Daphneur * Me before you

La jeune femme a du mal à comprendre. Une seconde plus tôt, elle était sur le canapé, installée contre Spencer et maintenant... Elle était au milieu du parc de Poudlard. Et elle était capable de voir ce parc. Clignant des yeux, Daphné croit à un rêve, évidemment. Sa vision l'a abandonnée depuis un moment maintenant et voir de nouveau lui est étrange. Les images que l'on voit dans la nébuleuse des rêves ne sont pas aussi nettes, pas aussi... concrètes, que ce qu'elle a sous les yeux. C'est ce qui lui fait comprendre qu'elle ne rêve pas, que c'est la réalité. Que ces étudiants tout autour d'elle, qui semblent vivre une vie tranquille, sont bien réels. Mais en regardant mieux, elle aperçoit quelques visages hagards, ça et là, tout aussi surprit qu'elle. Des visages qui ne l'ont jamais quitté. Qui étaient avec elle dans le passé. Mais dans cette école, de nouvelles tête ont surgit, des gens que Daphné n'a jamais vu, qui sont seulement le résultat de leur voyage dans le temps, des morts qui n'ont pas eut lieux, des traumatismes empêchés. Daphné cligne des yeux, encore, jusqu'à voir la silhouette d'Astoria au loin, qui court dans sa direction. Quand cette dernière est arrivée à son niveau, l'aînée la réceptionne dans ses bras, soulagée de voir que sa sœur n'a rien, tandis que cette dernière lui apprend la date. 2 Mai 1998. Ce que Daphné commençait doucement à comprendre. Et s'il y a autant de monde dehors, c'est que le 2 mai était un samedi. Que les étudiants n'ont pas court et que beaucoup reviennent d'un voyage incroyable à travers le temps et les années. Ok elle a l'impression de devenir folle et elle ne semble pas être la seule à le devenir. Toutefois, quelqu'un doit être plus fou encore. Elle réalise qu'elle a disparu, qu'elle est parti pendant près de dix-sept ans, pour Spencer.

Dans les allées de Londres où elle vient de transplaner, Daphné cherche sa route en songeant que la ville a bien changée elle aussi en dix-sept ans. Elle regarde tout autour d'elle, cherchant l'adresse d'Emilie Madley, en espérant que celle-ci habite toujours à Londres. Aveugle, Daphné n'a jamais vu la maison d'Emily. La reconnaître serait encore un peu compliqué. Mais les repères dans sa tête fonctionnent toujours, eux. Elle tourne à l'angle d'une rue, compte 62 pas très précisément et tombe sur une charmante habitation qui devrait être celle d'Emilie. Elle déglutie et va toquer à la porte. Elle voudrait l'adresse de Spencer. Qu'est-il devenu aujourd'hui ? Elle l'ignore. Le cœur battant, elle attend que la porte s'ouvre sur le visage d'Emilie. Mais ce n'est pas sa silhouette qui se découpe dans l'encadrement de la porte. C'est celle de Spencer. Elle déglutie.

«- Spencer...» souffle-t-elle finalement devant son air incrédule.

Me before you
Spencer D. Madley & Daphné Greengrass

Spencer n’avait jamais compris ce qu’il s’était passé ce jour-là. Elle avait été là, collée contre lui, dans le canapé de l’appartement quand soudain elle avait tout simplement disparu. Sans laisser aucune trace et il n’avait absolument rien comprit. Pour le coup le jeune homme avait même bugué sur le coup, imaginant qu’elle avait été réduite quelque part, qu’elle avait transplaner ailleurs, qu’on le lui avait enlevé, mais il avait eu beau chercher partout, dans le manoir, dans sa chambre universitaire, rien. Il avait même été voir Allison, voir si Astoria était là, et même chez sa mère qui se trouvait bien loin pour qu’elle soit là-bas, mais il ne l’avait pas retrouvé. Non elle avait disparu. L’ordre du phoenix n’avait pas pu l’aider, ils ne savaient pas ce qu’il s’était passé surtout qu’elle n’était pas la seule à avoir disparu ce jour-là, sans laisser aucune trace donnant l’impression à Spencer qu’il n’avait vécu qu’un rêve pendant tout ce temps. Mais pourtant les gens s’en souvenaient alors c’est que ça devait bien être réel. Il ne comprenait pas, il ne savait plus où il en était et pendant des mois le jeune homme avait simplement continué à chercher sans trouver aucune piste, sans savoir, sans avoir de réponse. Lui qui avait vécu ces dernières années grâce au soutien de la jeune femme, elle n’était plus là pour l’aider. Sa disparition avait laissé un grand vide dans son cœur, un immense vide qu’il n’arrivait pas à combler qu’il en savait pas du tout comment remplir. Et pourtant un jour, alors que pour une énième journée il restait dans l’appartement en attendant qu’elle revienne, on avait frappé à la porte d’entrée. Spencer s’était précipité sur la porte, manquant de tomber sur le sol en se prenant les pieds dans le tapis et alors qu’il avait pensé voir le visage de Daphné, il n’y avait rien. Rien à part un panier, un couffin où se trouvait un bébé et une lettre. Le jeune homme n’avait pas compris tout de suite guettant voir si quelqu’un se trouvait dans le coin, mais il n’y avait personne. Il prit le bébé âgé de plusieurs mois et ouvrit la lettre pour la voir. L’enfant s’appelait Laura. Spencer observa la petite fille qui tentait de bouger ses petits bras et semblait sourire. Il ne comprenait toujours rien, même avec les mots écrits sur la lettre, mais en observant l’enfant, le jeune homme savait qu’il ne pourrait l’abandonné. La mère ne pourrait pas garder sa fille, c’était ce qu’il comprenait dans les écrits, mais était-il en droit de l’adopter lui ? Ferait-il un bon père ? Pouvait-il endosser ce rôle pour la petite fille qui se trouvait dans le panier ? Spencer tendit son doigt et la petite chose le saisit. Oui il le pouvait et il le ferait. Les années passèrent et Laura grandit. Il faisait de son mieux pour l’élever, mais il ne se passait pas une journée sans qu’il ne pense à Daphné. Elle le hantait, mais il était heureux d’avoir sa fille dans sa vie pour combler un peu le vide qu’elle avait laissé. Sans ce petit bout il ne savait pas s’il aurait pu tenir le coup. Même si les années passaient, Spencer ne pouvait s’empêcher d’espérer qu’un jour Daphné frappe à la porte, qu’elle soit là quand il ouvrirait, mais il avait beau y croire, l’espoir se faisait de moins en moins puissant à mesure que le temps défilait. Dix-sept ans été passé. Laura avait bien grandi et Spencer avait bien vieillit. Il continuait son travail, bien qu’ayant dû travailler d’arrache-pied pour obtenir son diplôme. Aujourd’hui pourtant il était à l’appartement, les avaient été bien mérités, mais l’appartement semblait vide sans sa fille, qui était à Poudlard, sans Allison qui était sans doute chez elle. Cela lui rappelait ses longs mois à espérer la venue de Daphné disparut. Il ne pensait pas qu’elle était morte et c’était un vrai mystère qui entourait sa disparition. Et dans cet appartement vide, silencieux, Spencer était assit sur le canapé, attendant que le temps passe comme il l’avait toujours fait. On frappa à la porte. Sans doute quelqu’un qui venait lui vendre quelque chose, c’était de plus en plus fréquent. Il soupira, se demandant s’il devrait aller ouvrir, mais finalement lentement il se leva, déverrouilla la porte et ouvrit. Spencer ne cru pas ce qu’il avait devant les yeux. Ce n’était pas possible, non, il avait dû mal à croire qu’elle se tenait devant lui comme lorsqu’il l’avait quitté, peut-être légèrement plus jeune. Il l’entendit prononcer son prénom et il cru vraiment à un rêve. « Daph …. Daphné ? » réussit-il à bégayer. Ce n’était pas vrai, il bugué à nouveau devant la jeune femme. Il ne comprenait rien, il ne savait pas comment réagir, il ne savait même pas si c’était possible qu’elle soit là en chair et en os. Un trop pleins d’émotions prenaient possession de lui. Il rompit l’espace qui les séparait et la prit dans ses bras. Elle était réelle, bien réelle. La lâchant il regarda le visage de la brune, scrutant le moindre détail comme il s’en souvenait dans ses souvenirs. Il avait toujours du mal à y croire. « Oh putain ! Attends, attends … c’est bien toi hein ? Ce n’est pas un rêve ? » La réalité le frappait petit à petit et quand il plongea son regard dans le sien, il aperçu ses yeux bleus qui n’étaient plus voilés par la cécité. « Tu … tu peux me voir ? Vraiment ? » Okay là il y avait un trop pleins, trop de bonheur, d’incompréhension et de choses qu’il découvrait petit à petit. Il allait finir par faire un malaise si ça continuait, c’était qu’il n’était plus tout jeune.

