Tristan ♥ Courage is not the absence of fear, but rather the judgement that something else is more important than fear

Tristan & Ayla
Courage is not the absence of fear, but rather the judgement that something else is more important than fear

La rentrée scolaire commençait mal pour Ayla, elle l'avait pourtant dit fréquenter Mathéo allait l'habituer à fréquenter les salles de classe pour des heures de colle, elle ne pensait juste pas que cela serait aussi rapide. Pour rappeler les événements qui eux avaient eu lieu avant les vacances la jeune fille avait fuit un cours de soins aux créatures magique avant la sonnerie, prétextant un besoin urgent de se rendre à l'infirmerie, endroit où elle n'avait bien sûr pas mis un pied, mais le professeur avait vérifié son alibi et l'avait donc coller pour avoir quitté le cours sans autorisation et avoir menti, c'était la première fois en six ans de classe qu'elle était collée, ne s'étant jamais fait prendre jusqu'alors, mais cela ne la dérangeait pas plus que cela, elle allait passer une heure à travailler sûr une quelconque chose pour reprendrait sa vie comme si de rien n'était, elle ne regrettait pas son acte ayant vraiment eu besoin de fuir Mathéo ce jour-là et donc pas conséquent le cours qu'elle suivait tant bien que mal. Le plus drôle dans l'affaire était sans doute que le professeur en question était en fait un membre de sa famille, les deux jeunes gens ne se connaissent pas, mais lors d'un repas de famille qui avait eu lieu pendant les vacances scolaires, ils s'étaient tous deux retrouvés attablé à une même table lors d'un repas de famille, drôle de façon d'apprendre que l'on a un cousins plus âgé qui est aussi notre professeur. Leurs deux mères, des sœurs, leur avaient appris qu'un différent les avaient tenus éloignées l'une de l'autre pendant plusieurs années, expliquant ainsi le fait que les deux jeunes ne se connaissent pas, leurs sept ans d'écart les ayant empêché de fréquenter Poudlard en même temps, mais ils se retrouvaient maintenant un professeur et une élève. Qui partagent le même sang, mais qui ne se connaissent en réalité pas.

La jeune fille est donc en train de se rendre à son heure de retenue, quittant son dernier cours de la journée pour une salle où dois l'attendre monsieur Allister, elle ne sait pas vraiment à quoi s'attendre vu que c'est la première fois qu'elle va le recroiser depuis le fameux repas, mais elle ne veut pas vraiment se prendre la tête, Ayla est comme ça elle fait avec, quoi qu'il lui arrive, elle cherche toujours à prendre les choses positivement même si certaines sont plus difficile à encaisser que d'autre, elle a déjà vécue bien pire que de se trouver un cousin inconnu, et puis peut-être pourront-ils un jour s'apprécier quand il se connaîtront un peu mieux. C'est une chance qui leur a donné à près tout, ils se trouvent les deux dans le même château alors qu'ils ne savaient pas que l'autre existait, un coup du destin une nouvelle fois. Pendant le trajet, la blondinette laissa son esprit vagabonder un peu dans sa petite vie d'adolescente, son petit ami avec qui les choses étaient un peu en dent de scie, étant en pleine découverte de l'autre, ils devaient apprendre à faire avec les défauts de chacun, sa mère qui allait venir donner des cours à Poudlard deux fois par semaine et qui du coup pourraient entendre des bruits de couloirs gênant pour sa fille, ses études et tout le reste occupait sa tête bien remplie. Elle ne vit donc pas le temps de marche passé et elle se retrouva bien trop vite à son goût devant la salle où le professeur lui avait donné rendez vous. Soufflant un coup, elle frappa à la porte et attendit qu'on l'autorise à entrer avant de pénétrer dans la pièce, elle était la seule étudiante collée aujourd'hui à ce qu'elle voyait et serait donc seul avec Tristan. Le saluant poliment elle prit place à une des tables vide n'ayant que l'embarras du choix en matière de place. " Bonjour professeur" Elle ne pouvait se permettre plus de familiarité sans savoir qu'elle genre de relation le brun voulait entretenir avec elle. Il était, après tout, un membre du camp professoral et leur lien de parenté ne pouvaient pas être avantageux pour la blonde sans quoi le jeune homme aurait des soucis, alors elle avait choisi de se comporter comme l'étudiante et non pas comme le membre de la famille tout juste découvert.

Le silence pris place dans la salle, attendant patiemment que le brun prennent à son tour la parole et lui dise ce qu'elle devait faire pendant son heure de retenue, elle espérait avoir quelque chose à faire pour occuper son esprit, celui-ci n'aimait pas rester sans matière à travailler, à analyser, elle ne faisait pas partie des aigles pour rien et elle tenait réellement de sa mère qui avait été une des meilleures élèves de sa promotion. Elle devait donc faire honneur à son nom de famille, même si elle n'avait pas été exemplaire en partant à cause de soucis d'adolescente, sur le coup, elle avait simplement cessé de réfléchir et de vouloir être une élève parfaite, elle avait juste été une jeune fille qui en avait assez et qui avait décider pour une fois d'agir sans penser à ce qu'elle risquait, la jeune fille était comme cela par moment, elle pouvait craquer et faire des choses qui n'étaient pas bien, comme quand elle s'était mise à coucher avec différent garçon sans faire attention à son image pour oublier son traumatisme, mais elle remarquait ses erreurs et tentait ensuite de les rattraper. C'était mieux que rien, car de toute manière personne n'était parfait, et tous quels que soient leurs âges, leur maison et leurs vies, tout être humains commettait des erreurs plus ou moins graves, dangereuses, mais des erreurs tout de même.

BY .SOULMATES

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Ayla & Tristan

Les vacances de noël étaient désormais terminées. Et Tristan, comme les autres professeurs et les élèves avait repris le chemin de la célèbre école de sorcellerie Poudlard. Le jeune homme avait passé de bonnes vacances. La première semaine, il était parti dans le sud de la France, profiter de la douceur et de l’incroyable beauté des lieux. Il était parti seul, comme chaque année. Bien sûr, il n’en avait pas toujours été ainsi. Tristan avait pour habitude de partir chaque année, au moment de noël dans le sud de la France avec son épouse Eristia. Ils adoraient tous les deux cet endroit, et passait toujours de très bons moments ensemble là-bas. Tristan n’avait pas arrêté cette tradition. C’était sa façon à lui de continuer, et d’avancer en gardant une petite partie de sa femme près de lui. Ce n’était pas toujours facile. Elle lui manquait. Et il aurait aimé continuer à partager ce genre de moment avec elle. Mais il ne le pouvait pas, c’était impossible. Elle était désormais dans un endroit où elle ne pouvait pas revenir. Le jeune homme pensait souvent à elle, se demandant parfois si elle pouvait le voir, et si c’était le cas, ce qu’elle pouvait bien penser de lui maintenant. Il n’était pas le prince charmant qu’elle s’était imaginé. Mais on ne pouvait pas lui enlever l’amour qu’il lui avait porté, et qu’il lui portait toujours. Il aurait toujours cette merveilleuse femme dans son cœur.

Une semaine en France, puis une deuxième en Angleterre. Mais voilà que les vacances étaient passé très vite. Tristan était désormais de retour à Poudlard, et avait repris les cours. Les choses se passaient mieux au fur et à mesure. Il avait simplement besoin de prendre ses marques. Ce job n’était pas facile tous les jours. Les élèves étaient sans pitié. Son premier cours aurait pu être qualifié de fiasco. Et lui qui aurait espéré avoir de bonnes relations avec ses élèves, s’était retrouvé à distribuer deux retenues. Une à Marylin Kampfer pour avoir lancer une carte explosive dans la cage d’une créature magique, et l’autre à Ayla Abbot, une autre Serdaigle pour avoir inventé un mensonge pour sortir de son cours. Deux Serdaigle. Son ancienne maison.

*Tous les Bleus et Argents sont loin d’être exemplaires comme tu l’étais, Tristan.*

Cette journée de cours s’était plutôt bien passé, rien à dire. Il n’y avait pas eu trop de débordements, les élèves avaient été plutôt sages. Après son dernier cours de la journée avec les Quatrièmes années, Tristan s’était rendu dans une salle du Quatrième étage qu’on lui avait assigné. En effet, c’était bientôt l’heure de surveiller la retenue d’Ayla. Tristan était arrivé en avance et s’était donc installé à son bureau. Il repensait à ses vacances.

Le jeune professeur avait été convié à un repas de famille durant la deuxième semaine des vacances. Il avait trouvé cela plutôt étrange d’être invité à ce genre d’évènement, pour la simple et bonne raison qu’il n’avait jamais participé à ce type de rassemblement. Les raisons étaient simples. La mère de Tristan s’était brouillé avec sa sœur, il y a de cela des années, et s’étaient donc perdus de vue. Tristan ne s’était pas attardé à demander les raisons de la dispute, mais cela devait être assez grave pour que deux sœurs s’ignorent pendant des années et des années. Peu importe, encore une fois, pour des raisons que Tristan ignore, elles avaient semble-t-il retrouvé contact et avait donc organiser un diner de famille. Le jeune homme s’était donc rendu à ce repas. Il avait rencontré cette partie de sa branche généalogique qu’il n’avait jamais vu et qu’il ne connaissait pas. Il avait rencontré sa cousine. Et quelle surprise il eut, lorsqu’il reconnut cette jeune femme Ayla Abbot, celle qui était étudiante à Poudlard, qui suivait son corps, et à qui, il avait même donné une retenue. Tristan n’était pas resté longtemps à ce diner, et n’avait pas eu l’occasion d’échanger plus que des politesses avec Ayla. Il n’avait pas non plus trop parler avec les autres, ne voulant pas vraiment que le sujet de « sa défunte femme » tombe sur le tapis. Bien qu’il se doutait que son père avait dû en parler longuement quand son fils avait quitté le diner.

*Il est tellement fier que tu ais épousé une fille qu’il veut le crier sur tous les toits, comprends le un peu.*

Il entendit frapper à la porte, ce qui le sortit directement de ses pensées. Il autorisa la personne à entrer et vit donc la jeune Ayla arriver dans sa salle. Il n’y avait qu’elle qui était collé aujourd’hui. Cette heure de retenue serait donc un tête à tête. La jeune femme prit place à l’une des tables vide, puis le salua poliment, comme une élève à son professeur, aucune familiarité, comme s’il ne s’était jamais vu en dehors de l’école.

A vrai dire, Tristan ne savait pas vraiment comment agir. Il ne savait pas quoi faire, il ne savait pas ce qu’il voulait. Cette jeune femme était de sa famille mais il ne la connaissait pas. Il ne l’avait jamais vu avant ces vacances. Etait-ce son rôle d’apprendre à la connaître ? Ou le meilleur moyen était-il de continuer cette relation élève/professeur, comme si rien ne s’était passé.

– Moi aussi j’appartenais à la maison Serdaigle quand j’étais à Poudlard.

Commença-t-il doucement. Oui finalement cette heure de retenue n’aurait sans doute rien de conventionnel. Il ne se sentait pas vraiment à l’aise à l’idée de la punir, de lui faire faire des lignes ou autre chose. Elle faisait partie de sa famille. Comme son père aimait à répéter : la famille était quelque chose de vraiment important.

*Donc tu vas passer cette heure de retenue à essayer de connaître ta « cousine », ça va elle aurait pu tomber sur pire.*

– Pourquoi tu as menti ?

Il ne savait pas vraiment par où commencer. Alors il avait repris du début. Ce n’était pas qu’il voulait absolument s’incruster dans la vie de cette jeune femme qu’il ne connaissait pas, mais après tout, c’était ce mensonge qui avait poussé Tristan à lui donner une retenue.

