* Stand création artisanale

“Cache toi vite petit poussin, ils vont te voir.”

Les élèves de Poudlard & Mathéo

Mathéo était complètement stupide, un véritable imbécile. Il venait à peine de se réveiller et se rendait compte de l’énormité qu’il avait fait hier soir. Tout d’abord, il était allé retrouver Rebecca dans la salle sur demande à une heure tardive. Les deux jeunes avaient bu quelques verres avant d’en venir au sujet du bal. La jeune femme lui avait raconté qu’elle n’avait pas le moindre souci à se faire, étant sûr que la moitié des garçons de Poudlard se bousculerait pour lui demander d’y aller avec elle. Oui Rebecca Macmillan était loin d’être une fille modeste, et était sure d’elle à toute épreuve. Elle n’était pas le genre de fille à choisir un seul garçon et à s’y tenir, elle préférait papillonner de droite à gauche. Bref peu importe, ils en étaient donc venus à discuter du bal et de Mathéo. La Serdaigle était très curieuse de savoir à qui Mathéo avait pensé pour le bal. Très sincèrement, avant que Rebecca ne lui en parle et lui donne tous les détails, il n’était pas vraiment au courant. Il devait encore une fois être totalement dans son monde quand tout le monde en avait parlé.

Bref, mais bien sûr, maintenant que Mathéo était au courant des moindres détails grâce à son ami, il avait commencé à y réfléchir. Bon en fin de compte, il n’y avait pas vraiment à réfléchir pour lui. S’il avait bien envie que quelqu’un l’accompagne au bal, c’était évidemment Ayla. Cette fille pour laquelle il avait craqué il y a bien longtemps de ça, et avec qui il avait eu un tête-à-tête non conventionnel il y a peu de temps. Il avait pensé à elle en premier. Mais c’était bien tout, juste penser, parce que même dans ses rêves les plus fous, il ne se voyait vraiment pas le courage de lui demander. Et oui Mathéo restait un grand bébé. Rebecca le trouvait d’ailleurs totalement stupide de passer à côté de la chance d’y aller avec une fille. Pour elle, il n’avait rien à perdre, au pire, elle ne voudrait pas et puis voilà, terminé, fin de l’histoire.

De toute façon, du point de vue de Rebecca, tout était toujours si simple. Les deux jeunes avaient donc continué à boire, mettant de côté cette conversation quelques temps. Mais ce fut Rebecca qui l’a remis sur le tapis quand elle eut une idée de génie. Enfin selon elle. Bon j’avoue à ce moment-là, selon Mathéo aussi. Elle lui proposa l’idée de lui envoyer un hibou pour lui demander de l’accompagner au bal. Comme ça, il évitait toute cette gêne de demander en face, et n’avait pas forcément besoin de courage pour le faire non plus. Mathéo n’avait qu’un petit bout de parchemin sur lui, et allait donc devoir écrire dessus. Ainsi le jeune homme rédigea sa petite lettre. Quand elle fut achevée, les deux jeunes montèrent jusqu’à la volière pour l’envoyer.

Voici la lettre que le jeune homme, complètement idiot, sous l’emprise de l’alcool avait envoyé :



Voilà c’était donc cette feuille à moitié raturé, écrit par un jeune homme ayant abusé de la boisson qu’il l’avait envoyé. Ce matin-là, alors qu’il s’était accordé une grasse-matinée, il se souvint de ce qu’il avait fait la veille. Non mais qu’il était stupide quand même. Il était terrorisé à l’idée de croiser la jeune femme et d’assumer le stupide message qui lui avait fait parvenir. Et puis si elle lui disait non, ce serait encore pire que tout.

Mais bon, il ne fallait pas encore penser au mauvais côté de la chose. Pour le moment, Mathéo était allé prendre une douche et se laver les dents pour enlever l’odeur de l’alcool qui lui collait à la peau. Quand il fut tout propre, un de ses camarades de dortoir vint le chercher pour lui demander s’il voulait les accompagner au village. Ah oui, Mathéo avait totalement oublié qu’il y avait différentes activités à Pré-au-Lard pour les fêtes de fin d’années. C’était une bonne idée d’y aller et ça lui permettrait surement de se changer un peu les idées, ce qui ne lui ferait certainement pas de mal.

*Tu es un idiot.*

Les garçons arrivèrent au village. Il y avait tellement de choses que Mathéo ne savait vraiment pas par quoi commencer. Deux des garçons voulaient aller à un stand de création artisanale pour choisir des cadeaux pour leurs copines. Ils réussirent à convaincre Mathéo de venir en lui promettant que c’était lui qui choisirait leur prochaine destination. C’était un bon deal. Ils n’étaient plus loin du stand quand Rebecca arriva en trombe sur lui, avec dans la main, ce qui semblait être un article de journal. Le jeune homme continua à avancer, il savait très bien que Rebecca tenait un des articles du journal torchon de Poudlard. Il n’avait pas de temps à perdre avec ces idioties. Il arriva presque au stand, et remarqua Ayla qui était semble-t-il en train de discuter avec Daphné, sa coach en séduction. Le jeune homme fit un petit sourire à Ayla de loin, essayant de cacher sa honte, et espérant pouvoir repousser le moment d’assumer cette lettre très loin.

– Je t’assure que tu devrais le lire.

Lui annonça Rebecca en mettant l’article devant ses yeux. Qu’est-ce qu’elle pouvait être chiante celle-là quand elle s’y mettait. Mathéo, sachant pertinemment qu’elle n’arrêterait pas de l’ennuyer tant qu’il n’aurait pas lu ce fichu article, le prit dans ses mains et commença la lecture. L’article mettait à jour un pari qu’aurait fait Ayla avec les Maraudeurs concernant le dépucelage de Mathéo, s’il avait bien compris. Ayant fini assez rapidement, le jeune homme se tourna vers Rebecca et lui lança un regard genre « tu crois vraiment à ces conneries. »

Mais la jeune femme ne voulait visiblement pas lâcher l’affaire, disant à Mathéo que de toute façon, il ne connaissait pas bien cette fille, que les gens étaient capable du meilleur comme du pire. Bref tout le blabla habituel. Mathéo savait que la jeune femme faisait ça pour le protéger. Mais si elle avait voulu le protéger, elle aurait dû définitivement l’empêcher d’envoyer cette lettre la veille. Le jeune homme n’avait désormais même pas le courage d’aller voir la Serdaigle. Il était vraiment mal barré quand même.

*Tu es vraiment un cas désespéré mon pauvre bébé.*

Il serait bien allé lui parler, mais elle était déjà en pleine conversation avec Daphné, puis elle était occupée à regarder les créations artisanales, puis elle était encore assez loin de lui, puis elle n’avait pas l’air d’avoir totalement digéré son repas.