HS : l’histoire avec Laura est une possibilité ce n’est pas certains que ça se passera comme ça x)

electric bird.

La jeune femme ne sait pas comment les choses vont se passer. Peut-être que c'est une folie de rejoindre Spencer, d'essayer de le retrouver. Et s'il réagissait mal en découvrant la jeune femme ? Après tout dix-sept ans ont passés, dix-sept ans sans qu'elle ne donne de nouvelles. Elle ne pouvait pas, bien entendu, ces années n'ont duré qu'un instant pour elle et son double corporel n'avait aucune conscience de l'existence de Spencer. En attendant lui avait grandit, vieillit, vécut. Il devait normalement être devenu le père de Laura. Il devait avoir tourné la page, probablement. Elle n'avait jamais vraiment parlé avec la demoiselle Madley, elle savait juste que la mère de cette dernière n'était pas resté dans la vie de Spencer, puisque l'enfant la cherchait. Mais cela ne voulait pas dire que Spencer n'avait personne dans sa vie depuis. Peut-être qu'elle n'a pas envie de découvrir ça. Et devant cette porte, elle doute tout à coup, en songeant qu'elle devrait peut-être faire demi-tour, rentrer à Poudlard, aller se saouler dans un bar ou un autre. Sa situation lui semble tout à coup si compliquée, si difficile. Elle a 18 ans. Pourtant, elle en a fêté 21 quelques mois plus tôt. Tout ça est tellement bizarre. Elle est perdue, perdue dans le temps, perdue entre deux époques, perdue entre deux réalités. Elle réalise qu'elle devrait être à l'école, qu'elle n'aurait pas dût partir, qu'elle risque d'avoir des problèmes. Toutefois Spencer mérite une explication. Même s'il l'a peut-être oublié, même s'il ne pense peut-être plus à elle.

Le temps lui semble durer une plombe alors qu'elle attend que cette porte s'ouvre et c'est finalement Spencer qu'elle découvre, alors qu'elle s'attendait à voir Emily. Elle pourrait se demander, alors, où est passé la mère de son petit ami... ancien petit ami ? Mais elle est trop clouée sur place et l'esprit embué pour y songer dans l'immédiat, alors qu'elle murmure le nom de Spencer, qui ne semble pas en croire ses yeux alors qu'il prononce le nom de la jeune femme, non sans buter sur celui-ci. Et il la prend dans ses bras rapidement, la pressant contre lui. Daphné passe ses bras autour de l'ancien bleu et bronze à son tour avant d'en être éloignée par ce dernier qui la regarde, qui jure.

«- C'est bien moi.» souffle la sorcière en vert et argent alors que l'homme semble en douter.

Il faut dire que cette apparition soudaine a de quoi surprendre. Daphné voit. Elle porte son uniforme de Poudlard. Elle est plus jeunes, même si ce n'est pas si visible que ça à l'approche de la vingtaine d'années... Mais elle n'est plus tout à fait comme l'adulte qui a disparue il y a dix-sept ans, étudiante universitaire... Daphné remarque le passage du temps sur le visage de Spencer, le poids des années, les premières rides au coin de ses yeux. Elle réalise les vingt ans qui les séparent désormais, sur lesquels elle a fermé les yeux dans le passé, contre l'avis de certains de ses camarades. Pourtant, à ses yeux, ça ne fait rien. Ce n'est pas ce qui compte. Et Spencer est toujours aussi séduisant que quelques heures auparavant dans sa mémoire.

«- Oui. Je vois.» souffle la sorcière. «Je suis identique... au moment où nous nous sommes rencontrés. C'est à dire... quelques mois avant cette mission catastrophique au ministère qui m'a coûté la vue...» indique-t-elle en réalisant pourtant que ce discours ne doit pas être très clair pour Spencer malgré tout.

