Cours d'auto-défense - Abraham et 10 élèves

“Ne pas dormir et suivre un cours de self-défense, très mauvaise idée.”

Les élèves, le professeur & Tib'

Tibus était vraiment hors de lui maintenant. Cette garce avait réussi à bien l’énerver. Non mais pour qui elle se prenait déjà. Elle avait voulu se la jouer princesse avec lui et n’allait pas tarder à le regretter. Franchement quand on l’énervait correctement, le Poufsouffle était du genre à bien crier, et à monter sur ses grands chevaux immédiatement. Il allait avoir des mots durs exprès pour blesser la personne en face de lui. Après il n’était pas un méchant garçon pour autant, quand il réussissait à se calmer et à descendre en pression, tout allait mieux et il n’allait certainement pas être rancunier. Au contraire, dans deux jours, il allait surement retourner voir la Gryffondor comme si de rien n’était en lui balançant une nouvelle vanne, et tout rentrerait dans l’ordre. Pour le moment, ce n’était pas le cas. Il était bien énervé et il avait de quoi. En effet, d’abord la Rouge et Or avait commencé à faire sa rabat-joie avec lui, pour rien. Elle était venue le voir dès le début du cours pour lui ordonner de ne pas chanter, car ils n’étaient pas là pour s’amuser. Bon déjà rien que pour ça, la demoiselle devait redescendre quand même. Parce qu’elle n’était pas sa mère, ni même son professeur. Alors elle n’avait rien à lui dire, il faisait encore ce qu’il voulait. Bon passons, Tib n’avait pas mal pris cette réflexion mais il en avait profité pour bien rebondir dessus et lui lancer une réplique cinglante mais marrante dont il avait le secret. Et là par contre, ce genre de mots n’étaient pas du tout passé auprès de la princesse des lions. Alors qu’elle l’avait regardé avec un sourire hypocrite, elle lui lança un horrible coup de pieds dans ses parties. Ça faisait tellement mal, que Tib avait eu l’impression d’en avoir le souffle coupé pendant un instant. Putain la garce. En plus elle s’était cassé loin de lui entre temps. Il entendit à peine le professeur gueuler le nom de la famille pour surement la sermonner. Non il se releva et s’approcha de la jeune femme en criant. D’abord en lui demandant ce qu’était son problème, et ensuite en lui conseillant de descendre de son petit trône, parce qu’elle n’était personne ici. Elle avait également beaucoup de chance d’être une fille sinon Tib lui aurait surement déjà mit un point dans la gueule.

Alors qu’il finissait à peine sa phrase, le jeune homme sentit une main forte se poser sur son épaule. C’était donc leur professeur. Il annonça que ce n’était pas possible de voir des gamins agirent de la sorte et qu’il ne voulait pas ça dans son cours. Bon Tib ne voulait pas spécialement se faire castrer non plus à vrai dire. Le gros balourd commença très vite à donner le ton, il réprimanda presque tous les élèves. D’abord Daphné parce qu’elle chantait, ensuite Marylin parce qu’elle faisait sa touriste, puis leur demanda à tous de prendre exemple sur les plus calmes. Putain il avait pas l’air commode celui-là dis donc. D’ailleurs il le tenait toujours fermement par l’épaule, et les menaça très clairement. S’ils continuaient leurs conneries, ils allaient être virés de cours. C’est une blague ou quoi ? Tib n’avait rien fait non plus, c’était la Gryffondor qui lui avait donné un coup. Bref, il avait quand même compris qu’il ne fallait pas essayer de faire le malin avec un professeur comme ça et décida de la fermer pour une fois. Il les libéra finalement, et Tib prit le soin de reculer de quelques pas pour s’éloigner de ce frigo.

*Tu te fais bien remarquer pour ton premier cours avec lui toi, félicitations.*

Bref, il reprit et les menaça encore une fois. Le prochain qui ferait une connerie devrait faire cinquante pompes. Oh du calme, princesse. Et puis il serait envoyé chez la sous-directrice, aussi appelé la vieille. Tib leva légèrement les yeux au ciel. Il allait vite le gonfler celui-là à jouer les gros bras avec eux. Fallait se détendre un peu quand même, ça ne faisait même pas trente secondes qu’ils avaient commencés. Puis c’était un cours optionnel, si en plus de ça ils avaient même pas le droit de se détendre un peu, ça allait vite devenir très chiant. Une meuf arriva, surement une de ses collègue à qui il proposa de suivre le cours et de l’aider. Son attention se rapporta sur les élèves, ils devaient poser leurs baguettes. Putain. Bon, Tib n’avait pas l’intention de jouer les durs pour le moment et posa donc sa baguette sur la table. Ils allaient donc apprendre à se défendre. D’abord il fallait se bander les mains. Le mec leur montra, et Tib fit de même. Puis il composa les binômes, Tib serait avec Rio. Cool, le Poufsouffle sentait qu’il y avait moyen de se marrer pour le coup. Puis il fit une démonstration avec Axel, leur expliqua tout correctement avant de leur annoncer que c’était leur tour de faire. Tib rejoint donc son partenaire avec un grand sourire malicieux.

