What are you doing here ? [Lullaby]

La fin des cours avaient déjà retentit depuis plusieurs heures déjà, les élèves étaient pour la plupart dans leurs salles communes à papoter où faire leurs devoirs. Héléna avait quitté en silence la salle bruyante des lions pour chercher un endroit plus paisible. La jeune femme hésita à rejoindre sa meilleure amie à la bibliothèque, elle renonça rapidement voulant un endroit calme certes, mais où elle pourrait faire ce qu’elle veut s’en avoir le droit à un regard noir de la bibliothécaire. Il restait encore une bonne heure avant que ce soit l’heure du repas, toutefois la brune n’avait pas vraiment envie de manger en compagnie des autres élèves. Depuis qu’elle s’était levée la poursuiveuse avait envie de passer un peu de temps seule, cela faisait toujours du bien ces petits moments solitaires surtout pour la jeune femme. Même si cela faisait déjà un petit moment que la rentrée avait eu lieu, la lionne n’avait pas eu la possibilité encore de se transformer en animagus et de se défouler le soir dans le grand parc de l’école. La liberté que l’ont ressentait quand on été sous sa forme animale était un pur plaisir et la jeune femme n’attendait plus que cela, avoir la possibilité d’enfin reprendre cette forme qui était si agréable.

La Sang-Pur prit la décision d’aller se prendre quelques trucs à manger aux cuisines, elle ne remercierait jamais assez Sirius de lui avoir montré le chemin. La jeune femme n’avait préféré pas savoir comment le jeune homme l’avait trouvé d’ailleurs, de toute façon cela ne la regardait aucunement. Héléna prit des couloirs peu fréquentés en se dirigeants vers la cuisine. Une fois dans celle-ci, elle sourit aux elfes de maisons, l’un d’eux s’approcha de la jeune femme afin de savoir ce qu’elle voulait. La Sang-Pur le gratifia d’un sourire et lui expliqua son envie de manger tranquillement sans les autres élèves et d’avoir un petit repas afin de le déguster tranquillement dans une pièce vide du lycée. Le petit elfe de maison s’inclina avant de partir lui préparer un petit panier avec différents aliments à l’intérieur. La brune le remercia et souhaita une bonne soirée à tous les elfes de maisons. La jeune femme avait plusieurs elfes de maisons dans sa famille et ils les traitaient tous avec autant de respect qu’elle venait de le faire. Ils étaient important pour la famille White de bien traités les elfes de maisons, déjà parce que c’était des personnes ressentant des émotions comme tous le monde, mais aussi parce qu’un elfe heureux est un elfe loyal.

La Sang-Pur passa par les mêmes chemins toujours aussi déserts et chercha un endroit où elle pourrait manger tranquillement. Après plusieurs secondes de réflexion, la brune choisit de prendre le troisième étage qui était rarement fréquenté surtout après les cours. Il ne devrait alors donc avoir aucun parasite dérangeant la tranquillité tant souhaité par la brune. Une fois au troisième étage la lionne choisit la classe de sortilège comme lieu où elle prendrait son repas. La poursuiveuse s’installa au fond de la classe, dans la pénombre. Comme ça si quelqu’un rentrait dans la classe pour elle ne sait quelle raison la personne ne la verrait pas. La jeune femme entama tranquillement son repas, les elfes de maisons cuisinait divinement bien surtout ceux de Poudlard. Héléna se régala de son repas, elle renvoya le panier par une formule dans les cuisines et elle s’installa confortablement posant ses pieds sur le bureau en face d’elle. Alors que la Sang-Pur commençait à somnoler un bruit lui fit ouvrir ses yeux. En effet, quelqu’un venait de rentrée dans la salle. Héléna retient un soupire mais ne bougera pas de l’endroit où elle se trouvait sachant que la personne ne pourrait la voir de l’endroit où elle se trouvait. Quand elle eut reconnu la personne qui venait d’entrée dans la salle de classe, Héléna se leva souplement et silencieusement de son siège et se dirigea tel un félin vers sa proie en direction de la rousse. La fille qui venait de rentrée était l’une des nouvelles qui étaient arrivées avec tous les autres. Héléna ne savait pas son nom, mais la jeune femme ressemblait à s’y méprendre à Lily Evans. La Gryffondor se glissa souplement dans le dos de la rousse et croisa les bras sous sa poitrine.

« Qu’est-ce que tu fiches-là ? »Demanda-t-elle de sa voix froide et distante.

Son expression facile était neutre comme elle avait si souvent appris à le faire pendant son enfance et son contact avec Severus n’avait fait qu’améliorer sa capacité à cacher ses émotions. Héléna resta calmement attendant une réponse de la jeune femme, elle plongea son regard violet dans les yeux verts de la rousse quand celle-ci se retourna. Severus semblait ne pas apprécier cette nouvelle tandis que Lily était curieuse à son sujet. La Sang-Pur quant à elle n’avait pas vraiment d’opinion sur la rousse car elle s’en fichait comme sa première paire de chaussette. Toutefois, si ces amis semblaient s’intéressait directement ou pas à cette dernière c’est qu’il devait avoir une raison, alors autant faire connaissance.

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En ce moment, Lullaby peut presque dire qu'elle se sent détendue. D'accord, Rogue de 1977 est toujours aussi insupportable, elle a des soucis pour calmer les inquiétudes des autres Serdaigle, elle a aussi l'impression de s'être pas mal éloignée de quelques uns de ses amis en raison de ses précédents soucis... mais ce n'est après tout que de petites contrariétés... Si l'on exclue bien entendu les petites blagues de l'esprit farceur de l'école, la mauvaise humeur incessante dont elle était la cible pendant ses cours de potions avancées au point que le vert et argent parvient presque à lui gâcher le plaisir de cette séance hebdomadaire, les soucis de changement du temps, de ne pas devoir se faire repérer.... Et les Serdaigle s'amusant à violenter leur ancien professeur en représailles, alors qu'ils sont censé ne pas se faire découvrir... Rectification. Tout ne va pas si bien que ça. Mais la serdaigle constate tout de même un léger mieux dans son attitude générale, dans son rapport aux événements. Sa sensibilité exacerbée depuis le jour de la bataille s'étant calmée, elle se sent aussi moins sur les nerfs. Plus détendue, plus souriante aussi. Plus elle-même en somme.

Ce jour-là, ses cours achevés, Bee se rend à la bibliothèque de Poudlard où elle a prévu de retrouver Lily pour travailler ensemble sur un devoir de défense contre les forces du mal. Travailler ensemble leur arrive de temps en temps et pour Bee, c'est plutôt agréable. Même si elle remarque quelques petites manies chez sa mère qu'elle a aussi et que du coup, elle tente de cacher. Généralement, elles papotent aussi un peu ce qui ravie la Potter. Sauf quelques fois, lorsque la conversation dévie et la gêne un peu, comme elles parlent alors de James ou de Severus. A vrai dire, Lullaby ignore qu'elle est devenue, aux yeux de sa mère, un sujet d'étude. Persuadée que la nouvelle Serdaigle cache quelque chose, la rouge et or a décidé de découvrir quoi. Inconsciente de cet aspect adjacent de leur relation, Bee est simplement heureuse de cette proximité avec sa maman, même si cela ne peut pas la combler tout à fait, même si elle voudrait que tout soit plus simple, pouvoir dire qui elles sont l'une pour l'autre, l'appeler maman, se blottir contre elle. Ces choses normales qu'une enfant fait avec sa mère. C'est choses normales qu'elle a fait avec Madame Williamson. Mais ce n'est pas pareil.

Quittant finalement Lily parce qu'elle doit voir Godric et Harry, Bee se dirige vers le terrain de quidditch où ses frères, celui de cœur et celui de sang, s'entraînent. S'installant dans les gradins la demoiselle les encourage, avant de laisser son regard se poser sur son père, James Potter. Elle ne lui a pas parlé encore, elle n'a pas eut le temps, pas eut l'occasion. Son cœur se serre devant l'air rieur du poursuiveur. Le regard de celui qui ignore qu'il n'a plus que quatre ans devant lui malgré sa jeunesse, si ses enfants ne le sortent pas de là. Bee compte bien changer cela aussi. Même si l'idée de tant jouer avec le passé l'inquiète quelque peu. Rentrés en 1998 dans leur nouveau « présent » comment cela va se passer ? Comment deux passés vont se fondre ? Bee songe à cela devant le sourire paternel, un sourire triste aux lèvres. Ce n'est pas le moment de songer à cela.

L’entraînement achevé, Lullaby discute un peu avec Harry et Godric avant de finalement décider de rejoindre le château. N'ayant pas très faim, la rousse monte directement pour s'arrêter au troisième étage, entrant dans la salle de sortilège. La demoiselle a envie de s'exercer un peu. Elle pourrait utiliser la salle sur demande mais de ces heures, il n'y a personne ici, alors la bleu et bronze entre. Mais une voix la fait rapidement sursauter. Une voix froide, qui cueille Bee comme un enfant cueillerait une fleur.

«- Oh bonsoir et désolé, j'ignorais que la salle était déjà occupée. Je voulais seulement m'exercer à quelques sortilèges.» lance la demoiselle avec un sourire pour cette fille.

Oui, la sorcière se montre polie, même si l'autre se montre plutôt Serpentarde dans son attitude. Bee ne juge pas au premier abord et puis cette fille, elle l'a déjà vu avec Lily. Si Lily lui parle c'est qu'elle n'est sûrement pas si terrible que ça. Chassant la petite voix qui murmure que Severus n'était pas un ange malgré la présence de Lily, la jeune femme accorde un nouveau sourire à la rouge et or.

«- Je peut chercher un autre endroit, si tu préfères.» propose gentiment Lullaby à l'amie de sa mère.

Perdu dans le néant de ma stupidité en validant l'envoie au mauvais endroit ce qui a supprimé ce poste.

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Dernière édition par Héléna White le Sam 26 Mar - 17:02, édité 3 fois

What are you doing here ?

Alors que Bee n'a pas l'intention de gêner qui que ce soit, alors qu'elle n'a pas dans l'idée de s'imposer, ni de déranger, son interlocutrice l'observe consciencieusement. Trop, au gout de la rousse, qui sait bien qu'elle ressemble énormément à sa mère. Si cela a toujours été une fierté pour elle, aujourd'hui cette ressemblance est un danger alors que les étudiants doivent ignorer qui sont les nouveaux arrivants et le liens qu'ils ont avec eux. Bee retient presque sa respiration alors que le regard d'Héléna glisse sur ses cheveux roux. C'est assez déconcertant de se sentir observée de la sorte, presque déshabillée si l'on peut dire. Bee se sent scrutée, comme au cours d'un examen à Sainte-Mangouste pour des analyses poussées. Cette fille est déconcertante en plus, alors que Lullaby se montre polie, cette dernière est moins courtoise, plus froide. La Serdaigle n'apprécie pas des masses, même si elle ne dit rien, même si elle ne le montre pas. C'est déstabilisant. Est-ce que la bleu et bronze l'observe ainsi elle ? Pourtant il y aurait de quoi, ne serait-ce qu'en raison des deux yeux violets qui ornent ce visage fermé. Non. Et le silence devient si pesant que la jeune sorcière se sent écrasée pour lui. Elle propose donc d'aller travailler ailleurs, histoire de meubler le mutisme. Ou de fuir rapidement la présence dangereuse de cette étudiante. Et la requête de Bee semble sortir la fille de sa torpeur puisqu'elle lui désigne finalement le centre de la pièce, comme pour l'inviter à s'entrainer. Tournant le dos à son interlocutrice, pour ne pas se laisser perturber par elle et faire le vide dans son esprit, Lullaby se prépare.

