Une jeune femme rousse se tenait droite devant un miroir, elle se regardait une dernière fois, elle avait revêtu une magnifique robe blanche. Elle s'apprêtait à se marier, seulement elle avait un doute et si ? Posant sa main sur son ventre, elle redoutait et si ce n'était pas la bonne solution ? D'un côté, elle le souhaitait plus que tout et puis il lui avait assuré que l'enfant serait comme le sien. Seulement était-elle prête à se faire déshériter, renié par sa famille pour l'enfant d'un autre ? L'enfant n'avait rien demandé c'est certain, il était là présent dans le ventre de sa mère depuis maintenant trois mois. Oh, il n'était pas le fruit d'un amour ou d'une nuit endiablée, non il était le résultat d'un viol. C'était par un soir d'été, elle rentrait au manoir Selwyn, cependant, elle avait décidé de faire une halte par une boutique livre moldu, bien que sa famille prône le sang-pur, ainsi qu'elle-même, elle ne pouvait que reconnaitre que les moldus avaient tout de même des lectures appréciables. Au détour d'une ruelle sombre, elle ne l'a pas vu, elle n'a pas eu le temps de prendre sa baguette se trouvant dans son sac. Tout aurait pu bien se passer à la suite de ce tragique accident, c'est vrai qui aurait pu se douter, qu'elle avait subi un viol ? Personne. Si ce n'est cette grossesse non désirée. La gifle, oh elle s'en souvient parfaitement, oh oui. Perséphone Selwyn se souvient de ce moment comme si c'était hier. «
Je n'ai pas élevé une catin. » avait dit son père. Les yeux larmoyants, elle avait raconté la vérité, l'enfant n'était pas de son fiancé de l'époque. Non comment cela aurait-il pu ? Il ne l'avait pas encore touché ce Flint. Elle était censée être vierge pour le mariage. Effondrée, elle avait quitté le manoir malgré les supplications de sa mère. «
Avorte Persé. » avait lancé la mère. Un simple mouvement de tête négatif avant de transplaner en direction de la campagne de Liverpool devant une maison de campagne assez imposante. A l'arrivée, elle avait fini par tomber au sol sur ses genoux, alors qu'un jeune homme brun venait à sa rencontre. C'est ainsi qu'elle avait accepté la demande en mariage Cameron Pucey, hors de question que son enfant naisse hors mariage c'était un principe. Ses souvenirs douloureux remonté à la surface, elle essuya l'unique larme qui coulait, elle s'était jurée de ne plus pleurer. «
Prête Perséphone ? » demanda une voix masculine depuis l'embrasure de la porte. Se retournant, un sourire infaillible collé sur le visage elle s'adresse à l'homme qui devait avoir entre la quarantaine et la cinquantaine. «
Bien sûr Monsieur Pucey. » C'est ainsi que Perséphone Selwyn, sang-pur devint Perséphone Pucey, femme de Cameron Pucey, sang-mêlé.