– Allez bébé, c’est parti.

Lui lança-t-il en pouffant de rire. Ils étaient donc tous les deux adversaires. Il devait y en avoir un qui se défende et l’autre qui attaque. Tib avait bien l’intention de prendre les choses en main pour ce cours.

– Promis, petit sucre d’orge, je vais essayer de pas t’abimer.

Déclara-t-il avant de se préparer à attaquer le jeune homme. Bon qu’est-ce qu’il allait bien pouvoir frapper. Bon il n’avait pas l’intention de le faire fort, puisque sans vouloir paraître arrogant, il était bien plus fort que ce petit. Allez, le gamin voulait s’amuser. Alors il prépara son poing et le dirigea rapidement en direction du visage de son adversaire.

*T’es pas sympa quand même.*

par humdrum sur ninetofive

Dans le top dix des choses que Riordan ne supportait pas, le bordel inutile, l'incompréhension personnelle et ne pas avoir sa baguette sur lui étaient plutôt bien placés.
Forcément, allier le tout était un combo dévastateur, pas nécessairement pour les autres - parce que Rio était un champion de l'intériorisation - mais ce volcan interne perturbait la sérénité relative du jeune homme. Relative, parce que les émois intellectuels du Serdaigle étaient certes nombreux, mais il avait appris à s'y faire et à vivre avec au jour le jour (on saluera au passage les efforts des médicomages du Monde entier pour le traitement quotidien qui l'aidait dans ce sens). Quand la moindre goutte d'huile pointait le bout de son nez dans son engrenage parfait, néanmoins, les choses devenaient tout de suite beaucoup plus compliquées.
Un bourdonnement désagréable se mit à strier ses tympans et d'un geste lent, contenu au possible, Rio vint se frotter l'oreille droite, le visage froidement fermé tandis que son regard suivait les nombreux incidents dans un aller-retour mécanique.

L'absurde s'entremêlait à la vulgarité et le mélange donnait le tournis à Rio, comme un trop plein de nocif engrangeait les nausées. C'était une overdose qu'il ne pouvait pas contrôler - et le parallèle, réalisa-t-il, était maladroit, car cette absence de rigueur n'avait rien des contreparties positives qu'on pouvait trouver à la drogue. C'était une tartine de nocivité qu'on le forçait à avaler et il demanda ce qu'il faisait là tandis que sa main gauche venait pincer l'arête de son nez - une demie-seconde avant que Tibus n'essuie un coup de genou de la part d'Helena.
Riordan, malgré toute sa volonté à outrepasser son enveloppe corporelle et à se faire croire le contraire, n'était qu'un homme, et il esquissa instinctivement un mouvement de recul tandis qu'un frisson d'empathie lui parcourait l'échine. Pendant un instant, il en oublia tout le reste pour compatir envers le Poufsouffle, qu'importait qu'il le trouvait d'ordinaire déplacé et insupportable. Il aurait presque pu lui demander s'il allait bien si Abraham n'était pas intervenu, et avec la voix du professeur lui revint en pleine tronche son malaise, le faisant se refermer comme une huître.

Malgré toute l'animosité étrange qui semblait le lier à l'ancien Auror, le discours de ce dernier glissa sur la raison de Riordan avec assez de sagesse pour le détendre un tantinet, pas assez pour qu'il ne se sente parfaitement à l'aise mais au moins lui donnait-il la sensation qu'il avait les choses en main. Ou tout du moins, juste assez pour que le Serdaigle ne se sente plus comme cet alien étrange qui débarquait dans un asile de fou. Cela ne suffit cependant pas à éteindre tout à fait la tension qui titillait ses synapses, ni à calmer le brouhaha de fond qui s'était approprié le fond de sa conscience, et c'est avec une nervosité insidieuse que Riordan alla déposer sa baguette - non sans mal - pour mieux suivre les instructions de sécurité.
Le fait d'être avec Tibus ne le fit pas sourciller plus que ça. Outre le fait que le Poufsouffle était plus grand et plus large que lui, Riordan était venu pour essayer tant bien que mal de surmonter ses préjugés et ses appréhensions. Le choix de binôme était, pour le coup, parfaitement adapté.

Mais son mal profond n'était pas encore passé. Pas assez pour lui permettre de rationaliser le reste, et la remarque de Tibus ne fit que rajouter une couche à la marmelade qui encombrait ses sens. Beaucoup ne marcheraient plus qu'à l'instinct, dans ce genre de situation ; mais Riordan n'était pas n'importe qui. C'était un intellectuel compulsif, qui faisait tout passer par sa tête avant de songer à le transmettre à son corps.
En conséquence, il n'était plus question d'agir, de réagir, mais d'observer, de comprendre et d'analyser. Ce qui, le plus logiquement du Monde, ne servit strictement à rien face au poing fermé de Tibus qui vint s'écraser contre son nez ; au moins, sa relativisation de la situation lui permit de comprendre instantanément que le Poufsouffle n'avait pas mis toute sa force derrière ce coup. Ce qui n'enleva rien à la douleur lancinante qui partit de son visage pour aller faire frémir ses doigts et il sursauta en arrière pour lever les mains, enfouir son nez contre sa paume, essayer de faire pression pour étouffer vainement la douleur.

