DESTINY - I'm Destiny Victoria Rosier, best friend of a tortured man and i will have my revenge in this life or the next.

Indra s’était condamnée depuis longtemps à ce qui allait lui arriver aujourd’hui. Elle s’était condamnée le jour où elle avait accepté de s’en prendre à Tristan Allister. Elle s’était condamnée le jour où elle l’avait enlevé sous le regard d’une Destiny impuissante, fuyant son père et son frère. Mais aujourd’hui la donne avait changée. Ce n’était plus Destiny qui verrait un être cher partir. Ce n’était plus Tristan qui allait souffrir. Parce que ce n’était plus les mangemorts qui étaient à la tête du monde magique. Et que suite à la défaite de ces derniers, c’est Indra qui avait disparue, enlevée par une sorcière blonde, sous métamorphomagie. C’était elle, désormais, qui allait souffrir, non pas parce que quelqu’un l’aurait demandé à Destiny, mais parce que cette dernière voulait, plus que tout, voir cette femme souffrir autant qu’elle avait souffert de voir Tristan lui être arraché. La voir souffrir autant qu’elle avait souffert en imaginant ne jamais le revoir. La voir souffrir autant qu’elle avait souffert de sa culpabilité. La voir, enfin, souffrir autant qu’elle avait souffert d’apprendre que le sorcier n’avait pas été ménage bien qu’elle aurait put s’en douter. C’était la fin de la suprématie des mangemorts. Et l’heure de la revanche avait largement sonnée pour Destiny.

Dans cette salle noire qu’elle avait repéré pour faire son affaire, la sorcière membre de l’ordre du phénix tournait autour d’une chaise en observant la femme sous l’emprise d’un petrificus totalus, qui était dans ce siège. Non, elle ne lui laisserait aucune chance de s’en sortir, aucune chance d’éviter ce qu’elle allait lui faire et peu importe que Destiny y perde son âme, pourvu que Tristan soit vengé. Elle n’avait jamais ressenti cela, une haine aussi vive. Même les Rosier n’étaient pas à ce point détesté par la jeune femme. Mais cette immonde femme blonde était devenue ces derniers mois, tout ce que la sorcière pouvait exécrer. Alors que la femme est maintenue assise, inconfortablement, incapable de bouger, Destiny se délecte de cette scène et elle se fiche pas mal de savoir que ce n’est pas légal. Être mangemort ça ne l’est pas non plus, alors dans un sens, elle rend service à la communauté, non ? Tout en assouvissant un désir purement personnel.

«- Je disais donc… Tu as enlevé Tristan Allister. Le nie-tu ?»

C’était déjà la troisième fois que la sorcière posait la question alors que sa victime ne pouvait évidemment pas répondre. Mais ce n’était pas grave, elle prendrait un troisième diffindo, ça ne dérangeait pas Destiny. Qui avait dit qu’il fallait jouer réglo ? L’avait-elle été, elle, en lui prenant Tristan ? Non. Pas une seconde. Destiny avait perdu son âme sœur, son tout, en une fraction de seconde. Elle avait hurlé dans la nuit sous le poids de ses regrets de n’avoir rien put faire, sous le poids de la culpabilité. Maintenant qu’elle en avait l’occasion, elle n’allait pas se priver pour agir. Elle n’allait pas se priver pour se faire justice. Ciliah était une chose. Tristan en était une autre. Il n’avait rien d’un amour, rien d’un petit ami, mais il était la personne la plus importante de sa vie. Et si elle aurait tué pour défendre Ciliah, elle l’était encore bien plus capable pour Tristan.

«- Tu ne répond pas ? Très bien. Diffindo.»

La voix de la jeune femme est froide, exécutrice, sans appel. La sorcière joue avec sa victime, elle la laisse simplement sans moyen de réagir, sans moyens de répondre à cet interrogatoire. La sorcière n’a pas l’intention de lui laisser la moindre chance. De la même manière que cette garce avait fait souffrir Tristan, elle souffrirait sous les sortilèges de Destiny. D’ailleurs, la blonde qui observe les plaies qu’elle a dessiné sur ce corps n’a pas prévu de faire usage de sa simple baguette. Elle a trop de rage en elle pour se contenter de quelques sorts, de quelques étincelles au bout de sa plus grande alliée.

«- Tristan, pour ta gouverne… est la personne la plus importante de MA vie. Tu aurais dût le savoir. Tu aurais dût savoir que j’étais prête à tout pour lui. L’ignorer était ta plus grosse erreur. Tu aurais dût me tuer avant de t’en prendre à lui. Tu aurais dût comprendre que tu ne pourrais pas m’arrêter après...» lâche froidement la sorcière. «Et maintenant je vais te rendre les coups que tu lui a donné. Je vais te rendre les coups que tu m’a donné. Et tu auras beau supplier… Sache qu’il est la seule chose que j’ai à perdre.»