Me before you
Spencer D. Madley & Daphné Greengrass

Spencer avait vu le temps passé, il avait enchaîné les années depuis qu’elle avait disparu de sa vie et bien que l’espoir avait toujours été présent dans son cœur il se sentait partir. Le temps avait influencé sur son corps, des rides commençait à pointer le bout de son nez. La vie avait passé, mais alors qu’il aurait pu très bien trouver une autre personne à aimer, Spencer n’avait jamais trouver quelqu’un qui puisse égaler la jeune femme. Et pourtant Allison, comme sa mère et comme Laura lui avait dit qu’il fallait qu’il l’oubli. Qu’il oublie complètement Daphné et qu’il passe à autre chose, mais il en était incapable, elle avait hanté ses rêves, elle avait hanté sa vie, la moindre de ses petites pensées. Et lorsque la porte sonnait il n’arrivait plus à croire que ce serait elle. Il n’avait plus d’espoir au bout de dix-sept ans, mais aujourd’hui quand il déverrouilla la porte pour l’ouvrir. Elle se trouvait là devant lui. Identique au jour où elle était partie, ou presque semblant plus jeune, mais les années ne semblaient avoir eu aucun impact sur elle. Elle était toujours aussi belle et en la voyant Spencer resta un instant sans être capable de faire quelque chose, ne s’imaginant pas que cela soit possible, pensant à un rêve que son cerveau créait de toute pièce et qui allait disparaitre s’il parlait. Spencer avait peur que ce soit le cas, il avait tant imaginé pouvoir la revoir, tant chercher à la retrouver, mais jamais il n’avait réussi à la retrouver. Alors la voir ici, prononcer son nom, c’était irréelle. Le son de la voix de la jeune femme le faisait frissonner dans tout son corps et les émotions se bousculait dans son esprit. Il en était complètement perdu et balbutia le prénom de la jeune femme. Il lui semblait que cela faisait énormément de temps qu’il ne l’avait pas prononcé, comme si le dire pourrait casser une bulle qu’il s’était créer autour d’elle. Spencer était perdu, ne sachant quoi faire, mais il la prit dans ses bras, sentant son corps contre le sien, une sensation qu’il n’avait jamais eu depuis un bon moment. Il sentait l’odeur de ses cheveux, le battement de son cœur et ses bras autour de lui qui le serrait à son tour. Elle était réelle, bien vivante. Spencer jura ne pouvant toujours pas y croire, mais d’un autre côté elle lui confirma que c’était bien elle. Daphné lui parlait, elle était là et il entendait sa voix douce. Il ne s’était jamais rendu compte à quel point ce son lui avait manqué. Il se détacha de la jeune femme non sans avoir formuler quelques mots, quelques interrogations, sur le fait qu’elle puisse voir alors qu’il était sorti avec elle quand elle était encore aveugle. Daphné portait toujours son uniforme de Poudlard, elle était bien plus jeune que lui, il ne pouvait pas ne pas avoir remarqué ça. Comment était-ce possible ? Il l’observa attentivement, observant le moindre détail comme il l’avait gravé dans sa mémoire quand il l’entendit lui dire qu’elle pouvait voir. Daphné était identique au jour où ils s’étaient rencontrés, bien avant qu’elle ne perde la vue. « Quelques mois … Comment est-ce possible ? » Spencer ne comprenais pas du tout. Pour lui ça ne faisait pas quelques mois, mais bien dix-sept ans. Il ne saisissait pas tout, mais tout ce qu’il savait à ce moment c’était qu’il était heureux de la revoir en vie, saine et sauve alors qu’il avait imaginé trente-six mille scénarii possibles. Alors qu’il se rendit compte qu’ils étaient toujours sur le palier de l’appartement, il reprit la parole : « Pardon je manque à tout mes devoirs … rentre je t’en prie. Tu vas m’expliquer tout ça. » Non sans prendre la main de la jeune femme pour se diriger à l’intérieur de l’appartement qui n’avait pas tant que ça changé au fil des années. Spencer était tiraillé entre bonheur, envie de comprendre, envie de la prendre dans ses bras de peur qu’elle ne fuit à nouveau et cela devait sans doute voir. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine et il ignorait s’il devait sourire, ou retenir son souffle à l’idée de savoir ce qu’il s’était vraiment passé.

electric bird.

Evidemment l'homme ne comprend pas comment tout ceci est possible, comment Daphné peut être là, devant lui, dix-sept ans plus tard, dix-sept ans après sa disparition, aussi jeune qu'à leur rencontre. Son faciès a toujours vingt ans, elle voit bien que ça le perturbe, que les questions inondent l'esprit du jeune homme. Elle comprend bien que ce dernier soit perdu, qu'il ne comprenne pas comment cette apparition est possible. La demoiselle sait qu'elle lui doit des explications en pagaille, parce qu'en dix-sept années, l'homme a eut le temps de s'en poser tout un tas. Mais avec son retour, avec cette vision devant sa porte, il doit s'en poser plus encore. Daphné s'en poserait aussi si les rôles avaient été inversés. Si elle avait prit vingt ans et l'avait vu, lui, revenir dans sa vie jeune comme au premier jour, après avoir disparu pendant dix-sept ans. Il est normal que l'homme s'interroge et lui pose des questions à ce sujet. Toutefois, alors qu'elle allait commencer à répondre, l'homme semble s'apercevoir qu'ils sont toujours dehors et il l'invite alors rapidement à entrer. Daphné lui adresse un sourire, ne se fait pas prier. Elle entre dans cette maison et observe tout autour d'elle. Elle ne peut pas dire que les lieux ont changés, elle ne les a jamais vu. Elle ne les a jamais vu que du bout de ses doigts. Cependant, en dix-sept ans, il est normal, probable, que les choses aient changés.

"- C'est à ça que ça ressemblait alors..." remarque-t-elle en observant les photos aux murs, sur les meubles.

La jeune femme avise les canapés et s'installe finalement sur l'un d'eux. La discussion qu'ils vont avoir menace d'être longue et elle ne sait pas trop par où commencer. Jusqu'à ce qu'elle repense à ces lettres qu'ils avaient reçus... mais la piste est mauvaise, Spencer avait été oublietté. Elle va devoir recommencer depuis le début, tout lui apprendre, essayer de lui expliquer. Et elle voudrait, alors, avoir l'esprit d'un serdaigle, la délicatesse de leurs pensées, la brillance de leurs cerveaux, pour trouver les mots justes en pareilles circonstances et avoir un discours clair.

"- Mhhh je vais t'expliquer mais... je ne sais pas si tu va vraiment me croire..."

Il avait été tellement perdu avec l'histoire des lettres, aujourd'hui ce qu'elle va lui apprendre est plus gros encore. Mais elle n'a plus de runes pour l'empêcher de parler. Et plus de risques pour leurs santés. Ce qui ne lui garantie pas que le sorcier le prenne bien.

"- Je suis née en 1980... en 1998, cette année, le 2 Mai... j'étais étudiante à poudlard et nous combattions Lord Voldemort jusqu'à ce qu'une... camarade... utilise un sort ancien et nous envoie tous, par inadvertance... en 1977..." commence alors la demoiselle en surveillant les traits de son interlocuteur.