« Je vais bien. » lâcha-t-il machinalement d'une voix rendue nasillarde, vieux réflexe de Quidditch pour avertir ses camarades de ne pas interrompre le match pour une blessure bénigne - et en un sursaut de raison il réalisa que c'était exactement ça, qu'il devait cesser de réfléchir et passer outre la douleur (et toutes les choses qui le perturbaient dans le même temps). Alors, sans attendre de réaction, il répondit à l'agression pour l'agression puisque telle était la leçon.
Mais sans songer un instant à bouger ses mains, puisque le mal n'était pas encore parti et que c'était sa seule façon de pouvoir l'atténuer, aussi se contenta-t-il de bouger la jambe droite et de chercher à aller faucher celles de Tibus d'un mouvement souple.

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“Every time I try to do my best, I fail.”

Les élèves, le professeur & Ax'

Bon le cours était très clairement en train de dégénérer avant même d’avoir commencé. Tout le monde semblait très en forme. Et Axel venait juste de voir Léna donner un gros coup de pied dans l’entrejambe de Tibus Tagel. Oh le pauvre, il en avait presque mal pour lui. La jeune femme était son amie mais là quand même elle avait exagéré, elle ne se rendait pas compte à quel point ce genre de truc pouvait faire super mal. Le Poufsouffle était tombé au sol un instant mais s’était vite relevé pour venir enguirlander la Gryffondor. Fort compréhensible. Axel aurait bien pris la défense de son amie, mais elle était un peu en tort et puis surtout il n’avait pas envie de se mêler de ça. Leur professeur était à deux pas de là, et il n’était pas suicidaire. Au contraire, il préférait se faire bien voir dès le début. D’ailleurs l’auror avait très bien vu tout ce qu’il venait de se passer, et il n’avait pas l’air content du tout. Axel observait donc la situation calmement sans dire un mot. Il commença à remonter les bretelles des deux fauteurs de troubles avant de s’en prendre au reste de la classe. Tout le monde semblait avoir quelque chose qui lui déplaise. Ah quoi que non, en effet à la fin il demanda à tout le monde de prendre exemple sur Ayla, Rio et lui, parce qu’ils étaient les seuls à être calme et attendre patiemment le début du cours. Axel ne put réprimer un petit sourire, fier de lui. Bah oui on ne lui faisait pas de compliments très souvent, alors quand ils arrivaient, il n’allait pas les refuser. Ce monsieur les prévint donc qu’il n’acceptait pas ce genre de comportement dans son cours, et si par malheur quelqu’un d’autre se décidait à faire une bêtise, il aurait une sévère punition : des pompes et le droit de faire un aller direct dans le bureau de la sous-directrice de Poudlard : Minerva McGonagall. Elle était également la directrice de sa propre maison, et s’il y avait bien un endroit où Axel n’aimait pas se retrouver c’était dans son bureau. Elle faisait plutôt peur la vieille quand elle commençait à s’énerver.

Ainsi ce professeur put enfin commencer son cours. Il commença donc par se présenter sous le nom d’Abraham Hamilton. Il annonça à ses élèves qu’ils ne devraient pas l’appeler monsieur ou professeur, simplement par son prénom, sous prétexte qu’il n’était pas encore assez vieux. Cette remarque fit sourire le Gryffondor. Il resta tranquille et attendit la suite. Donc premièrement tous les élèves allaient devoir poser leurs baguettes sur la table. Pas de panique, il leur redonnerait évidement à la fin. D’accord, Axel était un peu perplexe et ne comprenait pas trop en quoi ce cours allait consister, mais il était quand même curieux d’en savoir plus. Ainsi il obéit sans poser la moindre question pour le moment. D’ailleurs l’explication arriva très vite. En effet, il lui expliqua que ce cours était fait pour leur apprendre à se défendre, et pour éviter de les casser ils allaient devoir bander leurs mains. Apparemment ils risquaient d’avoir des bleus ou des courbatures. D’accord, si Axel avait bien compris, ce cours allait être un genre de corps à corps, une bataille à la moldu. Pourquoi pas, à vrai dire ça pourrait toujours leur être utile si un jour ils avaient besoin de défendre et s’était fait désarmer juste avant, ou simplement s’ils voulaient se battre avec des moldus. Il leur montra donc un ruban blanc, Ax en prit un et commença à protéger ses mains en suivant ce que faisait leur professeur devant eux. Chose faite, il reprit la parole.

