Sujet: You're drinving me crazy w/ libre. Ven 8 Sep - 18:27
You're driving me crazy.
- Tyler Wilson -
I will not let you go.
Les cours avaient recommencés depuis peu, et Tyler était en train de se rendre compte qu’il allait devoir fournir encore plus de travail que l’année précédente. Tout était en train de s’accélérer, et maintenant en troisième année, la compétition se faisait nettement plus rude. Pour avoir une chance d’aller jusqu’au bout, il fallait être dans les meilleurs. Et si l’étudiant avait toujours réussi à placer la barre haute pendant toutes ses différentes années scolaires, il savait qu’il allait devoir redoubler d’effort pour rester le meilleur. Il ne pouvait pas se permettre de baisser en intensité. Il voulait atteindre son rêve et ferait tout pour ça. L’un des problèmes assez ennuyeux, était qu’on leur avait demandé de superviser des élèves de premières années. Leurs professeurs voulaient qu’ils se rapprochent des nouveaux pour leur expliquer en quoi consister la dose de travail, pour les appuyer et pour les aider dans cette filière. Ils étaient marrants eux, comme s’ils n’avaient déjà pas assez de boulot à étudier. Surtout que Tyler n’était pas un étudiant comme les autres. Il avait son bébé à s’occuper en plus du travail à fournir. Et clairement ce n’était pas facile tous les jours.
Aujourd’hui était réellement une semaine sans. Julian n’arrêtait pas de pleurer à longueur de journée. Et plus ils avançaient dans le temps, plus l’étudiant était en train de perdre patience. Il ne comprenait pas ce qui était en train de passer et pourquoi il était impossible de le calmer, et commençait réellement à péter un câble. Pour essayer de le calmer, cette après-midi là, il l’avait emmené dans le parc de l’université avec sa poussette, espérant que la promenade l’endorme et qu’il puisse enfin réviser ses cours. Pour une fois qu’il avait une après-midi de libre, il voulait en profiter pour prendre de l’avance sur ses révisions. Mais un petit homme n’était semble-t-il pas d’accord avec ça.
*Allez endors-toi, je dois vraiment réviser.*
Le petit semblait s’être calmé un peu après deux ou trois tours du parc. Tyler décida de s’arrêter à une table et sortit toutes ses affaires. Il avait au moins deux bouquins d’ouverts et un carnet pour prendre des notes. Il semblait aussi bien débordé par la masse de travail que par le bébé à ses côtés. Mais heureusement, Julian avait arrêté de pleurer pour le moment, laissant Tyler essayer de se mettre de l’ordre dans les idées. Alors qu’il avait son crayon à la main, et qu’il était en train de prendre des notes, le petit recommença à hurler de plus belle. Tyler essaya de l’ignorer un instant pour continuer ce qu’il était en train de faire. Mais avec des cris de bébé dans les oreilles, il lui était impossible de rester concentrer.
– Arrête, je t’en prie, je vais craquer.
Balança le jeune homme à haute voix, sans vraiment être sûr qu’un bébé de cet âge puisse réellement comprendre qu’il fallait se taire pour laisser réviser son père. Non car en effet, le petit n’était pas du tout en train de s’arrêter bien au contraire, il pleurait de plus belle. Il avait fait ça toute la journée, et toute la nuit dernière, et clairement Tyler était arrivé à un point de non-retour. Il n’en pouvait plus. Il lui avait donné son biberon, l’avait changé, et tout avant de venir, pourquoi est-ce qu’il pleurait encore. C’était une vraie malédiction, comme un coup du destin pour l’empêcher de réviser, il fallait croire.
– Putain.– Cria le jeune homme alors qu’il venait de cogner son poing contre la table –je sais pas ce que tu veux, je sais pas ce que tu as, tu me rends dingue.
