Libre * When potions save souls

Callaghan ne savait pas réellement sur quel pied danser avec cette jeune femme. Au début de leur conversation, il avait eu l’impression de rencontrer enfin une élève pas trop demeurée. Elle semblait être quelqu’un de réfléchi, et d’instruite. Elle n’était pas aussi idiote que les autres gamins qu’il avait eu l’occasion de croiser pour le moment. Oui Poudlard était réellement peuplé d’incapable, et le vieil aigri aurait sans doute du mal à éradiquer cette médiocrité bien trop présente et ancré en chacun d’entre eux. La jeune femme la déçu un peu, et il en profite pour la taquiner. Si elle n’était même pas capable de se rappeler du nom de son ancien professeur de potions, comment pouvait-elle se souvenir des potions et ingrédients importants. Non, sa mémoire lui faisait défaut et forcément cela ferait d’elle une potionniste moyenne.

Il lui sert une pique sur un plateau d’agent. Callaghan ne fait vraiment de cadeaux à personne, surtout à ses élèves. Chaque moment est bon pour leur rappeler qu’il n’est pas quelqu’un de foncièrement sympathique qui va leur essayer les larmes quand quelque chose ne va pas. Avec lui il faut être fort et intelligent, et pas débile et faible tout simplement. Ses élèves allaient vite l’apprendre au fur et à mesure du temps qu’ils allaient passer avec lui. La jeune demoiselle ne fait pas de remarque sur la raillerie de son professeur. C’est une sage décision de sa part, il ne vaut mieux pas répondre à ses provocations. Après tout, elle ne savait pas réellement au fond d’elle de quoi cet homme était réellement capable, de bien pire qu’elle ne le pensait. Callaghan continue son petit interrogatoire. Il pose des questions encore et encore. D’abord sur ses anciens professeurs, et maintenant sur l’école en elle-même. Il n’en avait jamais entendu parler auparavant et il était bien curieux d’en apprendre plus sur le sujet. La Serdaigle doit être agacé. Après tout, elle s’était trouvé une salle vide pour ne pas être dérangé pendant son entrainement. Elle ne pensait surement pas qu’un professeur allait venir la trouver. Callaghan partirait quand il le déciderait, et il se fichait bien que cela plaise ou non à son élève. Elle allait devoir le supporter voilà tout.

*Quelle plaie tu fais.*

Ainsi, l’homme voulait savoir si certaines matières étaient différentes par rapport à l’école de sorcellerie Poudlard. Elle lui avait fait comprendre que certaines options n’y étaient pas présentes, mais avaient-ils d’autres matières pour compenser ? Apparemment non. Visiblement les petites écoles n’avaient pas assez de budget pour ceci. Ils se contentaient donc des matières déjà connus, en faisant quelques coupes dans les différentes options. Au moins en arrivant ici, les élèves avaient pu avoir un choix beaucoup plus important de matière. Une bonne chose à ne pas négliger. Callaghan acquiesce sans rien ajouter pour le moment. Aucune question ne lui vient en tête. Mais quand il en aura des nouvelles, il saura évidemment bien la trouver.

Dans tous les cas, la gamine ne se laisse pas démonter, et garde le cap. Certains élèves sont effrayés quand ils se retrouvent seul dans une pièce avec Callaghan. Ce n’est visiblement pas le cas de cette demoiselle. Intéressant. Ils en viennent à parler de Potter. Son père est un home brillant avec encore beaucoup d’avenir, tandis que son fils n’est qu’une déception. Un comportement absolument idiot, Silvius l’a placé dans les abrutis, dans la catégorie des catastrophes. Cette gamine cherche visiblement à le défendre, mais c’est totalement inutile. Callaghan a sa propre idée, et elle ne changera que si Potter lui prouve qu’il n’est pas le dernier des abrutis tout simplement. Certes ses résultats scolaires n’étaient pas si mauvais que ça, mais si le comportement ne suivait pas, il n’irait pas loin. C’était ce qu’il pensait, et il ne se trompait pas tellement.

– Oui je me le demande. Peut-être est-ce directement lié à l’un de leur ami, bon élève à ce que l’on m’a dit.

Répondit Callaghan, sous-entendant que leur réussite est le fruit de tricherie. Alors qu’ils finissent par parler d’un stage dans une école du Brésil, l’homme en vient à la conclusion. Si elle veut avoir une lettre de recommandation, elle devra l’impressionner, et ce n’était pas chose aisée, comme elle devait se douter.

– Très bien, je vous verrais donc dans mon cours, demain. Soyez à l’heure.

Annonça finalement l’homme comme pour conclure l’entrevue. Il se dirigea tranquillement vers la porte pour sortir de cette pièce. Il avait appris pas mal de chose pendant cette discussion, et cela l’avait aidé à mieux cerner une élève. Maintenant il pouvait reprendre son tour autour de l’école et peut-être trouver un élève à punir.