[Bee] Sweet, sweet home...

La jeune femme était fatiguée. La journée de cours avait été longue pour la demoiselle et le lendemain elle devait retourner en planque pour le compte de l'ordre du phénix. La veille, déjà, elle n'avait pas eut de repos et avait enchaîné une nuit de cours, une nuit blanche et une nouvelle journée de cours, si bien que ce soir la demoiselle se sentait vraiment au bout du rouleau. Elle n'avait qu'une hâte, c'était de rentrer chez elle pour s'allonger dans le lit de la chambre qu'elle partageait avec l'homme de sa vie, afin de pouvoir enfin prendre un repos bien mérité. En entrant dans sa maison, la demoiselle laisse tomber son sac dans l'entrée, en songeant qu'elle le rangera plus tard. La demoiselle ne prend qu'un carré de chocolat dans la cuisine et elle rampe presque vers la chambre pour aller s'étaler sur son lit. Rapidement, elle passe la couverture sur elle et s'endort comme une masse, en songeant que Severus devrait bientôt rentrer de l'université, comme il n'avait pas de mission ce soir, normalement. Malgré son inquiétude, la demoiselle n'avait pas la force de lutter contre le sommeil et, quand le sorcier entra dans la chambre, venant se presser contre elle, cette dernière dormait à point fermée.

Lullaby se tourne finalement, en sentant la présence de son cher et tendre et elle vient nicher son nez dans le cou de ce dernier, profitant du parfum de ce dernier malgré les relents de potions et de senteur de feu. La demoiselle apprécie d'être contre lui et elle ne dit rien, dans un premier temps, avant de finalement commencer à glisser une main sous le t-shirt de son tendre. Et elle profite de sentir son cœur battre sous ses doigts, restant ainsi un long, très long moment.

«- Je t'aime.» souffle-t-elle finalement. Elle n'avait pas besoin d'en dire plus.

Lullaby se presse contre le sorcier en frissonnant et apprécie de le sentirtout contre elle. Elle voudrait l'embrasser et relève la tête. Mais à mi-chemin la jeune femme s'arrête et fait plutôt savoir à son partenaire les sentiments qu'elle a pour lui. Il les connait bien entendu et la demoiselle ne le sait que trop bien. Elle le lui dit souvent. Au moins tout les jours. Pour que le vert et argent n’oublie pas.

Comme l'homme quitte le lit, la rouquine pousse un grognement, une plainte comme pour essayer de le retenir, en vain. Soupirant la sorcière reste un peu plus longtemps dans le lit avant de finalement repousser la couette. Quittant alors la chambre elle se hâte de gagner la cuisine où Severus se trouve. La demoiselle remarque la boîte de douceurs sur la table mais elle ne dit rien et ne remarque pas non plus, pas encore, la date que Severus vient d’apercevoir. La jeune femme passe plutôt ses bras autour de la taille du sorcier et se presse contre le dos de ce dernier, amenant sa joue contre l’omoplate de son partenaire.

“- Tu sais que moi aussi, ce n'est pas Je t'aime ?” souffle finalement la sorcière. “Tu ne me le dis jamais…” fait-elle remarquer comme il a tendance à seulement répondre quand sa douce en bleu et bronze fait un pas dans sa direction, lui disant ce qu'elle ressent pour lui.

Hors la jeune femme avait ce besoin de l'entendre. Ce n'était pas qu'une simple envie. C'était aussi un manque de confiance en elle, en ses charmes, en sa chance, en sa capacité à garder "un homme comme lui" auprès d'elle. C'était aussi la peur d'être un substitut. D'avoir été choisit parce que Lily ne voulait pas de lui et qu'elle lui ressemblait. Elle ne disait qu'il l'aurait fait consciemment. Mais ça aurait put l'influencer. Lui faire remarquer qu'il ne le disait pas, ou peu, était comme un appel à l'aide.

"- Bien sûr que c'est important mon amour ! C'est autant important pour moi de l'entendre, que pour toi, assurément ! Tu sais... J'ai besoin de l'entendre, de temps en temps. Un moi aussi c'est... c'est bien joli, mais ça ne vaux pas un je t'aime. C'est... si difficile que ça à dire ?" souffle la sorcière en se pressant contre lui. "Oh je sais bien que tu n'es pas du genre à t'étendre sur ce que tu ressens, que tu as du mal à parler de tout cela, que tu ne veux pas te montrer trop affectif en public mais... Mais dans l'intimité ? Je... est-ce que c'est si difficile que ça de me parler ? De te confier à moi ?" répond la sorcière.

