EVENT n°3 ~ Un crochet de basilic !

La Chambre des Secrets semble on ne peut plus intimidante aux yeux de l'adolescente qui se retrouve un peu perdue. Elle ne sait pas quel sort utiliser comme un serpent de cette taille et encore moins où se diriger! Plusieurs personnes se sont déjà dissimulées derrière des pierres afin de ne pas être vue par le basilic qui ondule sur le sol à la recherche de proies bien fraîches. Le regard océan d'Astoria balaie la salle du regard: si Daphnée la voit, elle est fichue pour de bon, sans doute privée de sortie jusqu’à la fin de cette époque. Mais heureusement pour elle, pas de Daphnée à l'horizon mais seulement Lullaby, le plus souvent appelée « Bee » qui s’empresse de l’entraîner loin du basilic qui ne cherche qu’à faire une bouchée des sorciers servis sur un plateau doré. Gardant le rythme de la course auprès de la Serdaigle, Astoria rouspète intérieurement : c’est exactement le genre de chose qu’elle déteste. Personne ne la prend au sérieux et ne veut la laisser combattre comme les autres, comme si elle n’était qu’une petite incapable d’une autre époque. La jolie brune tente tout de même de se justifier, posant son regard océan sur la rouquine qui se tient plus ou moins en face d’elle mais qui est grandement occupée à lancer un sort, inconnu à ses oreilles, en direction du monstre imposant qui coulisse sur le sol humide.

« Je refuse de rester là-haut comme une première année alors que vous risquez vos vies ici ! » réplique la cadette des Greengrass, un air déterminé dans le regard.

Détermination, oui, mais c’est sans compter l’intervention – peut-être plus effrayante que le serpent encore- de sa tendre et chère grande sœur qui ne semble pas du tout ravie de la voir en ce moment-même. Bon, c’est sans doute compréhensible puisqu’Astoria n’a pas le droit de participer à la moindre mission ou combat, mais elle ne va tout de même pas rester les bras croisés en comptant les brins d’herbe ! Mais Astoria sait que la colère de sa sœur est redoutable, et le teint de sa peau devient soudainement blafard alors qu’elle se racle la gorge.

« Potter n’a rien demandé, Daph, détends-toi un peu » proteste la demoiselle même si «se détendre» n’est sans doute pas la meilleure activité actuellement, « Je n’allais pas vous laisser descendre sans moi. Il en était hors de question. Et de toute façon, il est trop tard pour remonter. Si je m’élance soudainement pour retourner aux toilettes, le Basilic ne fera qu’une bouchée de moi. » achève la demoiselle pour convaincre pour de bon sa sœur.

Astoria est tout de même soulagée que l’éventuelle dispute entre sa sœur et Bee n’éclate pas. Passant une main dans ses cheveux pour dégager sa vue, la jeune femme observe la Serdaigle s’éloigner tandis que Daphné reporte son attention sur elle. Lorsqu’elle aperçoit la larme couler le long de sa joue, il faut dire qu’Astoria est on ne peut plus surprise et se sent presque coupable de provoquer autant d’inquiétude. La plus jeune des deux sœur Greengrass porte sa main à la joue de son aînée pour y sécher la larme et acquiesce lentement face aux recommandations de sa sœur.

« Je ne veux pas être remontée, Daph, pas là-haut où je n’ai aucune chance d’aider. Ici, je peux être utile. Et je ne suis pas une enfant, je ne ferai rien d’inconscient » réplique la jolie brune en regardant on ne peut plus sérieusement la plus grande.

Lorsque la tête mutilée du reptile géant se tourne vers elles, Astoria se fige. Elle ne l’a jamais vu d’aussi près et il paraît on ne peut plus impressionnant avec ces trous béants, autrefois ensanglantés, à la place de ses yeux. Alors que sa sœur lui hurle de courir, la jeune Serpentarde s’éxecute : elle n’a jamais couru aussi vite, tente de garder la même allure que Daphné tout en distançant le plus possible le Serpent. Si Daphné réussit à lancer de nombreux sortilèges, ce n’est pas le cas d’Astoria : son esprit est concentré sur sa course, sa baguette n’est même pas dans sa main et elle ne sait même pas quel sort elle pourrait lancer. Cependant, Astoria ne sait pas vraiment quelle idée sa sœur a en tête : elle semble savoir où se diriger, mais finalement, une fois dans le tunnel, elles finissent par ressortir près de la statue.

Le regard océan balaie la Chambre des Secrets, tandis que le corps du serpent défile au loin : sa peau est lacérée par les sorts lancés par les sorciers de 1998 mais cela ne semble pas le stopper pour autant. Le reptile continue sa course, bien décidé à croquer une ou deux personnes pour son dîner.

« Il faut le tuer pour avoir un crochet ? » demande la jeune femme en posant son regard sur sa sœur à ses côtés, « mais est-ce que c’est possible de tuer un Basilic ? »

Finalement, elle se décide à sortir sa baguette magique de sa poche qu’elle tient fermement dans sa main droite. Son esprit fonctionne à toute allure: elle visualise des sortilèges, sélectionne les plus agressifs qui seraient susceptibles de blesser le reptile.