La position de Bee n'est guère enviable. Installée au centre de la pièce alors qu'elle s'entraine, la sorcière se sent de plus en plus observée et elle ne doute pas que les yeux violets sont dardés dans son dos. Si bien que plus elle se sent observée, scrutée même, plus la demoiselle a du mal à bien travailler, même si sa formulation n'en semble pas impacté. Sa main serre si fort la baguette qu'elle sent bien le blocage dans son poignet. Et ses sortilèges sont forcement moins bon. Son waddiwasi manque de puissance et son avis ne fait naître que trois volatiles. Alors que la jeune femme s'apprête à jeter un sort informulé sur la cible immobile face à elle, un sortilège d'Héléna, le même que celui qu'elle vient de réaliser, la fait sursauter. Et soudainement, c'est la rouge et or qui se dresse devant sa baguette. Bee l'abaisse aussitôt, le cœur battant, n'écoutant que distraitement les propos de l'autre fille, même si elle saisit le principal.

"- Tu avoueras que se sentir… détaillée du regard comme tu le fais depuis tout à l'heure n'aide pas à lancer convenablement ses sorts. Mon ancien professeur n'était pas aussi… déstabilisant. Et au milieu d'une salle de travail, il est dur de se laisser porter par l'adrénaline du danger." fait remarquer Lullaby en laissant échapper un petit rire nerveux.

Encore surprise par l'intervention de l'amie de sa mère, la bleu et bronze laisse cette dernière lui prendre le poignet et lui remontrer le geste. Bee n'écoute pas vraiment, elle a encore l'impression que son cœur va exploser tant elle a eut peur. Alors que son interlocutrice s'écarte, Bee semble tout à coup réagir et s'adresse à elle, d'une voix plus aiguë que d'ordinaire, qui fait davantage ressortir son accent français.

"- Mais tu es folle… Ne te dresse plus jamais entre ma baguette et moi… ça va pas ? J'aurai pu… j'aurai pu te faire mal !"

La vérité c'est qu'elle aurait pu la tuer. Lullaby allait travailler le sectumsempra, un sortilège dont lui a parlé son frère et que pour des raisons évidentes elle apprécie tout particulièrement. Le soucis de ce sort est que ni son cher professeur ni son frère ne lui ont enseigné un quelconque sortilège de guérison suffisamment efficace. Harry avait entendu Rogue soigner Drago, mais il n'avait pas vraiment saisit le sens de la litanie de l'homme. Bee suppose qu'il s'agit du vulnera samento. Mais elle aurait été absolument incapable de soigner Héléna, un episkey n'aurait jamais soigné ça. Un vulnera samento peut-être, mais celui de la serdaigle n'est pas encore assez puissant pour rivaliser avec son sectumsempra. Il faut être fou pour se jeter de son propre chef devant la baguette d'un sorcier qui s'entraine. Le rythme cardiaque de la bleu et bronze se calme peu à peu, mais elle a eut peur.

Bee tressaille sous la voix froide de son interlocutrice. Pourquoi faut-il que tout le monde lui parle toujours de lui ? Qu'a-t-elle fait à Sevy ? Sevy ? La jeune femme écarquille les yeux, comprenant que cette fille doit être soit une amie proche, soit une moqueuse. Lullaby observe Héléna comme si elle avait dit une énormité. Et puis elle soupire, croisant les bras sur son buste. Comment expliquer la situation ? Il y aurait tellement de choses à dire sur le cas de Severus et elle. Bee s'y perd même, à vrai dire, vu le bordel que c'est en ce moment, cette affaire.

"- Je ne voulais pas froisser Rogue - pardon j'utilise ce nom car il ne me pardonnerai pas de parler autrement de lui - bref, je ne voulais pas le froisser donc." Et en prononçant son nom, elle rosie légèrement, tout en se le reprochant, avant de poursuivre "J'ai été meilleure que lui en cours de Potions avancées, la première fois et… les autres aussi. Je suis passionnée de potions, comme lui si je ne m'abuses. Seulement je suppose que j'ai eu un meilleur professeur que vous. Pardon, je ne connais pas ton avis sur le professeur Slughorn mais… Enfin, le mien était… meilleur." c'est peu de le dire, évidemment, au goût de Bee.

Dernière édition par Lullaby S. Potter le Sam 26 Mar - 18:10, édité 2 fois

La rouge et or voyait bien que son observation détaillée mettait mal à l’aise la rousse, mais elle n’arrêta pas pour autant. Il est important de bien connaître son adversaire, certes ce n’en ai pas vraiment une, mais les informations même les plus minimes peuvent aider à survivre surtout en cette période si sombre qui commence. Héléna ne comprenait pas pourquoi les professeurs n’expliquait pas l’importance aux élèves de bien connaître son adversaire cela peut vite devenir une question de vie ou de mort. Surtout en temps de guerre. La jeune femme écouta la réponse de la rousse qui lui avoua que c’était déstabilisant d’être ainsi détaillé. Héléna aussi les épaules avec nonchalance bien qu’elle soit d’accord sur le fait qu’une salle de classe ne donnait pas assez d’adrénaline pour rendre les choses plus sérieuse, mais il fallait être en tout temps prêt à réagir. Comment ferait la rousse face à un adversaire qui la regarderait comme elle le faisait en ce moment même ? La rouge et or imaginait mal la situation. Le comportement de Lula ne semblait pas méfiant, la rousse n’avait même pas regardé avec effroi les grands yeux violets de la brune. De plus, son attitude et les traits de personnalité qu’elle montrait ressemblaient beaucoup à sa meilleure amie. Il faudrait qu’elle aille dire à Severus que la rousse serait parfaite pour lui avec son sourire moqueur habituel bien entendu.

Le père de la jeune femme ne cessait de lui répéter que le sens du détail était important et cela n’avait cessé d’aider la brune durant ces années d’études à Poudlard. Bien qu’Héléna soit studieuse, elle préférait la pratique à la théorie. C’est bien pour cela que la jeune femme n’avait jamais hésité à défié les maraudeurs pour défendre l’honneur de Sirius. Ces moments d’actions lui avaient toujours plus et elle en cherchait encore. Toutefois, les maraudeurs avaient fini par laisser tranquille Severus ce qui rendit les journées de la brune bien moins palpitante. Héléna finit par secouer la tête par rapport à l’intervention de la rousse.

« Que feras-tu si ton adversaire te déstabilise autant que je le fais ? Pourtant, je n’ai fait que regarder sans aucune remarque. » Dit-elle avec franchise et calme

Sa voix restait tout aussi neutre que son visage quand le sujet ne concernait rien de sensible. La jeune femme retient sa remarque sur les professeurs de Poudlard. Ils étaient tous très bien, mais ils étaient trop centrés sur la théorie que sur la pratique et comment utiliser correctement son sort lors de différentes situations. C’était bien utile de savoir par cœur la théorie, mais si l’élève n’était pas capable d’être réactif et de choisir le bon sort selon la situation où il se trouvait cela était fort inutile. La rousse changea brusquement de comportement après qu’Héléna eut attrapé son poignet. Cette dernière se recula de quelques pas et serra un peu plus fort sa baguette n’aimant pas le ton qu’employait la rousse. Comment un waddiwasi aurait pu la blesser ?

Héléna fronça les sourcils devant l’attitude étrange de la Serdaigle. Allait-elle exécuter un sort dangereux qu’elle ne maîtrisait pas encore devant une personne qu’elle ne connaissait pas ? Si c’était le cas son acte était stupide et irréfléchi. La rouge et or ne pouvait pas se douter que le sortilège en question fût celui qu’avait inventé son meilleur ami, la bleu et bronze aurait alors révélé un détail qui aurait pu être très dangereux pour le futur. En effet, Severus lui avait parlé de son sort. Même si Héléna n’approuvait pas l’aspect magie noir de ce dernier, elle avait écouté attentivement son ami en lui donnant son avis sur certains aspects du sort. Puis, elle l’avait indirectement félicité en lui avouant qu’il était un sorcier plus fort que la moyenne. La brune prit enfin la parole essayant de ne pas s’énerver sur la rousse.

« Folle ? Me blesser ? Comment aurais-tu pu me blesser avec un waddiwasi ? J’espère pour toi que tu n’essayais pas un sort que tu ne maîtrises pas devant une inconnu. Quel type de sort était-ce ? » Demanda-t-elle sans haussé la voix qui était resté calme mais dur.

La rousse n’avait pas vraiment mal agit, mais Héléna ne pouvait s’empêcher d’agir de la sorte. Elle n’aimait pas que les gens agissent de façon irréfléchie cela pouvait rapidement tourner au désastre. Héléna soupira en détendant un peu ses muscles et relâchant légèrement sa prise sur sa baguette. Par réflexe, la poursuiveuse s’était mise en position de défense, il faudrait qu’elle apprenne à se détendre un peu plus où elle finirait par agresser quelqu’un. Depuis qu’Héléna était devenu une animagus son côté fonceuse était plus fort et ce comportement un peu trop comme un félin parfois envers les gens. La Sang-Pur vit l’étonnement dans les yeux verts de la rousse quand elle prononça le surnom de Sevy, la Serdaigle semblait surprise d’une telle familiarité avec Severus.

Héléna haussa les épaules devant la réaction de la rousse et écouta ce qu’elle disait. Quand la bleu et bronze rougit légèrement en prononçant le nom de Severus, Héléna ne pue s’empêcher d’afficher un sourire moqueur sur ses lèvres légèrement pulpeuses. Elle n’interrompit pas son interlocutrice attendant patiemment qu’elle finisse de parler. Puis, ne pouvant se retenir la Gryffondor éclata de rire quand la rousse raconta l’épisode du cours de potion. La poursuiveuse s’en souvenait maintenant, Lula était-elle aussi en 7 ème année et les Serdaigle avaient des cours de potions en commun avec les Serpentard.
Quand Severus lui avait raconté ce moment du cours, Héléna n’avait pu retenir son rire, elle avait rit aussi fort qu’elle le faisait actuellement. Voir la tête dépitée et en colère du dieu des potions avaient été un pur régal pour la brune. Le Serpentard n’avait bien entendu pas apprécié qu’Héléna se moque de lui alors la discussion avait finit en joute verbale contenant plusieurs noms d’oiseaux. Au bout de plusieurs minutes à rire, la rouge et or reprit enfin son sérieux et adressa un sourire franc à celle qui avait surpassé Severus en potion.

« Sevy m’a raconté en effet cet affreux moment. Je comprends me souvient maintenant pourquoi il te déteste autant, je n’avais pas fait le lien entre le « cette fichu Serdaigle » et toi. Je ne sais même pas si on peut qualifier Slu’ de professeur. Je préfère largement quand c’est Severus qui me fait cours de potion. Il devrait faire professeur après Poudlard. Je plains ses élèves par contre. » Dit-elle avec un petit sourire en coin

La jeune femme comprenait aussi pourquoi Lily commençait à s’intéresser à la jeune rousse qui se trouvait en face de la lionne. Elle avait tout ce qui pouvait plaire à Severus, l’intelligence, du caractère, de la gentillesse et beaucoup d’autres points. La liste serait sûrement plus longue quand la rouge et or aurait fait plus ample connaissance avec Lula. La brune se souvint du moment où la rousse avait rougit en prononçant le nom de Severus. Un sourire moqueur s’étira sur ses lèvres légèrement pulpeuses tendit que ses violets pétillaient de malice. Héléna s’appuya contre le bureau qui se trouvait derrière elle et reprit la parole d’une voix moqueuse.

