Myles - Respirer c'est la clé

Des temps sombres, une mise en quarantaine et une interdiction formelle de sortir pour notre sécurité. Allons bon, voilà que les mangemorts avaient prit le pouvoir dans cette époque, alors que rien n’avait été dit sur ce genre d’évènement dans le futur de Jay. Elle trouva ça étrange, car d’un côté cela signifiait que peut-être leur venue avait changer les choses d’une telle manière que jamais ils ne pourraient mener à bien leur mission, que peut-être certains mourraient dans des circonstances atroces alors qu’ils n’étaient pas voués à la mort. Jaylin ne savait rien, mais la mise en quarantaine de l’école ne l’enchantait guère. Oui c’était un gros foutoir en dehors, tout ce qui était fait dans Poudlard était pour les protéger, mais elle ne pouvait donc plus sortir comme bon lui semblait, elle était comme cloisonner entre des murs. Une belle prison dorée et bien que grande, l’enchaînait sans qu’elle ne puisse rien faire. La serdaigle n’était pas à plaindre. Non, Jaylin savait qu’Ayla tout comme Télia n’était pas en grande forme. Sa meilleure amie ne pourrait pas voir Mathéo avant un bon moment. Des lettres oui c’était bien joli, mais à quoi cela pouvait bien servir, si on ne pouvait pas serrer l’autre dans ses bras, si on s’inquiétait qu’il lui arrive quoique ce soit. Ayla devenait folle, tournait en rond dans la salle commune, ne savait plus quoi faire, parfois péter des câbles sans raison et Jay avait beau essayé de la calmer rien n’y faisait. La serdaigle fuyait rapidement son amie lorsqu’elle la voyait ainsi pour éviter de se faire tuer par peur de dire quelque chose de travers. La quarantaine ne plaisait à aucune d’entre elles. Aujourd’hui ne manquait pas à la règle. Les deux demoiselles continuaient à suivre leur cours, comme si de rien n’était, comme si franchement il n’y avait que ça a faire de leur vie. Ce jour-là encore Ayla partis dans une fureur noire dans la salle commune. Jaylin observait la scène, ne sachant pas trop ce qu’elle devait faire. A moins qu’elle ne revoit Mathéo rapidement, la blonde continuerait à avoir des crises du genre. Après avoir calmer Ayla, la serdaigle s’en alla. Elle avait besoin d’air. Elle avait besoin de penser à autre chose. Elle aussi s’inquiétait. Jay ignorait si Caleb allait bien, elle ignorait s’il avait participé à l’attaque, elle n’avait pas eu de nouvelles depuis. Contrairement à Ayla, la fureur de la demoiselle s’exprimait d’une manière bien différente. Elle se concentrait en elle, avant généralement d’exploser contre Léopold Zygler qui avait vraiment une tête à claque.

Jaylin avançait dans les couloirs, elle était descendue de sa salle commune, laissant la blonde se calmer, penser à autre chose, surement faire un devoir. Les élèves n’étaient pas si nombreux que ça, mais il y en avait pas mal dans les couloirs. La plupart se dirigeait vers leur salle de classe. Ils avaient peur, mais continuaient à penser que Poudlard était l’endroit le pus sûr. S’ils avaient vu l’école détruire, les élèves auraient changés d’avis. Jaylin ne savait pas pourquoi, mais ces temps-ci elle avait une certaine haine, qui lui amenait des penser comme quoi la plupart des 1977 étaient tous des mauviettes qui se plieraient sans broncher à une supériorité quelconque. Incapable de se défendre, prêt à vendre les autres pour rester en vie, ça l’a dégoûtait. Elle ignorait pourquoi ses pensées arrivaient en elle, après tout l’année précédente jamais son cerveau n’aurait réfléchit de cette manière. Ni même en 1998 … quoique à son époque officielle, Jaylin n’était pas la plus gentille des filles. Elle n’était pas méchante non plus, mais elle avait une manière d’être qui pouvait en agacer plus d’un. En même temps cette année comment ne pas être énervé : Tristan était gay, l’avait utilisé, Caleb était parti, lui qui arrivait parfaitement bien a l’apaiser, les 1998 continuaient leur vie tranquille, Popold était devenu insatiable et maintenant les mangemorts prenait le pouvoir, amenant sa meilleure amie a devenir folle ainsi que Télia a vouloir assassiner quelqu’un. Comment faire pour être calme ?  Rester calme, respirer. Jaylin s’arrêta dans le couloir parmi les élèves et ferma les yeux. Elle ne devait pas exploser, elle devait rester calme. La serdaigle prit une grande inspiration, respira lentement. Le vide s’installait dans sa tête, mais ce fut de courte durée. Une voix qu’elle reconnu rapidement l’appela au bout du couloir. Jaylin ouvra les yeux, pour voir Myles Stebbins courir à sa rencontre. Elle ne savait pas si c’était vraiment le moment de revoir le garçon, ce garçon avec qui elle avait faillit coucher une fois et qui avait l’air plus qu’intéressé par la jeune fille. Elle se mit à lui sourire, Jay ne devait pas s’énerver, bien que parfois agaçant, Myles n’était pas méchant et sa fascination pour la demoiselle était plaisant. Et puis fuir ce serait déplacé. « Myles ! Comment vas-tu ? » Elle ne l’avait pas vu depuis un moment. On aurait pu croire qu’elle l’évitait, mais n’avait surtout pas eu l’occasion de le revoir, dans d’autres circonstances que les cours.

