elle un peu plus de chances.

Comme convenu c'est dans un petit restaurant qu'elle prend place pour attendre Remus, alors qu'ils se retrouvent dans une sorte d'auberge proposant à moindre coût un plat chaud, une entrée, un dessert. Si Mary est aisée, ce n'est pas le cas de Remus et elle respecte cela. Le voyant arriver, elle sourit.

«- Remus ! Comment va le lion ailé ?» demande la jeune femme en l'accueillant alors.

Remus venait de quitter Floriant Fantome après sa glace avec Lullaby. Il fallait dire qu’il était étrangement très demandé depuis quelques jours! Était-il tellement pris par ses livres, par ses études et les Maraudeurs qu’il ne voyait plus personne? C’était possible. Il fallait dire que, depuis la fin de Poudlard et la mort de sa mère, il essayait de s’occuper l’esprit d’une manière ou d’une autre et cela faisait longtemps qu’il n’avait pas réellement eu de temps pour lui. Sauf pour une pose chocolat, il passait beaucoup plus de temps à travailler ou aider les autres lorsqu’ils avaient besoin de lui, voire il croyait qu’ils avaient besoin de lui. Peut-être essayait-il un peu trop de voiler ses sentiments et les enfoncer au plus profond de lui.

Il avait faim puisqu’il avait mangé qu’une petite glace et cela remontait à une petite demi-heure. Ainsi, il était bien content de retrouver son amie Gryffondor dans un restaurant. Cela faisait trop longtemps qu’il ne l’avait pas vu et il était curieux d’en savoir plus sur son excursion en Afrique dans à l’école Uagadou. Cela devait être merveilleux et exotique! C’était dommage qu’il ne pût pas se permettre de voyager parce qu’il ne dirait pas non d’aller, lui aussi, dans cette école pour améliorer ses connaissances en défense contre les forces du mal. En apprendre plus sur les animagus pourrait-être intéressant pour les mentionner dans ses futurs cours. Évidemment, il ne se faisait pas trop d’espoirs. Il étudiait en enseignement dans le but de se trouver un emploi, un jour, dans une école, mais il doutait qu’un directeur accepte un loup-garou parmi ses employés lorsque c’était la vie d’enfants qui seraient en jeux. Peut-être Dumblodore qui avait toujours cru en lui, mais ne serait-ce pas trop demander?

- Mary, content de te voir!

Lupin venait de rentrer et avait rapidement repéré son amie. Avec un large sourire, il s’était installé en face d’elle.

- J’espère que je ne suis pas en retard? Je m’en voudrais de te faire attendre! Alors… Parle-moi de ton voyage. Comment ça s’est passé? Raconte-moi!

Mary se réjouit d'avance à l'idée de voir Remus alors qu'avec la charge de travail qu'ils avaient tout les deux, ils ne parvenaient pas à se voir souvent, malheureusement. Un constat que la demoiselle avait pour toutes ses relations amicales cependant alors qu'elle ne voyait pour ainsi dire personne ces derniers temps entre la masse du boulot et son expédition estivale à Uagadou. Et puis Remus... Remus avait ses préoccupations. Il avait les maraudeurs, évidemment, ses études... et il avait perdu sa maman, elle le savait par Lily. Et puis, il y avait une blondinette dans sa vie, apparemment. Ça aussi elle le savait pas Lily naturellement.

Elle adresse un large sourire à son ami comme ce dernier la rejoint et la salut en se disant ravi de la voir. Mary est heureuse elle aussi. Heureuse de pouvoir un peu souffler dans son boulot et de passer du temps avec un ami. Heureuse de pouvoir lui changer les idées, aussi, à sa mesure. Ils allaient passer un bon moment ensemble, ce serait sympa.

«- Je suis ravie aussi ! Hé bien écoute Uagadou c'est magnifique mais je le savais déjà ce n'était pas mon premier voyage après tout ! J'aime ce pays, cette culture et... non la pratique de l'astronomie là-bas est tellement plus poussée qu'en Angleterre, plus à l'écoute ! J'ai passé des nuits entières à observer le ciel, à cartographier des étoiles, des situations, c'était absolument parfaits !» annonce la demoiselle, l'air ravie. «Et ils sont tellement plus proches de la nature que nous !»

Elle avait vraiment aimé son voyage c'était peu de le dire. Elle l'avait aimé autant que le précédent. Mais elle ne doutait pas que Remus avait aussi fait de son côté de passionnantes découvertes et elle ne tarde pas à le questionner à ce sujet de fait.

«- Et toi alors, tu travailles sur quoi en ce moment ?»