Me before you
Spencer D. Madley & Daphné Greengrass

Des questions, Spencer en avait énormément qui se bousculait dans sa tête, mais il était également envahis par un tas d’émotion en voyant son ancienne petite-amie sur la pas de sa porte. Tant de choses avaient changé, tant de choses s’étaient passé dans sa vie, mais Spencer avait toujours gardé une place pour Daphné dans sa vie. Aucune autre femme n’avait pu prendre sa place et bien qu’il sût que la venue de Laura dans sa vie lui ait permis de ne pas sombrer, il ne lui avait jamais donné de mère. Tout comme il n’avait jamais avouer à personne qui était la génitrice de sa fille. Ce n’était pas comme si cette dernière lui avait demandé plusieurs fois, mais cela se terminait souvent en dispute. Même Allison lui avait demandé, mais jamais il n’avait répondu à sa meilleure amie. Daphné était égale à la jeune femme qu’il avait connue, exactement la même avec ses longs cheveux noirs et ses yeux bleus qui pouvaient le voir à présent. Spencer se demandait sérieusement comment c’était possible, sachant que si elle avait été capturée, elle aurait dû vieillir avec lui, et puis comment était-ce possible qu’elle puisse avoir retrouver la vue. Non il ne se demandait pas pourquoi elle était là après dix-sept ans d’absence, bien au contraire, il mourrait d’envie de l’embrasser, de la prendre dans ses bras pour qu’elle ne s’envole pas à nouveau, mais il avait besoin de comprendre. Il n’y avait pas de logique dans cette histoire. Remarquant qu’ils étaient toujours sur le pallier de l’appartement, il l’invita à sortir. Enfin inviter était vite dit puisqu’il lui prit la main pour la faire rentrer, fermant la porte derrière elle, Spencer l’observa silencieusement observer les lieux qu’elle voyait pour la première fois. L’ancien préfet avait tendance à oublier qu’elle ne pouvait voir quand ils sortaient ensemble et il est vrai qu’elle voyait l’appartement maintenant. Assez stressé, gêné et heureux, Spencer eu un sourire nerveux en voyant la demoiselle regarder les cadres où était enfermé des photos de Laura, de lui plus jeunes et des portraits de la famille qu’il avait créer au fil du temps. Mais sur les commodes et les murs, il n’y avait pas de photo de Daphné, Spencer en avait, mais il les avait gardés pour lui, ne voulant pas que Laura pose trop de questions alors qu’il ne pouvait lui donner de réponses. « Oui ce n’est pas très riche ou grand, mais c’est mon appartement. Ma mère a déménagé et me l’a laissé. » Il observa une des photos dans laquelle on voyait sa fille, Allison et la mère de Spencer heureuse le jour de Noël. Lentement il vit Daphné s’asseoir dans un canapé et il fit de même s’installant en face d’elle prêt à écouter ce qu’elle avait à lui donner comme explication. Est-ce qu’il allait la croire ? Spencer continuait à l’observer, jouant avec ses doigts attendant patiemment d’avoir les explications qu’il attendait depuis dix-sept ans. « Je crois que je pourrais tout croire, maintenant. » Mais était-il prêt à entendre ce qu’elle allait lui dire ? Il ne pouvait pas en être certains et lorsqu’elle commença à parler, le visage de Spencer des décomposa. C’était étrange comme histoire et il ne savait absolument pas comment réagir, perdu dans les explications, les histoires, il ne comprenait pas plus que sans. Il la croyait, mais il était perdu. « D’accord … » dit-il totalement stupéfait. Spencer était totalement perdu, ne comprenant plus rien. Il se leva ne tenant plus en place et commença à marcher. Un besoin étrange de se dégourdir les jambes, de bouger pour enlever les émotions, mais ça n’aidait pas du tout. « Donc vous avez voyager dans le temps ? » Oui bon ça c’était logique, Spencer, il y avait eu mieux comme raisonnement. « Et tu as dix-huit ans ? » Oui c’était la première donné qui l’intéressé, alors qu’il continuait à faire les cents pas, tout en s’arrêtant parfois pour regarder Daphné. Il ne savait pas ce qui le dérangeait. Qu’elle ait a peu près le même âge que sa fille à un an ou deux ans près ou qu’elle ait fait un voyage dans le temps. Ou encore qu’elle puisse voir. Pour le coup Spencer était complètement perdu.

electric bird.

La jeune femme observe l'appartement, le mobilier, faisant un petit commentaire alors qu'elle n'avait jamais vu à quoi ceci ressemblait, autrefois. Spencer fait remarquer que ce n'est ni très riche, ni très grand. Pourtant dans ses souvenirs d'aveugle, ça avait semblé être immense, dangereux. Il faut dire qu'elle ne pouvait pas avancer bien vite alors qu'elle craignait toujours de prendre un mur, une porte, de frapper le pieds contre un meuble ou contre un autre, se faisant mal au passage. Le fait que ce ne soit pas grand ou pas riche, cela ne dérange pas Daphné et ce malgré le luxe dans lequel elle-même a grandit, évolué, pendant une très grande partie de sa vie. Peu importe. A voir ces sourires sur les photographies, Spencer est riche de bien d'autres choses. Une ombre passe sur le visage de Daphné, sur ces années qu'elle a raté, cette vie qui a continué, sans elle. Il semblait heureux sur ces clichés, avoir tourné la page. C'est un peu égoïste de s'attrister pour cela et pourtant dans un même temps elle est heureuse que le jeune homme ne se soit pas apitoyé sur son sort tout ce temps. Elle scrute les photographies, tout de même, à la recherche d'un visage. En vain.

"- Cela ne fait rien. Le plus important n'est pas ce qui est matériel." répond la demoiselle.

Elle prend place dans un canapé alors qu'elle a à lui parler. Il faut bien qu'elle réponde aux questions que le sorcier doit avoir dans de telles circonstances et ce même si elle ne sait absolument pas comment elle peut annoncer ce genre de choses ni si l'homme va la croire. Même s'il dit qu'il pourrait croire n'importe quoi maintenant. La demoiselle se lance pourtant, racontant cette histoire, leur secret, devant le visage de l'homme qui se décompose mais qui tire rapidement les conclusions qui s'impose, demandant si la sorcière a dix-huit ans.

"- J'ai effectivement dix-huit ans... et nous avons bien voyagé dans le temps... Laura aussi." reprend la sang-pur.

N'avait-il jamais remarqué, en voyant Laura grandir, qu'il avait déjà vu ce visage des années auparavant, dans l'école Poudlard, pendant sa dernière année ? N'avait-il pas remarqué qu'il avait croisé cette tête parmi les étudiants de l'école au sud du pays ? Peut-être pas. Les visages que l'on aperçoit ne nous marquent pas toujours.

"- Est-ce que tu m'en veux ?" interroge la jeune femme après quelques instants de silence.

Elle a besoin de savoir et dans un même temps, elle comprendrait que cela soit le cas, alors qu'elle lui a délibérément mentit, par omission, pendant des mois et des mois, sans penser aux conséquences de tout cela, plus tard, quand elle partirait. Elle se souvient du discours de Milana des années en arrière, sur les conséquences de cette vie parallèle que les étudiants avaient passées auprès de personnes du passés, leur mentant et créant des liens qu'ils briseraient en partant.

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Spencer D. Madley & Daphné Greengrass