*Tu es un peu trop attentif aujourd’hui, tu es sûr que tout va bien ?*

Ils allaient donc travailler par deux aujourd’hui. Axel écouta attentivement le professeur composer les binômes. Tout ça fait, il se retrouvait lui-même tout seul, et Abraham se décida à faire équipe avec lui. Au moins il ne pourrait pas faire de connerie avec un partenaire comme ça. Il leur expliqua donc qu’ils allaient commencer par l’esquive, chose qui ne se résumait pas seulement à esquiver un corps mais apprendre les positions pour ne laisser aucune chance à son adversaire de nous faire du mal. Axel essayait d’imprimer et de retenir toutes les informations que l’homme leur donnait au fur et à mesure. D’ailleurs il s’était tourné vers lui. Il demanda aux autres d’imaginer que le Gryffondor ait envie de lui donner un coup dans les parties. Il montra une position où il aurait été facile pour lui de lui en donner un, puis la bonne pour éviter. Intéressant. Ils allaient donc faire ça à tour de rôle, l’un attaquant, l’autre défenseur. Ok tout était clair. Enfin lui était quand même dans une sale position si ce tas de muscle essayait de le frapper.

*T’aurais préféré être avec mec de ton âge hein ?*

– Mais euh, je suis censé vous frapper là ?

Demanda-t-il un peu bégayant. Ouais il était plutôt gêné. C’était comme s’il devait tenter de frapper l’un de ses professeurs. Mais bon après tout, c’était l’exercice comme il l’avait dit. Puis soyons sérieux, Axel n’avait sans doute aucune chance de toucher Abraham, c’était un pro, et n’avait donc pas de soucis à se faire avec un élève de septième année. Ainsi, Axel essaya de le prendre par surprise, en essayant de lui donner un coup dans le ventre …

par humdrum sur ninetofive

Elisabeth & Abraham & autres élèves
Un, deux, trois, EXPELLIARMUS !!
Elisabeth était rentrée dans cette pièce, pensant se retrouver devant une horde de Mangemorts, mais en fait non, elle se trouvait simplement devant des élèves qui allaient apprendre à se battre. Mais au final, elle aurait peut-être préféré se retrouver devant les Mangemorts. Au moins, elle pouvait leur lancer un Stupefix bien visé, alors que sur les enfants, elle ne pouvait rien leur faire. Même si certains le méritaient parfois. Comme Tibus. La gardienne avait toujours eu du mal avec les enfants. Pour la simple raison que, dans ces horribles garnements, elle avait l’impression de se revoir, elle, adolescente et élève à Poudlard. Et c’était une période à laquelle, elle n’aimait pas penser.

Mais alors, pourquoi, ne voulant pas assister à ce cours, était-elle rentrée ? Et pourquoi était-elle restée ? Elle-même se le demandait. En tout cas, le fait de s’asseoir, indiquait tout simplement qu’elle restait. C’est à ce moment-là que son collègue s’aperçut de la présence et l’appela, pour lui demander de rester, afin qu’elle lui apporte de l’aide. Et il lui avait encore donné ce surnom. Il ne comprendrait jamais qu’elle s’appelait Elisabeth Cuimhne et non Lisbeth ?

« Monsieur Hamilton, je crains que mon nom n’ait toujours point changé et que je me nomme toujours Elisabeth Cuimhne. Mais je reste, si vous voulez tant savoir. Ces adolescents auraient besoin d’être encadrés. »

Alors qu’il donna les consignes, Elisabeth commença à se déplacer dans les rangs, pour regarder les gestes de chaque élève et leur donner quelques conseils. Cela lui rappelait ses propres années d’entraînement pour devenir Auror. Eviter les coups, cela semblait si simple, dit comme cela, mais ce n’était déjà plus pareil, une fois sur le terrain. Il n’y a pas de secret miracle pour réussir. Il fallait juste être concentré, et mettre toutes ses pensées, les problèmes, les soucis, les amourettes, qui vont avec, de côté, dans un coin oublié du cerveau pour ne plus y penser.

Justement, du coin de l’œil, elle vit un élève, Riordan, qui se prit un coup de poing en pleine tête. Il n’avait pas eu le temps de l’esquiver. Elle s’approcha sans faire de bruit et se mit juste derrière l’élève en question.

« Monsieur Langdon, je ne peux vous donner qu’un conseil, essayez de faire le vide dans votre tête et de ne penser qu’à une seule chose, à esquiver. Dans un combat au corps à corps, je ne vais pas vous mentir en disant que le physique y aide beaucoup. Mais devant une personne plutôt forte et grande, je vous conseille de vous servir de votre agilité et de votre tête. Cela peut être plus utile que la force physique. Et une esquive, c’est juste une réflexion pour éviter un coup. »

Une fois son conseil donné, Elisabeth s’éloigna des deux garçons et s’approcha de Axel, qui ne semblait pas confiant.

« Monsieur Baker, n’hésitez pas. Lors d’un duel, le doute peut être un de vos pires ennemis. »

Elisabeth se mit à regarder l’attaque d’Axel.
BY .SOULMATES

“Ne pas dormir et suivre un cours de self-défense, très mauvaise idée.”

