Obscurus Books * Graine d'auteur * Libre

La jeune femme n'en mène pas large, la peur la saisie et son estomac lui semble noué tandis qu'elle a comme une boule dans la gorge. Amber ne se sent pas à son aise, dans ce hall d'entrée et pourtant, elle a toujours rêvé de mettre un pied ici, de tenter sa chance chez Obscurus Books. Et maintenant qu'elle y est, la jeune femme a juste envie de ressortir. Elle va vomir. Mais si elle ne franchit pas le pas, Eren ne sera pas heureux. Lui qui veut à tout prix qu'elle prenne confiance en elle. Ce n'est pas une chose vraiment gagnée. Elle ne se fait pas confiance, en rien, sur aucun point. C'est une réelle prouesse pour elle d'être ici, vraiment, alors que ses jambes ont seulement envie de fuir, fuir très loin de cette bâtisse. Son cœur, lui, s'est emballé et cours un véritable marathon dans sa cage thoracique. Elle n'est pas sûre de pouvoir supporter autant de pression trop longtemps. Mais il va bien falloir. A moins qu'elle ne fasse discrètement demi-tour. Mais la femme a l'accueil l'a aperçu. A demandé si elle pouvait l'aider. Amber n'a pas sût quoi répondre, avant d'accepter pour demander la procédure à suivre pour remettre un manuscrit.

Elle patiente face au bureau adéquat, avant de remettre son précieux à cette femme aux ongles peint, qui affiche un grand sourire, un air aimable qui semble hypocrite par la même occasion. Amber ne se sent vraiment pas bien, vraiment pas à l'aise, pour ne pas dire jugée, jaugée. Peu importe, elle n'a plus le choix. Elle laisse son manuscrit à cette femme, avant de la remercier, pour finalement sortir. C'est fait. Elle n'a plus qu'à attendre que cette femme à l'allure superficielle lise son ouvrage et le fasse passer à ses collègues. Pour que ces derniers l'évaluent. Pour qu'ils la publient, peut-être. Amber a la boule au ventre et ne se sent pas forcément rassurée malgré le fait que la mission soit accomplit. Elle a peur, toujours. Peur du résultat, peur de voir ses rêves brisés.

Elle sort du magasin, avec ce besoin vital de respirer, de changer d'air, de retrouver le brouhaha de la ville. Elle a l'impression, autrement, qu'elle va étouffer. Tout ceci est trop de pression pour ses épaules. La porte à peine passée, Amber se laisse tomber sur un muret juste à côté, la tête entre ses mains, le cœur battant à vive allure, stressant tant et si bien qu'elle éclate en sanglots.