Une vie d’espoir. Spencer avait passé sa vie à espérer qu’elle revienne, sans réellement y croire ou si ce n’est qu’une partie de son cœur avait toujours cru qu’elle reviendrait. Mais maintenant qu’elle était là devant lui, il ignorait si espérer avait été la meilleure des choses à faire. Surtout avec tout ce que cela enclenchait en lui. Elle était comme lorsqu’elle était partie, sauf qu’elle pouvait le voir, elle pouvait le regarder et il pouvait plonger son regard dans ces yeux si longtemps observer sans qu’elle s’en rende compte. Il pouvait la voir entière, la sentir quand il la prit dans ses bras. Daphné n’était pas morte, elle n’avait pas enfermé quelque part, elle était vivante et bien réelle. Mais elle avait voyagé dans le temps, elle n’avait jamais fait partis de son époque autrefois, elle était venue et repartis bien trop vite à son goût. Spencer s’était attaché à elle, Daphné ayant été sa lumière pendant que tout tombait autour de lui, qu’il s’enfonçait dans les ténèbres, elle avait été là par sa présence, ses mots et il savait qu’il lui devait beaucoup. Plus qu’elle ne pourrait l’imaginer. Et quand elle était partie, il aurait sans nul doute sombré si Laura n’avait pas été dans sa vie. Il avait sans nul doute plus besoin des autres qu’il ne l’aurait imaginé. Il avait besoin d’eux et elle avait été là au moment où il le fallait. Spencer se souvenait de la première fois où il l’avait embrassé ce moment où dans la pire des situation les choses s’étaient révéler évidente pour l’un et pour l’autre. Et malgré ça elle était partie, aujourd’hui il apprenait même qu’elle ne lui avait pas tout avouer. Mais était-ce le plus important ? Spencer ignorait quelle question il devait poser en premier, quelle information voulait-il entendre de la bouche de celle qu’il continuait à aimer depuis dix-sept ans et après l’avoir invité dans l’appartement qu’elle connaissait bien, sans l’avoir jamais vu, il lui posa une seule question. La seule qui venait dans son esprit perdu parmi les informations qu’on venait de lui donner. Daphné n’avait pas le même âge que lui, elle était beaucoup plus jeune. Elle avait bel et bien dix-huit ans. Spencer ne pouvait s’empêcher de faire les cent pas en attendant de pouvoir remettre ses idées en place, laissant Daphné observer les photographies, s’asseoir sur le canapé et attendre sans doute les reproches de la part du jeune homme qui avait bien vieillit depuis. Et quand elle lui avoua, elle parla de Laura. Laura était le trésor de Spencer, un enfant inattendu qui avait voyagé également. « Laura aussi … » répondit-il en murmurant et s’arrêtant dans ses réflexions. Spencer l’avait toujours su au fond de lui, il avait vu grandir sa fille et ressembler à une personne qu’il avait déjà rencontré. Mais sans doute avait-il cacher cette information au plus profond de lui pour éviter d’y penser. Pourtant c’était si évident, si logique … mais jamais il n’avait pensé que Daphné l’avait fait également, il aurait dû faire le rapprochement. Et en y repensant il l’avait surement fait, sans y prêter plus attention, laissant son cœur choisir un autre chemin que celui de la vérité. Le silence s’installa entre eux, Spencer tournant le dos à Daphné, observant la fenêtre sans réellement l’observer, lorsqu’elle rompit le silence. Lui en voulait-il ? L’homme resta un instant statique avant de pousser un soupir. Il se retourna vers Daphné, allant s’asseoir à côté d’elle. « Je devrais … mais j’y arrive pas. Je suis simplement perdu. » répondit-il en continuant à observer se visage si doux qu’il avait mainte et mainte fois vu dans ses rêves au cours des dernières années. Il avait envie de lui caresser les cheveux comme autrefois, de sentir ses lèvres contre les siennes et son corps contre le sien, mais avait-il le droit de le faire. Il croisa les doigts, reportant son regard vers le sol. « J’ai passé les dix-sept dernière année à attendre que tu frappes à cette porte … j’ai toujours espéré que tu le ferais … mais maintenant que tu es devant moi … et que tu me dis ça … tu sais ça fait beaucoup d’informations à digérer.» répondit-il essayant de mettre des mots sur ce qu’il ressentait. Mais ce n’était pas le pire, il savait que si lui avait espéré pendant dix-sept ans, il ne savait pas ce qu’il en était pour la jeune femme. Il ignorait où elle en était dans sa vie actuellement … se rendant compte alors que peut-être elle ne lui avait pas tout raconter. « Comment ça se passe pour toi ? » demanda-t-il soudainement en relevant les yeux vers elle. Une question posé de manière idiote, mais ignorait comme lui demander autrement.

electric bird.

La jeune femme ne sait pas si elle aurait dû parler de Laura à Spencer et du fait que cette dernière avait voyagé dans le temps. Peut-être que Laura Madley aurait aimé l'avouer elle-même, si elle avait à le faire et peut-être même qu'elle n'allait pas tarder à débouler ici pour tout raconter à son père et avoir une discussion avec ce dernier. Peut-être qu'elle voudrait le voir, pour savoir ce qui avait put changer dans sa vie depuis sa première existence. Parce que tout n'était pas fait à l'identique. Daphné ne portait pas d'alliance, d'ailleurs, elle avait remarqué cela en revenant à cette réalité. L'alliance des Malefoy avait disparue de ses doigts délicats, signe qu'aucun attachement ne la liait, désormais, à cette famille. Signe, finalement, que Drago et elle-même avaient réussit dans leur entreprise.

Elle l'observe, alors que l'homme lui tourne le dos, réalisant qu'elle ne l'a pas vu depuis longtemps, alors même qu'elle l'a quitté deux heures plus tôt, tout au plus. Cette vision est presque étrange. Voir est étrange, en soit. La demoiselle a du mal à s'y faire, alors qu'elle a prit l'habitude des ténèbres, de la pénombre, de la noirceur. Y voir a quelque chose d'étrange mais reste appréciable, malgré tout, alors qu'elle peut enfin voir Spencer de nouveau, de même que tout son entourage.

Toutefois la demoiselle redoute que le sorcier lui en veuille, alors qu'elle lui a menti, délibérément, par omission. Elle n'avait pas le choix naturellement mais elle aurait put ne pas entrer dans sa vie comme elle l'avait fait, en sachant ce qu'elle savait. Elle aurait pu ne pas lui faire subir sa disparition, elle aurait put ne pas faire cette connerie là. Mais non, elle lui avait imposé sa condition, égoïstement comme tout les autres 1998 dans le fond. Et comme le jeune homme, qui ne l'est plus tant que ça mais qui n'a jamais que trente-huit ans, ne parle pas, elle décide de le questionner elle-même pour faire taire tant ses doutes que les battements effrénés de son cœur. Elle a peur. Plus que de la mort qu'elle avait tant risqué pour défendre ses convictions. Mais l'homme dit ne pas lui en vouloir et le rythme des battements cardiaques de sa belle se calme quelque peu. Mais les mots qu'il prononce finalement sème le doute en elle et la demoiselle se sent perdue.

Naturellement c'est beaucoup d'informations à digérer, beaucoup pour un seul homme, pour une seule journée. Daphné comprend que ce ne soit pas facile, elle baisse la tête comme lui, fixant le sol alors que le regard de Spencer a fuit les prunelles de la verte et argent. Naturellement, elle ne peut pas lui en vouloir, c'est normal d'être perdu, c'est normal de ne pas savoir comment réagir et elle-même dans cette situation, ne sait pas quoi dire, alors qu'elle s'inquiète. Parce que tout ça a tout bouleversé, elle le sait et ce bond de dix-sept années dans le temps, en avant, elle le ressent comme une gifle dans la face, tout à coup. Une gifle violente. Le plus dur, ce n'était peut-être pas de se rendre dans le passé, finalement, mais de rentrer dans le présent. Son cœur bat la chamade.

«- Oui je... je sais...» souffle la demoiselle en se mordant la lèvre inférieure.

L'homme parle, encore, la questionne sur sa vie. Daphné garde la tête basse et rivé sur le sol. Sa vie c'est un peu compliqué, pour le moment, les choses lui échappent un peu. Les dix-sept ans ont été durs pour lui. Ils le sont pour elle aujourd'hui.

«- Hé bien... moi je... j'étais avec toi il y a deux heures et maintenant je... je suis ici. Nos vies ont changés, on a réussit ce pour quoi nous avions voyagé. Seulement, évidemment, ça a changé le cours de nos vies. Certaines choses ne sont pas comme elles auraient-dût l'être....» commence Daphné. «Je ne suis plus fiancé.» ajoute-t-elle, avant de se rattraper. «Par exemple.»

