Severus ♣ Ecaille de serpent et plume de hiboux.

La jeune femme hoche la tête en entendant les explications de son petit ami mais ce dernier ne tarde pas à la faire rougir de par les sous-entendu qu’il tient et lui lance alors, auxquels la jeune femme ne s’était pas attendue du tout. La sorcière rougit bien plus en essayant de lui répondre, comme toujours déconcertée et ennuyée par le fait d’évoquer sa sexualité. Ou la sexualité en général, comme, elle est toujours plutôt discrète sur ce point. La rouquine a un regard fuyant, n’osant pas regarder son partenaire comme il demande si elle l’imaginait se faire du bien en solitaire et elle n’ose pas répondre, dans un premier temps, avant de finalement se lancer, de sorte à ne pas rester sur des non-dit.

«- C’est juste que… lire en paix, tu peux bien le faire assit dans le canapé, avec moi, pour peu que je lise également, je ne te gênerai pas… Je lis aussi, je ne suis pas obligée de te parler tout le temps mais on peu être ensemble, l’un contre l’autre… De toute façon, on sera déjà séparés pendant les cours, non?»

La demoiselle pique un fard en essayant de s’expliquer, comme les mots du sorcier lui reviennent en mémoire et tournent en boucle dans sa tête, sans sembler vouloir lui laisser un peu de répit. La jeune femme est toute rouge de ses pensées et n’ose pas interroger son partenaire, rendue timide par la discussion qu’ils entretiennent et elle se racle la gorge pour essayer de retrouver une contenance, en vain. D’autant plus qu’elle finit par se montrer curieuse, comme elle sait si bien l’être et comme le suggère sa nature de Serdaigle.

«- Et tu… tu fais ce genre de choses… toi ? » demande-t-elle alors en rapport aux plaisirs solitaires, ne sachant que penser de cela.

La jeune femme hocha la tête, vexée sans le dire par la réponse du sorcier. Bien plus dépendante que lui, finalement, elle avait incroyablement peur de la distance, peur qu'il ne s'éloigne d'elle. Et qu'il mette en avant ses propres désirs, davantage que leurs désirs communs, leurs attentes communes, déplaisait fortement à la sorcière. Elle redoutait que le sorcier ne préfère se focaliser sur ses propres envies, redoutait de le voir sortir quand elle aurait besoin de lui, redoutait qu'il ne sorte pour réfléchir à eux, plutôt que de parler, quand la communication lui semblait être essentielle dans un couple. Et elle le savait assez maladroit dans ses rapports humains. Suffisamment pour avoir peur de ses errances.

Elle était vexée, surtout, que le sorcier reconnaisse avoir recourt à ce genre de pratiques. Parce que si sa constatation n'était selon lui pas une critique, c'est ainsi que la sorcière le reçut et son regard se voilà alors. Se mordant la lèvre pour se contenir, elle le dévisagea peiné sans qu'il ne semble le remarquer et se retient de dire que si elle ne demandait pas, elle ne l'empêchait cependant pas d'agir et qu'il pouvait parfaitement engager les choses quand il le voulait, voir si elle était partante aussi. Mais elle préféra ne rien dire, d'autant plus qu'il se levait pour mettre sa cape sur ses épaules. La discussion était alors close, elle le savait.

Et quoiqu'il l'ai prévenu de ne pas l'attendre, sachant qu'elle ne pourrait pas dormir tant qu'il ne serait pas rentré, elle était encore dans le canapé quand il revient chez eux, installée dans le canapé, le nez perdu dans un livre. Elle ne lisait pas vraiment, n'arrivant pas à se concentrer. Et comme elle croisa son regard, il put remarquer qu'elle avait pleuré. Mais elle ne dit rien, et se contenta de refermer le livre pour gagner finalement leur chambre et se coucher, maintenant qu'elle pensait pouvoir dormir.