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 Souviens-toi

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MEMBRE DE L'ORDRE
Minerva McGonagall
Minerva McGonagall
Bonjour ! J'appartiens à la maison : Gryffondor J'ai posté : 376 hiboux. Grâce à moi ma maison a gagné : 14 pour une aventure ! Je suis de la génération : 1977 . Je suis un aventurier : qu'on peut blesser

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MessageSujet: Souviens-toi  Souviens-toi  EmptyLun 11 Juil - 3:06
« Souviens-toi. »

Ces deux mots, claqués dans l’air, brisaient le silence endeuillé.

« Albus, souviens-toi. »

Ces trois mots, répétés comme une prière, sortaient de la bouche de Minerva. Elle faisait face à la tombe blanche d’Albus, les bras croisés sur sa poitrine, en signe de deuil. Dans sa main droite, elle tenait sa baguette. Elle savait qu’Albus n’aurait jamais apprécié qu’elle sorte sans sa baguette.

« Albus, je t’en supplie, souviens-toi. »

Ces sept mots, murmurés d’une voix brisée par la tristesse, montraient le chagrin de Minerva, qui, désormais, ne cachait plus ses larmes. Elle les laissa couler.

« Albus, te souviens-tu, il y a cinquante-cinq ans, de notre première rencontre ? A l’époque, tu avais encore les cheveux et la barbe bruns et beaucoup plus courts que tu les as maintenant et moi, je n’étais qu’une petite fille de presque onze ans et je ne portais pas encore mon habituel chignon. C’était le jour de la rentrée, lors de la Répartition et tu m’avais appelée. Je me souviens avoir été morte de peur, surtout quand je me rendis compte que le Choixpeau ne savait pas où me mettre. J’avais peur qu’il me renvoie chez moi. Finalement, il a tranché pour Gryffondor. Ta maison. Ma maison. Notre maison. Et à ce moment-là, tu m’avais fait un sourire de compassion, plein de gentillesse. Alors que tout le monde m’avait vanté ma force lors de cette Répartition, toi seul avait compris, qu’en fait derrière ce masque de force, je cachais ma peur. En effet, c’était il y a longtemps et nous pourrons être d’accord pour dire que cela remonte. Mais tu vois, je m’en souviens, comme si cela était hier. C’était notre premier souvenir en commun. »

Elle fit une pause, comme pour se visionner la scène dans sa tête.

« Albus, te souviens-tu, toujours il y a cinquante-cinq ans, du premier cours de Métamorphose que tu as donné à ma classe ? Tu avais donné comme consigne de métamorphoser une allumette en aiguille. Je me souviens de la tête que tous mes camarades et sans doute moi, faisions. Nous pensions que c’était impossible. Mais celui qui n’avait jamais essayé ne pouvait pas le dire tant qu’il n’avait pas essayé. J’avais donc pris mon courage à deux mains et ma baguette dans ma main droite et j’essayai de répéter le mouvement et la formule. Quelle ne fut ma surprise quand je remarquai que mon objet commencer à prendre une couleur argentée pour finalement se transformer en aiguille. Et tu es passé pour voir mon résultat et me certifier d’un "Bravo, Miss McGonagall, magnifique métamorphose ! Dix points pour Gryffondor !". Je me souviens avoir rougi. Je ne m’étais pas attendue à recevoir des félicitations dès mon tout premier cours à Poudlard, surtout n’ayant jamais pratiqué la magie avant de commencer ma rentrée magique. Mais tu as une aura qui donne l’impression que tout est possible. Tout. »

Minerva, tout en parlant, avait fait avec sa main droite, le geste mentionné.

« Albus, te souviens-tu, il y a quarante-sept ans, cette fois, du jour où je suis restée à la fin du cours de Métamorphose, lors de ma Septième année, pour te demander de me former pour que je devienne un Animagus ? Je me souviens encore de ta tête, surprise, par ma demande. Mais tu as fini par hocher la tête, pour acquiescer. A partir de ce jour, nous avons commencé à se voir plusieurs fois le soir pour m’entraîner à me transformer. J’aimais beaucoup ces soirées, étudiante. »

Minerva fit un léger pas pour s’approcher de la tombe d’Albus.

« Albus, te souviens-tu, quelques mois plus tard, le jour où j’ai enfin réussi à me transformer en Animagus sous ma forme de chat et à maîtriser ma métamorphose ? Je me souviens de la fierté qui se lisait sur ton visage quand l’employé du Ministère est venu pour m’enregistrer dans le registre des Animagi. C’était l’aboutement de plusieurs dizaines de soirées pendant plusieurs mois de travail acharné. La seule tâche à cette journée, je dois t’avouer, c’est qu’une fois ma transformation maîtrisée, il n’y avait plus aucune raison qu’on se voie.»

Minerva souriait à présent à travers ses larmes.

« Albus, te souviens-tu, il y a quarante-quatre ans, quand je suis revenue à Poudlard, trois ans après que j’ai obtenu mes ASPIC ? Je t’avais envoyé un hibou te demandant s’il restait un emploi vacant d’enseignante et tu m’avais répondu dans l’heure qui suivait, qu’il restait en effet une place de professeur de Métamorphose. J’avais été étonné de ta réponse rapide mais tu avais peut-être saisi ma nostalgie dans mon parchemin. Mais je n’en saurais jamais rien. Deux heures plus tard, je me retrouvais dans ton bureau. Nous avons longuement parlé. Je me souviens d’avoir été heureuse de constater que tu ne me parlais plus comme si j’étais une élève et qu’il n’y avait plus cette distance professeur-élève. Dans un premier temps, nous avons parlé de Métamorphose, du poste et toutes les formalités qui accompagnaient ma demande comme le salaire, le logement, les règles et autres informations du même genre. Et dans un second temps, tu t’es intéressé à ce qu’il s’était passé dans ma vie après Poudlard, et notamment de mes trois années passées au Ministère. Mais je n’avais pas dit un mot sur mon chagrin. »

Elle souffla doucement et reprit sa respiration pour continuer la suite.