Les élèves, le professeur & Tib'

Ce cours n’avait pas forcément très bien commencé pour Tibus. Il était déjà arrivé très fatigué, à cause de ses batifolages de la veille, mais avait néanmoins réussi à avoir un regain d’énergie. Il tenait avec ses nerfs. Et quand il était comme ça, il pouvait se montrer parfois excessif, dans ses paroles ou dans ses gestes. Cette fois-ci, il avait néanmoins extériorisé sa fatigue par une trop bonne humeur, en effet le jeune homme était tout excité, se mettant même à chanter en arrivant en cours. Dans son petit cerveau, l’ambiance était au rendez-vous, il avait besoin de bouger, d’agir sinon il était presque sûr de s’endormir sur place. En poussant la chansonnette, il avait l’impression de se réveiller. S’il trouvait ça plutôt drôle et bon enfant, tout le monde n’était pas de son avis. En effet Riordan, un élève de Serdaigle dont le Poufsouffle ne se rappelait même plus le nom de famille lui répondit un non catégorique à sa demande de chant. Tandis que Léna venait se mêler de ce qui ne la regardait pas en lui faisant la leçon. Franchement, elle ferait mieux de se mêler de ses affaires quand on ne lui demandait rien. Bon si elle avait bien voulu fredonner quelques paroles avec lui, il n’aurait rien dit. Mais en plus de ça, elle commençait à lui faire la leçon en lui expliquant que ce n’était pas un endroit pour s’amuser. Bref, elle faisait les rabat-joie et pour la faire redescendre sur terre, Tibus lui balança l’une de ses petites vannes mi cinglante mi humoristique dont lui seul avait le secret. Evidemment c’était pour rire, car il n’était pas le genre de garçon à se prendre la tête pour rien. Mais la Gryffondor ne rigola pas, bien au contraire, puisqu’elle lui donna un coup de pied en plein dans ses parties intimes. La garce. Ca faisait un mal de chien. Quelques secondes dans les étoiles, avant de reprendre possession de son cerveau et commencer à hurler sur la Rouge et Or. Elle devait redescendre de son trône et ne pas se penser tout permis.

Leur professeur les interrompit et essaya de remettre les pendules à l’heure. Il était hors de question pour lui que les choses se passent mal dans son cours. Il n’allait pas supporter des débordements de comportements comme celui-ci. En même temps si Léna recommençait ce qu’elle avait fait, Tibus n’hésiterait plus longtemps à lui mettre un poing dans la figure. Bon d’accord, elle restait une fille et normalement tout ce qui a des seins, on n’avait pas le droit de cogner. Mais il pouvait quand même y avoir des exceptions, non ? La jeune femme n’avait pas hésité pour lui donner un coup, elle. Comme si elle se croyait toute puissante et protégé par son vagin. Quelle injustice, Tibus avait du mal à décolérer. Mais il devait réussir car ils allaient vite rentrer dans le vif du sujet. En effet, Abraham, l’auror et aussi professeur pour ce cours, avait commencé à leur donner des instructions. Tib avait tout bien suivi en bandant ses mains. Il les avait ensuite mis en binôme. Le Poufsouffle allait donc devoir travailler avec Riordan. Ce n’était pas une mauvaise nouvelle en soit, parce qu’il n’avait absolument rien contre le garçon, mais ce qui était embêtant, c’était surtout qu’il avait l’air un peu trop coincé, un peu trop timide, et pas assez bavard en comparaison d’une grosse personnalité comme Tibus. Le garçon avait bien envie de pousser le jeune homme à bout, le pousser dans ses retranchements pour qu’il se montre un peu plus. Et pour que Tibus sache au moins à qui il avait faire.

Ainsi Tib s’approcha de son coéquipier. Il commença à le taquiner un peu en lui donnant quelques surnoms. Rien à faire, le mec ne voulait semble-t-il ni lui sourire ni même lui parler. Tib se demandait bien quel pouvait être son problème à celui-là. Il n’aimait pas parler ? Il allait vite être soulé avec Tib si c’était le cas, parce que lui aimait bien discuter en permanence, et surtout faire quelques petites réflexions chaque fois qu’il en avait l’occasion. L’un devait agir, l’autre devait esquiver. Et le Poufsouffle avait bien l’intention d’agir en premier. Il s’était déjà battu auparavant, et puis sans vouloir jouer les prétentieux, il avait sans aucun doute beaucoup plus de force que le Serdaigle. Il le prévint quand même qu’il allait essayer de ne pas trop l’abimer. Oui après tout, en soit, ce mec ne lui avait rien fait donc il n’allait certainement pas mettre toutes ses forces dans son attaque. Il se mit en position, et fit partir son poing en plein dans le visage du garçon, juste sur son nez. Riordan n’avait visiblement pas eu le temps de réagir. Il lui annonça quand même qu’il allait bien.

