A mother is a wonder woman

Dans sa chambre au premier étage, Lullaby est sage comme une image alors que son frère dehors, hurle en jouant avec son petit balais pour enfant. Du haut de ses cinq ans, la petite sorcière préfère une activité calme et c'est pourquoi elle fait du coloriage. Mais pas n'importe lequel, évidemment. Avec la petite rousse, toutes ses activités sont souvent éducatives. Dans une ménagerie, elle pose des questions sur les animaux. Dans ses lectures, elle pose des questions sur la vie. Elle épuise son père, à force de questions, qui souvent la renvoie vers sa maman, qui saura "mieux répondre que lui". Parce que Bee en demande trop et quand on lui répond, elle en demande encore, trouvant une autre question. D'avance, on se doute que ce ne sera pas vraiment une gryffondor, elle hurle devant un serpent ou une araignée et fuit dans les bras de son papa, sa maman, son parrain ou sa marraine, son oncle Sirius... tout dépendant de qui est présent à proximité d'elle pour la "sauver". Donc, en bonne future serdaigle, la petite fille ne colorie pas bêtement un livre d'images mais un cahier de coloriage. dans ce cahier, il y a des chaudrons dans presque toutes les pages. Bee colorie le décor, mais surtout le chaudron et son contenu. A côté, elle écrit le nom des potions qu'elle a vu dans des livres, avec une écriture encore brouillonne, caractéristique des enfants de son âge.

Comme elle vient d'en terminer une nouvelle, la fillette descend voir sa maman, toute excitée, en appelant après sa mère. Mais elle prend soin de descendre calmement les escaliers pour ne pas faire le même roulé boulé qu'Harry il y a quelques jours. Quand elle est au bas des marches, elle court trouver Lily dans la cuisine.

"- Maman maman regarde !!!"

Elle montre sa page colorié, mais son doigt indique la couleur jaune de la potion, à défaut d'avoir un crayon doré.

"- C'est feli' felicis ! Hein maman !? C'est la bonne couleur dis !?"

Alors que sa maman la félicite, Bee semble toute heureuse de constater qu'elle ne s'est pas trompée et que c'est bien la couleur de Felix Felicis qu'elle a colorié dans le chaudron. Elle se fiche pas mal du reste des couleurs utilisé, ce qui est important pour elle c'est le fait que la potion soit réussit. Elle sourit à sa maman, toute fière d'elle et du fait de savoir qu'elle retient de son amour des potions et accessoirement, de son intelligence aussi. Bien entendu, comme un savant mélange d'amour, elle partage aussi des points de ressemblance avec son cher papa et peut alors, bien souvent, se montrer tout aussi têtu que le sont ce dernier et Harry, entre autre chose. Ce point de son caractère lui permet d'ailleurs de ne pas accepter l'échec et de poursuivre ses efforts quand il lui arrive de ne pas réussir quelque chose.

Mais tout d'un coup tout ceci et la potion passe au second plan comme Lily propose de préparer un gâteau et de le manger. Outre son amour pour les potions la petite sorcière est aussi une grande gourmande qui apprécie de manger de bonnes sucreries, même si ce n'est pas bon pour les dents et pour la ligne. Lena et Remus, son parrain et sa marraine, lui donnent même des chocogrenouilles dans le dos de Lily. Comme Sirius. Ou James lui-même quand elle fait des cauchemars la nuit.

"- OH OUI MAMAN ! avec du chocolat hein dit ? Avec du chocolat ?" demande l'enfant toute excitée, en allant déjà vers le placard pour sortir du sucre qu'elle vient poser sur le table.

Son sucre apporté, elle va chercher du chocolat dans le frigo, qu'elle pose aussi avec le sucre pour préparer les ingrédients. Et elle se précipite vers le placard pour pouvoir prendre la farine et dans sa précipitation, elle tombe. Un peu de farine se repend sur le sol et la fillette a la face toute blanche.

"- Mais... pauvre Beebee !" elle a la lèvre tremblotante, la voix larmoyante.