« Albus, te souviens-tu, il y a quarante ans, quand nous avons commencé à faire confiance ? Tu m’avais retrouvée en pleurs après un de mes cours et tu m’avais demandée ce que j’avais. J’avais essayé de te mentir en disant que ce n’était rien. Mais tu ne m’avais pas crue. Tu avais un don, celui de lire à travers les personnes. Avec toi, cela ne servait à rien de te cacher quand cela n’allait pas, car tu nous démontrais le contraire pour que par la suite, on se confie plus facilement à toi. Et même si je n’étais pas très bavarde sur ma vie, je t’ai raconté ce que je t’avais caché lors de mon entretien. Alors je t’ai parlé de McGregor et du chagrin que j’avais éprouvé suite à notre séparation et pour rendre notre confiance mutuelle, tu m’avais parlée d’Ariane et d’une partie de ta vie. Je voyais dans tes yeux que tu en avais honte mais malgré cela, je ne t’ai pas mal jugé car je savais que tu étais un grand sorcier et tu l’étais toujours pour moi. »

Elle s’était encore approchée de la tombe et s’agenouilla pour caresser d’une main le marbre blanc.

« Albus, te souviens-tu, il y a dix-sept ans le jour où James et Lily Potter ont connu la mort après avoir rencontré Voldemort ? C’était aussi ce jour que nous avons cru que le Seigneur des Ténèbres avait disparu après avoir rendu orphelin le pauvre Harry. Je t’avais attendu toute la journée sur le petit muret en pierre devant la maison des horribles Dursley sous ma forme d’Animagus. Tu étais arrivé, tard dans la nuit et nous avons parlé de ce qui venait de se passer. Tu m’avais consolée du chagrin causé par la mort des Potter. Comme tu le faisais habituellement, les rares jours où je n’allais pas bien. Ce jour-là, je n’avais pas compris pourquoi tu avais envoyé Harry chez les Dursley mais par la suite, j’ai compris et je me rends compte que, encore une fois, ton avis était le meilleur. Même si je dois t’avouer que tu n’avais pas toujours que des bonnes idées. Hagrid est arrivé avec le petit bébé ans ses bras et toute dispute s’est envolée pour adresser un dernier au revoir au pauvre Harry. Et nous sommes partis, chacun dans son coin. »

Minerva se souvenait avec tristesse de ce moment.

« Albus, je pourrais continuer à parler longtemps des souvenirs que nous avons partagés, cette discussion pourrait durer des heures tellement il y en a. Je pourrais te rappeler du jour où j’avais été prête à te suivre dans une vie de hors-la-loi quand Dolorès Ombrage et le Ministère avait voulu t’envoyer à Azkaban car Fudge et elle s’étaient imaginés que tu voulais comploter contre le Ministère pour devenir Ministre. Je pourrais aussi te parler du jour où tu es venu me rendre visite à Sainte-Mangouste suite aux quatre sorts de Stupéfixation que j’avais reçu par les Aurors et encore cette Dolorès, malgré le fait que tu sois recherché. Je ne me souviens de pas grand-chose. Le seule souvenir que j’ai de ce moment, c’est une main chaude et ridée, ta main qui a serré la mienne et d’une voix qui sortit de ne pas abandonner. Nous en avons plein de souvenirs en commun. Mais je me souviens aussi de la fois où je t’ai vu dans l’herbe, étendu les bras en croix, brisé, et tu vois ce souvenir est le plus récent que j’ai de toi et le plus triste. »

Les larmes de Minerva repartirent de plus belle.

« Albus, tu m’as appris tant de choses pendant cette vie que nous avons partagée. Tu m’as appris la Métamorphose en tant que professeur de cette discipline. Tu m’as aussi appris que la persévérance aboutissait à un succès quand j’ai réussi ma transformation Animagus. Tu m’as encore appris que derrière une personne, il pouvait se cacher plein de secrets le jour où tu t’es confié sur ton passé. Tu m’as appris la force des liens amicaux car avant toi, je n’avais jamais été aussi ami avec une personne. Et je ne pourrais jamais citer toutes les leçons que tu m’as apprise, tellement il y en a. Mais il y en a une que j’ai appris toute seule, Albus. La vie est ponctuée de chagrins mais qu’il faut continuer d’avancer, même si la vie a perdu de sa saveur, même si on a envie de tout lâcher, même si on a l’impression que tout ce qui se passera, finira mal, même si, on perd espoir, il faut vivre, pour les autres, pour se battre. Et ce n’est qu’une routine qui se répète inlassablement. Et je l’ai compris, Albus. La leçon a fini par rentrer.  

Ses larmes coulaient abondamment sur ses joues.

« Mais pourquoi Albus ? Pourquoi es-tu parti ? Pourquoi avoir mis fin à cette amitié si brutalement ? Pourquoi être parti sans nous prévenir ? Pourquoi, Albus ? Pourtant nous avons besoin de toi. »

Elle murmura dans un souffle.

« J’ai besoin de toi, Albus. »

Elle essuya ses larmes d’un geste de la main.

« En tout cas, Albus, n’oublie pas et je t’en supplie, souviens-toi. C’est ma dernière prière.»

Elle fleurit la tombe d’orchidée blanche qui formait un phénix, lui accorda un dernier regard et s’en éloigna. Le silence revint autour de la tombe d’Albus Dumbledore.
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