La bleue et bronze pose sa tête sur l'épaule de son amoureux avant de se redresser, surprise, à la mention de noël. La jeune femme en avait oublié la date et elle songe que s'il n'y avait pas pensé lui-même, elle aurait put oublier de lui donner son cadeau. Elle attends donc et regarde la fiole incrédule; avant de reporter son regard sur Severus, en se demandant ce qui lui prend pour faire un cadeau pareil et elle baisse la tête.

"- Est-ce que c'est ta manière de me dire que tu ne veux pas d'enfants et que tu ne me fais pas confiance pour prendre ma potion avant de... de... jouer avec toi dans la chambre ?" demande la sorcière en se mordant la lèvre inférieure. "Merci quand-même... pour avoir pensé à le souhaiter." reprend la jeune femme.

Elle se hisse sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur sa joue, avant de partir de la pièce pour y revenir, avec un paquet soigneusement emballé d'un papier marron clair, uni. Elle n'avait pas trouvé plus "froid" pour coller à son cher et tendre.

"- Voilà le tient." dit-elle en lui tendant ce qui n'est autre qu'un livre des potions du XXème siècle.

Lullaby hoche la tête en entendant la réponse de son cher et tendre. Oui elle sait bien cela, elle sait bien que le sorcier n'est pas un homme romantique. Elle ne s'attend pas à ce que le sorcier lui porte des fleurs tout les soirs ou un petit déjeuner au lit, loin de là. La sorcière en bleu et bronze sait qu'elle sera toujours, dans ce couple, la plus démonstrative. Celle qui se souviendra probablement de leur anniversaire, contrairement à lui. Celle qui lui fera des cadeaux à l'improviste. Celle qui arrivera dans son dos d'un coup par surprise, pour passer ses bras autour de lui et dire qu'elle l'aime. La rouquine est comme cela. Et elle sait parfaitement qu'elle ne peut pas attendre la même chose de la part du sorcier en vert et argent.

«- Je ne t'en demande pas autant.» assure la sorcière.

Comme l'homme lui donne une fiole, la sorcière le regarde surprise, sans comprendre en quoi ceci est un cadeau de noël. Et elle ne comprend pas pourquoi choisir une fiole de potion contraceptive. La demoiselle relève un sous-entendu dont elle fait part à son partenaire et ce dernier remarque son erreur, reprenant la fiole. La sorcière lui donne son propre paquet, un livre, alors que l'homme explique ne pas avoir pensé à prendre un cadeau mais proposer d'en offrir un le lendemain. Et l'homme refuse le présent de la sorcière.

«- Peu importe. Je veux te le donner quand même. On sait tout les deux que je serais toujours... la plus démonstrative de nous deux, non ? Je savais bien dès le départ que tu n'étais pas vraiment... tendre ou... romantique.» répond la sorcière. « Donc je ne peux pas dire que je suis surprise, ni même blessée ou déçue.» fait remarquer la rouquine.

La jeune femme l'observe, peinée, sans comprendre son comportement. Avant de prendre ce livre, la demoiselle avait regardé dans la bibliothèque et ne l'y avait pas trouvé. Le jugeant inutile, le sorcier s'en était probablement débarrassé en soit. Mais il n'était pas obligé de le lui dire, il n'était pas obligé de gâcher son noël, leur premier noël. Il n'était pas obligé de lui faire mal. Il n'était pas obligé de la blesser à chaque fois, avec ses gros sabots et sa maladresse. Il n'était pas obligé de reporter, sur elle, les frustrations de son passé et de l'éducation qu'il avait reçut. Elle n'était pas responsable de cela. Et elle était là pour l'aider.

"- Abruti." répond simplement la jeune femme les larmes aux yeux.

Le livre atterrit sur la table de la cuisine et en un rien de temps la sorcière claquait la porte de leur chambre, s'y enfermant par magie, signe qu'elle n'avait pas envie de le voir dans l'immédiat et qu'il l'avait blessé. Encore une fois. Et là, alors, elle se souvenait des mots qu'on lui avait dit, quand on avait découvert son amourette avec Sev. "Mais qu'est-ce que tu fou avec ce tocard, de connard ? Il te fera du mal et il te fera pleurer." Elle avait dit que c'était faux. Mais elle était, en soit, bien sentimentale et sensible. Trop pour un homme comme lui.