« Aurais-tu un faible pour mon meilleur ami petite Serdaigle ? » Demanda-t-elle

Il faudrait qu’Héléna ait une petite discussion avec Lily à ce sujet, si elle ne se trompait pas sur l’idée que semblait avoir Lily en tête les prochains mois risquerait d’être fort en émotion. Beaucoup de futurs couples allaient bientôt remplir l’enceinte du château entre Lily et James, Sirius et Charlie et bien d’autres encore. Cette dernière année pourrait être palpitante et aider les élèves à oubliés les horreurs qui se passaient dans les rues d’Angleterre.

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Que ferait-elle si un adversaire l'impressionnait, la déstabilisait autant que le fait Héléna en cet instant ? Pour une survivante de la seconde guerre des sorciers, cette question sonne presque comme une farce. Après ce que Bee a vécut au cours de son 2 Mai 1998, elle sait déjà ce qu'elle peut répondre à ça. Helena parle d'adversité mais a-t-elle connu la guerre ? La peur de mourir, la peur de perdre ses amis, en voir tomber certains ? Se battre, pleurer, crier, hurler, et continuer d'avancer. Jeter des sorts les uns après les autres, pour survivre aux mangemorts. C'est bien joli de maîtriser la théorie mais dans la pratique… dans la pratique on ne peut rien prévoir du tout. On ne peut pas prévoir que l'on va être déstabilisé par qui que ce soit et à vrai dire on n'a pas vraiment le temps de se poser ce genre d'interrogations. Bee a connu la morsure d'une bataille, la perte d'un frère, la perte de Remus… Lullaby a vu les sorciers tomber, les bons comme les mauvais. Elle en a vu d'autres se relever et continuer à s'épuiser. Elle a été de ceux-là. Même si elle ne doit sa survie qu'à Severus Rogue, elle le sait fort bien.

"- Dans une bataille, tu n'as pas le temps de te laisser déstabiliser. C'est toi ou lui, lui ou toi. Tu as un instant, une seconde, un peu moins peut-être pour te décider. Dans une bataille, tu vois tes amis tomber, certains qui ne se relèveront jamais. Mais tu continu à avancer, à jeter des sorts et tu n'a pas le temps de te laisser impressionner, tu n'a pas de temps à consacrer à l'analyse. Tu sauve ta peau d'abord et celle des autres, si tu le peu. Dans une guerre, l'adrénaline te saisit ainsi que l'instinct de survit et ce sont eux qui guident chacun de tes gestes. Ce n'est pas un regard qui peut te déstabiliser, d'autant que tu finis par ne plus les voir." explique Bee avant de se reprendre. "C'est comme ça que j'imagine une guerre et si je devais participer à une bataille, si c'était une question de vie ou de mort, je ne pense pas que j'accorderai la moindre importances aux regards. D'autant plus que qui me regarderait, dans une telle ambiance ?" lance-t-elle en oubliant volontairement que Rogue l'a probablement fait, ce qui explique qu'il ait pu la sauver.

Folle oui, c'est le mot. Mais Lullaby ne risque pas de lui dire quel sort elle allait lancer. Que celle-ci ne s'inquiète pas, elle le maitrise tout à fait et elle le garde même en réserve pour Dolohov, si jamais. Oui, elle a la rancœur tenace, même si en 1977 Remus est de nouveau vivant. Elle ne maîtrise pas les soins, seulement. Enfin, elle connaît le sort à utiliser, elle le devine mais… ne le réussit pas aussi bien que son sectumsempra. C'est bête oui, mais quand elle a apprit le sortilège, au début de sa septième année, toute seule dans la salle sur demande en s'entrainant sur ses espèces de poupées d'entrainement, la demoiselle s'était appliquée. Vraiment appliquée. C'était un sortilège de Rogue, elle avait inconsciemment apporté une attention particulière à sa maîtrise. Mais tout cela, la jolie rousse ne peut pas le dire évidemment. Alors Bee choisit de mentir pour sauver ses fesses.

"- Non, je maîtrise bien le sort que je pensais utiliser, le waddiwasi. Dans la mesure où il projette un objet à la vitesse d'une balle de fusil, j'imagine que selon l'objet que j'aurai visé, j'aurai pût te faire mal oui. Je suis juste très à cheval sur la sécurité." explique Bee, qui n'a effectivement pas l'habitude de prendre des risques quand elle s'exerce. Il ne s'était jamais passé aucun accident, c'était bien la première fois que la situation aurait pu lui échapper et ce n'était pas totalement de sa faute. Bee pâlit un peu.

Comme la conversation dévie sur Severus et les déboires de la demoiselle avec ce dernier, Bee explique ce que ce dernier peu lui reprocher et son histoire finie, son interlocutrice se met à rire, de longues minutes durant. Et la bleu et bronze la regarde sans comprendre, sans comprendre pourquoi cette fille ricane comme une folle, jusqu'à ce que cette dernière lui révèle que Severus lui a raconté cet épisode. Ah. Oui, il a dût être vexé, blessé dans son amour propre. Il avait toujours été le meilleur en potion, et elle arrivait lui mettre des battons dans les roues. Par respect toutefois pour l'enseignement qu'il lui donnait en 1998, elle ne pouvait se résoudre à appliquer les méthodes du manuel.

"- Je ne sais pas s'il serait très pédagogue, je suppose qu'il aurait ses têtes." répond Bee. "Mais je ne doute pas du fait qu'il soit très doué pour les potions, comme nous partageons la même paillasse au cours de potions avancées chaque lundi, j'ai tout le loisir d'observer son travail." admet la bleu et bronze, ne pouvant nier le talent de son mentor, ni la chance qu'elle a eut à travailler avec lui. Elle était celle qui lui avait vraiment fait aimer l'idée de donner des cours, un cornichon parmi tant d'autres qui lui avait apprit qu'il aimait enseigner. C'est ce qu'il avait écrit avant de mourir, sur la lettre remise à Hermione pour que Bee l'obtienne.

Bee tente de nuancer ses propos autant que possible mais un sourire s'est dessiné sur les lèvres d'Héléna, un sourire qui ne dit rien de bon à la serdaigle. Quand elle entend ce que l'autre fille a à dire, la demoiselle a l'impression de tomber du sommet d'un ravin. Comment peut-on être à ce point bête pour se faire repérer si vite ? Bee sent son cœur battre la chamade. Jusqu'à maintenant, seules Eva et Hermione, des filles de 1998 étaient au courant. Mais si la meilleure amie de l'homme en question se met en tête de lui parler… Oui Lullaby a peur, vraiment peur. Peur d'être ridicule si cette fille parle à Rogue. Il faut qu'elle trouve un moyen de se sortir de là, un moyen pour que cette fille oubli cette idée ou ne parle pas. Bee pense même un instant à utiliser le sortilège d'oubliette mais elle se rend compte que la configuration actuelle ne le lui permet pas. Héléna a sa baguette en main après tout et Lullaby préfère ne pas tenter le diable. Le cœur battant la chamade, Bee essaie de se ressaisir et se surprend elle-même à être assez rapide dans cet exercice.

"- Je ne vois pas où tu va chercher cela. Non vraiment, c'est tellement touchant d'être considéré comme une… je ne sais quoi. Tellement touchant d'être rabaissé et d'entendre son nom prononcé comme si c'était la chose la plus immonde du monde…" ment la demoiselle, essayant de se sortir de ce mauvais pas. "Très amusant." ajoute-t-elle en regrettant de ne pas l'avoir dit d'une voix un peu plus assurée.

Une pensée traversa l’esprit de la jeune femme tendit que la bleu et bronze parlait de la guerre. Ces choses-là ne pouvaient être raconté avec justesse sans l’avoir vécu, son père était chef des aurors il lui en avait déjà parlé à mainte et mainte fois à quel point il aurait souhaité ne jamais avoir de tel image en tête. Avec ces événements sombres, ces meurtres, ces attaques, ces disparitions, les aurors ne savaient plus où donner de la tête. La jeune femme avait pu le constater par elle-même en effectuant un stage d’été au département de son père. Malgré que ce dernier eut essayé de faire en sorte qu’elle participe à des missions de routine, simple et sans danger ni horreur la brune avait finit à plusieurs reprises au centre d’un combat entre les aurors et ces hommes, femmes habillés en noir cachant leur visage avec des masques. Bien qu’elle ne connaisse pas les horreurs aussi bien que ceux qui le combattaient chaque jour, chaque minute de leur vie, Héléna savait parfaitement reconnaître quand quelqu’un en parlait avec vécu. La lionne avait senti que c’était le cas de la rousse se trouant en face d’elle. Trop d’éléments dans son récit faisaient référence à des sentiments qu’on ne pouvait imaginer sans l’avoir vécus. Sa description de la guerre était bien trop semblable au récit de son père pour que cela soit anodin. Comment cette jeune rousse du même âge qu’elle pouvait connaître les horreurs de la guerre alors que cette dernière restait, pour le moment, confinée et maîtriser par les aurors ? Héléna n’avait pu obtenir ce stage seulement après plusieurs mois de négociation avec son père, lui répétant qu’il fallait bien qu’elle ait une idée précise du métier qu’elle voulait faire. Ne voulant pas que sa petite fille choisisse ce métier par défaut William White avait finalement cédé espérant que les affaires administratives seraient la seule chose qu’elle verrait. Cela n’avait pas été le cas et ce stage avait considérablement changé la Gryffondor. La poursuiveuse laissa échappée un long soupir avant de prendre la parole.

« Tu viens d’où exactement ? On ne peut pas imaginer à ce point les horreurs d’une guerre sans l’avoir vécu. Je sais de quoi je parle et toi aussi alors je te repose ma question d’où viens-tu pour avoir connu la guerre alors que cette dernière n’est pas encore arrivée. » Questionna la brune avec sa froideur habituelle.

Sa méfiance avait de nouveau repris le dessus, la rousse n’avait rien fait de particulier pour mériter un tel traitement. Mais son attitude perturbait la jeune femme qui n’arrivait pas à la cerner totalement. Elle parlait avec une telle maturité qu’on ne possédait qu’après avoir vécu des événements difficiles et de ce qu’Héléna avait pu entendre de l’arrivée de ces nouveaux cela ne devrait pas être le cas. Cela avait toujours été dans la nature de la jeune femme d’être observatrice et méfiante avec les personnes qu’elle ne connaissait pas. Elle accordait rarement sa confiance et quand c’était le cas ce n’était qu’une seule fois. Son frère avait perdu sa confiance en ce comportement comme un idiot avec sa sœur pendant son temps à Poudlard. Même chez eux, il n’avait cessé d’être méchant, froid, dur en rabaissant continuellement sa petite sœur. Une fois diplôme en main, il était parti dans un appartement bien à lui et depuis ce moment plus aucun lien ne liait les deux enfants White. Héléna chassa cette mauvaise pensée de son esprit en se reconnectant sur les dires de la rousse. Cette dernière explique le fait qu’elle soit très à cheval sur la sécurité et c’est pour cela qu’elle avait réagi de la sorte. La brune fronce les sourcils pas forcément convaincus par les dires de la rousse, mais le changement de sujet concernant son meilleur ami lui empêchant de rebondir sur cet aspect de la conversation.