*Arrête de te chercher des excuses bidons.*

Quand il vit son regard croiser celui de la jeune fille, il fuit un petit coucou de la main, accompagné d’un sourire. Se trouvant immédiatement stupide, il planta Rebecca là, pour se « cacher » sous l’une des tables du stand.

*MAIS QU’EST-CE QUE TU FOUS ?*

Ce gamin était vraiment totalement stupide. Il semblait accumuler les actes d’une stupidité affligeante. Ce n’était sans doute pas la meilleure manière de séduire une fille. Mais le problème, c’est qu’il ne pouvait pas demander à son prof de séduction ce qu’il devait faire dans une telle situation puisque cette dernière était actuellement en train de parler avec la dite personne qu’il voulait séduire. Mon dieu que la vie était d’un compliqué. Et qu’est-ce que Mathéo aimerait savoir disparaître sur demande.

“Cache toi vite petit poussin, ils vont te voir.”

Les élèves de Poudlard & Mathéo

Mathéo s’était caché sous la table. Oui c’était une réaction très peu mature et il en avait complètement conscience, mais pour être honnête, il ne se sentait pas capable d’affronter la demoiselle tout de suite. S’essuyer un refus au milieu du village ne le tentait guère non plus, mais ça il ne l’avait pas précisé sur le parchemin qu’il avait envoyé à la Serdaigle. Finalement, il était mieux dans son monde d’ignorance où la belle Ayla n’était qu’un rêve qui lui disait oui à chaque fois. Mais là, il vivait bien dans la réalité où il ne pouvait rien contrôler du tout. Et ça lui faisait assez peur. Il n’avait jamais été vraiment intéressé par une fille, avant elle, et c’était la première fois qu’il tentant des choses, oui même des choses aussi simples que lui demander de venir au bal avec lui. Et lorsque le Serpentard l’avait vu ici, au même endroit que lui dans le village, il avait juste pris peur et pensé à l’éventualité qu’elle lui dise non. L’éventualité qu’elle ne veuille pas s’afficher en public avec Mathéo, qu’elle veuille peut-être aller au bal avec quelqu’un de plus populaire, ayant plus confiance en lui. En un court instant, toutes les idées les plus folles, et toutes les peurs et le manque de confiance en lui était remonté à la surface. Et il avait ressenti le besoin de fuir tout cela, en se cachant sous une table. Oui c’était stupide, oui c’était immature, mais il n’avait pas pu se contrôler.

C’était surement un rêve de pouvoir aller au bal avec Ayla. Il n’aurait jamais pu penser un jour à la possibilité d’y aller. Et encore moins avec elle. C’était vraiment énorme, et si elle disait oui, Mathéo serait sans doute très heureux. Mais dans un coin de sa tête, restait le fait qu’elle puisse aussi dire non. Quelle idiote cette Rebecca de l’avoir convaincu d’envoyer cette fichue lettre. Oui le Serpentard, sans être poussé un peu, ne se serait surement pas jeté dans la gueule du loup de cette manière. Avec les filles, il ne prenait pas vraiment de risques ni même trop d’initiatives. C’était peut-être aussi un peu pour cela qu’il n’avait toujours pas d’expérience dans la matière.

Bon malheureusement pour le jeune homme, sa petite escapade jusqu’en dessous de la table n’était pas passé aussi inaperçu qu’il ne l’avait pensé. Il avait vu une ombre s’approchait dangereusement de la table. Il était coincé, il ne pouvait pas partir discrètement maintenant. Qu’est-ce qu’il allait bien pouvoir faire. Bon il ne savait pas vraiment qui était la personne. Ça se trouve personne ne s’intéressait à ce qu’il faisait sous la table. Peut-être que la personne voulait juste regarder les différentes babioles et laisserait le jeune homme tranquille.

*C’est beau de rêver bébé.*

Mais il s’était bien trompé sur toute la ligne. La personne qui s’était approché de la table était non seulement venu voir ce qui se passait sous la table, mais en plus c’était Ayla, celle qu’il avait essayé d’éviter. Et mince, il avait bien raté son coup pour le coup le pauvre. La jeune femme le questionna sur la raison pour laquelle il se planquait sous la table. Elle avait dû le prendre pour un parfait abruti quand même. Le jeune homme commença à bégayait, essayant de chercher une raison à cela. Mais la jeune femme ne lui laissa pas le temps de répondre, le salua, comme pour montrer que la politesse aurait été mieux que de se planquer puis elle lui annonça qu’elle acceptait d’aller au bal du ministère avec lui. Elle précisa qu’elle ne lui avait pas dit en plein milieu du hall, et avait respecté de ce fait les désirs du Serpentard.

*OH MY GOD.*

Mathéo n’arrivait tout simplement pas à y croire. Il était sous le choc, et un sourire un peu béat s’était formé sur son visage. Alors finalement elle voulait bien venir avec elle, elle n’avait pas peur de se montrer en public avec un garçons comme Mathéo, beaucoup moins cool et populaire qu’elle. Et dire que depuis ce matin, le jeune homme se torturait l’esprit avec ça, et avait peur de la croiser justement pour qu’elle ne lui donne pas sa réponse. Qu’il pouvait être stupide. Il allait donc aller au bal avec la belle Serdaigle : Ayla Abbot. Il irait à un bal accompagné par une fille, une magnifique fille d’ailleurs. Et il allait devoir s’acheter un costume et toutes ces idioties. Mais il s’en fichait, il était juste très heureux à l’idée de cette soirée qui ne pourrait être que parfaite maintenant. La jeune femme avait le sourire aux lèvres quand elle lui avait annonçait la bonne nouvelle.

Mais son beau sourire était quelque peu parti, et quand la Serdaigle reprit la parole, Mathéo sortit de ses songes pour se concentrer à nouveau sur elle. La jeune femme lui demandait s’il était en train de l’éviter, si elle avait fait quelque chose de mal ou si c’était à cause du journal qu’il avait agi aussi bizarrement. Oh mince, elle avait sans doute dû le voir, avec l’article que Rebecca lui avait donné, dans les mains et en avait déduit que c’était à cause de ça qu’il s’était réfugié sous la table. La plupart des gens lisaient le journal-torchon de Poudlard. Il y avait beaucoup d’histoires dans ce journal, mais Mathéo, généralement n’y faisait guère attention. En réalité, il se fichait pas mal des potins, et si Rebecca n’était pas venue avec son exemplaire et lui avait collé sous le nez, il ne s’y serait surement pas intéressé, qu’il parle d’Ayla ou de quelqu’un d’autre. Mathéo voulait lui répondre, mais finalement, la jeune femme ne lui en laissa pas le temps et continua de parler. Elle lui annonça que si c’était pour ça, il devait savoir qu’elle n’avait jamais pris parti à un tel pari. Et qu’elle n’était pas ce genre de fille même si elle avait la réputation d’être une fille facile qui saute sur tout ce qu’elle bouge.