Pourtant  deux semaines seulement avaient passés que la rouquine remettait en place le coup de la surprise. Elle savait que c'était son anniversaire. Et qu'il l'avait rarement fêté. Elle ne lui ferait pas un cadeau, au vu de l'échec cuisant de noël. Mais ce matin là quand l'homme se réveilla sa douce n'était pas dans le lit. Elle mit quelques minutes à le rejoindre après le réveil du jeune homme. Elle portait un plateau, sur lequel elle avait déposé le petit déjeuner du sorcier et le sien. Ainsi qu'un muffin, orné d'une bougie au bout de laquelle une flamme virevoltait joyeusement.

"- Joyeux anniversaire..." annonce la demoiselle en le rejoignant dans le lit, posant son plateau sur les jambes du sorcier pour permettre à ce dernier d'éteindre la flamme. "Je te souhaite plein de bonnes choses pour cette année !"

La jeune femme soupire devant le pessimisme de son amoureux quand il évoque le fait que les mangemorts sont au pouvoir. Evidemment, la demoiselle n'a pas oublié cela, elle sait très bien que les temps sont sombres, ne serait-ce qu'à cause des missions que la sorcière est obligée d'accomplir pour le compte de l'ordre du phénix. Elle se souvient d'ailleurs de la dernière mission, parfaitement, au cours de laquelle Severus a été obligé d'intervenir car les choses tournaient mal pour Remus et elle.

"- Je sais que ce n'est pas terrible en Angleterre mais pour voir le bon côté des choses, le côté positif, nous sommes ensemble et nous allons bien tout les deux, nous sommes en vie et c'est déjà une bonne chose. Les temps sombres ne vont pas durer après tout. Nous ne laisserons pas cela faire. J'ai envie de faire ces choses pour toi chéri..." souffle la sorcière comme l'homme rouspète. "J'ai le droit de vouloir te donner ce que tu mérite !" reprend la demoiselle.

La jeune femme lui adresse un sourire comme l'homme dit avoir une surprise pour elle et rapidement, son sourire s'élargie en voyant qu'ils iront à une convention de potions. Ce n'est pas le cadeau qui ferait rêver la plupart des femmes mais l'ancienne bleu et bronze est une serdaigle d'une part et d'une seconde, elle est adoratrice de potions. En prime, elle sait très bien que pour acheter ces deux places le sorcier s'est probablement privé d'autre chose. Il faut dire que l'entrée à la convention est plutôt coûteuse.

"- C'est parfait, merci chéri !" lance la sorcière en prenant les billets. "Ce sera certainement très intéressant !" lance la demoiselle.

Et puis, Bee repousse le plateau, dont elle a grignoté un croissant et pose le plateau sur la table de chevet, avant de venir embrasser son petit ami dans le cou, rougissant évidemment en un rien de temps.

Bee a un sourire et le cœur bondissant dans sa poitrine en entendant les mots de son petit ami. La jeune femme écoute, avec délice, ces mots qu'elle essaie d'imprimer dans son esprit de sorte à pouvoir les réentendre plus tard, quand de tels propos lui manqueront. Car Severus en est un peu avare ou tout du moins ne pense pas souvent à parler ainsi, à confier ses sentiments à sa belle. Mais là pour le coup il le dit et naturellement la jeune femme est heureuse de l'entendre, alors que son cœur fond dans sa poitrine, de la douceur de ses paroles.

«- Moi aussi.» répond la demoiselle.

Et elle est heureuse, pour une fois, d'avoir l'opportunité de s'exprimer ainsi, de ne pas être celle qui dit le premier je t'aime. Ce qui lui donne des ailes et lui fait poser ce plateau plus loin, s'en débarrassant de sorte à se concentrer sur son petit ami. Et Bee frissonne en entendant ses propos, en observant son petit ami qui se déshabille. La rouquine vient l'aider, cependant, à enlever le bas de pyjama comme il déboutonne le haut, ses lèvres sur celles du potionniste dans un même temps. Pour une fois qu'elle avait un peu de courage et d'initiative, malgré ses joues écarlates, la demoiselle avait bien l'intention d'en profiter et de ne pas laisser filer cette occasion. Une occasion qui semblait par ailleurs ravir son partenaire, à en croire les propos de ce dernier, puisqu'il se disait excité par la situation et que l'ancienne bleu et bronze, en le frôlant, ne pouvait que se rendre compte de la sincérité de ses propos. Oui, il était excité et la désirait. Cette idée entraînait la propre excitation de la rousse qui, se mordant la lèvre inférieure, l'observait désormais uniquement vêtu d'un caleçon, avant de porter ses mains à sa propre robe de nuit pour s'en débarrasser.

• Je suis désolé de tout gâcher. Tu as raison, je sus un idiot qui doit tout apprendre. Voudrais-tu devenir...