L’autre Auror qui était arrivé entre temps dans le cours, les approcha et commença à s’adresser au Serdaigle. Elle lui donna un conseil, celui de faire le vide dans sa tête et de ne penser qu’à une seule chose : esquiver. Il fallait qu’il se serve de sa tête, et qu’il se montre agile devant quelqu’un de plus grand et de plus fort. Après son commentaire, la jeune femme repartit observer les autres élèves. Alors que Tib avait dans l’intention de faire une petite réflexion à son camarade, le garçon était déjà revenu dans l’esprit d’attaque et était venu lui faucher les jambes. Tib n’avait même pas eu le temps de voir ce qu’il se passait et tomba sur les fesses sur le sol. Et bien, il n’était pas si ridicule que ça le petit bonhomme. Il en avait peut-être plus dans le ventre qu’il ne se l’était imaginé. Le Poufsouffle se releva pour se remettre en position.

– Pas mal, sucre d’orge, tu apprends vite.

Lança-t-il en rigolant, essayant par la même occasion de détendre le jeune homme. Tib avait l’impression qu’il n’avait pas l’intention de se dérider. Il pouvait se relaxer un peu quand même, ou du moins parler à son camarade autrement que pour lui dire qu’il allait bien. Franchement le garçon était un peu perplexe face à son camarade, il n’avait pas l’habitude de côtoyer des personnes aussi « froide ». Au contraire, les gens s’amusaient en sa présence, et arrives même à pousser leurs limites de temps en temps.

*Peut-être qu’il t’aime pas et qu’il a pas envie de faire d’effort, tout simplement.*

Bon finalement c’était à nouveau au tour de Tib de faire quelque chose. Il était l’attaquant encore une fois, et il avait bien envie de réussir son geste, pour montrer à son professeur qu’il était quand même doué pour ça. Bon il ne voulait pas non plus faire du mal à son partenaire gringalet. Ainsi le garçon lança son poing en direction de l’estomac du Serdaigle …

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'cours Abe' :
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L'intervention du professeur Cuimnhe - pour quoi, si elle n'était pas réellement professeur, Riordan vouait le même respect qu'aux autres - se déroula dans un instant assez adéquat pour que le jeune homme mette cette voix sur le compte de sa propre conscience. Il n'avait pas réalisé qu'elle s'était déplacée, tout à sa douleur, ni qu'elle était venue se placer derrière lui. Il l'avait écouté comme si elle était inhérente à sa personne, comme une partie de lui assez inconnue pour qu'il ne l'assimile pas entièrement mais assez familière pour qu'il ne la bloque pas tout à fait.
C'était une chose à laquelle il était habitué, compte tenu sa condition schizophrénique ; là où c'était plus inédit, c'était la clarté avec laquelle il avait perçu cette voix. Il l'avait écouté, instinctivement, et elle l'avait galvanisé d'un élan nouveau, assez pour lui permettre de répliquer à Tibus - qu'il observa d'ailleurs s'écrouler un instant avant de ciller, semblant reprendre contenance. Ce n'était pas normal, et Rio était assez rigoureux pour savoir qu'il n'avait pas oublié son traitement ces derniers temps, aussi était-il parfaitement impossible que les intrus dans sa tête reprenne assez le dessus pour se faire comprendre aussi distinctement.

D'un mouvement, il balaya la salle du regard, s'attarda sur les autres duos, finit par localiser Elizabeth qu'il observa d'un regard perçant. Il ne l'avait pas côtoyé assez pour la connaître, mais son chemin avait croisé le sien assez souvent pour qu'il comprenne immédiatement de quoi il s'agissait. Immédiatement, la tension terrible qui avait commencé à s'emparer de lui se détendit et la raideur qui avait crispé son dos disparut aussi vite qu'elle était apparue, comme un arc qu'on banderait en préparation d'une flèche meurtrière. Mais il n'y avait personne à blâmer, réalisa-t-il en un soupir soulagé, et en un geste discret il la remercia d'un signe de tête, le visage un peu moins froid, les traits un brin plus doux.
Il ne pouvait pas être certain qu'elle fut à l'origine de sa réussite, sans compter que Tibus était un bon joueur de Quidditch et que Riordan ne doutait pas de ses réflexes - il n'avait manqué aucun match depuis son arrivée à Poudlard et savait reconnaître les valeurs d'autrui lorsqu'il y était confronté. Sans doute était-ce un mélange de tout, un instant d'égarement de la part de son adversaire, l'intervention de la gardienne et sa propre volonté de ne pas se laisser abattre, mais en cet instant Riordan se sentit un peu moins intrus à la situation, plus volontaire quant à sa volonté de participer au cours.