*Tu crois vraiment qu’elle va vouloir te raconter ?*

par humdrum sur ninetofive

Tristan & Ayla
Courage is not the absence of fear, but rather the judgement that something else is more important than fear

Elle était donc arrivée à son heure de colle et avait choisit de se comporter comme une élève face à un professeur ne sachant pas sur quel pied danser, ensuite en silence la jeune fille avait attendue que le professeur face à elle prenne la parole, elle s'attendait réellement à avoir du travail à faire pour l'heure à venir, ce qui l'étonna donc quand le jeune homme qui se tenait lui debout lui indiqua qu'il avait aussi fait partie de sa maison lorsqu'il était à Poudlard, allait-elle avoir le droit à une leçon de moral sur le fait que les Serdaigle ne devaient pas agir de la sorte pour maintenir la bonne réputation de leur maison. Cela fit surtout sourire la jeune fille, la famille Abbot était donc une habituée de la maison des bleu et argent, sa mère y avait été, son cousin en avait aussi fait partie et elle-même était dans leur rang depuis six ans mainteant. Elle n'eut pas le temps de répondre que Tristan lui posa une question, plutôt intime dans un sens, mais plutôt banal dans l'autre, il ne pouvait pas savoir que la jeune fille avait décidé de sortir de cours à cause du comportement du garçon qu'elle aimait et puis c'était une bonne chose qu'il lui demande des informations comme ceci, c'était signe qu'il voulait apprendre à la connaître un peu. Eux qui n'avaient pas eu la chance de vivre une vraie relation familiale jusqu'à présent. Elle n'était pas sûre de tout pouvoir confier à un professeur et adulte, mais il le fallait peut-être pour que celui-ci comprenne qu'elle ne voulait pas lui manquer de respect en quittant sa classe de la sorte qu'elle était juste arriver au bout de ses limites. " Je crois que faire partie des Serdaigle doit être de famille" Ayla avait commencer par le plus facile, elle ne livrait rien en disant une chose aussi banale que cela, mais il lui fallait encore un peu de temps pour trouver le courage de vider son sac, elle avait mis cinq ans pour en parler à sa mère, et cela était encore tout récent en parler à une autre personne était le conseil de sa maman pour qu'elle puisse se libérer totalement du traumatisme, mais est-ce que le cousin fraîchement rencontré était une bonne oreille ? Pas moyen d'en être certaines et donc pas moyen de savoir de manière irrévocable qu'elle n'allait pas faire une erreur en confiant une grosse partie de sa vie à une personne qu'elle ne connaissait que trop peu. On disait pourtant souvent qu'il était plus facile de parler à un inconnu que la peur d'être jugé était moins forte si il n'y avait pas de réels attachements, elle allait donc tester et saurait par la suite si elle avait ou non fait le bon choix.

La blonde prit une grande inspiration et regarda l'homme pour lui parler ensuite, de manière aussi claire que possible pour ne pas avoir à trop se répéter. " J'ai eu un passé difficile avec un garçon violent avec moi quand j'étais en première année ici, et pendant ce cours le garçon pour qui j'ai des sentiments et que vous avait repris m'as un peu bousculé verbalement en passant devant ma table et j'ai revu des brides de mon passé, je ne pouvais donc pas rester dans cet endroit, il me fallait prendre l'air et je n'avais pas vraiment envie de vous parler d'une telle chose devant tout les autres élèves, j'ai gardé mon secret précieusement depuis cinq ans, je n'ai aucune envie que tout parte en fumée parce que je n'arrive pas à me contrôler... Vous comprenez ?" Elle le vouvoyait parce qu'il restait une figure d'autorité dans les murs du château et que c'était plus simple pour elle de parler de la sorte, créant une distance émotionnelle pour ne pas céder à nouveau à ses peurs et ses démons qui lui pourrissait encore l'existence par moment. Elle avait parlé, ouvert son cœur, elle n'avait plus cas attendre le retour de la part de Tristan, elle ne savait pas comment il allait réagir à ce qu'elle venait de dire, les choses comme celle-ci faisaient parfois peur aux adultes qui s'en voulaient souvent de n'avoir rien remarqué. Lui n'était pas là au moment des faits, mais d'autres professeurs aurait pu remarquer son état, avait-elle bien trop joué la comédie ? Où n'avaient-ils seulement pas voulu voir qu'une de leur jeune élève avait un soucis. Sans doute qu'Ayla n'aurait jamais de réponse à cette question qui lui traversait pour le moment, la tête. " En fait, je ne sais même pas pourquoi je vous parle de ça... Pas beaucoup d'intérêt pour vous de savoir que je suis juste trop faible d'esprit..." C'était ainsi que la jeune fille se voyait en expliquant tout ce qui s'était passé pendant ce cours, elle aurait du normalement pouvoir, encaisser et rester à sa place comme si de rien n'était, mais elle n'avait pas agi comme elle aurait du est avait pris la fuite.

L'adolescente se trouvait un peu lâche, mais elle se savait aussi beaucoup trop critique avec elle-même alors elle n'en dit pas plus, ne voulant pas trop en dévoiler non plus elle ne voulait pas exposer toutes ses faiblesses d'un coup, c'était une leçon qu'elle avait bien apprise et mémoriser pour ne plus jamais reproduire l'erreur qu'elle avait faite en première année. Elle s'en remettait seulement et ne voulait pas retomber dans ce genre de relation malsaine, prenant donc beaucoup plus de précautions. Peut-être trop pour une fille de son âge, peut-être pas assez pour une personne plus mûre, pas de réel juste milieu dans sa situation où elle était juste perdue.

BY .SOULMATES

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Ayla & Tristan

Ayla se comportait avec lui comme une élève avec son professeur, ce qui était tout à fait compréhensible vu les circonstances. Tristan, de son côté ne savait pas vraiment comment agir non plus. Ils étaient cousins, mais ne se connaissait pas. Ils ne s’étaient jamais vus auparavant et ils étaient tous les deux grands maintenant. Lui était presque adulte, Ayla le serait bientôt. Ils étaient tout simplement des inconnus l’un pour l’autre. Mais le jeune professeur n’avait pas envie que cela reste comme ça. Maintenant qu’il connaissait son existence, il ne pouvait pas la pousser en dehors de sa vie, ignorait leur lien, et la traiter seulement comme une élève parmi tant d’autre. Elle était de sa famille, et peu importe ce qu’il s’était passé, elle était du même sang que lui. Tristan n’avait jamais compris ce qui s’était passé entre sa mère et la sienne pour en venir au résultat de s’ignorer pendant plus de vingt-trois. Oui parce que Tristan n’avait jamais vu cette partie de son arbre généalogique, les rancœurs remontaient donc à très longtemps. Il n’était pas du genre très curieux, et n’avait pas posé de questions à sa mère, supposant que ça ne le regardait pas. Lui n’aurait sans doute jamais ce problème puisqu’il était fils unique.

Tristan lui avait confié qu’il avait aussi été dans la maison Serdaigle lorsqu’il était étudiant à Poudlard, peut-être pour lui montrer qu’au final il y avait un lien entre eux, aussi infime soit-il. Le jeune professeur se souvenait comme si c’était hier de sa répartition, mais surtout de toute cette angoisse qu’il avait eue avant. Personne ne lui avait mis de poids sur les épaules, ses parents ne lui avaient pas imposé d’être dans une maison ou dans une autre. Mais ce test du chapeau était quelque chose de complètement nouveau pour ce petit garçon. Mais il ne s’était pas trompé, Tristan avait trouvé sa place dans la maison des érudits, et avait fait honneur à sa maison en étant l’un des meilleurs élèves de sa promotion, et puis en devenant préfet en cinquième année. Ses années à Poudlard avaient été plutôt bonnes, et il en gardait un très bon souvenir, surement grâce à sa meilleure amie : Destiny. Ils n’étaient pas les plus populaires, ni même les larbins, mais tant qu’ils étaient ensembles ils étaient invincibles. Du moins c’est ce qu’il pensait à l’époque.

La jeune femme lui répondit que faire partie des Serdaigle devait être de famille. Il en déduisait donc que sa mère devait être dans la même maison. On lui avait expliqué rapidement que la mère d’Ayla s’était marié avec un moldu. Mais les parents de Tristan, eux, n’avaient jamais mis les pieds dans la maison des érudits. Sa mère Cerylia avait appartenu à la maison Poufsouffle, tandis que son père, lui, avait atterri à Serpentard. D’ailleurs quand il était entré en première années, ces deux-là avaient fait des paris pour tenter de déterminer si l’enfant unique allait suivre les pas de son père ou de sa mère. Au final, aucun des deux n’avaient vu juste.

Tristan attendait patiemment. Il lui avait souri au moment de sa petite supposition sur les Serdaigle et que ce soit de famille. Mais il lui avait posé une autre question : pourquoi lui avait-elle menti pour sortir de son cours ? et il attendait une réponse à cela. Tristan ne comprenait pas vraiment ce qui l’avait motivé à mentir pour fuir le plus loin possible de son cours, il ne pensait pas que celui-ci était une telle catastrophe. Tristan la vit prendre une grande inspiration avant de le regarder et de reprendre la parole. Elle lui expliqua qu’elle avait eu un passé difficile avec un garçon violent au cours de sa première année, et pendant le cours de Soins aux créatures magiques, le garçon pour qui elle avait des sentiments l’avait un peu bousculé verbalement, ce qui lui avait rappelé cette mésaventure en premier année. Elle avait donc besoin de sortir et n’avait pas pu en parler devant tous les autres élèves. Elle avait gardé le secret et ne voulait pas que tout parte en fumer. Elle lui demanda ensuite s’il comprenait. Tristan essayait de digérer tout ce que venait de lui dire la jeune femme. Il ne se connaissait pas et pourtant elle venait de lui révéler quelque chose d’important à propos de sa vie, sur son passé. Elle l’avait vouvoyé, comme s’il restait toujours le professeur et elle l’élève.

*Tristan reviens sur terre, il serait peut-être temps de réagir.*

Le jeune professeur mis un bon moment à réagir, et surement à cause de cela, Ayla reprit la parole pour lui dire qu’elle ne savait pas pourquoi elle lui parlait de ça, et que ça n’avait pas beaucoup d’intérêt pour lui de savoir qu’elle était faible d’esprit. Mais ce n’était pas du tout ce que pensait Tristan de la jeune femme qui se trouvait devant lui. Il ne la trouvait pas faible, bien au contraire, il la trouvait courageuse. Tout le monde n’avait pas le courage de parler de son passé, de se mettre à nu devant quelqu’un.

– Tu n’es pas lâche. En fait, tu es surement beaucoup plus courageuse que moi d’ailleurs.

Répondit le jeune homme avec calme. Cela avait dû être très dur pour une jeune fille comme elle de garder ce secret pendant cinq longues années, sans en parler à quelqu’un. Mais Tristan pouvait comprendre qu’elle l’eut fait. Tout le monde avait peur de dévoiler un secret surtout si cette personne avait peur qu’on la juge à cause de cela.

Et pour le coup, il était surement plus lâche qu’elle. Parce qu’à côté de ce qu’elle venait de lui dire, son secret n’était pas aussi difficile à avouer, aussi perturbant. Pourtant Tristan n’assumait toujours pas. Une seule personne dans son entourage savait réellement ce qu’il était. Il n’avait réussi à parler qu’à une seule personne de ses préférences sexuelles : Destiny. Le reste de son entourage proche avait simplement été dupé par son mariage.

Mais elle lui avait également dit qu’elle avait des sentiments pour l’un des deux gamins perturbateurs : Mathéo Collins. Ce qui était drôle, c’est que s’il avait connu sa cousine plus tôt, il lui aurait surement conseillé de ne pas s’approcher d’un garçon comme lui. Mais il n’était pas en droit de faire ça, et puis il ne connaissait pas encore assez ce gamin pour le condamner complètement.

– Comment tu te sens aujourd’hui par rapport à tout ça ?

Demanda le jeune professeur. Oui parce qu’après tout elle n’avait pas besoin que Tristan s’apitoie sur son sort. Elle avait vécu quelque chose de terrible il y a de ça cinq années mais elle n’avait surement pas envie de gérer la pitié des gens. C’est pourquoi Tristan lui posa cette question simple mais pourtant terriblement utile. C’était ça l’important : de savoir comment sa cousine allait aujourd’hui, si elle vivait mieux avec cette histoire, si elle avait réussi à avancer. Tristan n’avait pas envie de la vouvoyer c’était étrange pour lui. Même s’il ne la connaissait pas, elle était de sa famille quand même.

*La famille est la chose la plus importante au monde, n’est-ce pas ?*

– Etre faible d’esprit est de famille, mais je suis certain que toi tu n’en as pas hérité.