Alors que sa maman lui propose de préparer un gâteau au chocolat, Lullaby ne manque pas de lui donner une réponse positive. Il faut dire en effet que la petite sorcière aime bien cuisiner avec sa maman. Naturellement la cuisine partage beaucoup de choses avec l'art des potions et de ce fait, il n'y a rien d’étonnant à ce que la future passionnée de philtres en tout genre apprecie cette discipline. De plus personne n’ignore que la future bleu et bronze est une aficionados de chocolat. Alors Lullaby ne peut pas refuser, même du haut de ses quelques années, de donner un coup de main à sa mère pour préparer un gâteau.

Malgré la recommandation de sa maman, la petite sorcière trop empressée tombe comme la dernière fois, barbouillant son visage de farine avant de se plaindre. Sa maman la rejoignant, la petite Bee se presse contre elle afin de trouver un peu de réconfort et se laisse installer sur une chaise avant que Lily ne prenne un essuie tout pour la debarbouiller un peu.


“- J'ai pas fait exprès maman !” répond la petite fille.

Alors que sa maman promet que les garçons ne sauront rien de son petit accident, Bee retrouve immédiatement le sourire et elle tape dans des mains. Comme sa maman lui demande quel ingrédient est le premier à entrer dans le bol, la fillette montre la farine.

“- Oui et après… le sucre !” annonce l'enfant en souriant.

Rapidement Bee prend la cuillere et commence à doser sa farine pour aider sa maman. Elle compte les cuillères au fur et à mesure qu'elle les met dans le bol.

"- Une cuillère, deux, trois.... [...] ET DIX ! Combien il faut mettre de sucre maintenant maman ?" interroge l'enfant désireuse de le faire seule comme une grande.

La petite fille regarde sa maman avant de hocher la tête pour répondre oui. Avec attention, elle attrape la cuillère et commence à la plonger dans le pot de sucre en comptant le nombre de cuillerées qu'elle rajoute à la farine, avec une conscience, une précision, tout à fait inhabituelle pour une enfant. La rouquine regarde ensuite sa mère avec un large sourire comme elle a terminé, mais ne comprend évidemment pas pourquoi sa maman rit ainsi en la regardant, la questionnant alors sur les raisons de ce rire. Quand sa maman explique se souvenir de sa première année à l'école de Poudlard, l'enfant dresse la tête en regardant attentivement son interlocutrice.

"- J'irais bientôt à Pou'lard moi maman ?" demande la petite fille en tapant dans ses mains, manifestant ainsi sa hâte de pouvoir intégrer cette école de magie dont ses parents lui ont déjà bien souvent parlé par le passé.

Elle sait qu'ils y ont fait des rencontres fantastiques. Que Lily y a fait la connaissance de Lena sa marraine ou de Mary, la maman de Natalie sa déjà meilleure amie. Elle sait que son père y a fait la connaissance de Remus son parrain mais aussi de Sirius.

Comme elles s'occupent du chocolat à fondre et que sa maman propose à sa fille de boire quelque chose, la réponse de l'enfant ne se fait pas attendre et elle sait déjà parfaitement ce dont elle a envie.

"- Je peux avoir du chocolat chaud avec un peu d'érable dedans et aussi de la crème par-dessus ?" demande l'enfant.

Bee adresse inconsciemment à sa maman son plus beau sourire, à faire plier même Severus Rogue dans un de ses pires jours, afin d'obtenir ce qu'elle souhaite. Avec un aussi beau sourire, même le terrible maître des cachots n'aurait pas d'autre choix que de préparer ce chocolat. James, lui, ne tenait jamais face à ce petit regard de sa fille. Mais Lily avait une conscience toute maternelle bien plus difficile à corrompre.

Il faut bien le reconnaître, la petite Lullaby a déjà grande hâte d’aller à Poudlard comme ses parents, comme son parrain, comme sa marraine, comme son tonton Sirius, comme Severus. Elle a hâte de fouler les couloirs de cette école, de squatter les tables de la bibliothèque, d’investir les fauteuils de sa salle commune, de se repaître des dîners gargantuesques qu’il y a là-bas et dont son papa lui a déjà parle de nombreuses fois. Bee est gourmande, comme ce dernier. Et comme sa maman aussi, parce que la fillette sait bien que cet amour du chocolat, elle n’est pas seule à l’avoir dans la famille. Il fallait bien cependant qu’elle tire quelque chose de son papa. Physiquement, c’était sa mâchoire, car tout le reste rappelait Lily. La gourmandise, c’était de lui aussi. La curiosité, évidemment, était signée Lily.