Alors qu’Héléna riait de bon cœur, Lula ne semblait comprendre pourquoi la brune rigolait de la sorte. La prenait-elle pour une folle ? Peut-être bien. Cela importait peu à la jeune sorcière, mais elle expliqua néanmoins la raison de son fou rire. Ce n’était pas tous les jours que quelqu’un battait son meilleur ami dans sa matière de prédilection, à plusieurs reprises de plus. La Sang-Pur se contente de hocher la tête sur les paroles de la rousse concernant l’attitude qu’aurait Severus s’il devenait professeur. Héléna n’avait aucun doute sur le fait que ce dernier ne serait absolument pas tendre avec les élèves surtout ceux peu doués en potion. La brune le voyait déjà insulter les premières années les faisant pleurer dès leur premier cours avec lui, les traitants d’incapables et d’autres adjectifs négatifs pouvant rabaisser ces élèves. Pour sûr, les Gryffondor n’aimeront pas avoir un tel professeur et leur rebellions coûteraient beaucoup de points à la maison de Godric.

Quand la lionne aborde le sujet d’une possible attirance pour son meilleur ami, elle eu le loisir d’observer la stupéfaction se dessiner sur le visage de la rousse se trouvant en face d’elle. Toujours au centre de la pièce. La rousse semble paniqué un instant avant de se reprendre et de prendre la parole d’une voix mal assurée. Le sourire sur les lèves d’Héléna s’agrandit un peu plus devant la justification sans queue ni tête de la Serdaigle. On aurait dit un poisson essayant de respirer hors de l’eau et le résultat était bien entendu une catastrophe. S’amusant de la situation Héléna appui les dires de la jeune rousse avec des petits commentaires sarcastiques comme « Oh, je vois » ; « En effet » ; « C’est tout à fait ça » ; « Ma pauvre ». Une fois le récit terminé de la bleu et bronze, la poursuiveuse secoue la tête de gauche à droite faisant voler ces longues mèches ondulées dans son dos.

« Très convaincant comme discours. Je ne te crois pas. Tu irrites suffisamment Sevy pour qu’il s’intéresse indirectement à toi. Habituellement, les autres élèves ne les intéressent pas, il les ignore la plupart du temps. Alors que pour toi, il se comporte comme un mec froid, désagréable sans cœur avec encore plus d’appui que pour les autres élèves de cette école. Ça va être amusant de vous voir, vous tournez autour. » Dit-elle avec son sourire moqueur étirant toujours ses lèves légèrement pulpeuses.

Avant toutes étapes, Héléna devrait en parler à Lily. Mais, cette dernière souhaitant absolument découvrir ce que cache la Serdaigle la brune se voit mal lui gâcher ce plaisir. Elle attendrait alors que sa meilleure amie trouve enfin le petit secret de la bleu et bronze afin de pouvoir en parler tranquillement toutes les deux de comment elle pourrait procéder pour voir un petit rapprochement entre les deux as de la potion. Une idée surgit dans l’esprit de la lionne qui continuait de sourire comme si de rien était avant de reprendre la parole d’une voix innocente.

« Bon, je vais te laisser. Il faut que je rejoigne Sevy-Chou, il sera ravi d’entendre ce que j’ai à dire. » Dit-elle en faisant un clin d’œil à la rousse

La rouge et or se releva souplement et fit mine de partir en direction de la sortie, la jeune femme n’était pas folle. Sa baguette toujours à la main en cas de problème avec la rousse, elle se dirigeait lentement vers la porte de la salle de classe pour rejoindre Severus. Enfin, seulement selon ces dires la rousse n’était pas censée savoir qu’à cette heure-ci, le Serpentard était déjà dans sa salle commune et n’en sortirait plus avant le lendemain. Héléna se retourna en direction de Lula et lui adressa un petit signe de tête pour lui dire au revoir avant de se retourner de nouveau vers la porte.

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La question qui tue. Bee observe aussitôt ma jeune femme qui lui fait face, comme si cette dernière sortait d'on ne sait où. Ils avaient dit dès le départ que leur école avait eût un problème, ce n'était pas un secret. Dumbledore avait clairement parlé, le soir de la répartitions des nouveaux, de la destruction d'une école dans le sud, il n'avait pas précisé qui avait fait le coup toutefois, donnant le moins de détails possibles pour ne pas rendre le mensonge trop bancal fasse à d'éventuels mangemorts, fils de mangemorts, ou oreilles indiscrètes trainants dans la salle. Lullaby ne sait pas trop comment le directeur a fait manger au ministère la nécessité de corroborer cette version si des enfants d'aurors venaient à en parler, à questionner leurs parents. Bee sait seulement ce qu'elle peut dire, ce qu'elle a le droit de dire à ce sujet. Mais elle préfère nier en bloc sa participation à quelque guerre que ce soit, songeant que cela sera plus sûr.

"- Et bien à vrai dire, si ma passion première sont les potions, j'aime aussi énormément les ouvrages historiques, surtout les mémoires de guerres, comme les textes qui ont été écrits en rapport avec la révolte des gobelins au 18ème siècle. Je pense que j'absorbe, si l'on peut dire, le ressentit des personnages suffisamment pour les comprendre ? Je ne saurai trop comment l'expliquer, mes amis disent parfois que je suis une éponge à émotions !" explique la jeune femme avec aplomb, elle qui a pourtant le mensonge en horreur. Sauf que c'est une question, non pas de vie ou de mort certes, mais de santé mentale, comme pour le principe du retourneur de temps. Alors la serdaigle n'a pas d'autre choix. Et motivée par ce quasi instinct de survit, elle coupe court à cette discussion sur la guette d'une voix ferme qui ne laisse place à aucune protestations.

Alors qu'au commencement Héléna se contente de parler de sortilège, de replacer correctement le corps de la rousse, qu'elle veut lui montrer comment jeter de meilleurs sortilèges alors que c'est sa présence qui perturbe la bleu et bronze, ce qui dérape sur la question de la bataille, de la guerre, de l'adversité, des duels. Sauf que tout à coup, Bee est déstabilisée dans cette discussion très sérieuse, par une question sur Severus Rogue et ce qu'elle a put faire à ce dernier pour qu'il la déteste tant. S'expliquant à ce sujet, elle apprend que le sorcier en a parlé à la demoiselle, quand tout à coup cette dernière se met à rire encore, puis à interroger Lullaby sur ce qu'elle ressent pour Severus Rogue.

Interdite face à cette question, la bleu et bronze a les yeux écarquillés, n'osant croire qu'on a pût la découvrir, la mettre à nue si vite. Comment se sortir de là ? Comme son cœur bat la chamade, la serdaigle a l'impression de manquer d'air, mais parvient à se reprendre. Assez pour protester, pour prétendre à de l'imagination de la part de la rouge et or, qui ne contente de ponctuer les propos de l'étudiante de quelques mots. Elle ne la croit pas une seconde, Lullaby le sent et le comprend bien. D'ailleurs, quand cette fille prend la parole, elle confirme ce doute de a demoiselle. Un mot la fait tiquer. Elle intéresse le serpentard. Cette simple idée lui fait écarquiller les yeux et observer son interlocutrice dans un même temps. Toutefois, elle tente encore de se tirer de là. Sans trouver comment.

"- J'ai un sérieux doute sur l'intérêt qu'il peut me porter." souffle l'étudiante qui s'est subitement replié sur elle-même et renfermé, devenant plus assurée et plus ferme dans ses propos. "Et puis de toute façon que veux-tu que cela me fasse ? Je ne vais pas soudainement m'extasier sur lui simplement parce qu'il est visiblement... sentimental ?"

Bee essaie de prendre le dessus mais quand cette femme parle d'aller voir Severus pour raconter ce qu'elle vient d'apprendre, le sang de la rousse ne fait qu'un tour. Il va savoir si cette femme lui parle. Hors s'il le sait elle n'aura plus aucune chance de pouvoir le séduire. Il se méfiera, ne pourra plus du tout se laisser prendre. Si Héléna parle, elle réduit à néant les derniers espoirs de Lullaby. est-elle prête à faire une croix sur lui, encore une fois ? Non. Et c'est ce qui la fait réagir, envoyer la main, attraper le bras de la femme qui sort.

"- Non !"

La voix de la demoiselle résonne dans la salle et son cœur tambourine dans sa poitrine. Que faire, que dire, comment se sortir de là ? La bleu et bronze se sent parfaitement idiote. Comment cette fille a-t-elle pût à ce point lire en elle sans la connaître ? Bee tremble un peu à l'idée que cela soit à ce point évident. Mais ça ne doit pas l'être ou d'autres étudiants, de 1998, seraient venus lui passer un savon. Quoi qu'il en soit maintenant, elle se sent un peu ridicule et ne sait pas quoi dire. Elle ne peut pas commencer par le commencement et n'est censé connaitre Rogue que depuis quelques semaines. Depuis leur arrivée, en fin septembre. Et qu'est-ce qu'elle peut dire alors ? Que oui elle a un faible ? Et si elle parle quand même ? Bee se sent presque désespérée. Totalement folle.

"- Non ne... ne lui dis rien." commence-t-elle le cœur battant, sans être sûre de ce qu'elle fait. Elle est vraiment, mais vraiment, dans la panade, c'est l'idée qu'elle se fait maintenant. Comment rattraper les choses ? Comment revenir en arrière ? Bee ne sait pas et la voilà qui stresse, qui rougit, qui sent une bouffée de chaleur la saisir. Bon dieu ce que l'amour est compliqué, rend bête et que c'est handicapant de ne pas savoir le gérer. "Ok je... il est possible que Severus Rogue m'intrigue." reconnait la demoiselle en rougissant légèrement, bien plus qu'elle ne le voudrait. Un silence de quelques minutes s'installe alors et Bee n'ose plus rien dire, même si une question lui brûle les lèvres depuis qu'elle a été imaginée, formulée, dans son esprit. Tout bêtement, cette question sur l'intérêt... sur l'idée qu'ils puissent se tourner autour. Mais Bee a peur et choisit de ne rien demander du tout. "Mais ne dit rien. Par pitié, ne le dit pas... ça va sûrement passer. Je suis juste un peu... bouleversé par le changement d'école et tout ça, assurément." se justifie-t-elle tout en sachant pertinemment qu'elle ment.

Le regard que portait la rousse sur Héléna était assez drôle pour cette dernière. En effet, Lula regardait la jeune femme comme si elle venait d’un autre monde. La brune pouvait toujours demander à son père d’obtenir un peu plus d’information sur ces groupes d’élèves qui venaient d’une école détruite, mais dont la lionne n’avait jamais entendu parler avant l’arrivée de ces étrangers. La Serdaigle prit de nouveau la parole pour argumenter le comment elle arrivait à parler de cette façon de ce genre d’éléments. La rouge et or fronce les sourcils au fur et à mesure des paroles incohérentes de la jeune femme sur le sujet de la guerre. Ce n’était pas parce qu’on était passionné d’histoire qu’on pouvait autant s’approprier les sentiments des personnes les ayant vécus. Toutefois, Héléna ne fait aucune remarque se contentant de hausser la tête de haut en bas montrant sa « compréhension » à son explication. La Gryffondor avait un sujet beaucoup plus important à traité que l’étrangeté de ces nouveaux venus.