Lui répondit-il d’une voix douce et posé. Bien sûr, dans cette phrase, il s’incluait dedans. Si elle était faible d’esprit, il l’était encore plus.

par humdrum sur ninetofive

Tristan & Ayla
Courage is not the absence of fear, but rather the judgement that something else is more important than fear

La jeune fille avait parlé, pour une fois, elle s'était clairement exprimée sur ce qu'elle ressentait au plus profond d'elle-même, confié ce qu'elle avait vécue, du fait qu'elle était encore traumatisée par tout cela avait rendue les choses encore plus réel, depuis qu'elle en avait parlé à sa mère, puis au aurors ceux-ci cherchait à mettre la main sur ce garçon qui avait fait temps de mal à une si jeune fille, mais elle ne savait pas si il allait être retrouvé, si il était toujours en Angleterre, loin d'ici, mort peut-être tout était possible en cinq ans et la jeune fille ne voulait pas nourrir trop d'espoir pour ne pas souffrir si l'enquête ne donnait rien. Ayla savait parfaitement bien que même si le jeune homme était retrouvé et arrêté sa douleur et ses peurs ne la quitterais pas du jour au lendemain mais elle voulait bien faire pour une fois et évitez à d'autre fille de vivre la même chose qu'elle, en plus savoir que cet homme allait peut-être devoir payer pour ce qu'il lui avait infligé lui remontait le moral. Elle n'avait pas pensé qu'un jour, elle en parlerait à une autre personne pour elle assez de gens était au courant, ses parents, les aurors et Mathéo à qui elle s'était confié au début de leur relation pour qu'il comprenne bien ses peurs et ses réactions. Tristan n'était à ce moment-là qu'un simple professeur pour elle, aujourd'hui, il était un membre de la famille, car même si elle gardait une attitude détachée elle ne s'était pas confié à Monsieur Allister mais bien à Tristan, parce que le sang les liait et que c'était une chose assez importante à ses yeux pour ne pas avoir à mentir une seconde fois. Quand elle l'avait fait ce jour-là, elle n'avait pas pensé à mal, ne voulant pas blesser son professeur par son comportement, mais bien fuir la douleur qui étreignait son cœur à ce moment-là. Elle avait mal agi, elle le savait parfaitement bien. C'était pour cela qu'elle n'avait pas été étonnée de recevoir son heure de colle, parce qu'elle méritait totalement une punition pour avoir agi aussi impulsivement et ce n'était pas normalement dans son caractère elle qui était si souvent calme et appliquée en cours ne s'était pas montré sous son meilleur jour pour le premier jour de classe du tout nouveau professeur. La blondinette savait pourtant qu'elle avait eu de la chance, car au final, il lui avait parlé simplement et avait chercher à la comprendre plutôt que de bêtement lui donner un travail à faire. Elle l'aurait fait dans le calme et avec sérieux pour se rattraper, mais parler et apprendre à connaître un membre de sa famille était pour elle beaucoup plus intéressant.

Le brun lui avait donc répondu en premier lieu qu'elle n'était pas une lâche et qu'il pensait qu'elle était surement plus courageuse que lui-même, la blonde ne comprenait pas pourquoi il disait une telle chose, mais elle ne savait pas si il lui était permis de poser des question qui pouvait être un peu indiscrète. Alors elle osa juste une toute petite question " Pourquoi te pense, tu lâches ?" Il n'appartenait qu'au garçon de choisir si il allait lui répondre ou non, et elle l'avait enfin tutoyé voyant que lui ne se gênait pas pour le faire, elle avait décidé de réagir pour faire en sorte qu'il remarque qu'elle n'était pas en train de parler seulement à un membre du clan professoral. S'il lui avait dit une telle chose, c'était surement parce qu'il avait vécu lui aussi une situation difficile et qu'il n'avait pas réagi assez courageusement pour lui et l'étudiante savait qu'il n'était pas toujours simple de parler d'une telle chose, elle-même ayant été dans la même posture. Elle savait être attentive aux autres, aimant les écouter et les conseiller, mais elle ne forçait jamais quelqu'un à lui parler cela ne servait à rien et n'apportait rien de bon. Il lui demanda ensuite comment aujourd'hui elle se sentait par rapport à tout ce qu'elle venait de lui confier, et la jeune fille s'autorisa un sourire, aujourd'hui, elle allait un peu mieux, son moral était remonté en flèche lors du bal du Ministère et les vacances auprès de sa mère lui avait été aussi très bénéfique. " Je vais mieux aujourd'hui... Merci de t'en inquiéter. Je suis officiellement avec ce garçon qui a compris que je n'était pas une fille comme les autres et que j'était plutôt fragile émotionnellement, et j'ai entrepris avec ma mère et l'aide des aurors la recherche de cet autre garçon pour le punir de ses actes et pouvoir enterrer le tout loin derrière moi. Je tente de poursuivre ma vie..." Parce qu'elle était jeune et avait encore toute sa vie devant elle, il fallait qu'elle en profite avant que cela ne soit trop tard pour elle. C'était une chose qu'elle avait comprise et elle s'efforçait depuis de vivre sans se prendre trop la tête, pour ne pas avoir de regret au moment de rejoindre Merlin dans les nuages.

La faiblesse de l'esprit était surement présente chez tout le monde, seulement à des degrés différent, touchant à des sujets eux aussi différent, car aucun être n'était identique à un autre. Elle l'était surement un peu aussi, restait à savoir à déterminée la proportion de faiblesse chez elle quand on en arrivait à l'amour, mais si cela serait surement un bon débat, elle n'était pas sûre de pouvoir en parler avec Tristan qui semblait ne pas avoir très confiance en lui et elle ne voulait pas le mettre mal à l'aise ou autre. " Nous sommes tous un peu faible, sur des sujets différents, à des étages différents, mais la faiblesse fait partie de l'humain. J'essaye de penser ainsi pour ne pas trop me rabaisser"

BY .SOULMATES

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Ayla & Tristan

Tristan avait été touché que la jeune demoiselle se confie à lui. Ils ne s’étaient peut-être jamais vu avant ces vacances de noël, mais visiblement la famille était aussi importante dans l’esprit d’Ayla que dans le sien. Elle lui avait parlé d’une partie plutôt difficile de sa vie, quelque chose qu’elle n’avait confié qu’à très peu de gens. Elle était courageuse, bien plus qu’elle ne le pensait. Il fallait une certaine dose de courage pour affronter ses peurs les plus profondes, pour oser parler d’un mal qui nous avait rongé pendant des années, et pour prendre la décision de parler de ces actes aux autorités pour que justice soit rendu. La Serdaigle n’avait peut-être que seize ans mais elle avait beaucoup à apprendre au jeune professeur en termes de courage. Il n’était pas qu’un garçon lâche. Il y avait beaucoup de situations où il avait pu montrer une résistance et un courage à toute épreuve, mais il y avait bien une partie de sa vie où ce n’était pas le cas. Il n’avait jamais pu assumer qui il était vraiment auprès de sa famille (et du reste du monde d’ailleurs). Les gens le plus proche de lui ne le connaissait au final pas entièrement. Puisqu’à part à Destiny, il ne s’était jamais vraiment mis à nu. Il ne pouvait pas, ne le voulait pas peut-être. Et pourquoi ? Pourquoi s’empêchait-il d’être lui-même à ce point ? Tout d’abord parce que la société actuelle n’acceptait pas la différence, elle n’acceptait pas vraiment les comportements déviants et un homme qui aime un autre homme était un comportement très mal vu chez les sorciers. Mais ce n’était pas la seule raison. Son père était la deuxième.

*Tu vis pour toi et pas pour ton père tu le sais au moins ? Tu vas le regretter un jour si tu ne prends pas ta vie en main.*

Tout avait commencé avec ces vacances en Grèce lorsque le jeune Tristan n’avait que quinze ans. Il se souvenait de ce qui s’était passé comme si c’était hier. Un jour qu’il se promenait dans les ruelles peu fréquentées d’Athènes, il croisa ce groupe de jeunes adolescents. Il y avait ce garçon avec eux : aussi brun que ses yeux étaient bleus. Il étincelait et faisait oublier le reste du groupe par sa simple beauté. Tristan avait été immédiatement sous le charme de ce garçon. Quelques jours plus tard, celui-ci lui avait adressé la parole en lui proposant de le rejoindre lui et ses amis ce soir. Le jeune garçon avait bien évidemment accepté et s’était rendu le soir même au lieu de rendez-vous. Cette soirée avait été excellente, et puis quelques verres d’alcool plus tard, l’un d’entre eux avait proposé de jouer au jeu du placard. Les règles étaient simples : deux joueurs étaient tirés au hasard et devrait rester cinq minutes dans le fameux placard dans le noir. Quelques personnes passèrent, puis finalement Tristan et ce fameux garçon qui s’appelait Azarias durent y aller ensemble. Tristan était plutôt gêné de cette situation, ne sachant pas vraiment ce qu’il devait faire ou dire. Et finalement le garçon l’embrassa sensuellement avant que la porte ne s’ouvre à nouveau et qu’il fasse comme si rien ne s’était passé. C’était surement à cause de toutes les choses qu’il avait ressenti en même temps pendant ce baiser que Tristan s’était rendu compte que les hommes lui plaisaient vraiment. Finalement les deux garçons se fréquentèrent pendant le reste de l’été. Mais Karhan, le père de Tristan, eu vent de cette relation par l’un des marchands sur la petite place et tout ceci le fit entrer dans une colère noire. Son père ne voulait pas que son fils s’intéresse aux garçons. Pour lui, les garçons étaient avec les filles, il n’y avait pas d’options supplémentaires possibles. Ce fut la première fois que Tristan eut la véritable impression de décevoir son père.

Et voilà toute l’histoire, depuis ce jour-là, Tristan ne s’était plus jamais exposé avec un garçon. Certes il continuait d’avoir des aventures avec des hommes encore aujourd’hui. Mais il ne se sentait pas capable d’avouer cette attirance aux autres et encore moins de se mettre en couple avec une personne du même sexe. Il avait même épousé une femme pour que son père oublie cette fameuse histoire et qu’il soit enfin fier de lui. Et même si maintenant Eristia était morte, son souvenir restait. Il ne voyait pas d’autre choix s’exposer à lui que retrouver une nouvelle copine. Un copain était absolument inenvisageable s’il ne voulait pas provoquer la colère de son père.

Tristan avait rassuré Ayla en lui disant qu’elle n’était pas une lâche et qu’elle était surement beaucoup plus courageuse que lui. Elle avait eu le cran de raconter cette histoire, même si ça avait été difficile, ce qui n’avait jamais été le cas du jeune professeur. Ayla fut surprise par les paroles de Tristan et lui demanda donc pourquoi il se pensait lâche. Le jeune homme réfléchit un instant. Elle venait de confier un gros secret de sa vie. Peut-être que Tristan pouvait faire de même. Il ne la connaissait pas tellement mais Ayla semblait être quelqu’un en qui on pouvait avoir confiance.

– J’ai épousé une femme pour faire plaisir à mon père.

Répondit-il simplement. Sa phrase était courte mais les sous-entendus cachés dessous étaient importants et compréhensibles. Ayla pouvait comprendre que son mariage avait été motivé par un désir de faire plaisir à son père. Et avec ce bout de phrase, elle pouvait comprendre que les femmes n’étaient pas forcément ce qui l’attirait le plus. Mais il ne pouvait pas dire à haute voix qu’il préférait les hommes. C’était trop. C’était y donner de l’importance et rendre la chose encore plus réelle, ce que, très clairement, Tristan n’était toujours pas prêt à faire.

Tristan était persuadé que son père avait parler de son mariage après son départ au diner. Après tout c’était une grande fierté pour lui. Ayla avait donc sans doute entendu l’histoire de ce beau mariage, du point de vue de son père. Elle avait sans doute appris que cette fantastique jeune femme qu’il avait épousée avait trouvé la mort tragiquement dans un accident de voiture et que Tristan était un pauvre homme dévasté par la mort de sa femme, qui avait du mal à se faire à l’idée qu’il devrait retrouver l’amour.

– Et elle est morte par ma faute. Elle aurait mérité mieux que quelqu’un qui n’assumait pas qui il était vraiment.

Cette première partie n’avait jamais été prononcé à haute voix. Tristan n’avait jamais parlé de la mort de sa femme en s’impliquant dedans. Elle était morte dans un accident de voiture. C’était un accident, tout le monde le savait. Mais personne n’était au courant de l’implication que Tristan aurait pu avoir sur cette histoire. Il ne conduisait pas la voiture qui lui avait pris la vie. Mais il n’était pas absent de toute responsabilité pour autant.

Le jeune homme lui avait également demandé comment elle se sentait aujourd’hui, car au final, pour lui, c’était ce qui importait plus que tout : le bien-être de cette jeune femme qui malgré son jeune âge avait vécu une situation plutôt difficile. Elle lui répondit qu’elle allait mieux aujourd’hui et le remercia de s’en inquiéter. Elle lui annonça qu’elle était officiellement en couple avec ce Serpentard Mathéo Collins qui avait semble-t-il compris qu’elle n’était pas une fille comme les autres et qu’elle était plutôt fragile émotionnellement. Et en plus de cela, elle avait entrepris avec l’aide des aurors la recherche de ce garçon qui lui avait causé tant de préjudices pour qu’il réponde enfin de ses actes. Elle tentait de poursuivre sa vie. Et elle avait raison, elle était jeune et avait encore toute la vie devant elle.