La jeune femme se releva et recula. Bon Mathéo, bien qu’il ne soit pas un expert en fille, avait bien compris que c’était le moment de la suivre et de lui parler. Visiblement il y avait eu un petit malentendu entre les deux à cause de ce fichu journal, et bien sûr à cause de Mathéo qui ne sait pas réagir comme une personne normale, même une fois de temps en temps.

– Je n’étais pas en train de t’éviter. Enfin si clairement, c’était mon intention mais …

*Oui de toute façon tu peux pas trop mentir sur le coup, elle te croira pas.*

Comment expliquer les choses correctement. Le jeune homme l’avait donc rejoint et était enfin sorti de sa stupide cachette. Il se rendait compte qu’il avait quand même pu faire de la peine à la jeune femme en se cachant d’elle au lieu de venir lui parler, surtout que finalement elle voulait bien venir au bal avec lui. Mais il fallait rétablir la vérité. Il ne voulait pas qu’elle pense qu’il était le genre de personne à juger à travers ce qui était écrit dans le journal de l’école, rempli de potin, à moitié faux.

– Je me contrefiche totalement de ta réputation et de ce journal.

Balança le jeune homme. Finalement il allait dire les choses comme elles venaient. Car de toute façon il savait que quand il réfléchissait trop pour essayer de faire des phrases compréhensibles, il en devenait très vite totalement incompréhensible. Il se fichait totalement de ce journal, et ne croyait absolument pas les bêtises qu’il y avait dedans. Il n’avait pas douté d’Ayla en lisant ces idioties parce qu’il avait préféré prendre le parti de lui faire confiance à elle, la fille qu’il avait tant apprécié au terrain de Quidditch et pas à une personne anonyme qui lancent des rumeurs affligeantes sur chacun de ses camarades.

Pour ce qui en était de sa réputation, c’était exactement la même chose. Il savait qu’elle avait eu des aventures parce qu’elle lui avait dit. Avant cela, il ne s’était pas vraiment intéressé aux rumeurs la concernant. Comme il lui avait dit au terrain, il savait qu’il y avait quelqu’un derrière la bimbo, et c’est tout ce qui lui importait au final. Après il pouvait comprendre pourquoi elle avait pensé ça, et ils ne se connaissaient pas encore assez pour qu’elle lui fasse confiance.

– J’avais peur que tu ne veuilles pas venir au bal avec moi, et il était trop tôt pour s’essuyer un refus.

Lança le jeune homme avec un petit sourire en coin. Il espérait qu’elle le croirait car il était totalement sincère dans ce qu’il disait. Il n’était pas allé se cacher à cause de ce journal ou des stupidités qu’il avait raconté au sujet de la jeune femme, mais simplement qu’il avait la trouille que la belle Serdaigle ne veule finalement pas l’accompagner.

Ce pari qui avait été lancé, il en avait entendu parler. Il ne savait pas forcément au début que c’était contre lui. Mais si c’était vraiment le cas, il s’y prenait assez mal. N’importe quelle fille n’aurait surement pas la patience d’aller jusqu’au bout avec le jeune homme juste pour gagner un stupide pari fait par des gens qui n’ont rien de mieux à faire de leurs journées.

– J’espère que j’ai pas tout gâché car j’ai vraiment envie d’aller à ce bal avec toi.

*ATTEND QUOI TU LUI TIENS LA MAIN LA ???*

Le jeune homme lui avait pris la main quand il lui avait dit ces quelques mots. En fait il n’y avait pas vraiment réfléchi. C’était juste arrivé comme ça. Mais quand il se rendit compte de ce qu’il venait faire, il la lâcha immédiatement en mode « oh mon dieu mais qu’est-ce que je suis en train de faire ». Ce contact furtif avait eu raison de Mathéo, et il était devenu aussi rouge que le blason des Gryffondor. Non vraiment, il n’avait pas l’habitude d’avoir des contacts avec des filles, encore moins avec des filles qui lui plaisaient.

– Oups pardon.

Lança-t-il d’une voix un peu gênée.

“Cache toi vite petit poussin, ils vont te voir.”

Les élèves de Poudlard & Mathéo

Mathéo lui avait pris la main, comme ça, sans penser à ce geste. Oui ça pouvait être banal pour n’importe quel garçon de son âge, ou fille d’ailleurs, mais ça ne l’était pas pour lui. Il n’avait pas l’habitude d’avoir des contacts avec la gente féminine. Mais celui-là avait été totalement non contrôlé. C’était comme si c’était naturel. Mais bon, Mathéo reste quand même le même et quand il s’était rendu compte de ce qu’il venait de faire, il avait très vite lâcher la main de la jolie jeune fille. Ce qui était marrant quand il était avec Ayla c’est qu’il pouvait passer par toutes les émotions : être totalement à l’aise au point de faire des blagues ou même lui tenir la main, ou bien être totalement stressé et peu confiant au point de bégayait ou de stresser au moindre contact. Cela venait surement du fait qu’il n’avait pas d’expérience avec les filles, et peut-être qu’à force de côtoyer la Serdaigle, cela irait mieux.

Enfin ce n’était pas complètement gagné car il avait encore beaucoup d’étape à franchir avant d’être totalement à l’aise avec la belle Serdaigle. Pour l’instant, ils savaient qu’ils se plaisaient mutuellement mais voilà tout. Il y avait encore des choses à faire : apprendre à se connaître, passer encore plus de temps ensemble. Et peut-être un jour l’embrasser, voire plus. Ces différents stades de contact qui allait surement le faire stresser et douter en temps voulu. Mais pour l’instant, Mathéo était loin de s’imaginer à l’embrasser. Pas qu’il n’en avait pas envie ou quoi, il en avait rêvé depuis des années, depuis la première fois qu’il avait vu la jeune fille d’ailleurs. Mais pour lui ce n’était pas encore le moment, c’était trop tôt, il la connaissait à peine.

Il savait qu’il passerait pour un imbécile s’il parlait de ça à certain de ses camarades. Tous les garçons ne comprendraient pas vraiment pourquoi Mathéo avait besoin de se laisser du temps juste pour faire un bisous à une fille alors que certains étaient capable de faire ça en une soirée. Lui n’était pas le même genre. Embrasser le plus de filles possibles, ça ne l’intéressait pas, tout comme coucher pour dire qu’il l’avait fait. Peut-être que ça le rendait bizarre, ça faisait de lui quelqu’un d’anormal. Mais après tout, il était très bien comme il était, et n’avait pas envie de changer sa pensée juste pour faire comme les autres.