Le Poufsouffle l'interpella à ce moment, le surnommant à nouveau d'un sobriquet comme lui seul savait en faire preuve, et le Serdaigle reporta son attention sur lui en se permettant de briser son apathie apparente pour mieux hausser un sourcil. C'était une manière de lui demander pourquoi, une façon de lui faire réaliser qu'il ne savait pas d'où lui venait cette ingéniosité de patronymie, un message détourné qui signifiait qu'il n'était pas certain d'apprécier.
On se permettait de surnommer quelqu'un qu'une fois assez proche de celui-ci, dans sa culture. C'était une marque d'affection, un partage de valeur, de respect ; ça demandait au moins un degré d'amitié qu'ils ne partageaient certainement pas et loin de le faire rire, Riordan était tout au contraire repoussé par cette démonstration de familiarité. Ce n'était rien de personnel ; en un sens, ils ne se connaissaient même pas, Tibus et lui. Ils savaient les rumeurs et s'aveuglaient de faux-semblants, assurément, mais Riordan considérait Tibus comme assez malin pour réaliser que tout cela était fallacieux. Ou alors le garçon était-il beaucoup plus simple qu'il ne l'avait réalisé.

« Tu parles beaucoup. » lui fit-il remarquer, brisant son sempiternel silence discret non pas pour le remettre à sa place, mais davantage comme une constatation scientifique. Ça n'avait rien d'une remontrance, car qui était-il pour se le permettre ? S'il jugeait, Riordan n'intervenait pas lorsque ça ne le regardait pas. Ça voulait aussi dire "tais-toi et frappe" - et Tibus semblait néanmoins déjà avoir amorcé l'impulsion de son coup car l'instant d'après, le poing de ce dernier vint à la rencontre de son buste.
Le choc fut moins douloureux, car Riordan eut l'instinct d'esquisser un mouvement de recul, mais l'esquive n'était toujours pas au rendez-vous et il lâcha une insulte japonaise à voix basse envers lui-même, d'une voix très légèrement sifflante, un reproche d'entre ses dents qu'il destinait à sa propre personne. « Désolé. » rajouta-t-il à l'intention de Tibus, parce que son travail était d'éviter ses coups et qu'il échouait lamentablement jusque là ; mais il avait désormais à cœur de suivre le cours et de l'assimiler, aussi réagit-il immédiatement en allant saisir le poignet de Tibus d'une main, l'incitant gentiment à reculer, avant de tenter de le frapper à son tour plus simplement d'un coup de poing destiné à son épaule - car il ne pouvait malgré tout pas se résoudre à viser des endroits plus sensibles.

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Cours d'auto-défense
Abraham & les élèves

Cela faisait à présent plusieurs jours que la jeune lionne avait changés de comportement envers ces camarades. Elle agissait encore plus froidement qu’à l’accoutumer et était d’une humeur exécrable du matin au soir sans aucun répit. Les autres élèves avaient rapidement remarqué ce changement de comportement, sans toutefois savoir le pourquoi du comment, et ils avaient vite compris qu’ils valaient mieux éviter la brune pour le moment. Ce matin-là, comme depuis plusieurs jours, Héléna se leva de mauvaises humeur. Une fois encore elle n’avait pas réussi à dormir correctement à cause de ces cauchemars qu’elle avait cru oublier à jamais dans l’abîme de ces souvenirs. Malheureusement, elle s’était trompée et ces images terrifiantes avaient fait leur grand retour depuis que Lily l’avait laissé abandonner. Comment la rousse avait-elle pu penser un seul moment contacter son frère. La préfète savait parfaitement que c’était loin d’être l’amour entre Thomas et Héléna White et, pourtant, elle s’était mêlée à des affaires qui ne la concernaient pas, qui ne la regardait pas. La rousse avait fait quelque chose qu’elle n’aurait jamais dû faire et qui, de plus ai, avait osé prendre la défense de son frère. Sans le connaître. Sans savoir quel monstre il l’était. Mais, elle avait pris sa défense au lieu de comprendre la réaction d’Héléna. Elles étaient être meilleures amies, et même si la brune avait rarement parlé de son grand frère, la sorcière avait clairement fait comprendre que ce n’était pas un sujet qui fallait aborder et qu’il était douloureux pour elle. Un long soupir s’était échappé de ces lèvres quand la lionne s’était extirpée de son lit pour prendre une douche bien chaude avant de rejoindre la salle de cours du sixième étage qui servirait pour le cours d’auto-défense auquel la jeune femme s’était inscrite dès qu’elle avait su à propos de cette nouvelle matière optionnelle. Souhaitant devenir aurore comme ces parents, cette matière était idéale pour la brune afin de revoir ce qu’elle avait pu apprendre avec son père et durant son stage, mais également s’améliorer, car elle était consciente d’avoir encore du chemin à faire avant de se considérer comme doué dans cette matière-là. Sa légère expérience lui servirait peut-être au début, et encore, mais cela était loin d’être suffisant pour prétendre être la meilleure. Elle le savait et n’avait aucunement l’attention de se comporter de la sorte et de penser l’être. Après avoir pris sa douche, la brune se sécha d’un coup de baguette avant d’attacher ces longs cheveux bruns en une haute queue de cheval et de s’habiller dans une tenue confortable qui ne gênerait pas ces mouvements. Une fois prête, la jeune femme prit sa baguette, plus par réflexe que par nécessité, et se dirigea vers le sixième étage. Quand elle arriva dans la salle, la Sang-Pur remarqua plusieurs élèves présents dont Tibus qui était en train de déranger un aigle en chantant. Levant les yeux au ciel, la brune s’était dirigée vers lui et l’avait tiré par l’oreille afin de l’éloigner de l’élève et lui avait demandé d’arrêter ces âneries. Le blaireau avait un caractère aussi explosif que la jeune femme et sa remarqua ne passa pas. En temps normal, la brune se serait contenté de lui mettre une petite tape sur la joue pour sa stupidité tout en roulant des yeux, mais ce jour-là fut différent. Elle était différente depuis plusieurs jours. Sans manière, la lionne avait donné un coup dans l’entre-jambe de Tibus et ce dernier avait répliqué violemment, avec des paroles, qui firent hausser les épaules de la rouge et or complètement indifférente à la colère du blond.