Myles Stebbins. Dans une autre époque, Jaylin lui avait trouvé de l’attrait. Enfin pouvait-on vraiment dire ça ? Elle était bien toute jeune lorsqu’ils étaient allés au bal ensemble, celui de Noël lors de la coupe des trois sorciers, qui étaient quatre cette année-là, mais c’était une autre histoire. Jaylin l’avait choisi parce qu’il n’était pas moche à regarder et que tenter de le faire avec lui ce soir précis avait quelque chose de fascinant. Ce n’était pas une année comme les autres après tout, ils auraient pu passer à l’acte, ils auraient pu se laisser s’abandonner à l’autre, mais ils avaient été coupé court dans leur affaires. Depuis ce jour, depuis qu’elle avait commencer à haïr Severus Rogue, aujourd’hui épris d’une jeune fille de 1998, Jaylin n’avait pas voulu retenter l’expérience avec le jeune poufsouffle. Non pas qu’elle pensait que le poufsouffle était laid ou méchant, mais la serdaigle s’était surtout rendu compte qu’avoir des sentiments pour la personne était un minimum. Bon cela ne l’avait pas empêché plus tard de le faire sans avoir réellement d’attraction avec quelqu’un d’autre. Mais elle avait en quelque sorte ranger le poufsouffle dans la case : « Echec, a ne pas retenter ». Elle savait pourtant que Myles était intéressé, sans doute amoureux. Et elle avait beau lui expliquer que ce n’était pas son cas, il continuait à espérer. Jaylin avait essayé, elle avait tenté, mais on ne pouvait empêcher quelqu’un d’éprouver des sentiments pour une autre personne non ? Pendant une longue période, la serdaigle avait été fasciné par la capacité de Myles de ne pas se détacher de ce sentiment, n’était jamais tombé réellement amoureuse en 1998, lui avait toujours su à quoi cela pouvait ressembler. Le sentiment d’amour était tout nouveau pour Jay. Elle ignorait vraiment s’il éprouvait vraiment de l’amour, vu qu’on ne pouvait pas connaitre se sentiment avant de l’avoir vécu. Jaylin l’avait découvert récemment, mais elle n’arrivait pas à s’y faire. Elle le cachait dans un fond de son cœur, même si la sensation devenait de plus en plus imposante. Alors que le jeune homme qui se tenait devant elle et qui souriait bêtement le savait depuis un bon moment. L’assumait complètement. Voulant se montrer gentil, devant le garçon, Jay lui demanda comment il allait. Bouillonnant de l’intérieur, retenant d’éclater, la jeune serdaigle essayait de ne pas penser à ses tracas pour se concentrer sur la discussion. Cela faisait du bien de parler avec un 1998. Elle n'était pas proche des autres, à part Luna ou Hermione, mais ne leur avait pas parlé depuis un bon moment, puisque toutes les deux étaient à l’université et que les élèves de Poudlard étaient enfermés. La réponse de Myle ne surpris pas vraiment la serdaigle. Elle ne roula pas des yeux, souriant uniquement. Se montrer gentille, aimable, mission du jour. Jay irait casser des objets avec Ayla après. Ou commettre un meurtre avec Télia. Heureusement que personne ne pouvait lire dans ses pensées, tien, c’était tellement une pagaille sans nom. Myles reprit en lui expliquant qu’il ne l’avait pas vu depuis un bon moment. Il semblait la cherchait partout dans le château et pourtant Jay ne cherchait pas à l’éviter en ce moment. « Le château est grand, c’est sans doute pour ça que tu as eu cette sensation. Il est difficile de trouver quelqu’un quand on ne sait pas où chercher. Et puis vu qu’on doit continuer à avoir de bon résultat, à aller en cours, même si ça ne sert strictement à rien, je sais pas pour toi, mais ça donne pas beaucoup de temps pour flâner. » dit-elle d’une manière assez monotone, montrant clairement que tout ce qu’il se passait en ce moment ne lui plaisait guère. Il