– Si ce Mathéo t’embête, je peux le mettre en retenue ni vu ni connu. Tu as pris la bonne décision pour l’autre, il mérite d’assumer et de répondre de ses actes.

Lui lança-t-il avec un sourire. Il voulait vraiment la connaître, et il ne voulait pas qu’elle soit simplement une élève. Elle était sa famille, peu importe le nombre d’années qu’ils étaient restés éloignés l’un de l’autre. Maintenant ils allaient enfin pouvoir créer une relation et partager des choses ensemble. Tristan n’avait jamais eu de sœur, alors il savait qu’il aurait envie de protéger cette jeune fille envers et contre tous.

La faiblesse d’esprit était présente dans leur famille depuis longtemps. Ayla en avait peut-être moins que les autres. Mais de son côté de la famille, les choses étaient différentes. Son père était incapable d’ouvrir son esprit et d’accepter les changements, il préférait rester fermé et être totalement normal. La normalité, voilà ce qu’il aimait, et son fils unique devait suivre le rang. Tristan quant à lui n’avait pas le courage d’affronter son père, de défendre ses idées, et de suivre son cœur. Il préférait rendre fier son père quitte à être lui-même malheureux. Ayla lui confia que tout le monde était un peu faible mais sur des choses différentes. Cela faisait partie de l’humain, et elle essayait de penser comme ça pour ne pas trop se rabaisser.

– Quelqu’un m’a dit un jour que la liberté était incompatible avec la faiblesse. Certains jours, j’ai l’impression qu’il n’y a plus vrai que cette phrase.

par humdrum sur ninetofive

Tristan & Ayla
Courage is not the absence of fear, but rather the judgement that something else is more important than fear

La jeune fille écoutait attentivement les mots de Tristan pour pouvoir comprendre parfaitement ce qu'il se passait en lui, il fallait être attentif à chaque mot, chaque terme employer pour ne pas louper une information qui pouvait avoir son importance. Elle était surprise de voir qu'un professeur se pensait lâcher et non-courageux, il fallait l'être pour pouvoir assurer une classe devant des adolescents parfois méchants et peu respectueux eux et lui avait réussis à le faire lors du cours qui avait engendré cette heure de colle, il ne fallait donc pas qui se rabaisse de la sorte. Surtout que la blonde comprit bien vite que tout était une question de vie personnelle, de son mariage vécu seulement pour son père et non par amour ou pour lui-même et du fait qu'il ne s'assumait pas, avec la façon qu'il avait de parler l'aiglonne compris bien vite d'où venait le fond du problème, du cœur du brun qui n'aimais pas réellement les femmes, mais qui n'assumais pas le fait d'apprécier plus que nécessaire les hommes. Dans un sens, ils étaient identiques Ayla aimant homme et femme, à la différence qu'elle acceptait ses deux penchants et n'en cachait pas un pour faire plaisir à un parent ou un autre proche. Elle ne savait pas contre pas comment faire comprendre à l'adulte qu'il devait assumer ses deux côtés de lui-même pour pouvoir réellement avancer dans sa vie, elle n'était qu'une adolescente et trouver les bons mots, les bonnes choses à dire, la formulation étant très importante était pour elle compliquée, mais il s'était confié à elle et c'était déjà une très bonne chose, même si rien n'avait été dit clairement elle avait compris, et elle se sentait plus en position d'aborder un peu d'aide à son cousin. Ayla était comme cela, elle ne pouvait laisser une personne en proie à de la souffrance, de la tristesse ou d'autres soucis, il fallait qu'elle aide comme elle pouvait, même un tout petit peu, pour se sentir ensuite en paix avec elle-même. Sa mère lui avait refilé sa passion d'aider les autres, ce n'était pas une mauvaise chose de toute manière, il était bon de prendre soin des personnes qui nous entourent pour que tout le monde puisse avoir le droit à un peu de soutien dans les moments plus difficile d'une vie, car il y en avait toujours.

" J'aime les filles aussi, tu sais..." C'était sorti tout seul comme pour dire au garçon qu'elle aussi ne rentrait pas dans la case parfaite pour la société, mais que cela n'était pas mal en sois qu'il fallait juste réussir à accepter ce fait pour avancer avec le sourire dans la vie. Elle n'avait jamais caché son attirance pour les filles à partir du moment où elle l'avait découvert, elle l'avait assumé, le fait que ses parents soient tolérants avec elle avait surement aider beaucoup, sans quoi elle aurait pu être dans la même situation que son cousin. Parfois, les choses se jouaient à trois fois rien et les vies étaient modifier à tout jamais. L'adolescente était mal pour Tristan parce que cela devait être extrêmement compliquer de renier une partie de sois même toute sa vie, de se forcer à faire des choses pour faire plaisir aux autres, comme le brun avec son père... Ce qui intrigua le plus la jeune fille fut le passage sur le décès de la compagne de son cousin, il lui confiait qu'il se sentait coupable de sa mort. Mais il ne pouvait l'avoir tué sinon il ne serait pas professeur ici, mais prisonnier dans une cellule d'Azakaban. C'était ce qui perturbait la jeune fille qui se demandait ce qu'il s'était passé pour que l'homme en vienne à penser cela. Elle hésitait à demander, ne voulant pas paraître trop curieuse, elle aimait savoir les choses, non pas par curiosité mal placer, mais pour pouvoir mieux connaître la personne simplement, pour avoir plein d'information en tête. Comprendre mieux les gens qui l'entourent en connaissant leurs histoires, leurs douleurs et leurs joies, c'était la base des relations sociales, et même si cela était complexe la jeune blondinette y arrivait plutôt bien. " Je ne sais pas si tu vas me répondre, mais pourquoi penses-tu cela...? Je veux dire, tu ne peux l'avoir réellement tué sinon tu ne serais pas ici en train de me parler..." Quand il ramena la conversation sur Mathéo, l'étudiante eue un petit sourire. Son petit ami n'avait pas besoin d'elle pour avoir des retenues elle n'aurait pas besoin de demander " Mathéo n'a pas besoin que je demande pour avoir des heures de colle, il se débrouille comme un grand pour ça. Je sais... Je m'en veux d'avoir mis autant de temps avant de parler, si ça se trouve, il à fait du mal à une autre fille pendant toutes ses années tranquille..."

C'était sa plus grande peur, que son silence et créer le traumatisme et la souffrance d'une autre jeune fille qui n'avait rien demandé et qui aurait pu être épargné si elle avait parlé dès la fin de sa première année, mais elle n'avait pas été assez courageuse pour le faire, certains disaient qu'il valait mieux tard que jamais et Ayla avait décider de penser plus à ce proverbe qu'au reste pour ne pas s'en vouloir encore plus. La faiblesse d'esprit avait aussi été abordée, mais la jeune fille voulait continuer à penser que tout le monde l'était un peu, que c'était dans le code génétique des êtres humain pour ne pas se sentir faible par rapport à d'autre. " Je me sens plutôt libre pour ma part... Enfin maintenant, avant je ne l'étais pas, il faut juste savoir accepter les choses pour les encaisser et avancer..."

BY .SOULMATES

“Courage is not the absence of fear, but rather the judgement that something else is more important than fear ”

Ayla & Tristan

Tristan avait commencé à se confier à Ayla. Il ne la connaissait pas tellement, même pas du tout en fait, s’étant rencontré pour la première fois en coup de vent au diner familial. Mais elle semblait être quelqu’un de bien, et il avait l’impression qu’il pouvait lui faire confiance. La famille avait toujours été très important dans le cœur de Tristan. Il était capable de tout pour les membres de celle-ci. La preuve il avait même épousé une femme pour que son père soit fier de lui. Il avait essayé de renié tant bien que mal son attirance pour les hommes, quand il avait compris que son père n’accepterait jamais son fils tel qu’il était. Ce n’était peut-être pas totalement de sa faute. Après tout, ils vivaient dans une époque assez fermés. Aimer les hommes et être un homme était impossible à l’heure d’aujourd’hui, et Tristan l’avait vite compris. C’est pourquoi il n’avait jamais revendiqué ses préférences et se faisait discret sur ce sujet. Depuis que sa femme avait tragiquement disparu, il avait eu quelques aventures : avec des femmes, mais aussi avec des hommes. Il ne prenait pas les mêmes précautions en fonction du sexe. Coucher avec une fille n’était pas tabou dans leur société, il ne criait pas sur tous les toits qu’il couchait avec telle fille ou telle fille. Mais quand il lui arrivait d’avoir une partie de jambe en l’air avec un homme, il prenait soin de le faire tard le soir, dans un hôtel avec très peu de passage. Il ne voulait pas que sa réputation change ou qu’il soit jugé à cause de ce qu’il faisait dans une chambre à coucher. Et il était surtout loin d’être prêt à assumer ce qu’il était vraiment et ses attirances sexuelles. C’était horrible à dire, et tellement peu courageux, mais c’était hors de question. Il préférait vivre cacher que risquer de tout perdre. Si son père apprenait sa sexualité, il pourrait peut-être ne plus avoir envie de le revoir, et le jeune homme ne pouvait pas prendre ce risque. Son père était toute sa vie. Il était l’homme qui l’avait élevé, qui l’avait aidé à se construire, qui l’avait soutenu dans tous les moments durs de sa vie. Il avait été là tous les jours, après le décès d’Estoria. Il venait chaque matin chez Tristan pour lui préparer son petit-déjeuner et s’assurer qu’il ne se laissait pas aller. Il l’avait remis sur les rails pour qu’il ne sombre pas, et lui avait remis des objectifs à atteindre dans sa vie. C’était un homme fantastique. Et oui, il avait le défaut de vouloir que son fils soit avec une femme pour lui donner un petit enfant. Mais après tout c’était le rêve de tout parent.

*Tu te brides, et tu vis dans le mensonge parce que tu penses que tu lui dois quelque chose. Mais ce n’est pas le cas. C’est ta vie, et il est grand temps que tu commences à la vivre.*

Tristan avait essayé de faire comprendre à Ayla qu’il aimait aussi les hommes, que c’était même sa préférence. Il l’avait fait subtilement, incapable d’avouer à voix haute ce qu’il était vraiment comme si c’était la chose la plus honteuse du monde. Oui car dans sa tête il le pensait. Il l’avait trop entendu pour ne pas le croire maintenant. Mais, Ayla lui répondit qu’elle aimait les filles. Le jeune homme fut surpris. Surpris qu’elle ose le dire plus qu’autre chose. Il eut un petit sourire. Finalement les deux cousins n’étaient pas si différents que ça. Ils avaient beau avoir vécu des années sans jamais se rencontrer, il se découvrait désormais beaucoup plus de points communs que le jeune professeur n’aurait pu imaginer. Elle était comme lui, elle avait aussi une déviance sexuelle. Elle aimait aussi bien homme que femme, même si actuellement elle était en couple avec un garçon. Tout cela soulevait des questions dans le cerveau du jeune homme. Comment avait-elle vécu cela ? Comment faisait-elle pour s’assumer telle qu’elle était avec ses deux attirances ? Et si ses parents étaient au courant ? Est-ce que toute leur famille avait un côté très fermé, ou c’était simplement Tristan qui avait récupéré cette malchance. Tellement de question brûlaient les lèvres du jeune homme, sans savoir s’il pouvait les poser. Il n’avait définitivement pas l’impression d’avoir une élève en retenue devant lui mais bel et bien quelqu’un qu’il avait envie de connaître, avec qui il avait envie de partager et de discuter, quelqu’un qui deviendrait sans doute une grande partie de sa vie, maintenant qu’il y était entré. Ayla était sa famille désormais.

*Au moins, tu auras un soutien dans la famille pour ce que tu es mon grand, c’est déjà pas mal tu crois pas ?*

– Tes parents sont au courant ?

Sa question reflétait encore une fois ce qui bridait sa vie. C’était l’avis de sa famille qui importait plus que tout. Tristan n’avait pas pu retenir cette interrogation. Il voulait savoir si Ayla avait eu, elle, le courage d’en parler et comment ils avaient réagi. Peut-être que de connaître sa propre expérience pourrait l’aider un jour.