Alors qu’Héléna avait arrêté de prêter attention aux personnes présentes dans la salle, une voix familière retentit dans la salle. Abraham venait de l’appeler en criant. Surprise, la jeune femme sursauta avant de se retourner en direction du gardien qu’elle n’avait pas remarqué en rentrant dans la salle. C’était donc lui le professeur de ce cours… Évidemment. Elle aurait dû s’en douter et pourtant, étrangement, elle n’arriva pas à s’en réjouir. L’auror commença alors à faire la morale d’abord par rapport au comportement qu’elle avait eu ainsi que celui de Tibus, puis il passa aux autres élèves. Croisant les bras sous sa poitrine Héléna regarda froidement le gardien durant toute la durée de son discours et ne baissa aucunement la tête durant ses engueulade. Quand il repartit les élèves par duo, la jeune femme ne bougea pas. Sa colère était toujours présente et ne demandait qu’à exploser de nouveau. Héléna n’avait rien contre la Serdaigle qui devait être sa partenaire, mais elle sentait qu’elle perdait le contrôle et la sorcière n’avait aucunement envie de le perdre en présence d’autan de personne et surtout la brune ne souhaitait blesser personne. Un profond soupir s’échappa des lèvres de la jeune femme qui se dirigea vers Abraham qui s’entraînait avec Axel. Malgré la colère, la brune posa délicatement sa main sur le bras musclé du brun avant de plonger son regard inexpressif dans les yeux de l’auror. « Tu peux venir ? » Fit-elle avant de s’éloigner vers le fond de la classe en attendant que le gardien la rejoigne. Les bras toujours croisés sous la poitrine, la jeune femme soupira de nouveau avant de lever la tête pour s’apercevoir qu’Abraham était devant-elle. « Je ne participerais pas à ton cours aujourd’hui… je ne suis pas en état… » Commença-t-elle avant de tourner la tête sur le côté pour échapper au regard inquisiteur de l’auror. La brune faisait de son mieux pour refouler ces émotions et surtout cette haine infinie qu’elle éprouvait pour Thomas, Abraham le savait, il avait deviné certaine chose même s’il n’était pas au courant de tout, et cela n’aidait pas la jeune femme à garder son calme. Elle n’avait pas envie de recevoir la compassion de l’auror seulement à cause de son frère. En temps normal, Héléna s’amuserait à plongé son regard violet dans ceux du brun pour le défier, mais ce n’était pas le cas aujourd’hui. Cependant, elle savait que ce qu’elle venait de dire n’était pas suffisant pour justifier son départ alors de nouveau la brune soupira avant de laisser tomber ces bras le long du corps tout en serrant ces poignées. « Je suis en train de plongée Abe. Et je ne pense pas pouvoir m’en sortir, ne dis rien s’il te plaît. Je vais exploser si tu le fais et je n’ai pas envie d’exploser. Je suis désolé pour mon comportement, enfin, je devrais l’être, mais en ce moment, ce n’est pas possible. » Dit-elle en regardant une dernière fois l’auror avant de détourner le regard et de partir sans un mot. La jeune femme passa vers Tibus avant de quitter la salle. Elle posa la main sur son épaule avant de se mettre sur la pointe des pieds pour lui murmurer quelques mots. « Tu trouveras une âme charitable pour masser tes précieuses boules. » Fit-elle avant de partir sans attendre la réplique du blond. C’était plus ou moins sa façon de s’excuser envers le blond. Qu’importe si ce dernier comprenait ou non ou qu’il soit encore énervé contre elle et qui prenne cette phrase pour une moquerie. Elle s’en fichait complètement et avait d’autre chat à fouetté. Héléna quitta la classe sans un mot et sans un regard en arrière. La seule façon pour la brune de ne pas perdre le contrôle était de se transformer en animagus, cela l’aidait à garder le contrôle, plus ou moins. Il lui fallait donc se diriger vers une salle calme et vide ou elle pourrait se transformer. Une fois la porte de la classe fermée, la brune laissa tomber son masque froid et inexpressif qu’elle avait affiché depuis ce matin. Les couloirs étaient vides, elle n’avait plus besoin de faire semblant.

electric bird.

Sujet: Re: Cours d'auto-défense - Abraham et 10 élèves

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