fallait qu’elle reprenne du poil de la bête, combatte les méchants mangemorts et retournent dans son époque pour rentrer en dépression. Quelle joie que cet avenir ! Ou alors elle pouvait mettre toute sa haine au service de ses propres intérêts en trouvant une formule qui lui permettrait de rester dans son époque. La deuxième solution lui semblait pas mal. Elle n’était pas sûre que si elle explique son plan à Myles, ce dernier soit pour. Le poufsouffle continua, se grattant la nuque, comme gêné, en parlant des temps sombres de l’époque, notamment sur le fait qu’il avait cru qu’elle se soit volatilisée. Jaylin ouvrit de grands yeux ronds. « T’as pensé que je m’étais faites enlever par les mangemorts ?  » interrogea-t-elle. Cela aurait pu être probable, mais la serdaigle s’imaginait beaucoup trop forte pour se laisser avoir. Allons bon, voilà maintenant qu’elle se prenait pour une guerrière. « Cela dit, je trouve Poudlard bien dangereux. Avec la quarantaine qu’on nous impose, j’ai des copines prêtes à assassiner des gens tellement elles sont sur les nerfs. J’ai peur d’être leur prochaine victime. » balança-t-elle avec un sourire. Les serdaigles n’étaient uniquement des érudits sans émotions, ils avaient aussi des pulsions parfois meurtrières et lorsqu’ils tenaient à quelqu’un, ils pouvaient devenir de vrais démons, tout comme les gryffondor ou les poufsouffles, loyaux envers leurs amis. La différence selon Jaylin c’était que les serdaigles avaient des plans pour accomplir leur envie, parfois un peu douteux.

Myles était un jeune homme adorable, elle ne pouvait pas le nier, mais peut-être était-ce pour cette raison que Jaylin n’était tout simplement pas intéressé par lui. Il était beaucoup trop fleur bleue et bien qu’il était mignon, charmant tout ça, ce n’était tout simplement pas son genre. Elle l’avait sans doute utilisé des années auparavant lors de ce bal de noël en ce disant qu’il ne pourrait pas refuser ses avances vu comment il était. Mais cela avait été une erreur. Car si Jaylin l’aimait bien, mais sans plus, lui semblait s’être beaucoup trop attaché à la serdaigle d’une manière que cette dernière n’aurait pas souhaité pour lui. Et elle avait beau le lui avoir dit clairement, Myles semblait penser que ses sentiments pouvaient changer. Auparavant peut-être que cela aurait pu être le cas, mais aujourd’hui vu ce que ressentait Jaylin par rapport à Caleb, ce sentiment qu’elle refusait de ressentir, qui la consommait en cherchant à le rejeter, le poufsouffle n’avait sans doute aucune chance. Ou peut-être si une seule. Que l’ancien serpentard fasse quelque chose d’irréparable envers Jaylin. Mais l’histoire entre la serdaigle et Caleb était dans tout les cas très étranges, beaucoup trop étrange, car tout les deux étaient perturbés par l’influence, l’attraction qu’ils avaient l’un envers l’autre. Myles devait être au courant et pourtant il était toujours là, souriant devant elle comme si la voir était la plus belle chose au monde. Jaylin ne devait pas se montrer méchante envers lui, elle n’en avait pas le droit car après tout il ne le lui avait rien fait. Alors elle commença à lui parler tranquillement, même s’il affichait toujours son sourire presque agaçant sur son visage. Il était vrai que tout les deux ne s’étaient pas beaucoup vu depuis la rentrée, ni même l’année précédente et Jay mettait ça sur la faute du château qui était trop grand. Et pourtant Myles flânait. La serdaigle le connaissait suffisamment pour savoir qu’il avait tendance à être tête en l’air et parfois beaucoup trop gentil. Même si Jaylin l’avait déjà plus ou moins utiliser, elle ne voulait pas que quelqu’un d’autre le fasse. « Tu n’as pas