Tristan avait continué de parler. A propos de son mariage, de sa femme. Il lui avait confié qu’elle était morte par sa faute et qu’elle aurait mérité mieux que quelqu’un qui n’assumait pas vraiment ce qu’il était. Ses paroles pouvaient porter à confusion. Evidemment qu’il n’avait pas tué sa magnifique femme, il ne l’aurait jamais touché. Et quand il avait le malheur d’élever la voix contre elle, il s’en voulait beaucoup par la suite. Ce n’était pas lui qui conduisait la voiture qui lui était rentré dedans. Il n’était même pas sur les lieux. Lui était simplement resté à la maison et l’avait laissé s’en aller. S’il l’avait retenu, elle ne serait pas morte. S’il l’avait retenu, elle serait encore là avec lui aujourd’hui, et peut-être qu’ils auraient une vraie famille. Mais il l’avait laissé partir, et elle n’était jamais revenu. Parti à jamais. Ayla semblait s’interroger sur ce que venait de lui confier Tristan. Elle avait surement mal compris elle aussi. Elle lui demanda pourquoi il pensait cela, elle voulait dire qu’elle ne pensait pas qu’il l’ait réellement tué sinon il ne serait pas ici en train de lui parler. Bonne déduction. Il ne l’avait pas tué de ses propres mains.

– Je conduisais pas la voiture mais je suis autant responsable de sa mort que ce chauffard.

Répondit-il sans croiser le regard de la jeune femme. Il n’avait jamais parlé. Jamais parlé de ce fameux soir. A personne. Parce qu’il n’en avait pas eu la force sur le coup, et qu’après le courage l’avait quitté. Il ruminait ça depuis des années. Et se torturait l’esprit encore et encore avec cette idée de responsabilité qui avait causé la mort à Eristia.

– On s’est disputé ce soir-là. Elle m’a annoncé qu’elle était enceinte … Et j’ai pas eu la réaction qu’elle espérait. Elle a claqué la porte et elle est partit, elle aurait pas du prendre le volant dans cet état. J’aurais du lui courir après, lui dire de revenir, mais …

Il ne pouvait pas continuer. Parce que parler de ça était revivre une nouvelle fois cette fameuse nuit, qui le hanterait jusqu’à la fin de ses jours. Elle était énervée à cause de lui. Elle était partie à cause de lui. Et elle était morte à cause de lui. C’était sa faute. Il avait une partie de responsabilité, et maintenant il devait vivre avec ça. A penser à ce qu’il aurait pu dire, ce qu’il aurait pu faire différemment. On ne refait pas le passé mais pourtant Tristan vivait avec ce souvenir.

Tristan lui avait dit qu’il pouvait donner des heures de retenues à Mathéo, le petit ami de sa cousine si ce même garçon l’embêtait. Après tout avoir un cousin professeur, il fallait bien que ça serve à quelque chose, à défaut de pouvoir donner des bonnes notes. La jeune femme lui répondit qu’il n’avait pas besoin qu’elle demande pour qu’il écope de retenue, il se débrouillait très bien tout seul. Oui ça Tristan ne pouvait que comprendre, s’il avait la même attitude dans les autres cours, ça ne devait pas être difficile de trouver un motif pour le coller. Puis elle revint sur le sujet de ce garçon qui l’avait blessé et violenté au cours de sa première année, elle s’en voulait d’avoir mis autant de temps avant de parler, car il avait peut-être fait du mal à une autre fille entre temps. En effet, c’était une possibilité. Cet homme avait peut-être fait subir à une autre gamine ce qu’Ayla avait subi.

– C’est possible. Mais ce que tu as fait est important et s’ils le retrouvent, tu auras peut-être évité à d’autres jeunes filles de vivre ce calvaire. Souviens-toi de ça si un jour tu te sens coupable.

Répondit-il simplement. Elle avait eu le courage de parler, c’était le plus important. Elle ne devait pas s’en vouloir de ne pas l’avoir fait plut tôt.

Tristan n’était pas libre, avant il était enfermé dans une vie avec une femme qu’il n’aimait pas. Et même si elle n’était plus là, il n’avait pas l’impression d’être plus libre pour autant, au contraire il était toujours enfermé dans ses mensonges et dans ses secrets. Ayla lui confia qu’elle se sentait libre, enfin maintenant. Pour elle il fallait juste savoir accepter les choses pour les encaisser et avancer. Tout simplement.

– Je sais qui je suis, mais je peux pas l’accepter. C’est impossible. Ça doit paraitre fou pour toi mais j’ai trop à perdre.

par humdrum sur ninetofive

Tristan & Ayla
Courage is not the absence of fear, but rather the judgement that something else is more important than fear

Ses mots semblaient avoir eu un léger impact sur le jeune homme qui lui faisait face comme si il se rendait compte qu'il était loin d'être le seul à aimer les hommes et les femmes, ce n'était pas bien tolérer de la part des autres mais le plus importants pour Ayla était d'être en paix avec elle-même et donc de s'assumer par la même occasion pour ne pas mentir sur qui elle était réellement, oui, elle aimait aussi les femmes, même si elle sortait pour le moment avec un homme et ce n'était pas une honte pour elle, le regard des autres ne l'intéressait pas et ne l'inquiétait pas parce qu'elle savait qu'elle était une personne bien malgré ses différences, elle espérait que dans les années à venir les mentalités allait changer et que Tristan aurait réussis à s'assumer, parce qu'il avait déjà passé trop d'année à tenter de faire plaisir à son père, il fallait qu'il prenne le dessus sur son père. Mais elle ne pouvait lui donner trop de conseils ne voulant pas se montrer trop envahissante, après tout, il venait déjà de se confier à elle alors qu'ils ne se connaissaient pas vraiment, c'était déjà une bonne chose et elle ne devait pas trop en profiter. Ayla aurait aimé rencontrer Tristan plutôt peut-être que si il avait eu un lien avec une branche de sa famille plus ouverte il aurait eut plus de facilité à s'accepter, mais vu qu'elle ne connaissait pas son père, et sa mère, elle était mal placée pour savoir quelle éducation avait reçu son cousin. Une chose était sûre, il était de sa famille et la blonde ne le laisserait jamais tomber, ses parents lui avaient appris la valeur de la famille et pour les membres de celle-ci l'adolescente était prête à tout. Que Tristan aime les hommes, les femmes, ou même les hippogriffes, elle s'en fichait, elle l'aiderais et serait présente pour lui. Le pauvre venait de se dégoter une cousine plutôt envahissante et présente espérons que cela ne le dérange pas trop. " Oui, mes parents sont au courant, depuis plusieurs années maintenant, cela leur a fait un petit choc, mais jamais ils ne m'on empêcher de vivre ma vie comme je l'entendais, homme ou femme seul mon bonheur compte à leurs yeux... Tu devrais vivre pour toi, tu mérites d'être heureux toi aussi ", C'était important d'être heureux dans la vie, sinon à quoi bon être sur terre, mais encore fallait-il que l'adulte arrive à se défaire de l'emprise de son père, de son envie de toujours faire plaisir aux autres plutôt que de se faire plaisir à lui-même. Il y arriverait peut-être un jour, et là, il comprendrait ce que voulait dire Ayla.

Il lui raconta ensuite l'accident de sa femme et le pourquoi du comment il se sentait coupable de son décès, souvent les proches d'un mort se sentait responsable de ce qui lui était arrivé, sa mère médicomage lui avait raconter plusieurs histoires similaires, elle savait-elle que Tristan n'y était pour rien et que cette dispute logique dans un couple sans amour n'était pas de son entière responsabilité, et qu'il ne devait pas se culpabiliser de la sorte sous peine de passer à côté de très belle chose en étant rongé par sa culpabilité. Il lui fallait trouver les mots juste maintenant pour s'exprimer à voix haute, c'était toujours plus simple dans les pensées, n'étant pas obligé de choisir de bons termes ou de se brider un peu. " Tu ne conduisais pas, tu n'es donc en rien responsable ", C'était un bon début, le seul coupable, là-dedans, était le chauffard qui avait percuter son épouse pas lui qui était chez lui. Cela ne suffirait pas à le convaincre alors la blondinette enchaîna. " Tu t'es marié avec elle pour faire plaisir à ton père, et je ne pense pas qu'elle était idiote au point de ne pas le remarquer, les femmes sentent les choses, tu ne pouvais sauter de joie à l'annonce de cette grossesse, mais tu aurais dû mettre un terme à toute cette mascarade. Oui, elle est partie, et elle a conduit dans un état d'énervement, mais c'était une adulte, elle est la seule responsable de ses choix et de ses actes, tu n'es pas coupable de cela laisse le destin et le seul coupable payer pour son décès injuste, mais ne passe pas le restant de ta vie à te sentir mal pour cela ce n'est pas lui rendre hommage et ce n'est surement pas ce qu'elle voulait"Après tout elle ne pouvait que supposer, cette femme, elle ne la connaissait pas, mais comme toutes les femmes du monde son instinct était très développé et pour Ayla, il n'était pas possible qu'elle n'est pas remarqué l'attirance de son mari pour l'autre sexe, ou que le père de celui-ci ne l'est pas mis au courant des "déviances" de son rejeton pour qu'elle le garde dans le droit chemin.

Elle-même vivait avec sa propre culpabilité, celle de ne pas avoir parlé assez vite, d'avoir trop attendu et de peut-être avoir causé la douleur d'une autre personne, mais elle ne gâchait pas sa vie, elle voulait la rendre plus belle encore pour montrer à ce garçon qu'elle avait été plus forte que lui, que si il l'avait cassée, elle s'était reconstruite, avec du temps, de la force, et des soutient important. Elle avait accepté qu'elle eût besoin d'aide pour avancer et effacer le traumatisme et elle avait réussi, tout le monde pouvait le faire. " J'ai longtemps pensé qu'il m'avait brisée... Mais j'étais juste cassée et Mathéo à commencer à me réparer... Sans lui, je n'aurais sans doute jamais parlé de ce que j'ai vécu, j'avais honte de mettre laisser ainsi faire. J'espère qu'ils vont vite le retrouver ", C'était la simple vérité, sans Mathéo et son envie d'être une bonne personne pour lui, elle aurait sans doute gardé son secret à jamais pour elle. Mais Ayla avait trouvé le courage de parler et elle ne regrettait pas de l'avoir fait se sentant plus libre depuis. Le brun lui ne semblait pas encore prêt et Ayla secoua la tête à ses propos. " Non-non... Tu n'as rien à perdre et tout à gagner, quand tu penseras de la sorte, tu seras prêt, ton père reste ton père, quoi qu'il puisse dire, tu ne pourras jamais le perdre, tout ce que tu risques de faire, c'est de te perdre toi-même" Et ce n'était pas mieux que d'avoir son père qui boudait pendant quelques semaines.

BY .SOULMATES

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Ayla & Tristan

Il n’était certainement pas le premier à aimer les personnes du même sexe que lui, et ne serait surement pas le dernier non plus. Mais d’entendre Ayla lui confier qu’elle aussi avait une attirance pour les filles l’avait surpris. Encore plus qu’elle en parle ouvertement, comme si tout allait bien pour elle et qu’elle n’avait absolument aucun problème avec ça. Sur le coup, pendant un instant il fut très impressionné. Impressionné qu’une gamine de seize ans soit plus ouverte, soit décomplexé par rapport à sa sexualité. Elle avait compris beaucoup plus de choses que lui, alors qu’elle avait sept ans de moins. Elle s’était accepté. Elle avait sans doute compris un jour comme lui que les filles lui faisaient aussi beaucoup d’effet, et elle avait appris à vivre avec cette attirance pour pouvoir même être capable d’en parler librement aujourd’hui. La mentalité de la société actuelle n’était pas en faveur des relations homosexuelles, que ce soit entre femmes ou hommes. C’était une déviance, une sorte de tard qu’il fallait éradiquer. Pour beaucoup de personne ce n’était pas normal, c’était même une sorte de perversion. Son père pensait exactement cela, il l’avait vu dans ses yeux lorsqu’il était venu le voir en apprenant ce que Tristan avait fait en Grèce. A ce moment précis, il avait su que son père ne l’accepterait jamais s’il osait lui dire que son attirance pour les hommes était plus qu’une passade d’adolescent. Il avait joué la comédie depuis avec lui, lui prouvant à maintes reprises que ce qui s’était passé en vacances n’était qu’une erreur, qu’il aimait les filles et que ce serait toujours ainsi. C’était triste à dire mais depuis qu’Eristia était morte, il l’avait un peu lâché avec les femmes, le laissant faire son deuil tranquillement, sans chercher à tout prix à lui dégoter une nouvelle femme. Il avait un peu de liberté mais pour combien de temps encore ? Quand est-ce que son père penserait qu’il avait suffisamment pleurer sa défunte femme et qu’il était grand temps de passer à autre chose ? Bientôt peut-être.