La rousse semble être déstabilisée par les questions que posent Héléna sur son attirance pour Severus, un petit sourire se dessine alors sur les lèvres de la jeune femme. La lionne se contente une fois de plus d’écouter la rousse sans l’interrompre et sans faire aucune ne remarque préférant attendre le moment propice pour relancer le sujet. Obtenant que des mensonges où un détournement de sujet, la poursuiveuse tourne les talons faisant mine de partir de la salle après avoir dit qu’elle rejoindrait Severus. Après seulement quelques pas une main attrape son bras l’empêchant ainsi de quitter la salle. Un premier non résonne dans toute la salle de cours. La brune se retourne doucement en direction de la rousse qui semblait paniquée à l’idée qu’Héléna puisse aller parler à Severus. La crainte et le désespoir ce lit facilement sur le visage de la bleu et bronze. Depuis qu’Héléna avait fait la connaissance du Serpentard, elle avait rapidement acquit au long des années la capacité de réussir à lire facilement les émotions sur le visage des gens. En même temps, avec une personne comme Rogue c’était le parfait cobaye pour s’entraîner avec ces mines sans expression qu’il aimait aborder.

La rouge et or commença à faire les cent pas tout le long de la salle de cours faisant mine de réfléchir tout en écoutant les propos de la rousse qui venait de reprendre la parole. Cette dernière lui demande une nouvelle fois avec un peu moins d’aplomb que précédemment de ne rien dire à son meilleur ami. Si seulement elle savait que la jeune femme n’avait aucune intention d’aller lui en parlé, pour le moment, elle ne serait pas dans tous ces états. Mais, si elle le savait la jeune femme n’aurait aucun moyen de distraction par cette soirée ennuyeuse bien quand premier lieu Héléna avait voulu du calme, cette alternative amusante lui plaisait tout en plus. La jeune femme la laisse continuer d’argumenter avec une façon toujours étrange de présenter les choses. La rousse avait-elle la moindre idée du manque de conviction dans la moindre de ces paroles ? Hausse légèrement les épaules avant de continuer d’arpenter la salle tel un félin en cage.

Une fois que la bleu et bronze eut finit de parler, Héléna sauta souplement sur le bureau avant de s’asseoir en tailleur sur ce dernier. La princesse au cœur de glace met ça tête légèrement sur le côté et fixe pendant un long moment la rousse qui se trouve toujours au centre de la pièce. Un long silence s’installe alors entre les deux sorcières durant plusieurs minutes sans qu’aucun son ne vienne rompre ce calme absolu. La brune en profite pour fermer brièvement les yeux profitant d’un peu de tranquillité avant de rouvrir les yeux et de les poser en direction du vert émeraude de la rousse. De nouveau, un sourire mesquin s’afficha sur les lèvres de la lionne avant que celle-ci s’assoit sur le rebord du bureau laissant tomber ces jambes dans le vide. La lionne replace rapidement une mèche brune derrière son oreille avant de reporter son attention sur la rousse toujours silencieuse au centre de la pièce comme une personne condamné attendant sa sentence.

« Eh donc si je résume bien. » Commence-t-elle à dire avec son petit rictus au coin des lèvres. « Mon meilleur ami te plaît, t’intrigue, mais c’est seulement à cause de ce ‘’chamboulement’’ suite à la destruction de votre école. » Continua-t-elle de dire. La jeune femme n’avait pas manqué de voir de nouveau les joues de la rousse de prendre une petite couleur rosée au sujet de Severus. Une expression en colère s’afficha sur le beau visage de la Sang-Pur qui fronce les sourcils avant de reprendre de nouveau la parole. « Cela veut dire que ce n’est qu’un jeu pour toi ? Sans ce chamboulement, il ne te plairait pas, hein ? » Fit-elle froidement.

Extérieurement, la jeune femme paraissait froide, dure, méchante et calculatrice. Mais intérieurement la brune jubilait face aux réactions de la rousse. Cette année allait être riche en événement surtout quand Héléna pensait déjà à la phase deux de son plan. Pour le moment, la première étape était de mesurer les réactions de chacun des partis récoltant des informations utiles qui seraient utiles par la suite à réutiliser contre eux. Si elle le pouvait, la sorcière danserait comme une folle sur le bureau en éclatant de rire devant cette drôle de situation. Personne ne s’était vraiment intéressé de Severus encore moins d’une manière ‘’amoureuse’’. La lionne ne savait pas vraiment si la rousse avait des sentiments aussi forts que l’amour pour son meilleur ami, mais une chose était certaine le Serpentard ne la laisser pas indifférente.

Toujours sur le bureau, Héléna attendait patiemment la réaction de la jeune femme. Une idée sournoise lui traversa alors la tête. Parfois, la brune se demandait comment elle avait pu finir à Gryffondor alors que par moment, elle se comportait comme une Serpentard. L’influence de Severus, ce dis-elle plus pour se convaincre qu’autre chose. Ne prêtant alors plus attention à la rousse, la lionne attrapa sa baguette et lança son spero patronum en informulé. Héléna regarda avec amusement son agile avant de lui donner sa mission du jour.

« Va voir Sevy, il comprendra. » Dit-elle avec un grand sourire sur ces lèvres.

Quand son aigle s’envola à travers les murs pour chercher la personne destinataire du message, la Sang-Pur reporta son attention sur la rousse.

« Un souci, ma belle ? » Demanda-t-elle d’une voix sarcastique ?

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Bee ne se sent pas bien dans la salle de sortilège ce soir là. Elle a l'impression d'être comme une souris entre les pates d'un chat. Un jouet entre les dents d'un chien. Une marionnette entre les mains d'un marionnettiste. Agit-elle encore par volonté, par conscience, ou seulement par instinct, parce qu'elle a peur ? Bee n'a plus aucune confiance en elle-même en cet instant. La sorcière se sent même incroyablement vide, comme une poupée de chiffon. Et Lena s'amuse d'elle, Léna jubile. Parce qu'elle lit les mensonges de la demoiselle, parce qu'elle comprend ce que Bee tente de cacher, de protéger. Même si elle ne comprend probablement pas que Lullaby souhaite conserver le secret dans l'espoir de voir ce désir se concrétiser. Si elle en parle à Severus, il crèvera dans l'œuf. Le sorcier se méfiera d'elle, la fuira, elle en est presque certaine.

La voix de la demoiselle s'élève encore, froide, faisant frissonner Lullaby alors qu'elle est en train de faire un récapitulatif de ce que vient de dire la sorcière. Et elle s'amuse, tandis que Bee se sent de plus en plus mal. Gryffondor celle-là ? Non, Serpentard. Le choixpeau impartial s'est planté, ce n'est pas possible autrement. Cette femme ne peut être de la maison des rouge et or mais probablement des vert et argent. Bee tressaille. Elle frémit. Bon sang, que sa situation n'est pas enviable, vraiment. Que dire, comment se défendre ? Cette fille se plaît à détruire tout ce qu'elle dit, chacun de ses arguments. Quel est ce genre de monstre ? Ce genre de démon qui se repaît du trouble de la bleu et bronze ?

"- Je... oui peut-être. Ce que je sais c'est que... sans ce chamboulement, nous ne serions pas ici je... En fait... J'imagine que je suis un peu perturbée, oui. C'est peut-être ça. Et ça passera sûrement, c'est pour ça que... je te dis de ne pas lui en parler. C'est pas un jeu non. Je... il me plairait sûrement dans d'autres circonstances aussi."

La sorcière s'enfonce, elle le sent bien. Ses joues sont rouges, elle a chaud et du mal à respirer aussi. Une bouffée de chaleur l'envahie. Bon dieu. Que dire, comment se dépatouille de ça ? Evidemment que ce n'est pas un jeu et bien entendu qu'il lui plairait dans d'autres circonstances. Il lui plaît depuis longtemps maintenant. Quand il se concentre sur sa potion, qu'il l'intimide, qu'elle se sent petite devant lui et incroyablement bien en même temps.

"- Je... euh... Je ne le connais pas depuis longtemps voilà tout. Deux, trois semaines ? Alors je ne peut pas vraiment dire et puis tu sais, je n'ai pas vraiment d'élément de comparaison. Je... Non, ce n'est pas un jeu. Seulement je préfère qu'il ne le sache pas si ça devait me passer, c'est logique. Je... Il se peut très bien que euh... ce ne soit qu'une conséquence de ce que j'ai vécut auquel cas ça ne vaux pas la peine de lui dire. Euh et puis à vrai dire oui je ne le connais pas comme je te disais et... il est... spécial."

Si seulement elle ne disait pas ces mots avec si peu d'assurance et si seulement elle ne disait pas le mot "spécial" de cette voix, sur ce ton-là. Bee s'en veux. Bon sang, elle est si faible devant cette femme. Pourquoi ne peut-elle pas garder ça pour elle ? Cela fait pourtant des mois que personne ne voit rien. Pourquoi cette femme ? Bee songe que peut-être cela vient du fait qu'elle est amie avec lui. Comme elle ne part pas du principe que personne ne peut aimer Rogue, il lui est plus facile de comprendre que Bee en pince pour lui. Mais quand même, la rousse a l'impression d'être comme un livre ouvert pour son interlocutrice.

La jeune femme remarque le sourire de la brune, le mouvement de la baguette, le patronus. Elle blêmit en entendant la mission qui est confiée à ce dernier. Non. La voilà perdue, déjà ? Cette fille va faire venir Severus ici, lui raconter, l'humilier ? Elle n'aura même pas la force de nier devant lui, vu l'état dans lequel elle est désormais. Elle va s'empourprer plus encore, bégayer, se rendre ridicule. Comme s'il ne la considérait pas déjà suffisamment mal. Pas suffisamment comme une abrutie.

"- Tu... tu vas... le faire venir ici ?" demande la jeune femme devenue blême, tremblant de tout ses membres.

La Serdaigle était presque dans un état de panique. Ces phrases étaient dites d’une voix mal assurée, bégayante. Elle hésitait sur les mots qu’elle utilisait pour répondre aux accusations de la brune qui se trouvait en face d’elle assise sur le rebord du bureau. Héléna ne cesse de fixer la rousse comme si cette dernière était une petite enfant perdue. La peau blanche de la rousse s’enflamme devenant rouge, la jeune femme semblait de plus en plus mal à l’aise. C’était le but recherché par la Sang-Pur, certes c’était la seule personne à s’intéresser de cette façon à Severus mais tout de même. Il fallait bien qu’Héléna se fasse un avis sur la potentielle chérie de son meilleur ami. Ces phrases étaient dites d’une voix mal assurée, bégayante. Alors sortir avec une fille, ce serait un grand bouleversement pour lui.

Un sourire s’étire de nouveau sur les lèvres de la jeune femme perdue dans ces pensées moqueuse envers son meilleur ami. Je n'ai rien compris. Déjà lors de l’adolescence, c’était Héléna qui avait dû lui expliquer certaine chose, il ne serait jamais comment agir avec une fille. A moins qu’il lise des magazines féminins pour être au courant de ce qui faut faire ? Oui c’est ça Severus en train de lire des magazines telle que « Nous les sorcières » avant d’aller se coucher. La lionne se mordit brusquement la langue essayant de retenir son fou rire arrivant. Elle reste comme cela pendant plusieurs secondes avant de relâcher la pression et de parti dans un grand éclat de rire. Qu’est-ce que Severus serait mignonne à lire des magazinesféminins avec deux petites couettes sur le côté !
Il faut plusieurs minutes à la brune avant de reprendre ces esprits et se souvenir ce qui se passait dans la salle. Elle arrête soudainement son rire et se gratte la gorge avant de prendre la parole :

« Tu disais ? Je n'ai rien compris. »

À dire vrai, la jeune femme avait bien entendu les dire de la rousse même si certains passages étaient fous, car elle imaginait son meilleur ami en robe rose.