Me before you
Spencer D. Madley & Daphné Greengrass

Maintenant que Spencer y pensait, il avait l’impression que des ressentis qu’il avait toujours eu revenait à la surface. Il était loin d’être stupide et s’il y réfléchissait bien beaucoup de choses n’étaient pas en ordre autrefois. Il y avait des incohérences et rien que le fait que Laura ressemble ainsi à une personne qu’il avait rencontré bien avant d’avoir sa fille, aurait sans nul doute dû lui sauter des yeux. Mais à l’époque était-il prêt à entendre ce genre de choses ? A accepter que la femme qu’il aimait avait vingt ans de moins que lui, qu’elle n’était alors qu’un bébé à son époque. Non Spencer savait que l’homme qu’il avait pu être, torturé et meurtris n’aurait jamais pu encaisser. Les années avaient été difficiles, il n’avait pas vécu une vie parfaite malgré ce qu’il avait pensé. La guerre l’avait rattrapé malgré tout ce qu’il avait fait pour la tenir éloignée de lui, mais sans elle aurait-il vu à quel point il était attaché à Daphné au point de l’aimer d’un amour inconditionnel ? La vie était faite d’une telle manière que les choses étaient imprévisibles. Et aujourd’hui à nouveau on lui montrait qu’on ne pouvait rien prévoir. Spencer en pensant à Laura, sa fille qui n’était pas là la maison, se demandait comment elle réagirait face à Daphné, comment avait-elle réagit d’ailleurs à ce moment ? Il n’avait que de vague souvenir de tout ça, il ne savait pas si par derrière, Laura n’avait pas tout fait pour éloigner la jeune femme de son père. Spencer avait beaucoup muri, voir Daphné bien que cela lui produise un choc, il savait qu’autrefois apprendre tout ça l’aurait beaucoup plus bousculé. Non depuis qu’elle était partie, il ne cessait d’espérer, bien que la surprise d’une Daphné âgée de dix-sept ans le surprît. Mais était-ce le fait qu’elle ait voyager dans le temps ? Le fait qu’il ne savait pas comment allait se passer leur relation maintenant ? Est-ce qu’elle existait toujours ? Est-ce qu’il pouvait ? Est-ce qu’elle voulait ? Comment ça allait se passer ? Spencer ne s’était pas attendu à se poser ce genre de questions, lui qui l’attendait depuis longtemps. Mais qu’en était-il pour elle ? Spencer l’ignorait complètement, se sentant perdu dans ses propres certitudes. Son comportement ne montrait pas vraiment sa joie, pour le coup, dos tourné, il se retourna pour s’asseoir à côté d’elle. Daphné lui demanda s’il lui en voulait. La vérité était qu’il aurait pu lui en vouloir, mais il ne pouvait pas, il n’y arrivait pas. Spencer fixait le sol, ne se rendant pas compte que cela n’était pas forcément simple pour Daphné non plus. Il redressa la tête pour lui demander comment ça se passait pour elle, mais la jeune femme gardait la tête baissée. Elle lui répondit que cela ne faisait pas longtemps pour elle qu’elle était revenue. Machinalement en l’écoutant parler, Spencer posa sa main sur le genou de Daphné. Il l’écouta. Au moins ils avaient réussi à accomplir le but de leur voyage. Mais des choses avaient changées. « Ça doit être étrange de revenir de cette manière … » Spencer avait écouter oui, mais il ne capta pas tout de suite la dernière phrase de la brune. Il m’y un moment avant de reprendre : « Attends … Tu n’es plus fiancée ? » C’était ce qui l’avait empêcher de la demander en mariage, ne sachant pas comment cette histoire allait se terminer avec son ex-fiancé. Spencer se sentait non seulement heureux mais en même temps il ne savait pas comment réagir face à cette nouvelle. Devait-il sauter de joies ? Dire quelqu’un chose ? La prendre dans ses bras ? « Tu n’es plus fiancée … » répéta-t-il pour lui-même. Il fixa à nouveau Daphné, tentant de capter son regard. « Ça veut dire que … ? » Il ne termina pas sa question, ne sachant ce qu’il devait dire exactement.

electric bird.

Les choses étaient pour le moins surprenantes et elle comprenait bien que Spencer puisse être surpris de la voir là, devant lui, de voir qu'elle n'est plus aveugle et au-delà, surtout, qu'elle a de nouveau tout juste 18 ans. Comme si tout ce qu'ils avaient vécut n'avait pas existé pour la demoiselle. Pas marqué son visage. Daphné est jeune, jeune comme au premier jour où lui l'a vu. Spencer a prit de l'âge, de la maturité, des rides pour sa part. Mais Daphné n'y prend pas garde, alors que le contraste est pourtant saisissant. Pour lui, des années sont passés. Presque dix-sept ans. Et pour elle c'était il y a quelques heures encore, alors que le voyage dans le temps a été immédiat. Le retour, il est vrai, est perturbant et Daphné a d'abord tenu à s'assurer que tout aille bien pour sa sœur, avant de se poser, faire le point entre ces souvenirs de deux existences qui cohabitaient, pour faire le point sur sa vie.

Tout ça est tellement étrange, Daphné en a conscience comme elle a conscience du fait que l'homme pourrait lui en vouloir d'avoir disparu de la sorte, de ne pas l'avoir prévenu, de ne pas l'avoir préparé à tout ça. Elle ne pouvait pas, en tant qu'aigle il est bien assez intelligent pour le comprendre, mais le cœur nous fait perdre la tête et l'esprit parfis, suffisamment pour que ce qui semble simple à comprendre de prime abord devienne ardu. La demoiselle fixe le sol, en attendant une réponse. Et alors que l'homme dit que ce ne doit pas être très facile de revenir dans ces conditions, la demoiselle acquiesce. Mais il ne dit rien de plus. Dans un premier temps.

Alors qu'il demande si elle n'est plus fiancé, la demoiselle redresse la tête pour l'observer et elle n'a pas le temps de confirmer que l'homme répète ces mots. Non, la jeune femme ne l'est plus, et elle ne saurait pas dire si la nouvelle le ravis ou... Non, il ne peut pas l'avoir attendu dix-sept longues années. La brune a du mal à croire qu'ils pourraient reprendre leur histoire là où ils se sont arrêté, du mal à croire qu'au vu de tout ce qui change, des mensonges de la demoiselle, de leur écart d'âge, il puisse vouloir reprendre quoi que ce soit avec elle. La verte et argent tente de chasser ces pensées qui se bousculent dans sa tête. Mais les mots de Spencer ne manquent pas de la perturber.

«- Ça veut dire que quoi ?» s'enquit-elle alors.