Avec Ayla, il n’aurait pas besoin de faire semblant. Elle avait compris et vu ses attirances, il était sûr qu’elle l’accepterait comme il était, qu’il aime les femmes ou les hommes, ça n’aurait surement pas la moindre importance pour la jeune femme. Et peut-être que pour la première fois de sa vie, il pourrait se lâcher avec sa famille sans besoin de contrôler ses gestes et ses paroles. Il lui avait quand même demander si ses parents étaient au courant, comme si c’était la seule chose qui comptait : l’approbation des gens qui l’avaient élevé. Elle lui répondit par l’affirmative, cela faisait plusieurs années que les parents d’Ayla étaient au courant que leur fille pourrait aussi bien finir par faire sa vie avec un garçon et une fille. Elle lui expliqua qu’ils avaient quand même eu un petit choc mais que jamais ils ne l’avaient empêché de vivre sa vie, seul le bonheur de leur fille comptait à leurs yeux. Elle rajouta qu’il devrait vivre pour lui, qu’il méritait d’être heureux lui aussi. Le jeune homme aurait tellement aimé que ses parents soient aussi ouverts d’esprits que ceux d’Ayla. Il aurait aimé que son père veuille son bonheur à tout prix peu importe qui il fréquenterait. Mais ce n’était pas le cas, sur la branche Allister, les apparences comptaient beaucoup plus et le fils devrait finir par se retrouver une femme encore, et donner un petit-enfant.

– Tu as de la chance Ayla.

Il ne commenta pas la dernière partie de la phrase d’Ayla parce qu’il ne pouvait pas. Il avait surement le droit au bonheur lui aussi, mais si son propre bonheur devait causer le malheur de son père, est-ce que tout ça en valait vraiment pas la peine. Surtout qu’il n’était pas malheureux, sa vie aurait pu être bien pire après tout.

Tristan lui avait confié ce qu’il s’était passé la nuit de l’accident qui avait causé la mort de sa femme. Ils s’étaient disputés, parce qu’elle était enceinte, et que Tristan n’avait pas eu la réaction adaptée en temps normal à ce genre de nouvelle. A ce moment là, il ne se sentait absolument pas prêt à être père. Et puis cette nouvelle était venu l’enfoncer un peu plus dans ce piège qu’il s’était lui-même créé. S’il avait réagi autrement, ou s’il avait rattrapé sa femme avant qu’elle ne quitte la maison en furie, elle serait surement encore en vie avec lui. Il aurait une véritable famille, et peut-être même un fils. Mais la vie en avait décidé autrement, et il s’était retrouvé tout seul. Il se sentait responsable de sa mort, et avait du mal à enlever cette idée de sa tête. La jeune femme lui répondit d’une voix nette et claire qu’il ne conduisait pas et qu’il n’était donc en rien responsable. Même si la culpabilité ne partirait pas simplement comme ça, l’entendre d’une autre bouche que la sienne lui faisait du bien. Elle reprit la parole. Il s’était marié avec elle pour faire plaisir à son père et Ayla pensait qu’elle n’était pas idiote au point de ne pas l’avoir remarqué, les femmes sentaient les choses. Elle avait l’air de comprendre la réaction de Tristan ; que c’était normal qu’il ne saute pas de joie, mais qu’il aurait dû mettre un terme à toute cette mascarade. C’était une adulte, responsable de ses choix et de ses actes, il n’était pas coupable, lui répéta-t-elle. Le destin était le coupable et le chauffard. Elle lui conseilla de ne pas se sentir mal et coupable pour le restant de sa vie, car ce n’était pas lui rendre hommage et ce n’était pas ce qu’elle aurait voulu.

– Elle était un rayon de soleil. Tu l’aurais beaucoup aimé, j’en suis sûr. Mais j’ai gâché sa vie, et c’est le genre de chose qu’on ne peut pas oublier.

Si cette belle jeune femme n’avait pas croisé le chemin de Tristan et n’était pas tombé amoureux de l’adolescent qu’il était, il ne l’aurait jamais épousé, et elle aurait pu rencontrer un homme qui l’aimait d’un véritable amour, et qui ne faisait pas semblant simplement pour sauver les apparences et rendre son père fier. Il aurait dû arrêter cette mascarade avant, Ayla avait surement raison, mais il savait qu’il en aurait été incapable.

– Qu’est-ce que je peux faire maintenant ?

Cette question n’était pas très précise parce que de toute façon tout était confus dans la tête de Tristan. Maintenant que sa femme était morte, qu’est-ce qu’il allait bien pouvoir faire ? Recommencer cette mascarade avec une autre femme ou ne plus jamais avoir de relations officielles. Oui car il ne pouvait pas assumer auprès de son père.

*Mais t’es un adulte maintenant, bouge-toi les fesses un peu et reprend toi en main mon garçon*

– Mon père ne me laissera pas longtemps tranquille. Bientôt il pensera que ma période de deuil a assez duré, et l’histoire va recommencer et peut-être se répéter.

Finit-il par avouer à sa cousine. Il n’avait pas envie de lui mentir pour lui faire plaisir, il voulait être honnête avec elle. C’était surement comme ça que les choses allaient se dérouler dans un avenir plus ou moins proche. Il savait que son père voudrait tôt ou tard qu’il se recase avec une autre femme. Et à ce moment-là, Tristan aurait-il le courage d’enfin s’assumer et de dire non ? Surement pas. Il ne se sentait pas capable de le faire, et avait peur. Peur de devoir entrainer une autre fille dans sa vie, et dans ses histoires idiotes. Eristia avait été une victime, il n’en voulait pas d’une autre. Mais comment se faire entendre raison à soi-même.

Le jeune homme releva la tête, et fit un demi-sourire à cette jeune femme qui était sa cousine. Elle avait l’air tellement plus mature, et tellement plus avancé que Tristan.

– Bienvenue dans cette partie de la famille, Ayla, je t’assure que ça va pas être facile à supporter pour toi.

par humdrum sur ninetofive

Tristan & Ayla
Courage is not the absence of fear, but rather the judgement that something else is more important than fear

Elle avait de la chance et elle le savait, ses parents étaient bien plus ouverts que la plupart des sorciers de leur époque, pour qui l'homosexualité ou la bisexualité ne devait pas exister et était des sujets plus que tabou. La jeune fille aurait pu être bannie par sa famille pour cela, renier et tout perdre en voulant s'assumer, mais elle avait pris le risque et elle avait gagné, ses parents étant plus que fière de voir leur fille assumer pleinement ce qu'elle était pour penser une seule seconde à lui en vouloir de ne pas rentrer dans les cases de la société. Tristan ne rentrait pas non plus dans les cases, mais lui tentait de le faire croire aux personnes le côtoyant cachant son amour des hommes pour faire croire qu'il aimait les femmes, pour être dans la norme de la société sorcière et ne pas se faire remarquer. Du point de vu d'Ayla, c'était triste de devoir ce cacher de la sorte et de ne pas vouloir et pouvoir assumer ce qui est en nous, ne pouvons réellement montrer au monde qui nous sommes vraiment en mentant sur une aussi grosse partie de notre personnalité. Surtout que l'homme en face d'elle avait assez souffert en voulant faire plaisir aux autres, il se sentait déjà assez coupable pour que l'histoire ce répète une nouvelle fois et la jeune Abbot ne laisserais pas les choses se passer de la sorte. Elle n'était qu'une simple adolescente mal placée pour donner des leçons aux adultes, mais si il le fallait elle été prête à le faire, parce que le bonheur de son cousin lui importait, la jeune fille ne supportant pas savoir quelqu'un de sa famille, triste ou malheureux, elle voulait le bonheur partout dans le monde et surtout chez ses proches. Ses parents lui avaient donné un grand cœur et de grandes valeurs d'aide, de solidarité, lui donnant l'envie d'aider son prochain autant qu'il lui en était possible. " Je sais que je suis chanceuse... Je l'ai toujours su" depuis quelque temps, elle se rendait compte qu'elle était bien aussi chanceuse qu'elle le pensait quand elle était enfant, quand elle voyait la relation mère fils de Mathéo, quand elle savait que le père de Tristan bridait son fils. Elle avait des parents vraiment tolérants, vraiment ouverts d'esprit et qui lui laissaient pas mal de liberté malgré leur côtés protecteur. Elle voulait protéger Tristan de la douleur qu'il puisse l'habiter à nouveau si il se retrouvait dans la même situation. Surtout qu'il reparlait de sa défunte épouse, lui indiquant qu'elle l'aurait surement apprécier, elle ne pouvait que le croire, mais elle n'aurait sans doute pas apprécié savoir que son cousin avait été forcé de l'épouser. Même si la jeune femme n'avait, elles n'ont plus pas choisi d'aimer un homme qui aime les hommes. " J'en suis certaine, elle devait être une femme bien. Tu n'es pas responsable, ton père l'est, c'est lui qui a forcé cette union sans quoi tu n'aurais pas fait de promesses inutiles à cette femme " Il ne fallait pas qu'il se sente coupable, pas autant et qu'il ressasse son passé sans cesse sous peine de ne jamais pouvoir avancer.

Il questionna ensuite la jeune fille, question imprécise, mais pour laquelle Ayla avait une réponse qui ne plairait sans doute pas au brun. Parce qu'elle n'allait pas le laisser repartir dans sa spirale infernale du mensonge, il n'allait plus être forcé à jouer un rôle, elle ne laisserait pas faire et pour commencer, elle devait secouer cet adulte qui cherchait bien trop l'approbation des autres à son goût. Il devait s'affirmer et s'assumer voilà ce qu'il pouvait faire. " Te bouger les fesses et t'affirmer, tu n'es plus un enfant, tu n'as plus à obéir à ton père aveuglément. Que tu ne sois pas encore capable d'assumer ton penchant pour les hommes d'accord, mais tu es capable de dire non pour ne pas recommencer un pareil cinéma. Ne laisse pas ton père gâcher la vie d'une nouvelle femme en te forçant à l'épouser alors que tu ne l'aimeras jamais assez" Il fallait que Tristan arrive à imposer ses envies et ses choix à son père, au moins pour refuser toute histoire féminine pour le moment cela serait déjà un bon début vu la complexité de la situation. C'était sa vie sentimentale qui était en jeu et seul lui avait un droit dessus encore fallait-il qu'il le comprenne et qu'il l'accepte ce qui n'était pas gagné d'avance vue l'importance que son père semblait prendre dans cette partie de la vie de son fils. Heureusement que sa mère n'était pas aussi envahissante ou les deux blondes seraient déjà en guerre depuis longtemps." Alors maintenant, tu as ta cousine avec toi de ton côté et tu vas te comporter en adulte où je vais te botter les fesses. Et crois moi, j'en suis capable" Oui, elle l'était surement, parce qu'elle était un peu folle et impulsive sur les bords, surtout quand elle croyait en quelque chose ou en quelqu'un et Ayla en était persuadé avec de l'aide et du soutien Tristan arriverait à éviter un nouveau mariage arrangé. Elle ne pensait pas encore à un coming-out c'était trop demandé pour le moment, mais il fallait limiter la casse et les dégâts pour le moment et la blondinette serait présente aux côtés de son cousin de prof pour l'épauler et le soutenir, ils étaient de la même famille, elle devait faire cela pour lui. " Je le supporterais, j'en suis capable" Ayla se savait plutôt fragile émotionnellement, mais pour sa famille, elle était prête à tout quitte à ce faire du mal à elle-même, c'était comme cela, elle n'y pouvait rien et puis c'était la moindres des choses à faire pour des personnes qui partagent le même sang que nous.

Elle ne le connaissait pas avant les vacances, elle le pensait simplement professeur de soins au créature magique, mais au final, il était bien plus que cela, c'était un homme torturé et mal dans sa peau, c'était une personne qui n'arrivait pas à s'assumer, et en plus de tout cela s'était son cousin.

BY .SOULMATES

“Courage is not the absence of fear, but rather the judgement that something else is more important than fear ”

Ayla & Tristan

Ayla était une élève de la maison Serdaigle. Tristan était son professeur de soins aux créatures magiques. Mais au final tout n’était pas aussi simple que ça. Cette jeune fille était en réalité un membre de sa famille. Les deux jeunes ne l’avaient appris que très récemment, pendant les vacances de noël, lors d’un repas de famille. Bien sûr, maintenant, sachant ça, Tristan ne pourrait plus jamais traiter la jeune femme comme une normale et simple élève. Le jeune professeur avait toujours été un peu seul. Il faut dire que jusqu’à maintenant, il n’avait jamais rencontré la famille de ses parents, et il était fils unique. Etre enfant sans frère ni sœur peut être sympa de temps en temps. Les parents se concentrent davantage sur le seul enfant, il peut avoir tout ce qu’il veut en demandant simplement. Mais il y aussi beaucoup d’inconvénient comme celui de porter tous les rêves et tous les espoirs de ses parents sur son dos. Tristan n’aimait pas vraiment se plaindre de ses parents, il se sentirait très coupable. Car après tout, ces gens avaient vécu pour lui, ils avaient travaillé dur pour que leur fils ne manque jamais de rien, ils l’avaient emmené au quatre coins du monde pour qu’il ouvre sa culture et son esprit. Ils l’avaient choyé et aimé. Mais malheureusement Tristan n’était pas entièrement le fils qu’ils auraient voulu avoir. Il le savait. Il n’était pas conforme au moule, il n’aimait pas seulement et strictement les femmes. C’était une tare, c’était tabou à leur époque. Depuis ce voyage en Grèce, au cours duquel Tristan s’était un peu trop rapproché d’un garçon de son âge, son père avait bien veillé au fait que son fils reste toujours sur le droit chemin, à coup de retournement de cerveau. Tristan était sorti avec une fille dans ses dernières années à Poudlard et l’avait même épousé. C’était cette vie que son père voulait pour lui et pas une autre. C’était comme ça que les choses devaient être, voilà tout. Tristan savait qu’il ne pourrait jamais être totalement lui-même à cause de cette société, à cause de son père, à cause de tout ce qu’impliquait de se mettre à nue.