Une biche argentée fait soudainement apparition dans la pièce accompagnée par l’aigle d’Héléna. Ce dernier se posa à côté d’elle et fixa la scène, la jeune femme aimait bien avoir son patronus avec elle et comme en ce moment la brune s’amusait énormément cela ne lui posait aucun problème de garder le sortilège actif. Une voix sombre et sarcastique résonna alors dans toute la salle de cours capable de faire trembler n’importe quelle personne tellement elle est froide, enfin sauf Héléna. La voix de son meilleur ami prit enfin la parole, agacée.

« Bordel cornichon, tu n’es pas ma mère ! Oui, j’ai pris ma douche ! Bonne nuit ! » Fie la voix énervée qu’on le dérange pour quelque chose d’aussi futile.

La belle biche disparaît alors son message ayant été bien transmis au destinataire. Un petit silence s’installa à présent dans la salle, vite rompu par l’éclat de rire hystérique d’Héléna. La pauvre rousse avait tremblé de tous les membres de son corps en craignant que la personne qui lui plaisait viendrait les rejoindre. C’était tout simplement hilarant. La brune se tient le ventre tellement qu’elle rigole comme une folle. Si quelqu’un rentrait à ce moment précis, il pensera que la Sang-Pur c’est échappé d’un asile de fous. Peut-être l’était-elle après tout ? Mais la situation vue de l’extérieur avait de quoi être comique. La bronze et or avait tellement été terrifié à l’idée de lui faire face qu’elle en avait tremblé et était devenu blême. Ce n’était pas la mort de dire à un garçon qu’il nous plaît après tout. » Fie la voix énervée qu’on le dérange pour quelque chose d’aussi futile.

Toutefois, la situation était différente même si Héléna ne le savait pas. De toute manière, la lionne n’allait pas en parler à Severus. Elle lui ferait des sous-entendus plus en prenant le Serpentard comme sujet que celui de Lula. La Gryffondor n’avait aucun doute sur le fait que la bleu et bronze plaise à son meilleur ami, elle aurait pu être la sœur jumelle de Lily aussi bien physiquement que mentalement. Le futur maître des potions était seulement perturbé d’être attiré par une autre que Lily, la poursuiveuse en était certaine. Il ne voulait pas l’accepter, pas encore. Cela faudrait dire qu’il n’avait jamais eu de chance avec la belle rousse qu’était sa meilleure amie et que son amour pour elle depuis des années avait été seulement à sens unique. Ce n’était pas une chose facile à accepter pour lui. Surtout depuis le rejet de Lily après qu’il lui ai fait sa déclaration d’amour, bien qu’étrange, il l’avait quand même finalement fait pour un résultat plus que catastrophique.

« Sevy-chou est indisponible, je ne le crains. » Fit-elle finalement après le silence

Les épaules de la jeune femme se secouait doucement prêt pour un nouveau fou rire, Héléna essaya de garder son calme en reprenant une expression du visage neutre même si son rictus moqueur ne souhaitait pas quitter le coin de ces lèvres.

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« Tu disais ? Je n'ai rien compris. »

Elle se joue d'elle. Cette fille s'amuse à ses dépends. Et le pire, le plus déconcertant, le plus embêtant, c'est que ça marche. Bee complètement acculée n'est pas loin de parler, de dire toute la vérité, tout ce qu'elle a sur le cœur. Parce qu'elle en a assez, aussi. Tout le monde lui parle de Severus en ce moment, tout le temps, quand ce n'est pas directement lui qui la croise ou qui lui fait des misères. Il y a de quoi devenir folle non ? Bee a l'impression de le devenir, en cet instant. Dire qu'elle pensait aller plus ou moins bien, la nouvelle du décès de 1998 presque digérée. Mais non, on ne peut pas la laisser tranquille. Tout a été parfait une année durant, personne n'a compris. Et puis tout pars en vrille, depuis qu'elle l'a perdu.

«- Je disais que OUI, oui j'ai un faible pour ton meilleur ami. Oui, je suis attirée par Severus ! Et ça n'a rien d'un jeu, ce n'est pas dût aux événements c'est juste... Juste comme ça !»

Bee regarde cette fille sans vraiment réaliser ce qu'elle vient de dire. Cela a été plus fort qu'elle. Excédée, elle n'a pas tenue long feu. Et Merlin, que le nom de Severus peu être doux dans la bouche de la Serdaigle. Peut-être pas autant que lors de son rêve d'amortentia. Mais tout de même. Elle en rougit jusqu'aux oreilles. Dire qu'elle vient d'avouer à une inconnue ce qu'elle a avoué à déjà deux de ses amies. Elle doit se le sortir de la tête, trouver un moyen de cacher ses émotions. Comme lui. Si elle ne veux pas finir mal, si elle ne veut pas que tout le monde comprenne, que tout le monde sache, si elle ne veux pas qu'il ait des ennuis dans le futur. Le problème ce n'est pas elle, ce n'est pas que l'on sache que l'ange s'est brûlé les ailes en enfers. L'essentiel est que la chute de l'ange ne provoque pas celle de Lucifer.

Comme l'aigle revient, en compagnie de la biche, la demoiselle est livide. Elle a demandé s'il allait venir. La présence du patronus à sa place ne la rassure guère. Et soudain sa voix sarcastique, froide, énervée résonne dans la pièce, faisant frissonner Bee. En 1996-1998 il ne lui a jamais parlé comme ça, en 1977 ce serait davantage possible. Quoi qu'il en soit, cette voix, dans l'état où elle se trouve, ne la laisse pas indifférente. Cette voix si particulière, qu'elle reconnaîtrait entre milles... Cette voix tout de même qui la fait soudainement rire. Rogue ne l'a jamais fait rire, avant. Ou pas comme ça. Ou est-ce plutôt la bêtise de la gryffondor qui l'amuse ? Déranger Severus Rogue pour lui demander s'il a prit sa douche... Elle doit être une excellente amie pour se permettre une chose pareille.

Et cette fille, cette Helena, rit. Elle rit comme une dégénérée en disant que Severus n'est pas disponible. Elle n'a en fait jamais eut l'intention de le voir débarquer, c'est ça surtout. La jeune femme croise les bras contre son buste, la fusillant du regard tout en la laissant rire à gorge déployée. Bon dieu, elle s'est faite avoir comme une novice, comme une bleu. La rousse est en colère. En colère mais pas contre la brune, contre elle-même seulement. Elle aurait du garder son self-contrôle, la maîtrise de la situation.

«- C'est bon, tu as eut ce que tu voulais ?» interroge Bee d'un ton agacée, ou transparaît sa vexation, sa peur aussi. «Que vas-tu faire de ça maintenant ? Aller le voir ? Lui dire que la petite idiote de Serdaigle, celle qu'il déteste tant, qui ose aimer les potions autant que lui, en pince pour lui ?» questionne la jeune femme avec appréhension. Oui, elle est susceptible. Cela n'a rien de nouveau.

La jeune femme est toujours en train de fixer la rousse au centre de la pièce, cette dernière ne semble pas apprécier qu’Héléna se joue d’elle. Ce n’était pas tout à fait un jeu bien que divertissante la discussion avait un réel but derrière toute cette attitude de la brunette. Ce n’était pas parce que Severus était un cœur à prendre depuis plusieurs années que n’importe qui pouvait être digne d’être avec lui. Il avait besoin d’une femme de caractère avec beaucoup d’intelligence et un esprit logique. La bleu et bronze semble perdu dans ses pensées tandis qu’Héléna l’observe attendant qu’elle répète ce que Bee avait dit plutôt. L’ambiance se refroidit légèrement entre les deux élèves tandis que le silence s’installa tranquillement dans cette salle de classe vide. Finalement, après plusieurs minutes sans aucune parole de la part de la rousse cette dernière reprend la parole. Ces phrases firent apparaître un grand sourire sur les lèvres de la jeune femme qui saute souplement sur le sol pour s’approcher doucement de la Serdaigle. Enfin la vérité sort de la bouche de cette dernière, il était temps qu’elle l’accepte officiellement devant Héléna que Severus lui plaisait. La lionne hoche la tête de gauche à droite en voyant la rousse rougir de nouveau, il fallait vraiment qu’elle apprenne à mieux maîtriser ses émotions où en tout cas en apparence parce qu'à ce rythme-là tout Poudlard sera au courant de son attirance pour Severus.

« Contente ? Pas vraiment. Il était temps que tu avoues la vérité à voix haute devant moi, tu ne penses pas ? Si tu ne l’avais pas fait, tu n’aurais eux aucune aide de ma part pour avoir Severus. Et ce n’est toujours pas certain que je te laisse l’approcher. » Répondit-elle à la question de la rousse.

La Sang-Pur pose son regard violet sur la Serdaigle en fronçant les sourcils. Ce n’est pas parce que tu aimes quelqu’un que tu as tous les droits. Un soupir s’échappe des lèvres de la jeune femme. Severus était depuis sa plus tendre un ange avec la moitié des ailes brûlé, ces dernières ne demandaient qu’à guérir. L’ange pourrait alors de nouveau voler, être libéré de son passé. Personne ne devrait être interdit de voler, d’être libre. Malgré toute l’amitié qu’Héléna et Lily avaient pu donner à Severus cela n’avait jamais été suffisant pour lui faire repousser les plumes, la lionne avait eu un espoir d’amélioration grâce à l’amour qu’il portait à Lily, mais ce dernier n’était pas réciproque. De plus, il eut l’épisode de l’insulte qui eut pour effet de fragiliser les choses qui ne le faisaient pas craquer vers les ténèbres. Chaque jour qui passait depuis la fin de la cinquième année le Serpentard descendait un peu plus vers la voie de la magie noire, elle le voyait s’éloigner, brûler encore plus ces ailes. Malheureusement, elle ne pouvait rien faire pour lui si ce n’est qu’être présente quand il en avait besoin. Depuis que Lily avait rejeté l’amour de Severus après que celui-ci eut enfin osé le lui dire, après plus de sept ans sans aucune tentative, Héléna avait perdu son dernier espoir de voir le Serpentard s’en sortir face aux ténèbres et de ne pas passer de ce côté de la pente. Ce serait un aller sans retour pour lui.

La faible lueur d’espoir qui restait enfui au plus profond du cœur de la Sang-Pur avait recommencé à scintiller depuis peu seulement. Cette dernière grandissait chaque jour et la jeune femme avait peur de perdre cette dernière solution, cette dernière échappatoire pour l’âme brisée de Severus. Ce petit bout d’homme avait déjà vécu l’enfer depuis sa plus tendre enfance, les années à Poudlard n’avaient pas arrangé son cœur déjà bien fragilisé. La douce lumière réchauffait tranquillement son cœur apaisant ces craintes secrètes. On ne choisit pas sa famille, on choisit ces amis. Ils devenaient une autre sorte de famille, particulière, précieuse. Un bijou que l’on doit conserver avec attention et délicatesse. Avec amour. L’obscurité faisait peu à peu place à la lumière depuis son arrivé. Elle avait tout changé, les plans d’Héléna. Ces idées. Ces dernières solutions extrêmes pour sauver son meilleur ami. Puis, il y avait eu son arrivé. Son intérêt pour le Serpentard. Son intelligence. Sa beauté frappante. Sa ressemblance troublante avec Lily. Elles étaient identiques et pourtant si différentes. Lullaby Severia Williamson. Cette Serdaigle venue d’une autre école avait réussi à tout changer en seulement quelques jours. On aurait dit que les deux élèves étaient faits pour être ensemble. Né pour partage leurs vies. Un destin unis, entremêler mener sur un chemin rempli d’embûche. Qui était-elle vraiment ? Comment pouvait-elle parler de Severus comme si elle connaissait un terrible secret sur lui ? Comme s’il y avait déjà eu quelque chose entre eux ?

