The heart has its reasons that the reason ignores. ♠ Severus

Severus entre finalement dans cette pièce où elle s'était réfugiée. Il avait besoin de comprendre ce qui était arrivé et sa réaction lui semblait des plus étranges. Pourquoi avait-elle réagit de cette manière? Ce n'était pas elle qui avait eu à subir ces baisers des plus traumatisant!  D'ailleurs, il ne risquait pas de rester seul avec Mathéo de sitôt. Après un long soupire, il referme derrière lui et s'assoit à côté d'elle sans savoir quoi lui dire. Il ne comprenait pas et comment lui en vouloir? Ça lui semblait si irréel...

- Lullaby, je ne sais pas ce qui t'a tant... mis en colère, mais je t'assure que je ne les ai pas laissé faire, ils mont pris par surprise, j'ai même pas eu le temps de les esquiver qu'il osaient m'embrasser. J'en ai encore mal au coeur par ailleurs...

Il posa son regard sur elle et il remarqua qu'elle avait pleurer. Ah... Voilà que ça devenait plus simple. Enfin, il le croyait quand il détourna les yeux pour regarder au travers la fenêtre, la gorge serrée. Il aurait dû s'en douter qu'elle ne pourrait jamais l'aimer.

- Je vois... Tu es jalouse, c'est ça?

Lui aussi maintenant. De George ou de Mathéo, celui qui aurait volé son coeur. Ce qu'il ignorait, c'était qu'elle n'aimait ni l'un ni l'autre, mais lui.

Ce qu'elle a dit tout à l'heure? Le jeune homme sert le poing, vexé par cette parole sans comprendre qu'elle ne parle pas de cette fameuse phrase.  «Toi à te laisser faire par tout le monde comme un dalleux accepterait les restes de ma patacitrouille !» Elle imaginait quoi, que ça lui faisait plaisir?!
 
- Je n'ai rien demandé! Ces idiots se sont jetés sur moi et m'on forcés la main! TU ME PREND POUR QUOI?! Je n'embrasse pas n'importe qui et surtout pas des personne du même sexe. Tu te demandes pas pourquoi je t'ai laissé m'embrasser?! C'EST PARCE QUE C'EST TOI QUI ME PLAIS, TOI ET TOI SEULE!, il s'écrit sans réfléchir avant de devenir blanc comme un cachet.
 

Sous la colère, il n'avait pas réfléchi à ce qu'il disait et voilà qu'elle savait ce qu'il ressentait pour elle. Il soupira et resta sur place, prêt à affronter la tempête. Il devait face aux conséquences de ses actes. Il croyait qu'elle se moquerait de lui, lui dirait que ce n'était pas réciproque et qu'elle l'avait embrassé que parce qu'elle était saoule ou pour rendre jaloux son copain. Probablement que le pire, c'est qu'elle puisse le regarder avec du dégoût dans le regard.  Il la comprendrait par ailleurs. Qui pourrait l’aimer, lui, Severus Rogue? Il n’avait jamais été rien de plus que la chauve-souris des cachots, que la monstre gras ou l’horreur de Serpentard. Il faisait peur aux gens autour de lui et la rumeur qu’il pratiquait la magie noire persistait toujours malgré qu’il n’avait plus essayer depuis octobre.  Il ne pouvait pas croire qu’on puisse l’aimer. Il n’y avait que Lily qui avait bien voulu lui ouvrir son cœur, mais pas autant qu’il l’aurait voulu. Elle aimait Potter, pas lui… Alors, ce serait la même chose pour elle. Il en restait persuadé.

Sur le coup, cela lui fit étrange. Quelqu'un se pressant tout contre lui, cherchant le confort de ses bras, il n'en avait pas l'habitude. Il avait encore moins celle de serrer quelqu'un. Comme n'importe quel garçon asociale, il ne connaissait l'amour que de principe, mais pas en pratique. Deux par deux, main dans la main, voilà des termes chassés de son vocabulaire depuis qu'il avait perdu Lily. Enfin bref, maintenant, il se sentait bien. Comme jamais, il faut le dire. 

Son aveux le surprend. Il n'avait pas prêté attention tellement il avait été gravement dégoûté par ces deux imbéciles qui lui avaient sauté dessus. Lui qui ne pouvait pas croire qu'on puisse l'aimer se retrouvait avec une déclaration sans vraiment savoir comment réagir. Leur regard se croise et il se sent emporter par le vert de ses yeux. Puis se sont ses lèvres qui captent son attention. Avait-il le droit de le toucher, de les cajoler, de les embrasser? Voilà quelque chose de beaucoup trop tentant pour Rogue qui se sentit faillir.

Le Serpentard posa les siennes sur celles de la Serdaigle sans réfléchir. C'Est doux, tendre, tout simplement merveilleux. Il en oubli où il se trouve, qui sont en bas, qu'ils sont enfermés par Peeves ou tout simplement que la porte n'est pas verrouillée. Il en à rien à faire. Elle est à lui, il est à elle, cela, c'est tout ce qui compte. Il n'a pas besoin de savoir qu'elle est la fille de Lily Evans, son premier amour, ni qu'elle connait tout ce qu'elle sait grâce à ses propres connaissances futures. Il l'aime pour ce qu'il connait d'elle et ça suffit. Il se sépare finalement d'elle sans défaire son doux regard de sur elle.

- Parfois, souffrir vaux la peine..., il dit avant de rire en songeant que cette horrible fête finissait bien, pour une fois.

À son oreille, de doux mots viennent créer un sourire léger, mais bel et bien amoureux comme il répond à son baiser en caressant son dos. Il avait bien du mal à croire que ça pouvait être vrai, qu'il se trouvait là, avec elle, à se sourire et se dévorer des yeux comme des fous. Il la regarde, écoute ce qu'elle dit et rit un peu à sa plaisanterie. Il la serre contre lui en passant ses bras autour de sa taille et il ose venir embrasser son front. Il se sent si bien, si... léger. C'était la première fois qu'il avait l'impression qu'il pourrait se mettre à flotter si c'était possible.

Ils restent l'un contre l'autre un moment à profiter de la présence de l'autre, de la douceur de leur étreinte, des bras les entourant, le souffle léger contre leur peau et la mélodie du coeur de l'autre. Severus n'avait jamais été aussi doux avec qui que ce soit d'autre. Même Lily n'avait reçu que très rarement de câlins. La plupart du temps, c'était elle qui venait le chercher et lui, il restait droit comme un pic tellement il se sentait gêné à l'époque. Mais là, ce n'était pas pareil. Les déclarations étaient faites et les choses apparaissaient clairement. Plus besoin de s'inquiéter de la réaction de l'autre.

- Je ne pensais pas qu'il serait possible que tu t'intéresse à moi...

Il la regarde un moment, réfléchissant à comment exprimer cela. Il n'avait pas l'habitude d'expliquer ses ressenties et ça se voyait clairement par sa soudaine nervosité.

- Moi non plus, je ne m'attendais pas à ça. Toi, tu es belle, intelligente, aimé de presque tout le monde. Tu pourrais probablement te trouver n'importe qui si tu voulais, mais moi, ce n'est pas la même chose. Je n'ai rien de sympathique ou de séduisant. Les gens aiment me haïr et je préfère généralement ça, mais avec toi... C'était bien différent. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours exécré de faire du mal (sauf au tout début, mais ça, il ne le précise pas.) Tu semble si douce, si fragile... Il faudrait un monstre pour vouloir briser... un ange.