Craqua-t-il avant de prendre sa tête entre ses mains, essayant de rester le plus calme possible, ce qui n’était franchement pas facile. Il n’avait pas entendu qu’une personne était arrivé non loin de lui, une personne qui avait sans doute vu toute la scène …
Sujet: Re: You're drinving me crazy w/ libre. Dim 31 Déc - 9:41
Les cours avaient repris depuis peu et c'était un nouveau monde que découvrait Mélody. L'université magique était très différente de l'université moldu qu'elle avait pu visiter cet été en accompagnant des amies. Elle était très différente mais en même temps très similaire. Cela restait un endroit d'étude supérieur où les gens devaient mêler soirées et révisions. Le cadre en lui-même ne changeait pas. Non, ce qui différenciait c'était surtout le fait qu'en traversant le campus tu pouvais observer des élèves faire de la magie et que les cours étudiés n'étaient pas les mêmes. Auprès de ses amies d'enfance, Mélody était censée entrer en faculté de psychologie. Ces filles en question, elle ne les avait pas revu depuis des années, depuis le décès de son père et son entrée à Poudlard en réalité. Si elle les avait revu durant quelques jours c'était uniquement parce que sa mère avait rendu l'âme à son tour. Malade depuis deux ans d'une maladie inconnue, sa maman l'avait en quelque sorte abandonné à son sort. Le monde de Mél avait complètement changé depuis que sa mère lui avait annoncé qu'il ne lui restait plus que quelques années à vivre et il avait terminé de basculer quand elle était décédée.
Cela donnait une impression très étrange de retourner dans le monde magique sans avoir de lettres à envoyer et surtout de ne pas en recevoir. Les lettres remplies de sages conseils lui manquaient et ça ne faisait que quelques jours qu'elle était revenue. En vérité, Mélody était seule maintenant et il allait bien falloir qu'elle apprenne à vivre ainsi... Entourée de bonnes résolutions, la jeune femme avait quitté le confort de sa chambre et notamment son lit douillet pour se rendre dans le parc de l'université. Elle n'avait pas cours aujourd'hui, mais elle devait travailler, prendre de l'avance sur ses cours. Elle avait fait la promesse qu'elle réussirait dans la vie à sa mère, elle la tiendrait, quoique cela lui en coûte.
Les rayons du soleil étaient brûlants sur la peau de Mélody. Cela faisait du bien, elle aimait beaucoup l'été même si sa saison préférée restait le printemps. Elle s'était donc assise dans l'herbe, sur une petite couverture et s'était entourée de livres et d'un bloc note suffisamment épais pour qu'elle puisse écrire dessus en prenant appui sur sa jambe sans être gênée.
Cela faisait donc un moment qu'elle était plongée dans son travail, en oubliant tous ses soucis lorsqu'elle entendit des cris de bébés. Des cris qui devinrent très vite des hurlements au plus grand malheur de toute personne aux alentours. L'ancienne Poufsouffle tenta alors d'abord de faire comme s'ils n'existaient pas et de rester plongée dans ses livres mais c'était bel et bien une chose perdue, un acte vain mené par le désespoir. Mél se demanda alors s'il n'était pas mieux de changer d'endroit. Elle devait travailler et avec un bébé qui hurle ainsi c'était vraiment compliqué, et pourtant, elle les aimait, les bébés. Cependant, son regard se porta vers le père de l'enfant qui semblait complètement désespéré et semblait tout comme elle essayer de travailler. Puis elle entendit un gros boum et vit que la papa en question venait d'abattre son poing sur la table. Alors, elle se leva, prenant uniquement sa baguette qu'elle cala dans ses chaussures (des rangers) et se dirigea vers la table. La vérité était que Mélody ne savait pas réellement quoi faire pour calmer ce bébé mais elle devait tenter quelque chose, elle s'en serait voulu de laisser ce garçon ainsi sans faire quoique ce soit pour l'aider.
Ainsi, elle le sortit alors de la poussette et le prit doucement dans ses bras. Mél commença alors à le bercer lentement et lui sourire. Le petit ne se calma pas directement (en même temps les bébés qui arrêtent de pleurer d'un coup ce n'est qu'un vulgaire mythe) mais il finit peu à peu par arrêter de hurler et de pleurer, fixant simplement la jeune femme dans les yeux. Elle le garda un peu dans ses bras, en continuant ses petits mouvements qui semblaient l'endormir peu à peu.
- Je crois qu'il avait juste envie d'être pris dans les bras...
Mélody sourit au père. C'était un acte basique que de prendre un enfant dans ses bras mais lorsqu'on est débordé, on oublie souvent qu'un bébé ça recherche constamment de l'affection. Elle eut un petit rire.
- Normalement, il ne devrait pas tarder à s'endormir. Enfin j'espère.
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Sujet: Re: You're drinving me crazy w/ libre. Mer 3 Jan - 21:31
You're driving me crazy.
- Tyler Wilson -
I will not let you go.