Des lueurs argentées apparaissent doucement vers la jeune femme la faisant quitter ces pensées profondes. Son expression n’avait pas changé malgré cela. La réponse de Severus redonne un peu de baume au cœur à la jeune femme. La tension redescend légèrement tandis qu’Héléna éclate de rire devant la réponse sarcastique du Serpentard. Certaines choses ne changeraient peut-être jamais pour ce point elle espérait que ce soit le cas. Alors que la lionne rigole à gorge déployée, la bleu et bronze se rend compte que tout cela avait été un superflu. À l’arrivé du patronus de Severus, elle était devenu livide. Maintenant, l’expression de son visage avait changé laissant place à la colère. La rousse croisa les bras sous sa poitrine peu ravie de ce fait ainsi avoir de la sorte. De plus, Héléna se payait clairement de sa tête. Pas vraiment, mais c’était l’impression que cela donnait à priori. Ce qu’elle voulait ? Bien sûr qu’elle l’avait obtenu, mais ce n’était pas vraiment ce que la rousse semblait croire. Non, elle n’avait pas fait cela pour l’humilier. La voix de la rousse était emprunte de colère, elle était vexée. Un froncement de sourcils ride le visage parfait de la rouge et or. La prenait-elle pour une moins-que-rien ? Une Serpentarde ? Bien sûr que non, elle n’irait pas voir Severus. Un long soupir s’échappe alors des lèvres légèrement pulpeuses de la brune qui se rapproche dangereusement de la rousse toujours au centre de la pièce. Sa démarche était froide, féline. Elle se dirigeait vers la bleu et bronze comme un félin vers sa proie. Une fois à seulement quelques mètres de la jolie rousse, Héléna ce stop. Elle pose ces mains sur ces hanches, les sourcils toujours froncés.

« Non. » Dit-elle comme seule réponse à toutes les questions de la jeune rousse.

Un mot, simple, mais rempli de sens. Comment pouvait-elle lui expliquer le lien qui avait fini par se développer entre Severus et Héléna ? Eux qui n’avaient rien pour devenir ami en dehors de leur amitié en commun avec Lily. Puis, au fil des années la relation était devenu sincère, profonde. Leur lien n’était plus que confiance, franchise et confidence. Que pouvait-elle comprendre à cela ? Avait-elle était là quand Severus avant encore dû mal à ne pas être blessé par son père ? Puis venu les premières agressions des maraudeurs ? De nouveau de l’air s’échappa de sa bouche. La Sang-Pur était prêt à tout pour ces amies. Était-ce le cas de la rousse ?

« Comment peux-tu être à terre de cette façon aussi facilement ? Tu as encore tes ailes toi. Ce n’est pas son cas, tu penses savoir qui il est vraiment, mais il y a tellement de choses que tu ne sais pas. Je ne suis pas certaine que Lily le sache. » Commença-t-elle la voix froide, cassante et pleine de reproche. « Comment peut espérer lui rendre ces ailes si tu n’assumes pas les tiennes ?! »

Héléna se retourne brusquement pour être dos à la rousse. La colère commençait à monter de plus en plus en elle, il n’y avait que le sujet sensible de ces amis qui pouvait la rendre dans un état pareil. La jeune femme ne supporterait pas de les perdre encore moins de les voir à terre. Severus l’était depuis bien trop longtemps à son goût et elle ne pouvait rien faire pour cela. La lionne recommence à faire les cent pas dans la salle afin de garder la maîtrise de ces émotions.

« Il a besoin de revivre. Pas de périr encore plus que ce n’est déjà le cas. Soit tu le sauves, soit tu le laisses partir à jamais. Compris ? Je ne te laisserai pas lui arracher le peu de plume qui lui reste. Tu seras six pieds sous terre avant que tu lui arraches la dernière. » Murmura-t-elle en se retournant pour la regarder droit dans les yeux.

Ces yeux violets s’étaient peu à peu assombris à chacun de ces mots. La chaleur du fou rire d’il y a quelques instants avant laissés place à une froide détermination. Ce n’est pas son cas, tu penses savoir qui il est vraiment, mais il y a tellement de choses que tu ne sais pas. S’il tombait, elle tombera avec elle. Si Lily tombait aussi… Elle ne préférait pas l’imaginer. Cela n’arrive pas. Il en était hors de question.

« Je mourrais pour eux. » Chuchote-t-elle plus pour elle-même que pour Bee.

DEV NERD GIRL

What are you doing here ?

Au centre de la pièce, Lullaby ne sait que dire. Au centre de la pièce, elle observe la femme qui lui fait face. Elle observe et se demande ce qu'elle cherche, dans le fond. Peut-être à s'assurer qu'elle n'est pas une stupide gourgandine, une imbécile ? Si elle est vraiment aussi proche de lui que le suppose la rousse, alors peut-être qu'elle souhaite s'assurer que la Serdaigle est vraiment faite pour Severus, qu'elle ne cherche pas à se moquer de lui. Lorsque l'on voit comment les maraudeurs le traitent depuis des années, depuis la première année, ce n'est pas étonnant que la demoiselle se méfie. Alors quoi. Est-ce donc un test qu'elle doit passer ? Peut-être. C'est déstabilisant. Mais pas infaisable non plus, elle a vécut pire. Même si sur l'instant, elle n'aime pas entendre cette fille rire et se moquer d'elle. Parce que cette fille ressemble à Rogue, quelque part. Et que si elle le supporte de la part de Severus, par amour pour lui et parce qu'elle l'a connu dans son futur, s'est amouraché de l'homme qu'il a été et de l'homme qu'il est devenu, elle ne le supporte pas forcément de la part de cette femme.

"- Je te devine proche de lui. Je ne suis pas assez stupide pour t'annoncer tout de suite ce genre de choses, sans savoir ce que tu feras d'une telle information. Je le connais depuis peu, c'est vrai. Mais je sais déjà qu'il se braquerait s'il venait à apprendre cela, s'il venait à apprendre ce que je viens de te dire. Je sais que mes résultats en potions ne jouent pas en ma faveur, qu'ils jouent même contre moi devrais-je dire. Je sais qu'il ne m'apprécie pas, peut-être a-t-il du mal à faire confiance aux gens. Il m'a déjà accusé d'avoir triché en potion après tout. Crois-tu que je vais prendre le risque de m'ouvrir à toi sans te connaître ?" répond posément la Serdaigle qui se calme au fur et à mesure qu'elle parle, tout en perdant de sa timidité, comme gagnée par une envie de faire ses preuves, guidée par ses précédentes hypothèses. Bat les masques, jouons carte sur table. Bee se révèle.

Cette fille compte l'aider ? Lullaby porte sur elle un regard curieux, comme si elle avait de la peine à le croire. Voilà que déjà la brune nuance son propos. Il n'est pas dit qu'elle la laisse s'approcher. Tient donc ? Il ne semble pas à la bleu et bronze avoir demandé l'avis de qui que ce soit. Personne ne choisira pour elle son droit ou non à aimer Severus. Il faut qu'elle se fasse une raison, qu'elle s'arme. Elle sait déjà que tous seront contre elle. Un sourire se dessine sur ses lèvres. Héléna ne peut être sérieuse en parlant ainsi. C'est ce que la Serdaigle s'imagine.

"- Je sais ce qu'il coûte, d'aimer un homme comme lui. J'ai bien vu les farces dont il est victime, les surnoms, les méchancetés. Je sais comme il est considéré ici et à peine arrivée, on m'a déjà mise en garde contre lui, le premier soir. Pourtant je suis ici devant toi, à te dire que malgré ce que j'ai entendu, j'ai développé de l'attirance pour lui. C'est déjà... suffisamment fou. Je veux dire, d'apprécier quelqu'un de si brisé qu'il ne s'aime pas lui-même. Je suis déjà allée contre l'avis de tous en éprouvant pour lui ce genre de chose. Tu me vois devant toi, prête à m'attirer les foudres de cette école en le fréquentant et tu t'imagines un instant que je t'obéirais si tu m'empêchais de l'approcher ? Je te l'ai dis, ça n'a rien d'un jeu. Le seul qui m'empêchera d'essayer, c'est lui-même. Voilà pourquoi je ne voulais rien dire. Je l'imagines assez... je ne sais trop comment dire pour se refermer sur lui-même à cette nouvelle..." riposte Lullaby avant de soupirer. "Et je le perdrai tout à fait. Je ne te l'ai pas dit tout d'abord, par peur. Non pas de toi, mais de lui. Avec ce qu'il pense présentement de moi... Il ne me tourne pas autour, comme tu l'a prétendu tout à l'heure. Il me déteste. Il me déteste trop pour accepter ce que tu sais, j'imagine. Tu parle d'intérêt ? En ce moment le seul intérêt qu'il me porte est celui que mes ingrédients le lundi matin n'empiètent pas sur sa paillasse." ajoute alors la bleu et bronze, un peu moins sûre d'elle.

Ses ailes ? Qu'elles ailes ? Celles de Lullaby ne sont pas si fracassées que celle de Severus, mais elles ne sont pas entières non plus. Elle a vu Remus mourir. Elle a cru qu'Harry était mort. Elle n'a pas connu ses parents. Et elle a apprit, en réagissant assez violement, l'amour et la mort de Severus Rogue en même temps. L'auréole de l'ange n'a plus l'éclat d'antan, avec la guerre. Mais peut-être qu'elle brille encore suffisamment pour deux. Et peut-être a-t-elle encore assez de plume pour en offrir à Severus. Des deux bien entendu, c'est lui le plus fracassé, elle l'a vu et senti. Même si elle ne sais pas tout. Même si à la différence d'Harry, elle n'a jamais vu aucun des souvenirs du Serpentard. Lullaby a comprit douloureusement l'intensité de son amour trop tard pour panser les blessures du vert et argent. Elle ne compte pas faire deux fois la même erreur et surtout, elle ne compte pas le laisser s'autodétruire une seconde fois dans les ténèbres des jeux du sorts.

Bee aime Severus, c'est indéniable. Même brisé, même avec ses couacs. Elle l'aime dans ses tourments, dans sa déchéance. Elle l'a aimé ancien mangemort et a tout pardonné, même le meurtre de Dumbledore, sans savoir les raisons cachées à cela. L'ange a vendu son âme pour aimer le démon. Tourné le dos à ses croyances, aux quand dira-t-on. Et s'il faut soigner Lucifer, s'il faut se damner pour le faire, l'ange est prêt à faire ce sacrifice. Par amour. Parce qu'au final qui des deux a le plus besoin de l'autre ? Bee le sait dans le fond, elle a autant besoin de lui qu'il semble avoir besoin d'un ange. Ils sont si différents, presque comme deux opposés. Mais ils sont complémentaires. Fracassés l'un sans l'autre, brisés, incomplet. Et si Bee est la lumière future de Severus, le sorcier est déjà celle de la demoiselle.