fait de mauvaises rencontres en flânant j’espère ? On ne sait jamais on peut tomber sur de mauvaises personnes parfois. » répondit-elle presque inquiète que quelqu’un se serve de lui ou même lui fasse du mal. Elle était suffisamment égocentrique pour avoir l’attention de Myles sur elle. Mais qui voudrait s’en prendre au poufsouffle ? A part Leopold Zygler, mais le serpentard ne ferait pas grand-chose, même s’il s’en prenait à tout le monde. Jaylin ne devait pas afficher un visage radieux car Myles posa une main sur l’épaule de la jeune fille. Attention ! Attention ! Contact. Elle ne fit rien, même si ce genre de chose ne lui plaisait pas plus que ça. Et finalement il lui expliqua que les choses pouvaient être pires, qu’elle devait sourire. Ha bah oui parce que ce n’était pas la merde dehors, ou dedans et qu’il ignorait tout ce que Jaylin avait dans sa tête. Et il n’en avait pas grand-chose à faire du voyage dans le temps, ça la serdaigle l’enviait un peu de prendre les choses à la légère. « J’aimerais bien sourire, Myles, mais en ce moment ce n’est pas vraiment la joie. Cela ne l’a jamais été depuis qu’on est arrivé, l’année dernière. » soupira-t-elle. « Je ne sais pas comment ça pourrait être pire, mais c’est vrai que tu es toujours là, toujours souriant. Je me demande comment tu fais. » Consciente que Myles pourrait sans doute prendre mal son air monotone, elle rajouta avec un petit sourire : « Cela dit je crois comprendre comment ça pourrait être pire : J'ai rêvé de Slughorn nu, comparé à mon rêve sur Rusard celui-ci était effrayant. » Elle émit un petit rire devant sa connerie. Elle avait parfois des rêves bizarres il était vrai, mais à ce point-là c’était tout une autre histoire. Et puis elle ne parlait pas de ce qu’elle imaginait la nuit à tout le monde.

Myles était un optimiste. Sans cesse il avait cette manière d’être, de sourire et de vivre sa vie à fond s’en s’occuper de ce qui se passait autour de lui. Jaylin le lui enviait, elle aurait aimé être comme ça. Elle avait essayé au début d’année mais au final les problèmes l’avaient rattrapé très rapidement. Et il était là devant elle. Jaylin s’amusa en lui demandant s’il pensait qu’elle aurait pu être prise en otage par les mangemorts. Après tout cela aurait pu être le cas même si elle n’avait pas participer à la bataille de pré-au-lard, les mangemorts étaient capable de tout. Myles afficha un air étonné et Jaylin ne put s’empêcher d’esquisser un sourire. D’après lui, elle ne se laisserait pas faire et ne pourrait pas se faire avoir de cette manière. C’était attendrissant de voir à quel point il avait confiance dans les capacités de la jeune fille. « T’es adorable. Je ne suis pas invincible tu sais, on aurait pu facilement me capturer sans soucis. Enfin je me serais défendu, surement, mais d’autres plus courageux ceux sont fait avoir. » Elle n’allait pas dire qui afin de ne pas créer une panique non souhaité. Tristan avait été enlevé, Jaylin l’avait appris et elle était beaucoup moins forte que lui, même si elle avait vécu une bataille bien plus féroce que ce qu’on avait vu à cette époque. Alors Jaylin passa à un autre sujet, celui du danger qui rôdait dans sa salle commune puisque ses amies étaient aussi agacées qu’elle par la quarantaine. Oui elles pouvaient être violentes comme le disait Myles. « Il vaut mieux éviter de se frotter à une serdaigle en colère crois-moi, je crois que ceux sont les pires. On a beau paraître très calmes, on peut devenir de vraies furies lorsqu’on nous énerve. » C’était surement la maison dont on se méfiait le moins et pourtant lorsqu’on rencontrait des caractères forts comme Ayla, Télia ou même Jay on pouvait avoir peur.