Le jeune homme était à bout de force, et surtout à bout de patience. Les cours avaient repris, et tout semblait bien plus compliqué qu’il ne se l’était imaginé. Pourtant, les vacances s’étaient très bien passés. Le jeune papa avait pu passer du temps avec sa famille et avec son fils. Ciliah, sa meilleure amie ainsi que sa maman l’avaient drôlement aidé à s’améliorer, et à mieux s’occuper de son bébé. Mais ces derniers jours avaient été un véritable enfer pour le jeune étudiant. Entamant sa troisième année de formation pour devenir auror, les choses étaient clairement en train de s’accélérer pour lui. Les professeurs les massacraient en devoirs. Et lui qui aimait être bien organisé et toujours en avance dans ses révisions avait bien du mal à maintenir le cap. Le petit Julian semblait être dans une période de crise depuis quelques jours ne faisant que pleurer. Et malheureusement pour le petit gaçon, le papa n’avait clairement pas le temps de s’attarder trop sur ce qui n’allait pas. La nuit dernière, le petit n’avait presque pas dormi, tenant éveillé un Tyler déjà épuisé par la pression de ses cours et de ses études.
Aujourd’hui, il était déjà très fatigué, mais avait quand même emmené le petit avec lui faire un tour du parc dans l’espoir que celui-ci s’endorme et se calme après quelques tours du parc en poussette. Si cela avait marché le temps de la promenade, peu de temps après que le garçon se soit posé pour réviser, le petit avait crié de plus belle, empêchant une nouvelle fois son papa d’avancer sur sa tonne de devoirs. Et Tyler perdait réellement patience petit à petit. L’épuisement ajouté au stress de ses cours, et à la frustration de ne pas réussir à avancer assez sur ses révisions commençaient à avoir raison de lui. Essayant de contrôler son impulsivité, il prenait de grandes respirations, supliant presque son enfant de se calmer pour le laisser tranquille. Mais évidemment à un âge aussi jeune, l’enfant ne pouvait pas écouter au doigt et à l’œil. Il continuait donc son concert de cri. A bout de nerfs, Tyler finit par taper du poing violemment sur la table. Acte impulsif et totalement inutile quoique incontrolable. Le petit était réellement en train de le rendre dingue.
Tyler n’avait clairement pas la patience, le temps ou l’envie de le prendre dans ses bras maintenant, il n’avait qu’une seule envie : qu’il se taise pour pouvoir continuer. Tout cela était tellement frustrant pour lui. Il avait l’impression de se noyer dans ses cours, tout en échouant totalement dans le rôle de père qu’il avait récupéré. Et se trouvait désormais à cours de solution. Il n’avait néanmoins pas vu qu’une demoiselle s’était approché d’eux. Tyler finit par lever la tête et apperçut cette demoiselle aux cheveux roux. Il ne la connaissait pas réellement. Mais elle était visiblement venu à son aide, prenant le bébé et le retirant de la poussette. Le garçon observait la scène sans dire mot, essayant tant bien que mal de calmer ses nerfs. En venant à sa rescousse, la demoiselle essayait tant bien que mal de calmer le petit très énervé. Il lui fallut du temps, mais il semblait néanmoins se calmer petit à petit.
Lança le jeune homme à cette parfaite inconnue. Mais peut-être était-ce le fait qu’il n’avait aucun lien avec cette demoiselle qui se montrait plus enclin à laisser apparaître ses faiblesses. La vérité était qu’il avait de plus en plus de mal avec ce bébé, plus en plus de mal à assumer sa paternité, et à jongler entre son éducation et ses cours. Tout était si compliqué. Et s’il ne voulait pas passer pour un faible devant ses amis ou à sa famille, il savait qu’il ne devait rien à cette demoiselle, et qu’il n’avait pas besoin de faire semblant. Parce qu’il se fichait qu’elle se mette à le juger maintenant. Elle essayait d’ailleurs de le rassurer, lui confiant qu’il ne devrait pas s’attarder à s’endormir. Visiblement elle était plus doué que lui avec son propre fils.
– Apparemment, tu t’en sors mieux avec lui que moi. Ca fait des jours qu’il n’arrête pas de pleurer sans arrêt. C’est plus dur que je ne pensais …
Ajouta-t-il alors qu’il reposait l’un de ses cahiers sur le banc à côté de lui. Non le moral n’était visiblement pas au beau fixe pour le jeune étudiant. Il ne savait pas ce qu’il faisait. Et il ne savait clairement pas comment s’en sortir.
