Membres de l'ordre ♣ Mourn your dead if need be, but England needs you.

Tristan avait été enlevé. La jeune femme n’arrivait pas à s’en remettre. Cela ne faisait que quelques heures et pourtant, elle avait l’impression que son absence durait depuis des semaines. A peine sortie du bureau de Dumbledore pour discuter de l’attaque, de la prise de pouvoir des mangemorts et surtout de la sécurité à appliquer à l’école pour protéger les étudiants, Destiny avait dut subir l’annonce de la disparition de Tristan, face aux élèves, dans la grande salle. Et maintenant elle se déplaçait comme un funambule dans l’école de magie, en attendant que l’heure soit venue pour elle de se rendre à une réunion extra-ordinaire des membres de l’ordre du phénix. Dumbledore devait avoir déjà envoyé maints hiboux et patronus pour prévenir tout le monde et les réunir, extra-ordinairement, à Poudlard, dans son bureau, ne pouvant se permettre de quitter l’école en des temps aussi sombres.

Vêtue de sa cape, alors qu’il est l’heure, Destiny rejoint le portail de l’école alors qu’elle a reçut la mission de contrôler les entrée dans l’école, accompagné d’autres membres à la fois de l’ordre et du corps enseignant. Muette, la blonde attend patiemment en resserrant ses capes autour d’elle et elle peine à retenir un reniflement. Le professeur de Sortilège apercevant finalement une silhouette avancer, elle commence à jeter un revelio, pour parer d’éventuelles transformations physiques, avant de questionner le visiteur, sur un point intime, définis par avance au cours des précédentes réunions, probablement connu de très peu de monde, pour s’assurer que ce soit bien lui. C’était le code, le mot de passe. Qui ne pouvait pas répondre ne pouvait pas entrer dans l’école, c’était aussi simple que cela.

Quittant finalement le portail quand il lui sembla que tout le monde était plus ou moins arrivé, la demoiselle se hâta de rejoindre le bureau de Dumbledore, laissant la sécurité de l’école aux bons soins des gardiens de celle-ci, allant avec les autres, attendre la venue du directeur et chef des opérations.

Lullaby avait à peine eut le temps de se remettre de ses blessures, quand elle avait reçut le patronus de Dumbledore. Toujours étendue au milieu du service de médicomagie de l’université, la jeune femme avait grimacé en lançant le bras pour faire signe à l’apparition d’approcher, comme elle n’entendait pas le message que celle-ci avait à lui transmettre. Et puis elle avait finalement hoché la tête, ses deux compagnons d’infortune profitant eux-aussi de l’information. Si Severus était membre de l’organisation, Lily pour sa part ne l’était pas encore mais Bee ne fut pas choquée, ni troublée, que la sorcière l’apprenne, parce qu’elle savait que sa mère serait tôt ou tard membre de cette organisation. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne se laisse entraîner dans le mouvement. Elle allait vouloir aider ses proches, membres de l’organisation. Sirius Black. Severus Rogue. Remus Lupin. James Potter, surtout. Bee ne doutait pas qu’il serait la motivation principale de Lily pour rejoindre les forces de Dumbledore.

Un peu plus tard, s’appuyant sur Severus alors qu’elle avait encore mal à chaque pas, les douleurs du doloris se réveillant quand elle avançait, comme le vieux souvenir désagréable d’un cauchemar qui n’est plus mais vous empêche encore de fermer les yeux, la sorcière se leva pour finalement transplaner à Poudlard avec lui, se présenter à leur ancienne professeur de sortilèges, qui ne semblait pas avoir pensé que l’université aussi avait été attaquée par les forces du mal et elle finit par avancer, toujours aidée de Severus, vers la lourde porte du château. S’installant dans le bureau de son ancien directeur, la sorcière grimace. Observant les personnes autour, la demoiselle garde le silence un moment avant de se tourner vers la personne à sa droite.

«- J’ai vu de la fumée, vers Pré-au-Lard… Est-ce que… il y a… beaucoup de dégats ? Des pertes ? »

Naturellement, elle s’inquiète pour Godric et les êtres chers qu’elle a ici, seulement soulagée par l’idée que Natalie de par sa condition, avait probablement eut plus de chances que d’autres.