Me before you
Spencer D. Madley & Daphné Greengrass

Le problème que Spencer avait été qu’il ne savait pas du tout comment il devait réagir à ce moment-là. Il ne savait pas s’il pouvait la prendre dans ses bras, l’embrasser à n’en plus pouvoir, s’il pouvait lui dire à quel point elle lui avait manqué, à quel point sa disparition l’avait touché, à quel point il s’était rendu compte qu’il ne pouvait se passer d’elle. Non il ne savait pas et torturé comme il ne l’avait jamais été, lui qui avait toujours eu peur que sa simple présence détruise la vie de Daphné, lui qui craignait qu’elle s’en aille ce qu’il aurait pu comprendre, lui qui avait tant espéré qu’elle passe le pas de cette porte dans ce même appartement qu’elle avait arpenter longuement aveugle. Mais d’un autre côté il ne savait pas s’il le pouvait. Spencer pensait à sa fille, il pensait à Laura à ce que ça lui ferait de voir l’une de ses camarades de classes retrouver une intimité perdue avec son père. Spencer ignorait complètement comment il devait réagir et pourtant plus les secondes passaient et plus il avait envie de la prendre dans ses bras. Autrefois quand elle ne voyait pas, il aimait à la contempler se disant qu’elle le prendrait pour un psychopathe si elle savait le temps qu’il passait à la regarder. Aujourd’hui il ne pouvait que baisser les yeux, essayant de diriger toutes les informations pour mieux appréhender les choses. Il avait beau avoir grandit et vieillit, il ne se voyait à nouveau comme un adolescent totalement incapable de trouver une copine parce qu’il ne savait pas comment s’y prendre. Il se revoyait dans cette même circonstance en sachant qu’il n’avait pas vu Daphné pendant des années alors que pour elle cela ne faisait que quelques heures. Ils ne pouvaient pas vraiment comprendre ce que l’autre pensait, à part peut-être l’imaginer. Lui perturbé, elle ne sachant quoi faire, il ne pouvait se mettre à sa place et il ignorait complètement si ce que lui pensait été partagé. Après tout elle était revenue ici, à peine était-elle revenu dans sa réalité. Elle était venue le voir, ce qui ne pouvait être qu’un signe. Spencer se leva, il commença à arpenter la pièce en essayant de trouver une logique à tout ce qu’il avait compris, pas certains pourtant d’avoir totalement tout comprit. Mais la dernière information suffit à captiver son attention. Daphné n’était plus lié par le mariage à son ex-fiancé. Elle était donc libre. Il l’observa, il posa la question alors qu’elle venait de le dire, voyant Daphné se redresser sur elle-même. Alors il répéta ce qu’il venait de dire, presque pour lui-même, posant une question sans la finir ne sachant quoi demander exactement, la fixant attentivement mais regardant le sol de temps en temps. ET quand il l’entendit finir la question, demander ce qu’il voulait dire par-là, il se rendit compte que sa question n’avait aucun sens ou du moins n’était pas totalement claire. « Que … » commença-t-il. Il fixa le sol, ouvrit la bouche plus d’une fois avant de la refermer, essayant de formuler une phrase dans sa tête. Et secouant la tête en regardant le sol, il reprit : « Je suis désolée je n’ai jamais été vraiment doué pour ça. Et tu es bien placé pour le savoir… » Il prit une grande respiration avant de relever les yeux pour plongés les siens dans ceux d’un magnifique bleu de Daphné. Il avait sa question. « Ça veut dire que tu es libre ? Et que si tu le veux … tu pourrais rester ici ? » Comme question simple on avait fait mieux, mais Spencer ne savait comment poser cette question, il ne savait pas ce qu’il en était pour Daphné. Il ne pouvait pas lui demander ça, elle avait toute sa vie à vivre et il se releva précipitamment recommençant à faire les cent pas. « Oublie, tu as encore toute ta vie à vivre … » Elle ne voudrait sans doute pas, elle dirait sans nul doute non, elle ne voudrait pas, Spencer en était certain.

electric bird.

Elle l'observe, de ses grands et beaux yeux d'un bleu profonds, qui peuvent voir de nouveau. Elle observe le moindre relief de tracas sur son visage, s'interroge sur ce qui anime ses pensées sur le moment, alors qu'il n'a pas complété sa phrase. La demoiselle veut savoir, elle veut comprendre, elle veut qu'il pose sa question, parce que se demander ce qu'il veut dire ne manque pas de la stresser un peu. Elle sait que la situation est incongrue, mais elle ne peut lire dans les pensées de l'homme. Alors elle a besoin que ce dernier parle, qu'il confie ce à quoi il pense, de sorte qu'elle puisse y répondre, savoir ce qu'il a en tête. Elle ne sait pas ce qui les attends, Daphné, et ça lui fait peur. Elle a toujours été courageuse, mais elle s'inquiète dans l'immédiat. Car le temps a passé, pour Spencer, il est devenu père, il n'est plus le jeune homme qu'elle a connu autrefois, il y a quelques heures à peine pour elle cependant. Elle l'aime encore d'un amour ardent et lui a déjà bien entamé sa vie. Il a eut presque vingt longues années pour la rayer de son existence, avancer sans elle et peut-être même l'oublier. Il a mûrit, et peut-être que Daphné est bien trop jeune pour lui à présent. Et si elle a mentionné le fait qu'elle n'est plus fiancé, ce n'est pas pour rien. La verte et argent tâte le terrain, essaie de voir où en est Spencer, comment il réagit. Mais il ne finit pas sa phrase, la laissant en suspend et elle s'interroge, elle le questionne. Son cœur s'est emballé. Et enfin, il le demande. Le cœur de Daphné manque un battement, mais il ne lui laisse pas le temps de répondre alors qu'il se redresse de nouveau, en recommençant à faire les cents pas. Elle a sa vie devant elle, dit-il. C'est vrai. Mais Spencer n'est pas non plus devenu si vieux que ça. Il n'a jamais que la quarantaine approchant. Et Daphné l'aime toujours. Comment pourrait-il en être autrement, alors qu'il y a peu, encore, elle était lovée contre lui dans le canapé de leur habitation ?

«- Je le veux.» souffle Daphné en s'étant redressée.

Elle fait quelques pas afin de le rejoindre, venant se presser contre lui, en espérant que Laura ne choisira pas ce moment pour venir visiter son père, alors que beaucoup de ses pairs semblent avoir eut envie de courir aux quatre coins de l'Angleterre pour régler leurs affaires. Elle passe ses bras autour de la taille de l'ancien bleu et bronze, fixant son regard dans le sien, se mordillant la lèvre inférieure.

«- Si tu peux me donner une chance de reprendre où on s'est arrêté... alors je veux la prendre.» souffle-t-elle, sans préciser toutefois qu'elle doit attendre encore deux mois pour rester ici avec lui, parce qu'elle est encore étudiante à Poudlard pour quelques semaines.