Sujet: Re: You're drinving me crazy w/ libre. Dim 7 Jan - 11:37
Mélody n'avait jamais eu de petite sœur ou de petit frère, elle ne savait par conséquent pas ce que c'était d'élever un enfant. Toutefois, vu que ses parents avaient tenu une maison d'hôte et que sa mère avait continué même après la mort de son père, il y avait déjà eu plusieurs fois des couples avec des enfants en bas âge qui étaient venus. Ainsi, il lui était arrivé de devoir s'occuper de ces derniers, de les surveiller. Mél aimait beaucoup les enfants et en voulaient mais plus tard, elle se trouvait encore tellement jeune. Pour elle, il fallait d'abord bien profiter de la vie avant de la donner à quelqu'un d'autre. Toutefois, ce fait de profiter ne se mesurait pas en temps selon elle mais en maturité. Profiter tant qu'on était nous-même encore un enfant puis donner la vie et élever quelqu'un lorsqu'on se sentait prêt, quand la maturité était suffisante pour ne plus penser que pour soi mais également et surtout pour quelqu'un d'autre. C'était tellement de responsabilités que d'élever un enfant. En réalité, la rouquine avait un certain respect pour les jeunes parents qui mêlaient donc leur nouveau et définitif boulot à plein temps avec la reprise ou continuité de leurs études. Cela ne devait pas être simple...
La jeune fille était venue en aide à ce jeune papa en espérant que ses (maigres) expériences à la maison d'hôte pourraient l'aider et si au début cela semblait mal parti parce que le bébé continuait de pleurer, il finit cependant par se calmer. Et ce à son plus grand bonheur, ses oreilles commençant à souffrir énormément, mais aussi à celui de toutes les personnes à proximité, qui comme elle, avait été gênées dans leur travail et surtout au plus grand bonheur du papa en question. Ce dernier donnait à Mélody une impression d'épuisement total, de désespoir. De son point de vue, il avait grandement besoin de repos, de vrai repos. Mais elle supposait que s'il était dans cet état-là, c'était certainement parce qu'en pleurant, le bébé l'empêchait de travailler alors qu'il devait absolument le faire.
Compatissante, la jeune femme décida de garder le bébé dans les bras jusqu'à ce qu'il s'endorme dans l'espoir que son père puisse avoir le temps de travailler en toute tranquillité. Il avait l'air tellement débordé et épuisé qu'elle était triste pour lui. Cela ne devait vraiment pas être facile tous les jours mais la bouille de cet mini être humain était tellement adorable qu'on ne pouvait pas résister à lui faire des câlins.
- De rien. C'est normal, un bébé ce n'est pas de tout repos. Les cours non plus alors les deux mélangés, ça prend pas mal sur les nerfs...
Répondit-elle simplement. Elle s'assit délicatement face à l'inconnu, gardant le bébé dans ses bras. Il était en train de s'endormir, ce qui était bon signe. De ce qui lui semblait, il valait mieux après attendre quelques minutes puis le reposer dans la poussette. En attendant, autant qu'elle discute avec le papa. Apparemment, il avait grandement besoin de parler, de lâcher tout ce qu'il avait sur le cœur et ce à une inconnue. C'est toujours plus simple lorsqu'on ne connaît pas la personne et qu'il y a des chances qu'on ne la revoit jamais. Elle semblait avoir raison puisque l'inconnu reprit la parole en déplorant le fait qu'elle soit plus doué avec son propre fils que lui et que s'occuper d'un enfant était plus dur qu'il n'aurait pu le penser. Mél sourit doucement, un de ces sourires adorables, et le rassura directement.
- Oh non, je ne suis pas plus doué que toi avec lui. Juste moins fatiguée là tout de suite. Je ne pourrais pas élever un enfant aussi jeune, c'est dur, c'est épuisant, il faut beaucoup de courage et de maturité pour cela. La prochaine fois qu'il pleure autant, apporte le chez une personne extérieur, une amie. Ca te permettra à toi de te changer les idées, et à lui peut-être, d'avoir suffisamment d'affection pour arrêter de pleurer. Ca peut être très capricieux un bébé.
Elle eut un petit rire doux, tout en faisant attention à ne pas réveiller le bébé qui s'était enfin endormi. Mélody s'assura qu'il avait un visage reposé et releva le regard vers le papa.
- Je m'appelle Mélody. Mélody Silver. Et toi ?
Autant faire les présentations. Après tout, elle ne venait que d'arriver à l'Université et elle ne connaissait pas grand monde et ce même dans sa propre maison même si en allant aux soirées elle commençait déjà à reconnaître certains énergumènes.