Inspiration, expiration, inspiration, expiration, un peu compliqué par la jolie rousse en ce moment de respirer le plus convenablement possible. Pourquoi ? Oh, simplement, parce qu'elle a bien l'envie de tuer ce médicomage qui lui répète de pousser sans arrêt, aux dernières nouvelles, elle ne s'amuse pas à faire du tricot. Puis tous ces voyeurs-là aussi, y a besoin d'autant de monde pour un accouchement ? Elle se maudissait encore, elle aurait mieux de dire non à son époux quand celui-ci lui à mentionner Sainte mangouste. L'accouchement à la maison aurait très bien fait l'affaire, bon elle aurait trempé les draps avec les eaux et le sang, mais elles n'auraient pas toutes ses paires d'yeux sur son anatomie par le caleçon de Merlin, elle allait tuer ce petit chenapan qui se rinçait l'oeil sur sa poitrine. Elle allait en faire de la pâtée pour hippogriffes. Mais pour le moment, elle était concentrée sur ses contractions, la main de son mari qu'elle broyait et aussi ce petit bébé qui ne voulait décidément pas sortir de son utérus. Le temps passait, le futur père espérait pour que cela se termine rapidement, parce qu'en ce moment précis, il ne sentait plus sa main, il avait l'impression de ne plus avoir de membre à cet endroit. Puis c'est à cet instant que la délivrance est apparue pour Cameron Pucey, les premiers cris du nourrisson venaient de faire écho et sa main retrouvait sa liberté. Il ne restait plus que les jeunes parents et le nouveau-né. La jeune maman regardait sa merveille avec un sourire resplendissant, elle n'avait plus de doute, elle avait bien fait de mettre au monde cette petite princesse. «
Héméra comme la déesse grecque de la lumière terrestre, Nerthus comme la divinité scandinave de la fertilité et Pucey, ton nom de famille Cameron, si tu es toujours d'accord. » dit-elle en jouant avec les petites menottes de sa petite fille. Fronçant les sourcils, le jeune père regardait son épouse. «
Persé, regarde-moi. Elle est ma fille autant que la tienne, j'ai dit que je m'en occuperais, que je l'aimerais comme ma chair et mon sang. D'accord, notre mariage est un peu un mariage de convenance, mais on s'apprécie, puis nous étions de très bon ami bien avant tout ceci. Puis tu es une mère pour Eoghan. » fit-il en caressant doucement la joue de l'ancienne Selwyn. Héméra Nerthus Pucey venait de venir au monde en ce 6 mai 1961, sang-mêlé qui ne serait certainement jamais reconnu par ses confrères Selwyn.
Arbre Généalogique d'Héméra Pucey.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] La famille, ce n'est jamais simple. Regarder, une famille aimante ? Oui certainement, mais il y a toujours des soucis dans une famille, ou alors des querelles, ou simplement de la haine entre certains membres de famille. Ma famille c'est un peu ce genre-là, ma mère Perséphone Pucey, née Selwyn est une sang-pure de la très respectueuse famille Selwyn, connue pour leur penchant pour la magie noire et la suprématie des sang-pur. Reniée par sa famille pour avoir gardé l'enfant issu d'un viol de moldu, les relations se sont encore plus dégradés quand elle a épousé un sang-mêlé. Elle ne travaille pas, elle est femme au foyer, elle aura 42 ans au courant de l'année 1980, à poudlard, elle était à Serpentard. Mon père est un inconnu, je sais que ce n'est pas Cameron, ma mère n'a jamais voulu me dire qui était vraiment mon père, elle m'a juste que c'était un moldu avec un dégout immense. Je sais que ma famille n'aime pas vraiment les moldus, je trouve cela dommage, certains moldus peuvent être charmant comme certains sorciers peuvent être complètement horribles. Ensuite, viens mon père adoptif qui est le père de biologique de mes deux frères. Il se nomme Cameron Pucey, ce n'est pas un sang-pur, non c'est un sang-mêlé, mais sa famille est sorcière depuis au moins 10 générations. Il travaille au ministère de la magie, c'est un ancien Serpentard et il va sur ses 44 ans. Puis pour finir, il y a mes deux frères, l'un se nomme Eoghan, il est de trois ans mon ainé, il suit des études à l'université. Eoghan est le fils de Cameron et de sa première femme. Le deuxième se nomme Hadès et il est de deux ans mon cadet, il est toujours à Poudlard à l'heure actuelle. Hadès lui est le fils de ma mère et de Cameron. Ah oui, j'allais oublier, il y a aussi John Pucey et Marlow Max (Max ancienne famille de sang-pur) mes grands-parents paternels, ce sont les parents de Cameron. Puis la famille de ma mère, les Selwyn, je ne les ai jamais rencontrés, je sais juste que mon grand-père maternel se nomme Auguste Selwyn et ma grand-mère maternelle Louison Selwyn, née Nott.