Me before you
Spencer D. Madley & Daphné Greengrass

Spencer se rendait compte de la situation actuelle. Elle était bien plsu complexe qu’il n’y paraissait. Daphné était jeune, elle était magnifique, en pleine forme et si belle avec ses yeux d’un bleu profond qui lui avait manqué pendant sa cécité. Il ne pourrait plus la regarder longuement comme il le faisait autrefois, elle le saurait directement. Oui il profitait un peu qu’elle ne puisse pas voir, mais c’était simplement pour avoir le plaisir de la voir, de voir qu’il avait de la chance d’être avec elle et peut-être aussi par crainte qu’elle ne disparaisse. Mais pourtant même s’il ne l’avait pas quitté une seconde des yeux, elle était pourtant bien partie. Et maintenant elle était là devant lui, jeune et en pleine possession de ses yeux. Elle pouvait le voir, elle pouvait le regarder se tracassait de ce que tout ça allait amener par la suite. Il avait peur qu’elle ne veuille pas rester, qu’elle ne soit venue ici que pour lui expliquer. Daphné aurait pu ne pas venir, elle aurait pu tout simplement continuer à vivre sa vie et pourtant elle était bien là devant lui. Spencer ignorait s’il pouvait lui demander ça, il ignorait si après le fait qu’elle venait de lui dire ne plus être fiancé si maintenant elle voudrait être avec lui de nouveau. Spencer réfléchissait, il pensait à Laura, il se demandait comment sa fille allait réagir face à tout ça, comment elle allait le prendre, si elle allait lui en vouloir, mais d’un autre côté il savait qu’elle respecterait son choix. Ou du moins il l’espérait. Laura, sa fille, elle qui avait aussi voyager qui avait aussi vu l’idylle qu’avait vécu Daphné et Spencer, elle qui lui avait posé tant de question sur sa mère. Spencer n’avait jamais été capable de lui en parler, il n’avait pas trouvé les mots, pour la protéger de tout ce qui pourrait lui arriver, de cette quête dans laquelle elle pourrait se mettre. Il connaissait bien sa fille, Spencer savait qu’elle avait dû chercher si elle avait bien effectué le voyage dans le temps également. Avait-elle trouvé ce qu’elle cherchait ? Est-ce qu’il devrait lui en parler par la suite ? L’homme se sentait perdu face à tout ça, perdu face à Daphné, de savoir ce qui allait se passer. Il continuait à marcher de long en large, cherchant ses mots. Il n’était pas doué pour tout ça, il n’était pas doué pour parler et exprimé ce qu’il ressentait, c’était si compliqué. Et pourtant on ne pouvait pas dire que c’était un homme stupide, loin de là, mais les relations n’avaient jamais été son fort. Il avait dû mal à mettre les mots sur ce qu’il percevait ou voulait dire. Alors face à la jeune femme devant lui il essayait d’organiser ses pensées pour lui expliquer, lui demander si elle voudrait rester avec lui. Spencer ne finissait pas ses phrases. Et pourtant il allait presque avoir quarante ans, mais ressemblait plus à un adolescent. Il se rassit pour la regarder, plongé ses yeux dans ceux magnifiques de Daphné, et il lui posa la question, lui demanda si elle voulait rester ici, si elle le voulait. Spencer ne laissa presque pas le temps à la jeune femme de répondre, se relevant, entendant à peine le fait qu’elle venait de lui répondre positivement. Il n’avait pas à lui demander ça, il ne pouvait pas, ce n’était sans doute pas juste. Spencer la regarda se redresser et s’approché de lui, le prenant dans ses bras. Sentir son parfum semblait calmer ses doutes, ses inquiétudes, comme si sa simple présence l’apaisait. Elle lui expliqua que s’il lui donnait l’occasion alors elle voulait bien. « Je veux te la donner, mais n’as-tu pas peur ? Tu sais, je commence à vieillir, tu as toute ta jeunesse devant toi, tu es belle, tu es vivante, intelligente et je suis vieux … je ne veux pas que tu loupes des choses à cause de moi … » répondit-il en remettant une des mèches brunes de la jeune femme derrière ses oreilles. Spencer la regarda : « Et je t’aime tellement. » Avant même qu’elle ne prononce un seul mot, il rapprocha son visage de celui de la jeune femme et déposa ses lèvres contre celle de Daphné. Spencer ne l’avait pas embrassé depuis vingt-ans. Ses lèvres lui avaient incroyablement manqué et tout en l’embrassant, il passa ses mains dans le dos de la jeune femme pour la serrer fort contre lui. Spencer rompit le baiser un instant, observant Daphné. « Si tu veux bien affronter le monde pour moi, alors je serais à tes côtés aussi longtemps que je le pourrais. » Il le ferait, il ferait tout pour elle et son bonheur, tant qu’elle serait à ses côtés rien ne lui arriverait.

electric bird.

Curieuse situation, c'est certain. Daphné comprend que son interlocuteur soit un peu perdu, alors qu'elle revient dans sa vie sans crier gare, après en avoir disparu depuis dix-sept longues années. Elle comprend bien qu'il a de quoi se poser un tas de questions, face à une telle floppée d'informations, alors qu'il découvre que sa propre fille a vu sa jeunesse, a vu leur idylle, quand elle était dans le passé. Il est perdu, Spencer, perdu par le temps qui a passé, par Daphné qui peut voir de nouveau, Daphné qui est toujours jeunes, qui a rajeunit, même, comme elle a perdu quelques années, redevenant telle qu'elle l'avait été quand ils s'étaient connus à poudlard, pendant le septième année du sorcier. Il est perdu, Spencer, perdu par les événements, perdu parce que Daphné n'est plus fiancée, qu'elle est disponible, aujourd'hui. Perdu, quand il demande si elle voudrait éventuellement vivre avec lui. Il n'entend pas, quand la demoiselle dit qu'elle le veut. Parce qu'elle a la vie devant elle, d'après lui et qu'il préfère qu'elle oublie la question qu'il lui a posé. Mais elle ne veut pas oublier Daphné, pas du tout. Elle veut continuer où elle s'est arrêté, parce qu'elle l'aime toujours, si fort, tellement fort. Pour elle, leur histoire existait encore il y a quelques heures. Elle ne peut faire un trait si rapide sur tout ça, elle ne veut pas.

«- La seule chose qui puisse me faire peur, Monsieur Madley, c'est de ne pas prendre cette chance, justement.» souffle la demoiselle. «Je sais l'âge que tu as. Je sais l'âge que j'ai. Je sais aussi que je m'en fiche de tout ça. Et que tout ces jolis compliments, je peux te les dire moi aussi.» poursuit la vert et argent. «Tu es beau, Spencer Madley. Vivant. Intelligent. Et toujours aussi sexy. Toujours jeune aussi... parce que ce n'est qu'une affaire de mental, la jeunesse.» assure la jeune femme.

Il replace une mèche de la demoiselle derrière les oreilles de celle-ci en l'observant et le temps semble s'être suspendu, alors qu'ils s'observent, regard plongés l'un dans l'autre. Alors qu'il dit aimer la brune, cette dernière n'a pas le temps de répondre, alors que le jeune homme vient l'embrasser. Daphné ferme les yeux quelques secondes afin de profiter, comme l'homme la maintient contre son buste et elle répond à son baiser, avant qu'il n'y mette un terme pour reprendre la parole. Un sourire s'étire sur les lèvres de Daphné alors que l'homme présente leur histoire comme un combat. Un combat contre le monde. La demoiselle frissonne. Ils n'en sont tout de même pas là, si ? Même si elle va devoir batailler pour faire accepter Spencer par sa famille, elle le sait. Heureusement, elle pourra compter sur le soutient de sa sœur cadette, Astoria.

«- Le monde et bien plus encore si c'est nécessaire !» assure la jeune femme en revenant contre lui. «Je vous veux dans ma vie, Monsieur Madley !»

Sujet: Re: Daphneur * Me before you