Siegfried ♦ Retour en enfance

La jeune femme rejoint la cuisine du manoir des étudiants de 1998, manoir prêté à Dumbledore par une connaissance de ce dernier, afin de se prendre quelque chose à grignoter. Dans son maillot de bain, la sorcière a enfilé tout de même un paréo pour se couvrir, une chose à laquelle son père l'a habitué quand elle était très jeune encore pour se protéger du regard des hommes sur elle; Aujourd'hui bizarrement la demoiselle comprend mieux ce qu'il voulait dire et le sorcier était bien placé pour parlé de ces regards des hommes, comptes tenus du fait qu'il était le premier des pervers de l'école, à bien y penser.

Serena ouvre le placard pour regarder des victuailles et elle finit par prendre de la brioche avec du chocolat à tartiner, dont elle profite en promenant son regard sur la pièce. Vraiment, ils étaient gâtés. Elle adore l'endroit même si certains se sont plaint de devoir faire certaines tâches par eux-mêmes. Pauvre petite peucheures. La sorcière ne comprend pas que l'on puisse être faignant au point de vouloir absolument avoir le service des elfes de maison pour vivre. Serena n'est pas comme cela et malgré le fait qu'elle ne soit pas une née moldue, elle n'hésite pas à se débrouiller par ses propres moyens, à grand coup de gestes manuels.

Voyant entrer Siedfried dans la pièce, elle lui sourit. Tout deux sont amis, ce sont tout les deux des gryffondors et ils sont entrés à Poudlard en même temps, si bien qu'ils se connaissent depuis le début de leurs études. Alors la sorcière peut dire qu'il est un très bon ami à elle. Serviable, elle lui montre la brioche et les diverses pâtes à tartiner.

"- Hé Siegfried ! Un petit retour en enfance te tente ?" propose la jeune femme avec un large sourire.

La jeune femme et le sorcier, s'ils avaient été proches autrefois, s'étaient un peu éloignés au cours de cette année dans le passé. Il faut dire que tout deux avaient leurs propres soucis à régler. Notamment, pour la jolie blondinette, un père dragueur à fuir comme la peste. Et une maman en colère contre elle à cause de l'intérêt porté par le dit papa, de laquelle il avait fallut essayer de se rapprocher malgré tout, pour garder un semblant de contact avec ses proches. L'année n'avait pas été des plus simples ni pour l'un ni pour l'autre des deux rouges et or, qui avaient finis par oublier un peu l'autre et leur amitié au passage. Serena avait eut des ennuis avec son meilleur ami, également. Ce qui compliquait évidemment la tâche.

"- Ouai j'avoue qu'elle sent bon, je crois qu'ils ont mis de la fleur d'oranger dedans ! Et non je n'ai pas encore gouté à tout mais j'y compte bien, petit à petit. Si j'en essaie deux ou trois par gouter, de pense avoir finit d'ici la fin de la semaine !" annonce la jeune femme avec un petite rire. "N'empêche que tout a l'air tellement bon, tant dans les préparations à base de chocolat que les confitures et le miel ! Si ma mère me voyait avec tout ces pots, elle me gronderait de ne pas être raisonnable...  avant de se servir autant que moi, j'en suis persuadée !" annonce la jeune femme amusée.

Comme le ventre du sorcier gargouille et que ce dernier lui demande pardon, la jeune femme a un petit rire, alors que cela n'a rien de grave, que cela arrive à tout le monde d'avoir un petit creux et d'entendre alors l'estomac se manifester. La sorcière fait signe que ce n'est rien, avant de mordre à belle dent dans une nouvelle tartine. Elle se laisse emporter par les souvenirs de ses goûters d'enfance, dans la cuisine de ses parents.

"- Pfff ça me rappelle tellement les goûters que ma maman me préparait quand j'étais petite ! Mais y'avait jamais autant de pots de confiture sur la table, ça c'est d'une dinguerie ! Cela dit, la brioche avec de la tablette de chocolat pure, ça ne doit pas être mauvais non plus ! Sauf que ces confitures, maman les faisait elle-même c'était tellement bon ! La brioche aussi, d'ailleurs..."

La blondinette s'arrête de parler en regardant le sorcier lui faisant face et elle se mord la lèvre inférieure.

"- Je me rend compte qu'on ne s'est pas beaucoup vu au cours de cette année... que s'est-il passé ?"

Jamais les papilles de la jolie Serene ne pourraient se tromper sur le goût de la fleur d'oranger, qui lui rappelait tant son enfance et les pâtisseries de sa maman Télia. La blondinette en avait mangé des quantités astronomiques, de brioche à l'oranger. Jamais elle ne pourrait en oublier la saveur si douce, délicate, particulière. Jamais elle ne pourrait oublier la satisfaction de mordre à belle dents dans ce genre de délice. La jeune femme ne pouvait pas se tromper, alors quand Siegfried lui fit remarquer qu'elle avait raison, la sorcière parut être très amusée par sa remarque. Evidemment, qu'elle avait raison !

"- Je sais bien, maman en mettait souvent dans la plupart de ses brioches natures. Je crois qu'il n'y a que dans celle au chocolat qu'elle n'en mettait pas alors je reconnaitrait l'odeur et le gout entre milles ! J'adore ça !"

Mais comme leurs retrouvailles ne sauraient se concentrer sur la saveur de la brioche ou de la fleur d'oranger, elle finit par le questionner sur cette année écoulée, au cours de laquelle ils ne se sont que très peu vu et elle hausse un sourcil en entendant la réponse qu'il lui fait. Il faut bien le dire, la demoiselle se sent surprise.

"- Comment cela, que veux-tu dire ? Qu'est-ce qui t'es arrivé ?" demande-t-elle, ne comprenant pas ce qu'elle a put manquer de voir au sujet de son ami.

Ils avaient le même âge, la même maison. Ils étaient arrivés à Poudlard ensemble et s'étaient connus très rapidement. Réaliser aujourd'hui qu'elle a passé tant de temps sans le fréquenter, à cause de ce retour dans le passé, fait mal à la sorcière en rouge et or comme elle a l'impression d'avoir manqué à ses devoirs, en sa qualité d'amie. Elle aurait dût être là pour lui.

"- Boh pas tellement. A part que mon père s'amuse à me courir après pour me draguer et me mettre dans son lit... Non en fait pour moi ce voyage dans le temps n'est vraiment pas terrible, je dois dire que je ne pensais absolument pas que mes parents étaient comme ça quand ils étaient jeunes, c'est assez surprenant."

Mais elle cesse de parler comme elle remarque l'étrange phénomène et elle ouvre grand la bouche, sans une expression surprise, après avoir avalé sa bouchée. Elle la referme aussitôt.

"- Non d'un Bizzard'sister ! Je crois que c'est un pot de chocolat de George Weasley !"