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Sujet: Re: You're drinving me crazy w/ libre. Dim 21 Jan - 3:01
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- Tyler Wilson -
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Cette jeune femme était tombée du ciel dans un certain sens. Elle était apparue lorsque Tyler avait réellement besoin d’aide. Parce qu’il n’en pouvait plus, parce que les choses devenaient de plus en plus compliqués, parce qu’il était exténué et qu’il avait réellement besoin de réviser. C’était une accumulation de choses qui avait fait exploser le jeune homme. Il avait l’impression d’être tout le temps sur les nerfs en ce début de semestre. Et il savait que ce n’était ni bon pour lui, ni bon pour ses études, mais il ne savait pas comment y remédier. Il ne pouvait pas demander à un bébé de patienter tranquillement jusqu’à qu’il ait le temps de s’occuper pleinement de lui. Et d’un autre côté, il ne pouvait pas non plus laisser ses révisions de côtés. Il risquait de perdre sa place dans le programme s’il faisait cela, et clairement il n’était pas prêt à avoir son rêve lui passer sous le nez. Alors il avait accumulé jusqu’à maintenant. La demoiselle, qu’il ne connaissait pas, avait pris son bébé dans ses bras et était en train de le calmer pour lui. C’était comme si elle parvenait à mieux s’en occuper que lui. Il ne pouvait que la remercier, s’interrogeant néanmoins sur lui-même. Pourquoi le petit ne se calmait pas aussi facilement avec lui.
Tyler était sans doute trop fatigué pour réfléchir, ou c’était parce qu’il n’avait pas assez de connaissances sur les bébés. Mais apparemment, les enfants pouvaient réellement ressentir l’état d’esprit de leurs parents. Et s’ils sentaient qu’il était énervé, impatient ou sur les nerfs, le petit le serait aussi. Tyler aurait surement besoin d’un ou deux jours de repos pour se remettre les idées en place. Mais il n’avait clairement pas le temps pour un tel luxe.
– Les deux mélangés, ça devient vite un enfer. J’espère que je ne t’ai pas dérangé dans tes révisions. J’avais besoin de prendre l’air.
Parce qu’entendre un bébé hurler à la mort dans le parc, c’était presque mieux que de l’entendre s’époumoner dans un petit studio de la Ruby House. Bon c’était tout de même légèrement égoïste de la part du jeune papa qui avait du coup fait profité plus d’un des pleurs de son petit. La jeune femme décida de s’assoir face à lui, tout en gardant Julian dans ses bras. Il lui en était reconnaissant, car pour être totalement honnête, Tyler n’avait pas réellement envie d’avoir le petit monstre dans ses bras à cet instant précis. Etrangement, il avait besoin de parler. De se libérer de ce qu’il avait sur le cœur. Et avec une inconnue, il avait sans doute moins peur de passer pour un véritable monstre.
La demoiselle semblait vouloir le rassurer. Elle lui fit part de ses pensées, tandis qu’elle lui donnait également des conseils. Le jeune homme lui fit un faible sourire. Elle se présenta à lui.
– Moi c’est Tyler. Tyler Wilson.
Répondit-il par courtoisie. Après tout, autant connaître au minimum son prénom s’il avait l’intention de lui parler et de se confier. Son prénom semblait lui dire quelque chose, comme s’il l’avait déjà entendu auparavant. Alors il réfléchit un instant, essayant de se rappeler d’où cela venait. Puis il comprit. Elle était une élève de Poufsouffle elle aussi à Poudlard. Et malgré les quelques années de différences que les deux jeunes adultes avaient, ils s’étaient tout de même croisés dans la salle commune. A l’époque, la demoiselle était néanmoins beaucoup plus jeune, et la puberté n’avait pas encore fait effet chez elle. C’était étrange, mais jamais il n’aurait pensé lui parler réellement un jour à l’époque. Comme quoi on ne sait jamais réellement de quoi la vie est faite. Puisque aujourd’hui, dans ce parc, Tyler s’apprêtait à lui confier des pensées sombres qu’il avait eues. Le genre de pensées qu’il n’avait osé confier à personne. Personne d’autre que cette jeune demoiselle dans le parc qui tenait son bébé dans ses bras.
– Tu sais, dès fois je me demande si ça vaut vraiment le coup. S’il serait pas mieux avec quelqu’un d’autre, avec une vraie famille. Et j’ai l’impression d’être un monstre de penser comme ça. Mais je ne peux pas m’empêcher de penser que je lui apporte pas tout ce qu’il aurait besoin.
C’était dur. Bien plus qu’il ne l’avait jamais imaginé. Il n’avait jamais prévu et planifié d’avoir un enfant si jeune. Le petit lui était littéralement tombé dessus. Et maintenant, quelques mois plus tard, le garçon était réellement plein de doutes.