*Mais oui t’inquiète, c’est pas grave si tu restes vierge jusqu’à 35 ans. Tout ira bien pour toi quand même.*

Mais alors que Mathéo avait lâché la main de la Serdaigle, celle-ci lui reprit. Mathéo se sentit rosir à nouveau. Ce n’était pas désagréable en soit, c’était seulement étrange, surement parce qu’il n’avait pas l’habitude. Mais il ne força pas pour enlever sa main de celle de la Serdaigle. Et elle commença à reprendre la parole. Elle lui rappela qu’elle lui avait avoué qu’il lui plaisait la dernière fois qu’ils s’étaient vus, et de ce fait elle n’avait aucune raison de refuser son invitation au bal. C’est vrai que vu comme ça, ça tombait sous le sens. Mais Mathéo s’était trop prit la tête à ce sujet ce matin pour réfléchir intelligemment et se rendre compte qu’il exagérait un peu. Elle le rassura en lui disant qu’elle ne reviendrait pas sur sa décision, et qu’ils iraient au bal ensemble, à moins bien sûr qu’il ne veuille plus y aller avec elle. Elle demanda de ne pas s’excuser car elle aimait qu’il lui tienne la main.

Bien sûr Mathéo n’avait absolument pas changé d’avis de son côté. Donc ils iraient tous les deux au bal ensemble. Pour une fois, il serait comme un élève normal, avec une magnifique jeune femme accrochée à son bras. Il avait du mal à se rendre compte de la chance qu’il avait. C’était incroyable et inespéré. Mathéo jetait quand même de temps en temps des coups d’œil furtif à sa main et celle d’Ayla toujours l’une dans l’autre. Que c’était étrange comme sensation.

*Tant qu’il se passe rien au niveau de ton pantalon, tout va bien bébé.*

Ayla lui demanda ensuite s’il était venu accompagner ou s’il devait retrouver quelqu’un. Elle ne voulait pas l’embêter et user son temps si le jeune homme avait déjà des choses de prévu. Ah oui, il avait d’ailleurs totalement oublié depuis qu’il avait croisé le regard de la jeune femme et qu’il s’était précipité sous cette fameuse table. Mathéo était bien venu accompagné, avec des camarades de son dortoir qui voulaient trouver des cadeaux pour leurs copines. Ils n’avaient surement pas besoin des conseils avisés du jeune homme, du moins ils s’étaient bien gardés de lui demander. Le jeune Serpentard jeta un coup d’œil autour de lui pour les trouver. Mais il ne vit personne. Tant pis, ce n’était pas grave. Ils s’étaient tous donné rendez-vous dans une heure et demi aux trois balais pour prendre un verre entre pote. Mais avant ça, Mathéo n’avait absolument rien de prévu. Lui n’avait aucun besoin de trouver des cadeaux à faire, car les seules personnes à qui il voulait en faire était déjà fait. La liste n’était pas très longue donc tout était allé très vite pour le jeune homme qui ne s’était vraiment pas foulé.

Et puis Rebecca était bien venu le voir, mais c’était l’histoire de cinq minutes simplement pour lui montrer l’article qui parlait de la Serdaigle d’ailleurs. Rebecca était plus du genre à aller faire les boutiques quand ils venaient à Pré-au-Lard, alors en règle générale Mathéo ne restait pas avec elle dans ce moment-là. Les deux compatriotes se retrouvaient la plupart du temps à Poudlard. De toute façon il savait qu’il n’avait pas besoin de partir à la recherche de Becca. Si elle voulait le voir, elle le trouverait, il ne se faisait pas de soucis pour elle à ce sujet là.

*A croire qu’elle t’as jeté un sort pour savoir en permanence ou tu es, la petite.*

– Je dois rejoindre les garçons plus tard pour boire, j’ai du temps devant moi.

Lança le jeune homme. En fait il n’avait pas vraiment envie de partir tout de suite, et s’il pouvait ne serait-ce que rester un petit moment avec elle, ça lui ferait déjà très plaisir.

– Et puis Rebecca doit être avec ses copines, je la verrais ce soir.

Ajouta-t-il. Il ne s’était jamais vraiment posé la question mais étant donné que Rebecca et Ayla appartenait à la même maison : Serdaigle. Les deux jeunes femmes devaient au moins se connaître de vue, même si Rebecca était en septième année et Ayla en sixième année. Il n’avait jamais fait le rapprochement. Enfin si, Becca la connaissait surement déjà de nom puisqu’elle l’avait poussé à envoyer la lettre la veille. Il avait dit à la Serdaigle, sans réfléchir qu’il allait voir Rebecca ce soir. C’était un peu comme un automatisme, il avait l’habitude de voir son amie presque tous les soirs après les cours et dés fois même après le couvre-feu. Ils passaient tous les deux beaucoup de temps ensemble. Sans qu’il n’y ait jamais eu d’ambiguïté sur leur relation qui était strictement amical.

*Tu crois qu’elle est du genre jalouse ?*

Même si elle l’était, elle n’avait aucun souci à se faire avec Rebecca. Cette fille était tout simplement génial, du moins dans les yeux de Mathéo. Elle était vraiment gentille et marrante, et une amie super. Non vraiment Ayla n’avait juste qu’à la connaître un petit peu, et le Serpentard était sûr que les deux jeunes femmes s’entendraient super bien.

– Ce que je préfère dans les fêtes de noël, c’est les lumières et les décorations, tout est tellement beau c’est comme un feu d’artifice pour les yeux. Les cadeaux c’est secondaire au final.

*Dit pas ça, elle va croire que tu as pas l’intention de lui en faire.*

Le jeune homme la regardait avec un grand sourire. En fait il avait bien fait de venir au stand de création, sinon il n’aurait pas croisé Ayla, et n’aura pas pu passer un petit moment avec elle avant de retrouver ses amis.

“Cache toi vite petit poussin, ils vont te voir.”