Avec Ciliah, mais elle ne parlera pas de la née-moldue ici, ce n’est pas le sujet, ce n’est pas elle qu’elle souhaite défendre en premier lieux, bien qu’elle soit native de parents dépourvus de pouvoirs magiques, soit le genre de personnes que cette garce chasse. Elle ne parlera pas de Ciliah, pour protéger celle-ci. Au cas où elle manquerait son coup. Au cas où cette blonde trouverait le moyen de s’enfuir, au cas où des mangemorts viendraient la sauver.

«- Je vais donc te le redemander encore une fois… Nie-tu avoir enlevé et torturé Tristan ? Tu ne répond toujours pas… c’est frustrant n’est-ce pas ? C’est frustrant d’avoir envie de hurler, sans personne pour nous écouter ? J’ai hurlé aussi quand tu me l’as pris...»

Destiny tourne encore autour de sa prisonnière, observant cette dernière seulement éclairée d’un mince faisceau de lumières. La Rosier avait hurlé en voyant Tristan disparaître, en ressentant son absence chaque jours. Mais cela n’avait rien changé. Personne ne l’avait entendu. Alors Destiny n’entendra pas cette femme non plus, quand bien-même elle voudrait peut-être supplier pour avoir la vie sauve. Destiny aurait supplié aussi, si elle avait eut le temps, qu’on la prenne à la place de Tristan. Mais de la même manière que cette femme ne l’avait pas laissé supplié, la directrice des bleu et bronze ne l’entendrait pas et ne la laisserait pas faire, elle non plus.

«- Endoloris.»

Regardant cette femme se tordre sous la douleur qu’elle doit ressentir, la jeune femme rompt le sortilège une fois, le relance, l’arrête, le lance encore, donnant des moments de répits à Indra pour mieux la surprendre, mieux faire mal ensuite. Lui donner un espoir de vie, avant de le lui enlever. Et face à ce spectacle, la blonde ne ressentait aucune espèce de culpabilité. Seulement un grand soulagement à l’idée de faire ce qu’elle avait à faire, ce qu’elle devait faire. Indra n’aurait aucune chance et Destiny n’aurait aucune pitié. Elle avait seulement l’intention de ne pas la tuer trop vite, ce serait trop facile. Elle voulait d’abord que cette blonde regrette le mal qu’elle avait fait à Tristan.

«- Petrificus totalus !» lance-t-elle après avoir bien joué de sa douleur, pour reprendre. «Serpensortia !» lance la blonde en se fendant d’un sourire alors que sa créature rampe vers Indra. «Je crois que vous aimez ces bêtes… j’espère que celle-ci t’amusera... » souffle Destiny d’une voix doucereuse alors que la bête commence à grimper sur la sorcière pétrifiée. «J’espère que tu sais que tu va mourir… Je te l’ai dis, je n’ai que lui à perdre.» répète d’une voix froide la professeur de sortilèges en contemplant ce spectacle.

Et fière, altière, la jeune femme qui n'a plus rien de la délicate professeur qu'elle peut être devant ses étudiants, elle observe ce serpent glisser sur le corps d'Indra, s'enroulant autour d'elle avant de mordre sa joue, puis son cou. Destiny l'observe, admire, sans intervenir, sans repousser la bestiole née de sa baguette. Elle agite sa baguette seulement pour faire venir un verre à elle et, comme un magnat boirait un whisky, fier, pendant sa victoire au poker; le professeur de sortilèges porte son verre à ses lèvres en observant les réactions de la mangemorte en face d'elle.

"- J'espère que cela t'es agréable ? D'après ce que l'on dit, tu aime prendre ton temps... Je voudrais que tu sache que je vais prendre tout le temps que je jugerais nécessaire pour te tuer. Mais... je le ferais... Dois-je te dire que personne, pas même ton cher mari, ne retrouvera ton corps ? T'as-t-on seulement dit que ton... cher ministre... est mort ?" demande sournoisement la blonde en absorbant encore une gorgée de son breuvage, dessinant sur ses lèvres un sourire satisfait, avant de tourner autour de sa victime comme un vautour autour de sa proie.

Finalement, la demoiselle fait disparaitre le serpent, observant les plaies qu'il a laissé sur le corps de Miss Yaxley et elle dessine un sourire mauvais sur ses lèvres, avant de se redresser. Finalement sa baguette vise une des plaies. Si la sorcière a déjà mal, alors viser cet endroit en particulier en fera un point de douleur culminant. Juste au niveau de sa gorge, elle ne doute pas que la douleur sera insupportable. Tout comme elle l'a été pour Tristan. Mais elle l'a dit : elle rendra à la sorcière chacun des coups qu'elle leur a donné, elle ne compte pas s'arrêter là. Indra est venue pour souffrir et Destiny n'est pour sa part pas venue afin de l'épargner. Cela, non, elle a trop de rancœur, trop de haine, en elle, pour pardonner à cette abominable femme.