Ayla avait parlé de sa bisexualité à ses parents. Tristan était vraiment surpris. Surpris qu’elle ait eu le courage de parler de ça, mais également qu’elle l’assume totalement, et que ses parents soient d’accord avec ce mode de vie. Oui elle avait de la chance. Beaucoup de chance. Car dans le monde dans lequel ils vivaient, ce genre de chose et d’acceptation était plutôt rare. Dans leur société, l’homosexualité, la bisexualité ou ce genre de déviances n’avaient pas lieu d’être. C’était sale, c’était dégoûtant et contre nature. Tristan le vivait mal, il n’était pas d’accord, mais c’était l’opinion public contre laquelle il ne pouvait faire grand-chose. Les deux cousins ne se ressemblaient pas du tout sur leur mode de vie. D’un côté il y avait la jeune fille de seize ans totalement décomplexé sur ses attirances sexuelles, et de l’autre l’homme qui préférait cacher son vrai lui pour ne pas blesser les personnes auxquelles il tenait. Tristan avait souffert et il continuait de souffrir de cette situation. Mais dans sa tête les choses étaient plutôt claires, il n’avait pas vraiment l’intention de se dévoiler. C’était plus fort que lui.

*Pauvre Tristan, condamné à vivre la vie d’un autre pendant que tu regardes ta vraie vie s’échapper un peu plus chaque jour. Quelle tristesse.*

La jeune femme acquiesça. Elle se savait chanceuse, elle l’avait toujours su. De ce que Tristan avait compris, Ayla semblait avoir une bonne relation avec ses deux parents. D’un autre côté Tristan aussi, il n’avait aucun problème apparent avec ses parents, du moins en surface. A l’intérieur de lui-même et de son cœur, c’était une toute autre histoire.

Et toute cette histoire était totalement folle. Parce que Tristan s’était quand même marié pour pouvoir faire plaisir à sa famille. Erestia était une femme fantastique. Elle était belle, et souriante. Ayla l’aurait surement beaucoup apprécié. Tout le monde l’aimait de toute façon. Mais elle était morte, dans un accident de voiture, juste après une dispute avec Tristan. Le jeune professeur n’avait jamais eu l’occasion de s’excuser, et elle avait quitté ce monde surement en le détestant. Il ne pourrait jamais entièrement se le pardonner, et il le savait. Peu importe ce que les gens pourront dire pour le réconforter. Il était responsable de sa mort, peut-être pas autant que celui qui conduisait totalement ivre, mais il avait aussi ses torts. Ayla lui répondit qu’elle était certaine qu’Eristia était une femme bien. Elle continua en lui disant qu’il n’était pas responsable, que son père l’était, que c’était lui qui avait forcé cette union, sans quoi Tristan n’aurait jamais fait de promesses inutiles à cette femme. Elle était gentille mais elle avait tort.

– Je suis responsable Ayla. Tu n’es encore qu’une enfant, mais tu comprendras vite qu’il n’y a pas que les méchants d’un côté et les gentils de l’autre.

Il était responsable de n’avoir rien dit. Il était responsable de ne pas s’assumer, et d’avoir laissé son père penser qu’il pouvait contrôler sa vie. Il était responsable d’avoir demandé Eristia en mariage simplement pour rendre heureux son père. Il était responsable d’avoir gâché une vie à cause de motivations égoïstes.

Qu’est-ce qu’il allait bien pouvoir faire maintenant ? Il ne savait pas. Du côté professionnel, tout allait bien, il avait enfin décroché le job de ses rêves. Côté relationnel, tout n’allait pas bien. Car de toute manière il ne pourrait jamais vraiment se dévoiler complètement, il y aurait toujours une partie de lui qui se sentirait mal. S’il continuait sur le même chemin, il souffrirait. S’il choisissait de s’assumer, son père souffrirait, et peut-être même que lui aussi. Ça ne valait pas le coût. Ayla répondit tout de même à cette question en lui disant qu’il devait se bouger les fesses, qu’il n’était plus un enfant, et qu’il n’avait plus à obéir à son père aveuglement. Elle comprenait qu’il ne soit pas prêt pour assumer sa sexualité mais il devait l’être pour dire non et ne pas recommencer le même cinéma qu’avec sa défunte femme. Elle lui demanda de ne pas laisser son père lui choisir une nouvelle épouse alors qu’il ne l’aimera jamais assez.

– Tu ne comprends pas, je ne le ferais pas. Je n’assumerais pas mon penchant pour les hommes. Jamais.

Commença-t-il. Il avait l’impression en entendant parler sa cousine qu’elle pensait qu’un jour il pourrait parler ouvertement de sa sexualité, qu’il assumerait auprès de sa famille et de ses amis. Mais ce jour n’arriverait pas. Il ne le ferait pas et il en était certain.

– Je ne veux pas faire vivre à une autre ce qu’Eristia a vécu, mais je ne pense pas que mon père accepte que je reste célibataire toute ma vie.

Finit-il par répondre. Il ne se dévoilerait jamais en couple avec un homme, c’était hors de question. Mais son père était quelqu’un de spécial, et il le voyait mal accepter que son fils reste seul jusqu’à la fin de sa vie. Cette histoire était bien trop compliquée, même pour Tristan qui était immergé dedans. Ayla ne connaissait pas encore assez sa famille pour totalement comprendre ce que Tristan essayait d’expliquer sur son père. La jeune femme lui annonça que maintenant il avait sa cousine de son côté et qu’il allait devoir se comporter en adulte ou sinon elle viendrait lui botter les fesses. Cette petite réflexion fit sourire le jeune professeur.

Tristan lui souhaita finalement la bienvenue dans cette partie de la famille, et il lui assura que ça ne serait pas facile à supporter pour elle. Elle lui répondit qu’elle le supportera, qu’elle en était capable. L’optimisme d’un ado de dix-sept ans. Tristan aimerait bien retourner à cette époque de temps en temps.

– Ma famille est bien plus difficile à supporter que ton petit fauteur de trouble, je te préviens.

Petit clin d’œil au bazar qu’avait mis le petit copain d’Ayla lors de son première cours de défense contre les forces du mal à Poudlard.

par humdrum sur ninetofive

Tristan & Ayla
Courage is not the absence of fear, but rather the judgement that something else is more important than fear

La jeune fille était toujours à son heure de retenue qui avait un peu tourné à la séance confidence entre cousins tout fraîchement rencontré. L'adulte lui parlait de son attirance cachée pour les hommes et de son impossibilité à affirmer se penchant alors qu'elle lui annonçait son histoire d'amour douloureuse et sa bisexualité totalement assumée et revendiquer. Deux, différentes personnes au final assez semblables, ayant toute les deux eu des histoires d'amour complexe et étant tout deux hors des cases de la société dans laquelle ils évoluaient, leur principale différence étant dans le fait que l'adolescente criait haut et fort ce que l'adulte camouflait et taisait. Sans doute que son jeune âge la rendait plus hermétique, moins froussarde aux regards des autres et à leurs jugements. Surtout dans la bulle que proposait Poudlard, où les jeunes évoluaient entre eux sans avoir à subir la pression du monde extérieur, le fait qu'elle est aussi ses parents de son côté jouait, ce qui n'était pas le cas pour Tristan qui se battait aussi contre son père et son envie d'avoir le fils parfait, adapter à la société sorcière et à ses codes c'était donc égal à un mariage avec une femme et à la construction d'une famille heureuse. Mais au final qu'est-ce qui comptait le plus, les apparences ? Le bonheur de son père ? Ou son propre bonheur ? À écouter le brun, la jeune fille avait l'impression que les deux premiers critères passaient bien avant le troisième, c'était sans doute humain d'avoir peur du reste du monde et du jugement qu'il peut se faire sur notre personne, humain aussi de vouloir, faire, passer le bonheur de nos proches avant le nôtre, mais pas à se point. Pas de cette manière, pas en devant brider une part entière de sa personnalité. Tristan n'avait pas à subir cela, mais comment le lui faire comprendre quand il semblait buté et sur qu'il finirait sa vie marier à une femme à qui il ne ferait que mentir sur de prétendu sentiment amoureux. Ce n'était juste ni pour lui ni pour la pauvre femme qui serait choisi. Et pour Ayla, c'était tout simplement inconcevable, mais aller raisonner un adulte dont le cerveau à été lavé depuis des années. Elle avait beau être une Serdaigle au cerveau affûté, elle n'en restait pas moins une adolescente qui cherchait elle-même à se construire et à trouver sa voie. Ce n'était donc pas simple pour elle de savoir comment réagir, et surtout comment répondre aux mots qu'elle entendait. Pourquoi tout devait toujours être compliqué, les choses ne pouvaient-elles pas être simple et facile pour que leur vie soit heureuse et paisible ? Non-merlin s'ennuyait surement au paradis et décidait de jouer avec eux comme les enfants moldu jouait avec leur petit playmobil. " Je ne suis plus une enfant, et je ne suis pas bête en plus de cela, je sais que tout le monde à une part de bon et de mauvais en soit, mais se sentir coupable d'un foutu accident n'est ni être bon ni être mauvais, c'est être stupide" Tact et douceur ? Caractéristique flagrante chez la jolie blonde parfois beaucoup trop direct pour le bien des autres.

Mais face à une personne aussi bornée et têtu que son cousin, elle devait bien se montrer direct et franche. Quoi être têtue est de famille ? Noooooon Ayla ne voit pas du tout ou vous voulez en venir. Ce stupide garçon allait donc jouer un rôle toute sa vie pour faire plaisir à papa ? Ce n'était pas possible de penser mentir à tout le monde à se point là s'en se remettre un minimum en question. Avait-il lui-même honte d'assumer en plus de vouloir faire plaisir à son père ? La blondinette se posait la question après tout, il aurait pu voir des hommes en cachette et penser à assumer cela plus tard au lieu de déjà penser à son prochain mariage arrangé avec une femme. " Tu es un véritable crétin doublé d'un menteur. Tu es un gay et te marier avec toutes les femmes de la planète ne te soignera pas, mais reste dans ton délire et meurt triste de ne pas avoir vécu ta vie, c'est ton problème." Et c'était aussi très égoïste de sa part, car il entraînait de pauvres femmes dans ce jeu malsain, femmes qui pour la plupart n'avaient fait que s'intéresser à la mauvaise personne. " C'est terriblement égoïste de ne pas assumer ta vraie personne et de faire vivre tout cela a de pauvre femme qui mérite mieux. Tu n'as plus six ans, tu n'as plus à suivre les envies et les ordres de ton père. C'est à toi de montrer que tu es un homme et pour cela, tu dois te dresser contre lui au moins pour ne plus avoir à te mettre avec des femmes pour lui faire plaisir" La petite allusion à son petit serpent la fit sourire après tout, c'était gentillet. " Je réagis mal quand je suis amoureuse, mais je n'ai aucun sentiment pour tes parents alors je saurais rester de marbre" C'était son plus grand soucis elle prenait tout à coeur et s'emportait vite quand elle éprouvait des sentiments pour la personne en question mais quand c'était un inconnu ou une personne qu'elle n'aimait pas elle réussissait à garder son sang froid. Ayla n'avait que seize ans, elle avait encore le temps de s'améliorer là-dessus et pour une adolescente, elle ne se débrouillait déjà pas trop mal.