C'est sous un soleil magnifique que je m'étais posé doucement dans l'herbe du petit parc situé non loin de la maison de l'amie de mes parents, pour lire tranquillement un livre, un roman moldu. Je me souviens encore de la tête de ma mère quand je lui ai demandé si on pouvait se rendre dans le côté moldu pour aller dans une librairie, la connaissant, elle aurait largement préféré que l'on se rendent sur le chemin de traverse pour acheter des livres écris par des sorciers. Seulement, je trouvais que les moldus pouvaient avoir une imagination débordante et donc avoir des très bonnes histoires à raconter. Doucement, je tournais les pages, l'histoire était vraiment attrayante, j'avais plongé dedans dès le début, imaginant les scènes. Soudain, la lumière du soleil avait laissé place à de l'ombre. Etrange, il n'était pas censé pleuvoir aujourd'hui. Quittant ma lecture pour regarder d'ou pouvait bien provenir cette ombre, je fus surprise de voir un garçon qui ne devait pas être plus âgée que moi. Fronçant les sourcils, j'attendais de voir ce qu'il voulait. C'est là qu'il lâcha un ballon à mes côtés avant de s'asseoir devant moi. «
Tu lis quoi ? Moi c'est Matthew Clark et toi ? » Je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il me parle, c'est vrai, on ne me parle jamais de toute façon. Quand les enfants des amis de mes parents viennent, ils sont le plus souvent avec Eoghan et Hadès, rarement avec moi, on me laisse de côté, puis, je ne fais pas l'effort d'aller vers eux. Laissant mon livre de côté, je lui réponds avec un petit sourire. «
Héméra Pucey et le livre parle de chevalerie. » C'est ainsi que nous avons commencé à discuter avant d'être interrompu par un garçon d'une dizaine d'année un peu enrobé. Il venait de prendre le ballon de Matthew sans sa permission. «
Ce ballon ne t'appartient pas il me semble. » affirmais-je en me levant doucement pour croiser mes bras contre ma poitrine qui n'avait pas encore poussé d'un pouce. Cependant, il ne voulait pas le lâcher, il avait l'air de partir en plus. C'est donc avec un peu de virulence dans la voix que je m'exprime de nouveau à l'encontre de ce malotru. «
Oh, tu pourrais lui rendre son ballon. » Et sans comprendre ce qu'il se passait, le garçonnet se retrouva sur les fesses, il venait de tomber à la renverse comme s'il venait de marcher sur une peau de banane, mais il n'y avait pas de peau de banane ici. Puis le ballon était revenu tous seul aux pieds de son propriétaire. Surprise, je pense savoir ce qu'il s'est produit, rapidement je dis au revoir au garçon avec qui je parlais avant pour partir rejoindre ma mère et lui expliquer. Je venais de faire de la magie accidentelle pour la première fois de ma vie.
Premier septembre de l'année 1972, la gare Kings Cross avait été blindée comme à son habitude, j'avais été excitée toute la matinée à l'idée de prendre le Poudlard express et de voir l'école de sorcellerie Poudlard. Le trajet vers le château, je l'ai passé dans le même compartiment que mon frère et de ses amis serpentard, il y a certain de ses amis que je n'appréciais pas. Ils avaient des propos choquant à l'encontre des enfants issus de familles moldus, je ne comprenais pas cette haine gratuite. En allant dans ce compartiment, mon frère et ses amis avaient croisé deux gryffondors, d'après ce que j'avais compris ils n'étaient pas vraiment amis, vu les insultes qui avaient fusé entre les serpentards et les deux garçons nommés Potter et Black, caché derrière mon frère, j'avais détourné le regard pour regarder à l'intérieur du compartiment que nous allions occuper dans les minutes qui suivirent. Un garçon était assis sur une banquette. Plus tard, j'ai appris qu'il s'agissait de Lucifer Rowle, le petit frère d'un ami de mon frère. Arrivé au château, j'avais été émerveillé par la grandeur et la beauté du château. Mon frère m'avait dit de rester avec le cadet Rowle. Au moment de la répartition, j'avais été surprise de voir Matthew Clark, ce garçon que j'avais rencontré quelques années plus tôt, je ne m'attendais pas du tout à le voir ici, pensant qu'il était un simple moldu. Mais non. « Héméra Pucey. » Je sursaute à l'entente de mon prénom, c'était à moi de passer sous le choixpeau magique. Il mit un certain temps à faire son choix, mais finalement il s'orienta vers Serdaigle. Allant à ma table, je fus rapidement rejointe par ce Lucifer Rowle.