Mary avait mal à la tête. Elle n’avait pas été la plus touchée au cours de cette bataille mais le bruit des sortilèges, des fracas, des hurlements et deux ou trois chutes avaient eut raison d’elle, faisant naître une vilaine migraine qui ne la laissait pas tranquille. Pas plus que la profonde inquiétude qui la tenaillait alors qu’elle n’avait aucune idée de l’état dans lequel Dimitri pouvait être. Ni Remus. Ni Lily. Ni Alice. Ni Frank. Ni Sirius. Ni toutes les personnes qu’elle avait put connaître et aimer du temps de Poudlard, qu’elle avait retrouvé ici en début d’année. Elle savait qu’il y avait des morts, quelques uns, surtout dans leur camp malheureusement, mais elle n’avait aucune nouvelle de ses proches. Portant une main à sa tête en grimaçant, la jeune femme inspecte la cours, cette cours où quelques étudiants paralysés, d’autres morts, attendent que l’on s’occupe d’eux. Mais Mary a la tête ailleurs et elle cherche ses amis dans ce merdier, elle n’a pas le temps pour les autres. Plus tard, quand son cœur sera soulagé.

Pourtant, Dumbledore en décide autrement et c’est un patronus qui vient la trouver au rez-de-chaussée pour lui transmettre son message. Rapidement, la jeune femme décide de quitter les lieux et transplaner à Poudlard, comme elle songe que la majorité de ses amis étant membres de l’ordre du phœnix eux aussi, elle aura plus de chances d’obtenir de leurs nouvelles là-bas. Naturellement, ils doivent avoir reçut le même message qu’elle et c’est le coeur battant qu’elle passe les tests de Destiny avant de pouvoir entrer dans l’école, se hâtant sous le regard de quelques élèves, sans même prêter attention à Natalie qu’elle croise pourtant. Elle finit par atteindre la statue de l’aigle d’or et monte, entrant en trombe dans le bureau, laissant tomber sa discrétion habituelle.

«- Remus ! Sirius ! James ! Alice ! Frank ? Vous êtes là !? » appelle la brune après ses amis, en observant toutes les personnes présentes, sans trouver aucun de ceux qu’elle a appelé. «Merlin… merlin… faîtes qu’il ne leur soit rien arrivé... » souffle la jeune femme en se laissant tomber sur une chaise, le regard rivé sur le sol et embué de larmes.

Godric avait à peine eu le temps de fini sa discussion avec une camarade qu’il avait appris par hibou qu’une réunion de l’Ordre devait se tenir ce soir. Il était jeune bien entendu, mais ayant déjà officiellement rejoint l’organisation des protecteurs de la lumière, il avait brûlé la lettre avant de se rendre au bureau du directeur où quelques personnes se trouvaient déjà dont, à son grand soulagement, Bee qu’il rejoignait aussitôt pour l’étreinte doucement alors qu’il avait entendu ses questions en ouvrant la porte.
 
« Bonsoir. » saluait-il vaguement les autres personnes, avant de se tourner vers sa sœur après s’être installé à côté d’elle. « Tu vas bien ? Il y a eu des pertes dans les étudiants et au village oui… et le professeur Allister a disparu. Certains élèves ont aussi révélé leur allégeance envers l’Autre dans le processus. Ils ne doutent de rien. »
 
Il espérait que Dumbledore prenne des mesures au lieu de leur donner une autre chance, naïf comme il pouvait l’être à toujours chercher le bon côté chez chacun. Ce crétin de Léopold avait été bien trop fier de lui… même s’il devait être furax actuellement. Puis il baladait son regard sur la pièce entière, cherchant les visages connus qui pourraient le rassurer. Il supposait que son père allait bien, et sa mère aussi, autrement il ne serait plus là… cela ne l’empêchait de s’inquiéter.
 
« Tu as des nouvelles des autres ? » pas besoin de dire leurs noms, c’était une évidence. Puis il avait trop peur d’apprendre une mauvaise nouvelle, alors ne pas les nommer aidait à rendre les choses moins angoissantes, moins réelles. « Tu sais ce que Dumbledore veut nous dire, en dehors des nouvelles mesures prises concernant Poudlard ? »

Mary avait peur, son coeur battait la chamade, elle avait l’impression qu’il allait exploser, tant elle était inquiète pour ses proches, pour ses amis. La demoiselle éprouvait cette horrible sensation de se sentir impuissante, de ne pas pouvoir faire quoi que ce soit pour les êtres qui comptaient le plus pour elle et elle ne savait pas si elle devait rester, alors, à cette réunion où se hâter de rentrer à l’université pour reprendre ses recherches, retrouver ses meilleurs amis et les autres, ceux qui avaient marqués sa vie et à qui sa timidité l’empêchait de dire à quel point elle tenait. Elle réalisait qu’elle ne le leur disait jamais et que c’était peut-être trop tard pour le leur faire savoir. Quelques sanglots supplémentaires l’envahirent alors et la jeune femme plaqua sa main contre sa bouche, sans voir Natalie qui entrait et saluait ses amis.