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Ayla & Tristan

A l’origine, Tristan aurait dû faire une heure de colle, tout ce qui a de plus normal avec une élève qui lui avait menti pour partir plus tôt de son cours. Tout naturellement en apprenant la vérité, le jeune professeur de soins aux créatures magiques qui voulait se faire respecter lui avait donné une retenue. Mais pendant les vacances de noël, il s’était rendu compte que cette même élève faisait en fait partie de sa famille, du côté de sa mère. L’heure de retenue qui en découlait était tout sauf conventionnel. En fait, les deux cousins apprenaient un peu à se connaître, et en guise de confiance, Tristan avait révélé à Ayla son attirance pour les garçons. Elle lui avait elle-même confié qu’elle était aussi bien attirée par les hommes que par les femmes. Contrairement à lui, elle assumait. Mais d’un côté, elle était plus jeune que lui, et visiblement beaucoup moins bridé par ses parents que lui ne l’était. Elle avait de la chance et elle le reconnaissait. Tristan ne pouvait pas être totalement envieux de sa vie puisqu’après tout, c’était lui qui avait choisi la sienne, c’était lui qui avait pris la décision de faire passer les envies et les rêves de son père avant les siennes. Et il allait l’assumer. Tant pis s’il devait continuer à vivre comme ça. Il y aurait surement des jours plus durs que d’autres, mais ça ne signifiait pas nécessairement qu’il serait malheureux toute sa vie.

Après tout, il avait aussi eu de très bons moments. Ce n’était pas parce qu’il ne dévoilait pas au monde une partie de lui-même qu’il ne pouvait pas avoir des moments de bonheurs. Avec Eristia, il avait eu de très bons moments, qui seront à jamais gravés dans son esprit. Ils avaient fait de belles choses ensembles, avaient voyagés, avaient découvert des pays tout simplement magnifiques. Oui il y avait eu beaucoup de bonheur dans ce mariage, peut-être pas autant d’amour qu’on pouvait l’espérer. Mais une chose était sure on ne pouvait pas dire qu’ils avaient été malheureux ensemble, car c’était totalement faux.

*L’amour et le bonheur ne vont pas forcément de pair. Même si ta femme était la plus merveilleuse personne au monde.*

Ayla s’entêtait à vouloir lui faire comprendre qu’il n’était pas responsable de ce qui s’était passé, qu’il n’avait rien à voir avec cet accident. Le jeune homme lui répondit qu’il l’était, qu’elle n’était qu’une enfant mais qu’elle comprendrait plus tard qu’il n’y a pas que les gentils et les méchants. Il n’était pas blanc du tout dans cette histoire, et les paroles, qui se voulaient surement réconfortantes, d’Ayla ne l’aidait pas plus que ça. Il était coupable, il se sentait coupable, et ce sentiment l’habiterait surement toute sa vie, ça ne changerait pas, quoi que la jeune femme puisse dire pour essayer de le défendre. C’était en parti sa faute. Ayla n’apprécia visiblement pas trop que le jeune professeur lui rappela qu’elle n’était qu’une enfant. Elle lui annonça qu’elle n’était plus une gamine et qu’elle n’était pas bête en plus de ça, elle lui balança dans les dents que se sentir coupable d’un accident n’était ni bon ni méchant, c’était juste stupide.

– Ecoute Ayla, t’es bien gentille, mais tant que tu n’auras pas vécu ce genre de chose, tu ne pourras pas juger.

Répondit-il calmement. Il n’était pas forcément agacé par la brutalité des mots d’Ayla, mais il n’avait pas non plus envie qu’elle continue inlassablement sur ce sujet. Elle avait son avis, il avait le sien, et puis voilà. Quoi qu’elle dise, les remords de Tristan seront toujours là, c’était aussi simple que ça. Le sujet avait vite changé sur l’attirance de Tristan sur les hommes. Ayla ne comprenait pas pourquoi Tristan voulait absolument se cacher et ne pas assumer enfin devant ses parents. Elle ne comprenait pas parce qu’elle l’avait fait, parce que ses parents avaient été ouvert d’esprit, parce qu’elle privilégiait peut-être son propre bonheur avant celui des autres.

Elle semblait croire qu’il avait juste besoin de temps pour enfin s’assumer. Mais ce n’était pas le cas, et Tristan voulait mettre les points sur les i. Il n’allait pas assumer son penchant pour les hommes, jamais, il fallait qu’elle se mette ça dans la tête. Elle ne devait pas attendre plus de lui que cette confidence entre cousin. Mais entendre ça énervait visiblement la jeune femme. Elle lui balança qu’il était un crétin doublé d’un menteur, qu’il était un gay et que se marier avec toutes les femmes de la planète ne le soignerait pas. Elle lui annonça finalement de rester dans son délire et de mourir triste sans avoir vécu sa vie, que c’était son problème. Visiblement cette gamine avait le sang chaud, un peu plus que Tristan en tout cas.

*Elle aime bien te dire que tu es un idiot aussi. Respect, professeur.*

– Parce que tu crois que je serais plus heureux en disant au monde que j’aime me taper des mecs de temps en temps ?

Ok son calme, il l’avait peut-être perdu un peu en fait. Il avait l’impression d’être jugé sur chaque mot qu’il prononçait, ce qui était un peu énervant.

– Ca changera rien à ta vie que j’assume ou pas. C’est mon problème.

Oui comme elle l’avait si bien dit, c’était son problème à lui. S’il avait envie de vivre sa vie comme ça, il le ferait. Tristan était quelqu’un de têtu. Destiny n’avait pas réussi à le dissuader d’épouser Eristia malgré beaucoup d’essai. Mais visiblement Ayla n’avait pas fini de donner son avis. Elle reprit la parole et lui dit que c’était terriblement égoïste de ne pas s’assumer et de faire vivre ça à de pauvres femmes, qu’il n’avait plus six ans donc plus besoin de suivre les directives de son père, et pour cela il devait se dresser contre lui pour ne plus avoir à être avec des femmes pour lui faire plaisir. En entendant Ayla, on avait l’impression que la situation était si simple. Mais elle ne l’était pas. C’était compliqué. Tout était compliqué. Et ça ne pouvait pas se régler en claquant des doigts.

– Si ce que tu veux entendre de ma bouche est que je n’épouserai pas d’autres femmes, très bien je ne le ferai pas. Mais je ne prendrai pas le risque de perdre mon père non plus.

Cette discussion allait surement très vite tourner en rond, étant donné que les deux jeunes personnes semblaient être aussi têtu l’une que l’autre. Tristan n’avait pas envie d’avoir de mauvaises relations avec sa cousine bien au contraire, mais elle devrait vite comprendre qu’elle n’arriverait pas à s’immiscer dans sa vie, dans ses opinions aussi facilement. Ayla semblait croire qu’elle pourrait rester de marbre face aux parents de Tristan.

– Si tu leur parle de ta sexualité, ils vont très vite te juger.

par humdrum sur ninetofive

Tristan & Ayla
Courage is not the absence of fear, but rather the judgement that something else is more important than fear

En face d'elle l'homme semble complétement fermé à l'idée de dévoiler son penchant pour les hommes au reste du monde, même si on en excluait son père qui ne le comprenait pas. Il semblait à avoir du mal à en parler même à des personnes de confiance et cela n'était pas tolérable, ce ne devait pas être un secret et surtout cela devait être pesant pour lui de toujours devoir faire attention à ses paroles, ses attitudes et ses faits et gestes. Et surtout elle ne pouvait pas tolérer qu'il lui parle comme si elle était une stupide enfant alors que c'était lui qui agissait comme le bébé à papa depuis le début de l'heure si c'était pour finir avec une leçon de moral, elle préférait encore avoir une heure de retenue conventionnelle et avoir du travail à faire cousin ou pas elle ne supportait jamais d'être rabaissée à un rang d'enfants, elle n'en n'était pas une même si elle restait une adolescente de seize ans. Ayla savait qu'elle n'était pas la plus intelligente du monde et qu'elle ne pouvait pas tout savoir et tout comprendre, si elle était têtue sur ce sujet, c'était parce qu'elle savait que vivre dans la culpabilité ne servait à rien et n'apportait rien de bon, qu'il fallait réussir à passer à autre chose, mais tant pis pour Monsieur borné Tristan qu'il continue à rendre sa vie terriblement triste, ennuyeuse et solitaire si cela lui chantait, elle n'avait pas à subir des reproches pour ses paroles, elle ne voulait qu'aider si son aide n'était pas la bienvenue, elle allait se taire. Et puis c'est tout. Oui, le mauvais caractère des Abbot refaisait surface une nouvelle fois, mais sur ce point ils étaient semblables aussi têtu l'un que l'autre, leur relation familiale allait surement être haute en couleur avec eux deux, mais cela pourrait être drôle parfois, mais pas aujourd'hui tout est encore trop frais pour eux deux qui ne font qu'apprendre à se connaître n'ayant pas appris l'existence de l'autre assez tôt pour avoir eu le temps de construire une relation solide. Maudite soit leurs mères et leur souci, les ayant privés d'un soutien et d'une personne importante, peut-être que si la blondinette était entrée plutôt dans la vie de l'adulte, elle aurait pu mieux l'aider, il aurait pu vivre son acceptation de sa sexualité de l'intérieur et voir la réaction de ses parents cela aurait pu l'aider à remarquer que tous les sorciers n'étaient pas contre l'homosexualité ou la bisexualité même si la plupart l'étaient à leur époque. Cela changerait surement dans les années à venir si des personnes comme Ayla arrivait à s'assumer ouvertement leurs différences finirait pas rentrer dans les normes, mais pour le moment, on ne pouvait pas compter sur Tristan pour faire avancer les choses lui préférait se cacher dans un coin.

" Alors donne moi une heure de retenue une vraie et je fermerais ma bouche. Je n'ai plus rien d'autre à ajouter" Oui, elle était piquée à vif par la remarque du brun et ne voulait plus faire d'effort pour aujourd'hui, avec elle et son mauvais caractère, aussi changeant que l'aiguille d'une pendule, il fallait réussir à suivre et peu de personnes y arrivaient vraiment, à vrai dire à part sa mère et son père tous étaient encore surpris par la vitesse à laquelle elle pouvait passer d'un extrême à un autre. Mais la blondinette arrivait à suivre elle, au moins enfin parfois d'autres fois elle s'auto insultait et cherchait à se comprendre. Mais son professeur ne pouvait pas le savoir alors elle garda le silence et le regarda droit dans les yeux. Elle ne voulait plus parler avec lui, parce qu'il était beaucoup trop borné et que cela ne servait à rien de s'épuiser à tenter de convaincre une personne pareille, Ayla le savait parce qu'elle était exactement pareille et que peu trop peu de personnes arrivaient à la faire changer d'avis quand elle avait décidé quelque chose. C'était un très gros défaut qui bien souvent ne partait pas et que l'on gardait à vie, ou qui pouvait juste être atténué, mais pas disparaître et du haut de ses seize ans, elle ne se sentait pas la force de faire partir tant d'années de lavage de cerveau son père avait bien fait son travail en tout cas, il pouvait être fier de lui.

" Ton problème, ta vie ok. Professeur, je peux avoir mon heure de colle maintenant" Blessée, elle l'était, c'était indéniable, autant de parole pour s'entendre répondre une telle chose cela la mettait hors d'elle alors elle avait décidé d'oublier que cet homme était de sa famille pour ne penser qu'au professeur et ainsi garder ses nerfs sous contrôle, elle ne pouvait pas se comporter réellement comme si elle était en famille, car pour le moment, elle se trouvait dans son école dans une prétendue heure de retenu et la personne à qui elle parlait était dans ce cadre-là reconnu comme une figure d'autorité sur elle. Afin de ne pas dépasser les limites, elle reprit son rôle d'élève le visage fermé ne laissant plus transparaître une seule émotion, oui, c'était le mieux à faire qu'il se débrouille avec sa vie, sa peur de parler de son attirance pour le même sexe que lui, et son foutu père qu'elle n'aimait déjà pas et pourtant, elle ne lui avait que peu parler. Néanmoins, elle nota dans un coin de son esprit de faire allusion dès le prochain repas de famille à son attirance pour les femmes, peut-être que si le patriarche s'étouffait avec sa soupe cela serait rigolo. Un peu méchant néanmoins, elle attendra peut-être le champagne pour faire moins de dégâts, elle se fichait bien des jugements de ses personnes, c'était tout bonnement des inconnus pour elle et ils n'avaient cas rester à leur place.

Et leur fils ne semblait pas mériter qu'elle perde du temps pour lui mais Ayla n'abandonnait pas aussi facilement un jour elle y arriverait et Tristan avouerait à d'autre aimer les hommes, pas pour elle non pour lui, pour qu'il soit libérer du poids des mensonges, qu'il puisse être heureux même si il ne croyait pas l'être plus en s'assumant. Un jour il comprendrait, pas aujourd'hui en tous cas.

BY .SOULMATES

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