Les élèves de Poudlard & Mathéo

Mathéo avait donc plus d’une heure devant lui avant de retrouver ses copains. Ils avaient tous prévus de boire un peu pour se réchauffer, et s’il pouvait, essayer également de ramener en douce de l’alcool au château. Mais pour le moment ils devaient tous vaquer à leurs occupations. Certains étaient venus au stand artisanal avec Mathéo pour pouvoir trouver les cadeaux parfaits pour leurs petites-amies, qui apparemment était quand même assez exigeante. Deux ou trois étaient partis s’amuser à faire un peu de patin à glace sur la patinoire, et d’autres étaient partis regarder le nouveau stock dans le magasin de bonbons. A chaque fois que les jeunes gens venaient à Pré-Au-Lard, ils faisaient le plein de bonbons, alcool, nourriture … Mais pour l’instant, Mathéo était libre comme l’air et pouvait donc passer un peu de temps avec la belle Serdaigle. Et visiblement c’est ce qu’elle voulait aussi dans un sens, elle s’était quand même assurer que le jeune homme n’ait rien de prévu ou ne devait retrouver personne. Mathéo lui avait donc expliqué qu’il était venu avec des garçons de sa maison. Et il parla quelque peu de Rebecca, il ne savait pas si Ayla l’avait vu quand elle était venue le voir, mais au cas où. Et peut-être qu’il avait été un peu maladroit en précisant qu’il la retrouverait ce soir.

Mathéo n’avait pas pensé à mal en disant ça, il avait juste partagé cette information de façon banal, comme si c’était une simple anecdote. Après tout, Rebecca était une amie, rien que ça, avec qui il passait bien évidemment beaucoup de temps. Ils avaient toujours été proche, et leur amitié durait depuis leur première année. Le jeune homme aimait beaucoup sa compagnie car elle aimait trainer et faire les mêmes choses que lui, puis elle était aussi très marrante. Mais malheureusement les deux amis n’étaient pas dans la même maison donc ne pouvait pas rester ensemble le soir dans la salle commune. C’est pourquoi, ils se faisaient des petites escapades nocturnes à différents endroits de Poudlard pour pouvoir passer du temps ensemble et bien rigoler.

*Je crois que l’une des règles d’or est de jamais parler d’une autre devant une fille qui nous plait.*

Mais Mathéo qui ne comprenait pas grand-chose aux filles, n’avait pas pensé une seconde au fait qu’Ayla aurait pu mal prendre qu’il parle de Rebecca devant elle. Au contraire pour lui, c’était juste une anecdote comme une autre, vraiment pas de quoi en faire une histoire. D’ailleurs les deux filles étaient dans la même maison, elles s’étaient surement déjà croisés même si elles n’étaient pas dans la même année.

Mathéo avait donc juste dit ça et comptait passer sur un autre sujet très rapidement, mais visiblement la Serdaigle se trouvait très intéressé par ce sujet. D’accord, ils pouvaient s’attarder quelques minutes sur le sujet Rebecca. La jeune femme lui demandait qui était donc cette fameuse Rebecca. Elle lui demanda si c’était sa petite amie et si elle était à Poudlard. Oh bah dis donc, elle semblait vraiment curieuse de savoir qui était cette fille. D’un côté, c’était plutôt gentil, ça montrait qu’elle s’intéressait à Mathéo et même à ses amis. Mais elle se trompait quand même sur toute la ligne si elle pensait que Rebecca était sa petite amie, n’importe quoi vraiment.

*Rebecca, ta copine, manquerait plus que ça tient. Laisse ce poison loin de toi, pauvre idiot.*

– Elle est en Septième année à Serdaigle, tu dois la connaître, en général elle passe pas inaperçue. Elle te ressemble un peu d’ailleurs.

*Je suis pas sûre que c’était la chose la plus maligne à dire Mathéo.*


Lança le jeune homme avec un sourire en coin. Oui s’il y avait pas quelqu’un qui pouvait passer inaperçue, c’était bien Rebecca. Et même si Ayla n’avait peut-être pas encore remis le nom sur le visage, elle devait surement la connaître. Ou du moins voir de qui il s’agissait. Mathéo trouvait la curiosité de la Serdaigle plutôt mignonne, même si parler de Rebecca n’était pas vraiment le meilleur sujet qu’ils pouvaient trouver à aborder ensemble. Assez parler de la jeune femme. Mathéo avait toujours la main d’Ayla dans la sienne, et même si c’était tout à fait étrange, il ne l’avait pas encore lâché. C’était un geste nouveau et étrange, mais au final il n’était pas si désagréable que ça. Ca devait surement être l’une des première fois qu’il faisait ça. Bon il l’avait surement déjà fait quand il était en maternelle et quand la maîtresse moldue lui demandait de tenir la main de sa camarade pour se ranger correctement deux par deux, mais pas plus.

Mathéo lui confia donc que ce qu’il préférait dans cette période de Noël, c’était les décorations et les lumières. Pour lui, tout cela, était comme un feu d’artifice pour les yeux. L’ambiance de Noël n’était pas super chez lui, c’est pourquoi que depuis qu’il était arrivé à Poudlard, il avait toujours passé ses vacances d’hiver au château. Mais peu importe où il était, il pouvait voir toutes ces lumières, toute cette beauté, cette ambiance féérique. Il trouvait ça encore mieux que des cadeaux de noël.

*T’es un dingue mon petit.*

La jeune femme lui expliqua qu’elle faisait passer les messages qu’elle voulait donner à ses proches par des cadeaux, pour leur montrer ce qu’elle ressentait, vu qu’elle n’arrivait pas souvent à leur dire. Elle lui confia que c’était surtout pour le bonheur d’être réuni, autour d’un bon repas à parler de tout et de rien dans une bonne ambiance. Elle lui confia qu’elle avait l’impression qu’à cette période de l’année, tout le monde mettait ses soucis de côté pour profiter réellement.

Mathéo écoutait la jeune femme parler avec attention. Le tableau qu’elle peignait de ces réunions de noël semblait idyllique. Le jeune homme ne reconnaissait pas vraiment ses noëls dans cette description, le bon repas, la bonne ambiance n’était pas au plus beau dans la maison Collins. Le jeune homme avait l’impression que pour Ayla, les fêtes de fin d’années était vraiment le moment de réunir toute sa famille. Il trouvait ça vraiment beau, et la jeune femme semblait tellement heureuse de parler de ça.

– Ca a l’air plutôt marrant tes noëls !

Lança le jeune homme avec un sourire aux lèvres, sans pour autant faire aucun commentaire sur ses noëls à lui. Après tout, il n’y avait pas grand-chose à dire sur les siens, étant donné qu’il se déroulait presque tous dans le Château Poudlard. Mais à vrai dire, ce n’était pas plus mal. Les décorations à Poudlard en cette période était tout simplement magnifique, et c’est tout ce qu’aimait le petit Mathéo. Le jeune homme l’écouta quand elle reprit la parole. Elle lui expliqua qu’elle était venue ici pour trouver ses derniers cadeaux de Noël. Elle aimait acheter des bricoles pour compléter ses présents, et apparemment elle le faisait toujours ici, aimant particulièrement les stands et les vendeurs. Ayla lui expliqua avec des petites étoiles dans les yeux que trouver des cadeaux était un jeu pour elle, et qu’elle redevenait une enfant pendant la nuit de noël. Elle était tellement mignonne quand elle parlait de ça, elle en parlait avec tellement de joie, que ça donnait presque envie à Mathéo d’être une petite souris et de voir comment les noëls se passait chez la jolie Serdaigle.