Remus Lupin était heureux de revoir son amie. Cela faisait du bien. Il en avait besoin pour se changer les idées. Il pourrait penser à autre chose qu’à ses cours, aux maraudeurs ou à sa mère partie trop tôt. Il essayait de laisser penser qu’il allait bien, cachant sa douleur derrière un sourire factice. Il bernait bien ses proches qui pensaient qu’il allait mieux, mais le loup n’allait pas si bien que cela. Il avait l’impression que tout cela, c’était sa faute. Il était un porte-malheur grandeur nature. Parfois, il se demandait si le mieux ne serait pas de vivre reclus, passant de ville en ville, de village en village afin d’éviter de s’attacher et d’apporter du malheur aux autres. Il était un loup-garou. Il était dangereux. Rien n’allait. Il exagérait peut-être un peu, mais il avait tellement peur de perdre plus.

Je suis content pour toi. Cette école est vraiment parfaite pour se rapproche de la nature, c’est vrai. Cela donne envie. La nature a perte de vue, retour aux valeurs fondamentales... J’ai entendu dire que les gens là-bas sont plus simples, je ne sais pas si l’est vrai, mais ça fait rêver.

La demoiselle le questionna sur ses recherches. Il eut un aire gêné à sa question et il se passa la main derrière la nuque. Qu’est-ce qu’il pouvait dire...

Euh... J’étudie les loup-garou. J’essaie de comprendre les étapes de la transformation. J’ai découvert un patient intéressant qui a été griffé. Je surveille les symptômes et choses étranges que je remarque chez lui avant sa première pleine lune. Je me nomme pas son nom pour éviter que ce pauvre jeune ne se fasse pas discriminé pour une maladie dont il est victime contre son gré. J’aimerais bien découvrir s’il serait possible d’arrêter la maladie avant à première pleine lune. Je ne suis pas potioniste, je ne pourrait pas travailler là-dessus, mais si la moindre choses que je découvre peut aider la cause...

Évidemment, il n’allait pas avouer qu’il était lui-même un loup-garou et qu’il espérait avoir, un jour, un médicament qui pourrait le sauver de cette nature dangereuse et incontrôlable. Il savait qu’il pouvait avoir confiance en ses amis maraudeurs, mais il ignorait si ses nouveaux amis pouvaient le comprendre et le soutenir. Il préférait garder le secret. C’était moins risqué. Surtout à Aurora... Il s’attachait de plus en plus à elle et il ne voulait pas la voir sortir de sa vie.

- Je sais que la plupart des gens me prennent pour un fou, mais ce sont des bitume au finale. Ils méritent qu’on les aide et que l’on les humanise.

Elle écoute attentivement son ami parler alors que tout deux prennent des nouvelles de l'autre, cherchant à savoir ce qui est survenu dans leurs vies récemment, notamment pour ce qui concerne les études alors qu'elle-même vient d'évoquer un peu son stage à Uagadou qui comme le fait reconnaître son ami est vraiment belle et une école parfaite quand on veut se rapprocher un peu de la nature en effet car là-bas, la nature s'étend à perte de vu et que les africains la respectent énormément, bien plus que les londoniens, car ce n'est pas la même culture entre ces deux pays.

La question des loups-garou, voilà qui est fort intéressant, alors même qu'elle ignore totalement la lycantrhopie dont souffre son ami, justement installé face à elle. La brune s'étonne, mais semble passionnée par ses dires néanmoins. Ainsi donc il semble avoir déjà entamé ses recherches et trouvé un sujet volontaire pour servir d'étude, il a bien de la chance d'avoir trouvé un bénévole si vite, car tous ne sont pas si prompts à se présenter en général, surtout quand ils courrent un risque vis à vis de leur anonymat.

«- Voilà qui m'a l'air on ne peut plus intéressant ! En tout cas tu fais bien de creuser dans cette voie. C'est terrifiant, parce que tu dois avoir beaucoup de courage pour observer des créatures comme cela toute la nuit, avec tout ce que l'on dit sur eux, mais j'imagine aussi qu'on les connaît fort mal ce qui altère notre jugement... Mais tout à fait, ils méritent que l'on trouve un remède, après tout, si c'est une maladie qu'une potion, une plante ou quoi que ce soit peut soigner, leur permettant de vivre normalement et de mettre en même temps les populations à l'abri... Qu'est-ce qui t'as donné l'envie de travailler sur ce cas ? C'est super intéressant mais je n'aurais jamais pensé à ça je crois ! Je ne savais pas que tu avais, en fait, un intérêt pour la lycanthropie ?»

Sujet: Re: Remus * Deux amis qui se retrouvent

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