«- Oh peut pas aller à Pou’lard Beebee ?» demande l’enfant avec une petite moue dépitée, qui disparaît quand sa maman parle de lui faire visiter l’école avant qu’elle n’en devienne une élève. «Et tu sais dans qu’elle maison je vais aller maman !?»

Bee en a une petite idée malgré son jeune âge. Elle sait bien qu’elle n’iras pas chez les serpents comme Severus «parce qu’elle n’aime pas le noir». Et que papa n’arrête pas de dire que cette maison est pleine de méchants. Bee n’est pas méchante. Elle n’iras pas là-bas. Gryffondor comme ses parents, elle n’y croit pas. Elle a peur des serpents, peur des araignées, peur parfois quand Harry lui fait «BOUH !». Non, elle n’ira pas à Gryffondor. Alors il ne reste que deux possibilités pour elle et la fillette ne sait pas où elle serait le mieux.

Désireuse d’obtenir un chocolat comme sa maman propose à boire, Bee fait la moue quand sa maman le lui refuse, prétextant ne pas être James ou Severus. Bee ne voit pas le soucis, Harry pourra toujours en avoir un plus tard, d’après elle. Mais c’est sa logique d’enfant et elle ne proteste pas. Bee ne proteste jamais face à ses parents, de toute façon. Elle ne proteste que contre Harry. Ou contre Severus des fois, toute rouge et serrant ses petits points, parce qu’il la traite de bébé ou de « mini potionniste ». Hors, elle n’a rien de Mini !

«- D’accord. Maintenant… TOUILLER !»

Et Bee prend la cuillère pour le faire, s’appliquant en sortant légèrement sa langue sur la droite, avec application. Puis elle regarde sa maman pour dire qu’il faut cuire le gâteau maintenant. Et avec un grand sourire elle reprend la parole.

«- Après Bee le mangera !»

La petit Bee touille son plat avec application, pour rendre le mélange « bien partout pareil » alors qu'elle n'a pas encore conscience du sens du mot « homogène ». Elle se tourne vers sa maman quand la préparation est « toute lisse » et tend la cuillère nappée de préparation à cette dernière, pour que Lily puisse vérifier si le travail a été correctement réalisé. Puis l'enfant attend, regardant sa maman mettre le gâteau dans le four pour que celui-ci puisse cuire et, d'avance, la fillette se frotte le ventre non sans gourmandise, en pensant déjà au bonheur qu'elle aura à manger ce délice.

Comme sa maman propose de boire un chocolat chaud, l'enfant aperçoit les tasses et crie de joie en voyant la crème fouettée qui dépasse. Rapidement, elle quitte sa chaise en suivant sa maman pour atteindre le salon et elle court pour s'installer devant la table basse, où sa maman lui sert habituellement le chocolat chaud. Impatiente, l'enfant trépigne devant sa tasse et mange déjà la chantilly à grands coups de cuillères, en attendant que le reste refroidisse, beaucoup trop lentement à son goût.

Le chocolat avalé, la fillette court à la cuisine pour aller regarder le gâteau et appelle sa maman en disant qu'il a l'air prêt. Comme Lily le sort, Bee demande à pouvoir le décorer et boude un peu comme il faut encore attendre, parce qu'il est chaud. Quand enfin, sa maman l'appelle parque ce que gâteau est tout à fait prêt, Bee renverse du sucre glace sur celui-ci, le borde de crème pâtissière que sa maman a préparée et elle dessine sur le dessus, une forme qui ressemble plus ou moins à un chaudron fumant. Fière d'elle, Bee trempe le doigt dans le reste de crème pâtissière et lape la préparation avec un petit rire, avant de courir voir son père et Harry qui rentrent enfin, pour leur annoncer qu'elle a fait « un beau gâteau, avec maman ».