– Mes cadeaux sont déjà fait, j’en avais pas beaucoup à faire, c’est l’avantage.

Lança le jeune homme avec un petit sourire. Oui finalement, il avait eu simplement besoin d’en prendre un pour Rebecca, celui pour Ayla était déjà tout fait, et puis après sa mère. Car les mecs entre eux ne s’offraient pas vraiment de petits cadeaux. Il fêtait noël avec quelques verres et ça suffisait bien.

– J’imagine que ça veut dire que tu ne restes pas à Poudlard pour les vacances.

Il s’en doutait un peu après ce que venait de dire la jeune femme. Il n’avait pas encore demandé à Rebecca si elle serait là pour les vacances. Pour elle, ça dépendait. Certaines années, elle restait ici, et d’autre elle voyageait avec ses parents. Mais Mathéo n’avait pas entendu la blonde parler de grands projets de voyage des mois à l’avance, cela voulait sans doute dire qu’il aurait de la compagnie cette année.

*Ca aurait peut-être été mieux d’avoir Ayla.*

“Cache toi vite petit poussin, ils vont te voir.”

Les élèves de Poudlard & Mathéo

Comme Ayla lui avait posé quelques questions à propos de Rebecca, Mathéo lui donna quelques explications à propos de la jeune femme. Elle était en septième année aussi mais à Serdaigle, donc dans la même maison que la Poursuiveuse. De ce fait, elles devaient surement se connaître au moins de nom. Mais bien sûr Rebecca n’était qu’une amie, il n’y avait jamais rien eu de plus entre les deux jeunes gens. Ce n’était pas que Becca n’était pas très jolie, mais maintenant ils se connaissaient depuis des années et elle faisait partie de sa vie en un sens. Et puis Mathéo n’avait de toute façon jamais fait vraiment attention aux filles avant. Elle était son amie, et il aimait passer le plus clair de son temps avec elle. Elle était marrante et sympa, malgré le fait qu’elle ait quand même quelques défauts. C’était le genre de fille qui ne se laissait pas faire et qui aimait bien être au centre de toutes les attentions. Mais Mathéo l’aimait comme elle était et n’avait pas la moindre envie de la changer.

*Je comprends même pas comment tu peux être ami avec une fille pareil.*

Mathéo était assez aveugle quand il s’agissait de Rebecca. Il ne la voyait que sous son bon jour, sans vraiment se rendre compte du mal qu’elle pouvait faire aux autres. Il ne la voyait pas du tout comme une manipulatrice prête à tout pour avoir ce qu’elle veut. Surement parce qu’elle n’était pas comme ça avec lui, et qu’il ne cherchait pas plus loin que ça. Tant que les gens sont bien avec lui, il est bien avec eux. Mathéo n’était pas du genre à juger sur ce qu’il entendant, sur les rumeurs, sur les potins. Il se faisait simplement sa propre idée sur les personnes en les côtoyant. Par contre cette fille était son amie, et il la défendait contre vents et marées.

*Elle te manipule autant que les autres, et toi tu ne voix rien.*

Ayla reprit la parole après l’explication de Mathéo sur qui était Rebecca. Il lui avait dit qu’elle lui ressemblait un peu et visiblement ça n’avait pas l’air de lui avoir trop plu. Selon elle, elle ne pensait donc pas ressembler à une fille qui faisait du mal volontairement aux filles qu’elle n’aime pas. Elle supposait néanmoins qu’elle n’était pas comme ça avec Mathéo, c’était surement une rivalité féminine. Ayla avoua qu’elle ne la connaissait pas, Rebecca lui avait apparemment mal parlé quelques fois mais elle n’avait jamais discuté avec elle. Bref, Mathéo pouvait en conclure qu’Ayla ne semblait pas vraiment apprécié son amie. Et étrangement, il ne comprenait pas vraiment pourquoi. La description que la Serdaigle faisait de Rebecca était loin d’être représentatif de la jeune femme, ou du moins de l’image que lui avait d’elle.

Mais il comprenait que si les choses avec Ayla allaient plus loin, la situation serait peut-être difficile à gérer pour lui, avec d’un côté Rebecca avec qui il passe presque tous ses moments libres, du moins avant qu’il rencontre la Serdaigle, et de l’autre Ayla, avec qui il avait également envie de passer pleins de moments. Mais il valait mieux de pas se prendre trop la tête pour ça maintenant.

– C’est quelqu’un de bien, elle ne voulait surement pas être méchante avec toi.

Annonça le jeune homme avec un sourire. Et le pire dans tout ça c’est qu’il croyait réellement ce qu’il disait. Il ne voyait que le bon en elle, car il était comme ça d’origine ? Ou peut-être car c’était la première personne qui s’était intéressé à lui quand il était arrivé à Poudlard ? Ou peut-être parce que cela faisait maintenant plus de six ans qu’ils se connaissaient. Peu importe, le petit cerveau de Mathéo ne pouvait pas admettre pour le moment que Rebecca n’était pas aussi bien qu’il le pensait. Peut-être qu’il changerait un jour d’avis en la voyant agir en vrai.

*Cette fille t’aveugle complètement c’est incroyable.*

Bref peu importe, s’il passait un moment avec Ayla, ce n’était surement pas pour passer son temps à parler de Rebecca. Il l’a verrait ce soir. Autant se concentrer sur d’autre choses et apprendre à mieux connaître la belle Serdaigle. Ils en étaient venu à parler des fêtes de Noël. La description que lui avait fait Ayla de son noël semblait tout simplement idyllique pour Mathéo. Une famille réunis et soudé, un bon repas, et les cadeaux. Bien sûr, Mathéo n’avait pas à se plaindre. Il avait certes passé les dernières années à Poudlard pour les vacances de fin d’année, mais elles avaient été tout aussi magique. Poudlard mettait toujours des décorations et des lumières incroyables. Et les diner étaient toujours gigantesques et excellent. Il aimait passer ses noëls ici, et la magie était toujours au rendez-vous. Ayla lui confia que ses noëls étaient super depuis qu’elle était toute petite. Apparemment, elle le faisait avant avec les traditions moldus. Ayant été élevé par une mère moldu, Mathéo voyait très clairement de quoi elle parlait.