«
Une retenue vraiment Hémé ? Mais pour quel motif McGonagall t'aurait mise en retenue ? » me demandait Lucifer qui avec le temps était devenu mon meilleur ami. Devrais-je vraiment lui dire pourquoi la directrice de Gryffondor m'a collé pendant une semaine ? Je n'ai pas envie de voir une nouvelle crise de folie s'emparer de lui parce que je passe encore du temps avec Matthew. Je ne comprends pas pourquoi il est ainsi, c'est vrai. Matthew est un garçon tout à fait charmant. Prenant mon courage à deux mains, je finis par lui avouer la raison. «
Elle m'a surprise dans la salle de sortilège avec Matthew et pas forcément en train de réviser. » Et le voilà qui s'énerve, je n'aime pas ce côté de si de sa personnalité, je l'adore Lucifer, mais pas quand il devient possessif comme cela avec moi. Aux dernières nouvelles, je ne suis pas sa petite-amie. Non, cela ne risque pas d'une ses parents ne l'autoriseraient pas et de deux, je suis actuellement la petite-amie de Matthew Clark. Cela faisait depuis le début de la cinquième année que je sors avec ce petit gryffondor, au grand damne de ma mère et mon père. Un sang-de-bourbe voilà comment l'avait mentionné mon grand-frère. Son sang, je n'en avais que faire, je l'aimais pour lui, non pas pour son sang, puis il était aussi rouge que le mien de toute évidence.
Un grand sourire aux lèvres, je regardais la petite bague qui ornait mon annulaire, je m'amusais à tourner en rond en la regardant. L'été 1979 avait été marqué par la demande en mariage de mon petit-ami, enfin de mon fiancé maintenant. Malgré les craintes qui peuvent régner en ce moment dans le monde des sorciers, la peur qui s'immisçait dans la vie des gens. J'étais heureuse de pouvoir partager ma vie future avec l'eau que j'aimais, même si ma mère n'avait pas vraiment apprécié la nouvelle, ce n'est pas pour autant qu'elle m'ait tourné le dos comme ses parents l'on fait avec elle. Elle s'était jurée de ne pas être comme eux. Je n'avais pas dans l'intention de faire un grand mariage, mais de n'inviter que les personnes importantes pour moi. Même si j'invitais Lucifer, celui-ci ne se résoudrait à venir à mon mariage avec un né-moldu, trop de fierté de sang-pur. Le mariage été prévu pour la fin de l’année, au mois de décembre, oui je n’avais que 17 ans, mais j’étais majeure.
Le mariage aurait dû être dans un mois, prévu le 19 décembre et voilà que novembre 1979, je me retrouvais à son enterrement, je n'aurais jamais le loisir d'être Madame Clark, de porter ses enfants. Non, on me l'avait retiré, un accident ? Foutaise, je n'y crois rien, Matthew ne serait jamais mort de façon accidentelle, surtout par les temps qui court. Surement un meurtre maquillé ? C'est possible non ? Un jour, je trouverais la personne qui est à l'origine de sa mort, de mon malheur. Pour cela, il n'existe qu'un moyen, je deviendrais Auror comme j'en avais envie et je trouverais la personne qui a tué Matthew. Il ne restait plus cas me rendre à l'université magique de Londres pour poursuivre le cursus des métiers de la défense. Je savais de source sûr que Matthew s'apprêtait à rejoindre l'Ordre. Pour ma part, je préfère ne m'engager nulle part, je n'ai pas envie de perdre Lucifer en plus.