"- Comment pourrais-je savoir qui il est en trois semaine ? Ce serai faux et prétentieux de ma part. Je ne le vois peut-être pas comme les autres le vois, je ne le regarde pas ainsi qu'ils le regardent, mais dire que je sais qui est Severus Rogue, en trois semaine, est impossible. Il dégage, quelque chose... Que je ne saurai définir pour le moment. Je ne le connais pas si bien que toi. Ni aussi bien que Lily c'est vrai. Mais comment le pourrais-je si tu compte m'interdire de l'approche ? Alors en attendant je ne fais que des suppositions, des observations." fait remarquer la jeune femme.

Face à la menace d'Helena, c'est Lullaby qui a envie de rire. Mais elle ne le fait pas. Parce que le moment lui semble trop sérieux et que son interlocutrice pourrait très mal interpréter ses intentions. Ce n'est pas ce qu'elle veux. Plus elle parle avec cette femme et plus elle cerne l'homme qu'elle aime, tel qu'il est en 1977. Cela l'aide à comprendre, un peu, le sorcier qu'il a été en 1998. Et son cœur bat plus fort. Ce n'est pas le sauver du mal, la mission. Non, la mission avec Severus, c'est de le sauver de lui-même. Bien entendu, Bee le souhaite : elle a trop souffert de l'avoir perdu. Mais comment s'y prendre, cela est une autre histoire.

"- Je ne sais pas ce qu'il a vécut, je ne peut qu'imaginer, deviner, certaines choses. Mais je peut t'assurer que jamais, mon intention sera de lui faire du mal. Que jamais, je ne chercherai à le briser. Pourrais-je le sauver comme tu dis ? Je ne sais pas. Je ne peut rien te promettre parce que ceci ne dépend pas de que moi mais de lui aussi. Rien ne garantie que je l'intéresserai un jour après tout. Rien ne garantie qu'il pourrait m'aimer. Pourquoi moi ? Je suis tellement banale, tellement quelconque et..." lance-t-elle, se perdant dans ses réflexions un instant, avant de se ressaisir. "Toutefois... Oui. Si je le peut, je veux panser ses blessures."

Un soupir s’échappe des lèvres de la jeune femme en entendant les paroles de la rousse. Elle ne comprend pas. Elle ne comprendrait probablement jamais. Avait-elle un ami/une amie pour qui elle serait prête à tout ? Sûrement pas, sinon elle aurait compris les réactions de la brune. Héléna préfère ne pas se consacrer sur les paroles de la Serdaigle, ces dernières n’ayant pas de sens pour elle. La rousse ne semble pas croire que la lionne soit prête à l’aider si elle pense qu’elle convient à Severus. Pour le moment, l’avis que porte la Sang-Pur sur la bleu et bronze reste mitigée. De nouveau la rousse prit la parole et un nouveau soupire s’échappe des lèvres d’Héléna en entendant ces paroles. Qu’est-ce que cela pouvait bien lui faire qu’elle allait déjà à l’encontre des avis des autres ? Ce n’était pas parce qu’ils étaient n’importe qui, que cela était le cas de la jeune femme. Cette dernière croise les bras sous sa poitrine avant de froncer les sourcils écoutant toujours ce que raconte la Serdaigle. Perdre Severus si celui-là apprenait pour ses sentiments ? Tiens donc cette phrase lui était bien familière. C’est l’excuse que le Serpentard utilisait pour ne pas révéler ces sentiments à Lily. Elle ne le perdrait pas, il aurait peur certes, deviendrait plus distant et froid. Dans l’unique but de se protéger, par crainte d’avoir une personne qui l’aime réellement. La rousse ne semble pas comprendre quand Héléna lui dit qu’elle ne l’a ne laisserait pas approcher Severus. Un rire mauvais résonne alors dans la salle.

« Je ne pense pas que tu m’obéiras » Commença-t-elle froidement « Tu le feras. Prête à t’attirer les foudres de tous les élèves ? Qu’est-ce que cela peut bien me faire ? Si tu l’aimais vraiment, tu ne devrais pas t’en soucier. Connais-tu vraiment l’amitié qui me lie avec Severus ? Je ne pense pas, sinon tu n’aurais pas osé dire une telle ânerie devant moi. Si je dis non, si je refuse que tu l’approche croit-moi, tu ne l’approcheras pas. » Finit-elle durement les bras toujours croisés sous sa poitrine.

Cette femme ne comprenait décidément rien. Elle parlait de la guerre comme si elle l’avait vécu, elle parle de souffrance que celle des personnes l’ayant vécu peuvent le raconter. Elle sait ce que cela fait d’aimer un homme qui la rejette ? Un homme comme lui ? Comment pourrait-t-elle savoir ? Personne n’est comme lui. Il n’y aurait jamais quelqu’un comme lui. On ne peut pas être entend noirceur et lumière qu’il ne l’est. Non, personne n’est définitivement comme lui. Si elle continuait sur cette voie-là, la rousse risquerait d’observer Severus pendant encore un long moment. Elle parlait comme si elle savait déjà tout de lui, comment pourrait-elle ? Il a fallu des années à la jeune femme pour y parvenir. Et elle, pense qu’en seulement trois semaines, elle y arriverait ? Bien sûr que non.

"C'est bien beau de connaître, de prétendre, savoir, comprendre. Je ne vois pas en quoi, ce serait fou de l'aimer, les autres ne le voient pas comme je le vois. Tu parles avec des belles paroles, c'est facile, ne pense pas que tu me fais peur. Que ce soit un jeu ou non si je décide que tu ne t'approcheras pas, tu ne t'approcheras pas. C'est tout. C'est comme ça."

L’obscurité s’installe de plus en plus dans la salle de cours, des voix et des bruits de pas résonne dans le couloir. Personne ne viendra ici, la jeune femme n’avait aucune inquiétude. Elle attendit néanmoins que les pas s’éloignent avant de faire apparaître une petite boule lumineuse qui tourne tout autour de la salle. Héléna se re concentre sur la jeune femme qui continue d’argumenter sans arrêt. La discussion n’amusait absolument plus la Gryffondor, le sujet était devenu bien trop sérieux pour que l’envie de rire la reprenne de ci-tôt. Tout ne tournait pas autour de Bee, elle était seulement la possible lumière de Severus. L’unique chance qu’il lui reste pour ne pas s’enfoncer encore plus dans les entrailles des enfers. Lucifer l’accueillerait les bras grands ouverts, l’amour l’aurait fait descendre jusqu’au plus profond du centre de la terre, et même pas Raphaël lui-même pourrait venir le chercher si une autre personne prenait son cœur pour le jeter ensuite au sol comme un vulgaire déchet. Son cœur était sombre, trop sombre, mais il restait à quelques endroits des onces de lumière qui ne demandait qu’à éclore. La bleu et bronze à repris les paroles, ces dernières n’apaisent en rien l’agacement qui commence à monter chez la Sang-Pur.

« Tu penses le connaître ? Savoir des choses ne veut pas dire que l’on sait ce que cela représente. Tu peux certes imaginer, mais ne pas comprendre. Tu seras toujours aussi loin de la vérité que le soleil et la lune. Que sais-tu vraiment des épreuves qu’il a vécu ? Où étais-tu quand cela est arrivé ? Ne me dis pas que tu comprends quand ce n’est pas le cas. Ne me dis pas que tu sais ce qu’il ressent. Ne me dis pas que j’ai tort. Tu n’étais pas là. Moi, je l’étais. Qu’importe d’où tu viens. » Rétorque-t-elle avec force

La lionne ne pouvait pas prendre le risque de le perdre. Elle voulait le faire rester auprès d’elle le plus longtemps possible. Tous ces souvenirs avec lui et Lily, tout cela les garderait auprès d’elle comme un trésor précieux quelque chose dont il faut prendre soin. Tout cela n’était qu’à propos de leurs amitiés, de ces personnes. Jamais la jeune femme les laisserait s’enfuir, il serait avec elle jusqu’à la fin. Si cela avait été possible la Sang-Pur serait resté avec eux. Après tout, il n’avait besoin de rien, ni de personne. Seulement d’eux. De leurs liens, de leurs amitiés. De leurs souvenirs. Comment pouvait-elle mettre des mots sur ces sentiments alors que même les personnes concernées ne les avaient jamais entendus ? Comment pourrait-elle réussir à leurs dires à quel point ils étaient tout pour eux ? Un pincement au cœur serra la poitrine de la jeune femme qui l’ignora royalement. Depuis plusieurs années déjà, depuis qu’elle avait compris à quel point Lily et Severus comptait pour elle, elle se réveillait chaque jour avec cette douleur à la poitrine. Elle ne voulait pas qu’ils se séparent, cela engendrait beaucoup trop de risque. De nouveau, la jeune femme éclate d’un rire mauvais.

« Il est mon obscurité autant que Lily est ma lumière. Ne prétends pas savoir. » Répondit-elle à la dernière phrase de la jeune femme.

Ils l’avaient sauvé. Ils faisaient partie intégrante de son cœur qui avait gelé depuis un moment déjà. Ils ont été la flamme qui fait fondre la glace. Ils lui étaient aussi vitaux que l’homme avait besoin de respirer, aussi vitale que l’écrivain qui avait besoin d’écriture, aussi vitale que la liberté qui la consumait un peu plus chaque jour. Définitivement, ils l’avaient sauvé. Elle leur devait tout, son âme, son cœur, sa vie. Deux anges blessés. Deux magnifiques créatures avec des ailes à moitié déplumé. Pourtant, ils l’ignoraient.

Le comportement de la rousse exaspère Héléna. Elle lui fait penser à toutes ces choses qui sont censées rester au plus profond de son cœur qui récompensait à geler depuis la fin de la cinquième année. Avec la guerre qui se préparait, il valait mieux que la jeune femme garde ces émotions pour elle, ils n’avaient pas besoin de les connaître. La Sang-Pur s’approche à grand pas de la Serdaigle son regard est menaçant. Elle l’accule jusqu’à un mur. Son visage est devenu aussi froid et meurtrier que les tueurs qui se promènent dehors. Héléna frappe soudainement le mur juste à côté du visage de la rousse.

« Tu ne sais rien ! Il ne se laissera jamais tu ne le comprends pas ça ? Je n’ai pas besoin que tu essayes bordel ! Il DOIT être sauvé. Qu’importe par qui, ce qui compte, c’est que la personne soit capable de le faire. Pour le moment, tu ne sembles pas être la bonne personne. Alors, non, tu ne l’approcheras pas. »

Il mourrait à petit feu depuis la fin de la cinquième année. Il s’en voulait terriblement pour ce qu’il avait dit à Lily. Les moqueries des maraudeurs, leurs humiliations ne l’avaient pas aidé à rejoindre la lumière que les deux lionnes avaient temps essayé de lui offrir. Il voulait plus. Il avait besoin d’être capable de se défendre. Impressionner. L’obscurité n’avait cessé de lui chuchoter à l’oreille telle une tentatrice. Elle l’attirait peu à peu entre ces mains. Ces tentacules. Quand ce sera le cas, le retour sera impossible. L’ange brûlera alors ces dernières ailes. Reprenant avec lui une partie de l’âme de la jeune femme. L’ange deviendra alors démon.

Chaque personne possède ces propres ailes. Quelque part, quelqu’un attend avec impatiente que son ange soit près de lui. Les protégeant de ces ailes. Les ailes qui sont le reflet de son âme. De son cœur.

DEV NERD GIRL

Sujet: Re: What are you doing here ? [Lullaby]

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