Elle lui raconta une anecdote. Quand elle avait trois pu quatre ans, la petite Ayla se cachait sous les escaliers pour pouvoir apercevoir le père noël. Elle n’avait néanmoins jamais réussi à le voir et avait pleuré en apprenant la douloureuse réalité, que tout ça n’était qu’une invention des parents, pour faire rêver leurs enfants. Elle lui confia également qu’elle faisait ses cadeaux en avance et qu’elle venait simplement les compléter en venant au marché. Tout cela était très intéressant et visiblement la Serdaigle mettait beaucoup de cœur pour que cette fête soit spéciale. Mathéo était juste impressionné.

Mathéo comprit donc que la jeune femme ne resterait pas à Poudlard pour les vacances. Apparemment si tel était le cas, sa mère la tuerait ou viendrait la chercher par les cheveux. Elle était, selon elle, un peu envahissante par moment. C’est vrai que pour Mathéo c’était un peu étrange d’entendre tout ça. Sa mère était sans doute loin de ressembler à la mère d’Ayla. D’ailleurs, en temps normal, ça ne dérangeait absolument pas sa mère que Mathéo reste au château pour les vacances. De toute façon, il était mieux ici, que chez lui.

– Envahissante ? C’est-à-dire ?

En réalité, Mathéo était vraiment curieux de savoir en quoi une mère pouvait être envahissante.

Ayla les fit s’approcher des étalages, ou se trouvait les différents produits. Il y avait quand même pas mal de choix de savons, de bougies … Mathéo aimait bien les bougies, et les lumières, qui lui rappelait vraiment l’esprit de noël.  La jeune femme lui demanda s’il voulait bien l’aider pour le reste de ses cadeaux. Elle lui confia que normalement, elle ne faisait pas d’achat personnalisé puisqu’elle avait déjà les gros cadeaux mais qu’elle aimerait changer un peu cette année et ne pas acheter des bougies et des savons à tout le monde, car elle avait fait le tour des odeurs trouvable ici. Mathéo laissa échapper un petit rire. Elle devait avoir du monde à qui offrir des cadeaux pour avoir déjà épuiser le stock d’odeur ici.

*C’est sûr que ce n’est pas toi qui risque d’épuiser les odeurs ici, vu le nombre de personne à qui tu dois faire des cadeaux.*

– Tu te prends beaucoup la tête.

*Ok Mathéo c’est le moment où tu dois te rattraper, car tu ne sais pas utiliser les bons mots pour t’exprimer.*

– Enfin, je veux dire c’est bien d’un côté.

*Allez tu peux faire mieux.*

– C’est mignon de voir que tu veuilles faire plaisir aux gens que tu aimes.

Bon finalement ce n’était pas si terrible que ça. Si Mathéo avait été plutôt maladroit quand il avait ouvert la bouche la première fois, on pouvait dire qu’il ne s’était pas trop mal rattrapé. Il ne changeait pas pour ça. Il disait ce qu’il pensait comme ça venait sans vraiment faire attention comment ça sortait, et comment ça pouvait être pris. Voilà pourquoi les gens susceptibles ne pouvaient pas le supporter longtemps.

Le jeune homme observait les différents objets qui se trouvaient sur les tables des stands artisanaux. Et tout était vraiment sympa. Tellement qu’il aurait du mal à conseiller Ayla sur son choix. Puis son œil fut attiré par une table non loin d’eux. Le jeune s’approcha et montrant du doigt l’un des objets, il annonça à la jeune fille d’une voix enjouée.

– Whouah, ça c’est super pour offrir, non ?

*Euh youhou, Mathéo t’as quel âge ? T’es au courant que c’est juste un petit le train le truc qui est trop « whouah » ?*

Petit Mathéo, un grand bébé dans l’âme.

“Cache toi vite petit poussin, ils vont te voir.”

Les élèves de Poudlard & Mathéo

Au final Mathéo n’était pas un méchant garçon. Il était surtout incroyablement naïf quand il s’agissait de Rebecca. Elle était son amie depuis le début et il l’aimait vraiment beaucoup. Elle était un peu comme sa grande sœur qui était gentille mais qui aussi n’hésitait pas à taper du poing pour le réveiller si cela était nécessaire. Elle avait toujours été là, depuis le début de l’aventure à Poudlard et ne l’avait jamais laissé tomber. Elle était toujours à ses côtés et pour lui, leur amitié était une évidence. Elle était une personne très importante à ses yeux. Mais sa naïveté l’empêchait de voir le côté sombre de la Serdaigle. Elle était très manipulatrice et possessive, et pouvait tout faire pour arriver à ses fins, et ça même aux dépends de son ami. Ce n’était pas pour rien qu’elle était venue lui apporter l’article du journal-torchon sur Ayla. Elle avait vu cette fille et Mathéo qui se dirigeait au même endroit et avait eu besoin d’intervenir pour faire capoter les choses.

Bien sur tous ses plans ne fonctionnaient pas à chaque fois. Mais elle n’était pas blanche comme neige comme semblait le penser durement Mathéo. Elle faisait tous ses coups en douce et Mathéo n’était pas assez curieux pour se rendre compte de tout son travail de manipulation. Puis il la considérait comme une fille bien et personne ne semblait pouvoir ternir l’image qu’il avait de son amie, coéquipière, camarade. Alors quand Ayla lui racontait que Rebecca lui avait dit des choses méchantes, Mathéo avait encore une fois du mal à le croire, car il ne la pensait pas du tout comme ça. Et comme d’habitude, il cherchait des excuses à son amie en parlant de l’hypothèse que les deux jeunes femmes s’étaient juste mal comprises et que Rebecca n’avait sans doute jamais voulu être méchante ou blessante avec la belle Serdaigle.

*Que tu es stupide et aveugle avec cette fille quand même.*

Mais Ayla ne semblait vraiment pas d’accord avec Mathéo pour le coup. Et lui annonça qu’elle était certaine qu’elle voulait l’être. Elle rajouta néanmoins que ce n’était pas grave, car ce n’était pas une fille qu’elle comptait fréquenter alors ses paroles et ses jugements sur elle ne l’atteignait pas réellement. Mathéo comprenait le fait qu’Ayla n’aime pas vraiment Rebecca, mais il était vrai que si les choses continuaient dans ce sens entre eux deux, il faudrait bien que les deux jeunes femmes trouvent un moyen de s’apprécier, ou du moins de se supporter. Car Mathéo n’avait pas vraiment envie de se retrouver au milieu d’histoire de querelles ou de crêpage de chignon. Et il avait encore moins envie qu’on lui demande de choisir entre les deux. C’est qu’il savait que Rebecca était capable de lui filer un ultimatum si elle en avait envie. Et il n’avait vraiment pas envie d’en arriver jusque-là. Mais bon les choses n’étaient pas encore faites, et d’ici là, il trouverait bien un moyen d’arranger les relations entre les deux Serdaigles.