Mary pensait vraiment à rentrer, à retrouver ses proches, s’assurer qu’ils allaient bien, avant de faire quoi que ce soit, de participer à quelque mission suicide qu’on voudrait leur confier et pour lesquelles de toute façon, elle n’avait pas le courage, n’étant jamais qu’un membre mineur des forces de l’ordre du phénix. Pourtant, elle n’eut pas cette occasion de partir, comme une main se posa dans son dos pour essayer de la réconforter.

La voix de Natalie lui parvient alors et Mary redoubla de larmes en relevant la tête pour regarder cette fille qu’elle connaissait si peu et qui pourtant, dans un tel moment, se présentait à elle, pour lui venir en aide, au lieu de rester avec ses proches. Ignorant le lien réel qui l’unissait à cette personne, Mary était touchée par la présence auprès d’elle de cette dernière et elle renifla un coup, la remerciant d’être là.

«- Je… je n’ai aucune nouvelles, je ne les ai pas vu, je ne sais pas où ils sont, je n’étais pas avec eux pendant l’attaque et… Remus… Dimitri… Lily… James… Sirius… Alice… Frank... Je ne sais pas… Je ne sais pas s’ils vont bien...»

L'homme finit par entrer dans la salle alors que tout le monde devait l'attendre, comme c'est lui qui les a réunis ici, dans cette pièce de Poudlard, pour discuter des derniers événements et voir ce qu'ils allaient devoir faire dans les prochains jours pour lutter contre le pouvoir des forces du mal désormais au pouvoir en Angleterre. Une fois n'est pas coutume, Albus Dumbledore arborait une mine grave en rejoignant sa place pour présider à cette assemblée et parler devant tous, de telle manière que tous puissent l'entendre. D'un geste, il demande le silence, afin de pouvoir s'exprimer.

«- Chers amis, valeureux sorciers et sorcières animés par vos convictions... C'est un triste jour pour l'Angleterre. Aujourd'hui, les forces du mal ont attaqué une université et un village sorcier à proximité d'une école sorcière... Ils ont fait du mal, ils ont fait des morts... Tout cela pour détourner notre attention. Ils étaient mieux préparés que nous. Nous ne nous attendions pas à ces diversions. Cela ne peut plus se reproduire ! Nous ne pouvons plus les laisser avoir de l'avance sur nous. Nous ne sommes pas nombreux, mais nous sommes animés par nos valeurs ! Dès aujourd'hui l'ordre du phœnix deviendra plus offensif pour faire tomber le pouvoir de Lord Voldemort ! Cela commencera par des missions... beaucoup de missions. Parfois plus dures que celles que vous avez eut à mener jusque là. La mort sera à nos côtés comme jamais. Mais les ténèbres ne durent jamais longtemps, s'il y a encore un peu de lumière prête à illuminer les esprits. Aussi, mes chers amis... Qui parmi vous est toujours convaincue que sa place est parmi nous ? Prêt à risquer sa vie au nom de la liberté pour les missions que j'ai à vous donner ?»

L'homme n'a pas le temps de s'attarder sur les absents, il s'en informera plus tard, leur rendra visite, fera un point avec ceux qui n'ont put se déplacer jusqu'à lui aujourd'hui. Le plus important dans l'immédiat selon lui est de préparer le gros des opérations.


/!\ Les missions entraîneront un-des rps

Godric n’avait que peu écouter les conversations ensuite, focalisé sur ses pensées jusqu’à ce que le professeur Dumbledore fasse son entrée et comme toujours, l’air grave qu’il arborait dans ce genre de situation faisait se serrer un instant son estomac car lorsque Dumbledore devenait aussi sérieux, cela ne voulait jamais rien dire de bon pour eux. Cela confirmait que les choses étaient graves et loin de l’insolence qu’il présentait parfois en cours, Godric se tenait cette fois à carreau avant de baisser les yeux sur ses mains pour assimiler ses paroles. Cette fois, la guerre était officiellement déclarée et après un instant à tourner et retourner ses informations, c’est avec autant de conviction que possible qu’il prenait ensuite la parole, son regard dardé dans celui du directeur.


« Peu importe les dangers. Si nous nous terrons comme des lâches, rien ne dit que cela assurera notre sécurité. Nous pourrons tout aussi bien mourir dans une autre attaque ou dans un accident bête… je ne sais pas pour les autres, et je ne parlerai pas en leurs noms… mais si jamais je devais mourir jeune, je préfèrerai que ce soit en votre nom, pour assurer un meilleur destin aux sorciers à venir et la liberté aux cibles actuelles de Voldemort. Il n’y aurait aucun honneur à choisir de fuir maintenant que notre liberté attend le plus de nous que nous nous battions. Peu importe les missions, j’en suis. »


Et si quelqu’un comptait encore faire demi-tour maintenant, inutile de dire que le Gryffondor jugerait en silence cette personne.