"- Endoloris !"

Et devant elle, la sorcière ne manque pas de ressentir la douleur que lui inflige la maitresse des sortilèges. Mais Destiny n'a que faire du fait que la douleur soit insupportable. Cette femme aurait put tuer Tristan. Cette femme aurait put prendre ce qu'elle avait de plus cher dans la vie, elle ne l'a pas oublié. Destiny a trop de haine en elle pour fermer les yeux, une trop vive douleur, pour laisser cette femme, cette folle, vivre. Elle pourrait faire subir à d'autres ce que Tristan a eut à vivre. Et Destiny refuse cela. La jeune femme ne veut voir personne d'autre chercher un proche aussi désespérément qu'elle a cherché son meilleur ami. Elle ne veut voir personne pleurer autant qu'elle a put pleurer en se rendant compte que ses recherches étaient vaines ou, au contraire, en retrouvant enfin son meilleur ami, marqué à vie, changé à jamais, par la torture qu'il avait eut à endurer. Elle avait trop mal au fond de son être pour se montrer clémente.

"- Tu aime la douleur ? Tu l'aime toujours autant ?" demande la jeune femme en rompant le sortilège, observant cette femme d'un air mauvais. "Il parait que c'est toujours mieux de l'infliger que de la subir... Je te le confirme. Voir Tristan me doloriser était douloureux. Mais te doloriser, te faire mal, te détruire... savoir, en soit, que je vais te tuer, est jouissif... J'imagine que la nuance entre toi et moi réside dans le fait que tu mérite ce qui t'arrive, alors que ce n'est pas le cas de tes victimes ?" souffle doucereusement Destiny.

Observant encore cette femme, elle sourit et jette un defodio aux pieds de sa victime, creusant un trou dans lequel cette dernière tombe alors, rompant la chaise sous l'effet de l'impact. Mais il serait naïf de penser que Destiny n'avait rien d'autre en tête et, qu'un aguamenti, elle commence à remplir la cavité ainsi formée, en profitant que sa victime soit toujours immobilisée et affaiblie. Formant un espèce de bouchon à la surface, quand la cavité est pleine, la sorcière regarde l'autre, le regard perdu, essayer tant bien que mal de lutter pour vivre...

"- Tu as pensé que je te libérerais si facilement ? Je n'en ai pas finis avec toi..." lance la jeune femme en ramassant la baguette de sa victime, qui flottait à la surface.

Vidant finalement la cavité, Destiny l'observe sans aucune pitié. Non, c'est la haine qui brûle dans son regard et elle lève sa baguette.

"- Je suppose que les gens comme toi se contenteraient d'un Avada kedavra. Mais ce serait trop facile. Trop rapide. Et ce que je veux, moi, c'est que tu te sente mourir. Que tu sache, que tu va mourir, que tu vois la mort approcher...."

Faisant voleter la femme à l'aide d'un expedimenta, elle lui montre la porte derrière elles.

"- Je vais passer par là. La porte sera alors scellée. Il n'y a pas d'autres issus. Cette porte... Tu ne la verra plus jamais s'ouvrir. Tu n'en aura pas le temps... Je voudrais te dire que je suis désolé mais... je suis soulagée, vois-tu ? Tu n'avais pas le droit... tu n'avais pas le droit de me prendre Tristan...."

Faisant retomber cette femme, elle lance in Cistem aperio pour ouvrir un coffre et en sort alors Cygnus Nott, ligoté, pétrifié, incapable de se défendre, qu'elle fait voleter jusqu'à l'endroit où elle a précédemment déposé Indra, le plaçant aux côtés de cette dernière.

"- Il se pourrait que j'ai mentis, qu'il ne soit pas.... comment dire... encore mort... Un dernier mot peut-être ?" proposa la sorcière avant de sourire d'un air mauvais et un jet de lumière verte touche Cygnus Nott, le rendant muet pour l'éternité.

Disant cela, Destiny se détourne, avance effectivement vers la porte et accorde à Indra un regard par dessus son épaule, songeant que celle-ci n'ayant plus de baguette, elle ne pourra guère se défendre, Cygnus étant lui-même désarmé et dépossédé de sa baguette. Un sourire prend place sur son visage.

"- Echec et Mat Yaxley."

Du bout de sa baguette, Destiny déclenche un feudeymon qui envahie peu à peu la pièce, alors que la sorcière quitte les lieux, verrouillant la porte d'accès. Elle monte d'un étage pour aller contempler le spectacle depuis le plafond de verre, pour en rien rater de la mort de sa rivale et pouvoir, quand ce sera l'heure, rompre son feu destructeur. Le regard rivé sur la scène, Destiny Rosier sent son coeur qui s'emballe et une satisfaction monstrueuse la submerger.