Mathéo décida de ne pas surenchérir sur ce sujet, car il n’avait pas envie de débattre à propos de Rebecca. Surtout qu’il n’avait pas beaucoup de temps avec la belle Ayla aujourd’hui, sachant qu’il devait retrouver ses amis bientôt pour boire un petit peu, et surtout rigoler. Le sujet de conversation se concentra sur les fêtes de noël. La jeune femme lui avait raconté comment cela se passait chez elle, et Mathéo devait avouer que ça semblait très différent de l’ambiance qui avait pu avoir dans les différents noëls de la famille Collins. Visiblement la Serdaigle trouvait sa mère un peu trop envahissante. Pour être honnête, Mathéo était quand même curieux de savoir ce qu’elle entendait par là, car Mathéo était surement loin d’avoir une mère envahissante, bien au contraire, sa mère était plutôt détaché, si l’on pouvait utiliser ce mot. Elle était loin d’être sans arrêt sur lui, et s’il avait des nouvelles d’elle une fois tous les deux mois il pouvait s’estimer vraiment chanceux.

*Je pense que la mère d’Ayla est l’opposé de la tienne.*

La Serdaigle lui confia que sa mère pensait qu’elle était plus une copine qu’une maman. Ayla pensait que sa mère sentait qu’elle lui cachait des choses et qu’elle voulait qu’elle craque et qu’elle lui dise tout. Mais la Serdaigle voulait son jardin secret et que sa maman ne soit pas au courant des moindres détails de sa propre vie. La jeune fille rajouta qu’elle n’était pas la fille respectable et parfaite que sa mère pensait qu’elle était. Elle pensait même que sa maman serait déçue de savoir comment Ayla se comportait quand elle était loin de la maison. Mathéo comprenait totalement que la Serdaigle ait besoin d’indépendance. Après tous les parents n’avaient pas à savoir chaque minute de la vie de leurs enfants, il fallait leur donner un peu d’espace.

*Toi t’es servi en terme d’espace.*

Mais il trouvait ça un peu triste qu’Ayla ait peur du regard de sa mère sur ce qu’elle faisait. Peut-être que Mathéo avait trop l’habitude d’être une entière déception pour sa mère et n’y faisait même plus attention.

Le jeune homme lui avait dit maladroitement qu’elle se prenait quand même beaucoup la tête pour des cadeaux de noël. Elle voulait absolument trouver les cadeaux parfaits qui feraient surement plaisir à leur destinataire. Mathéo, lui, n’était absolument pas comme ça. C’était dur pour trouver des bons cadeaux, et puis de toute façon, il n’y avait pas grand monde à qui Mathéo pouvait faire des cadeaux en cette période. Mais la jeune femme lui donna raison en répondant qu’effectivement elle se prenait beaucoup la tête avec ça. Apparemment c’était l’une des caractéristiques de la maison Serdaigle : ils n’aimaient pas se tromper ou ne pas savoir quelque chose alors chaque situation était le fruit d’une mûre réflexion. Elle lui confia qu’elle se sentait obligé de le faire car ces personnes étaient présentes pour elle, et que même si elle ne pouvait pas tout leur dire, elle savait que cela comptait pour eux. C’était mignon. Mais Mathéo ne se reconnaissait pas dans les paroles de la jeune femme, ils étaient différents sur certaines choses.

Le jeune homme avait vu un super train miniature qui avançait tout seul. C’était vraiment le genre de jouet dont le jeune homme avait toujours rêvé lorsqu’il était gamin. Voilà pourquoi il n’avait pas pu s’empêcher de s’extasier devant quand il l’avait vu, tout en suggérant à la jeune femme que c’était un super cadeau à offrir. Visiblement, Ayla fut quand même surprise puisqu’elle répéta avant de lui annoncer qu’il n’y avait pas d’enfants dans sa famille. Elle lui demanda ensuite s’il aimait encore ce genre de chose.

*Vérité et tu passes pour un bébé, ou mensonge pour faire genre ?*

– Euh non.

*C’est bien, j’aurais fait le même choix.*

– En fait si, j’adore ça, c’est exactement celui que je voulais quand j’étais petit.

*Abruti, tu étais si près du but, je t’avais même félicité. Mais comment tu comptes la draguer efficacement si tu lui montres que tu n’es rien d’autre qu’un gros bébé ?*

Oui Mathéo était encore un enfant. Il adorait pleins de choses stupides et était encore émerveillé en apercevant un train miniature, sa collection de carte chocogrenouille était sans doute l’un de ses biens les plus précieux, et il avait toujours son badge « super-héros de l’espace » dans sa valise dans son dortoir. C’était lui, il était comme ça. Ayla n’avait apparemment pas eu beaucoup de jouets quand elle était petite. Et ses parents ne voulaient pas qu’elle joue avec les autres enfants moldus pour ne pas exposer accidentellement ses pouvoirs magiques. Mathéo avait vécu ça aussi, ducoup il comprenait à quel point la petite fille avait pu être frustré comme lui quand il était petit garçon. Visiblement cet isolement avait permis à la Serdaigle de grandir plus vite, un contraste intéressant avec Mathéo qui lui n’avait pas muri plus vite à cause de son isolement des autres enfants, bien au contraire. Il avait beau avoir dix-sept ans, il restait un grand enfant dans sa tête, d’ailleurs la plupart des motifs de sa retenue le prouvait largement.

Et le pêché mignon de la belle Serdaigle était visiblement les doudous. C’était plutôt mignon et ça rassurait Mathéo sur le fait qu’il ne soit pas le seul un peu bébé dans l’histoire.

– Ne t’inquiète pas, à côté de moi, tu auras toujours l’air très mature.

Lança le jeune homme dans un éclat de rire. Le genre de rire enfantin innocent, comme si rien n’avait d’importance.

Le jeune homme observait toujours ce train d’un petit coup d’œil. Il était le symbole de ses rêves et désirs d’enfants. Et il espérait sincèrement que s’il avait un fils un jour, il pourrait lui offrir ce jouet qu’il avait tant désirer.

– J’avais un petit dragon en peluche quand j’étais petit qui s’appelait Crotus, mais je l’ai accidentellement fait exploser quand j’avais sept ans, le pire jour de ma vie.

Raconta le jeune homme, un sourire aux lèvres. L’apparition de ses pouvoirs avait été fatale pour le pauvre doudou.

*Crotus ? Sérieusement ? Mon dieu Mathéo, je suis partagé entre le fait que ce soit drôle ou ridicule.*