Charlotte* Meet the first personality of Tylio

 Elle avait bien fait. Si une part dans son esprit lui avait toujours dit que se balader seule dans l’allée des embrumes était la pire idiotie qu’elle pouvait faire, la plus grande part en elle avait toujours pensé que c’était la solution. Et Charlotte n’avait pas encore trouvé Lucy. Non aucun signe de sa sœur. Mais parmi toutes les personnes présentes dans l’allée des embrumes, elle avait rencontré Tylio. Et cette rencontre bien qu’étant partis sur une certaine peur, incompréhension de la part de la rousse, avait vite dérivé dans une relation de pure confiance. Elle lui parlait, comme elle aurait parlé à quelqu’un qu’elle connaissait depuis longtemps, comme si aucune barrière n’existait, comme si plonger ses yeux dans ceux marrons de Tylio lui permettait de comprendre, de ressentir quelque chose. Une confiance certaine et une sensation de bien-être. Très étrange, mais d’un côté peut-être était-ce le fait qu’il soit venu pour la protéger, non pas pour lui faire du mal, mais simplement pour l’aider qui avait créer tout ça. Elle n’avait plus peur comme au début de la conversation, plus sur la défensive et au fur et à mesure que leur pas les menait ailleurs, Charlotte s’ouvrait petit à petit. Elle discutait de sa sœur et lui parlait de son éducation, de la manière dont son père lui avait enseigner les choses sur les moldus. La rousse qui avait tant l’habitude de fréquenter les deux mondes depuis toute petite n’avait jamais vraiment capter les nuances qu’il y avait dans une éducation de sang-pur. Elle ne comprenait pas leur raisonnement à part par la peur qu’ils pouvaient ressentir des moldus, mais elle ne jugeait nullement Tylio qui ne se fiait que ce à quoi on lui avait dit. Elle expliquait son point de vue et lui, lui disait ce qu’il en pensait. Pour lui ce n’était pas tant au sang-pur de faire des efforts, dans ce qu’elle comprenait, mais aux né-moldus de chercher à comprendre les subtilités du monde sorcier dans lequel il vivait. Charlotte trouvait cette vision bien étrange, lui rappelant l’histoire des moldus, cette étoile jaune qu’on accrochait sur ceux qui étaient censés être différents des autres. « Un cursus spécial pour enfant né-moldu ? Mais est-ce que cela ne les mettrait pas à part d’une certaine manière, renforçant alors la haine que certains peuvent avoir pour eux. Et pourtant je comprends ce que tu veux dire, apprendre le monde dans lequel on vit est important, pour respecter certaines choses même si on ne les approuve pas. » Elle paraissait sans doute surprise en répondant à Tylio, mais d’un autre côté elle comprenait la nuance et l’utilité de ce qu’il venait de lui dire. Et pourtant elle ne pouvait savoir si ce qu’il proposait pouvait être la solution, ayant plus l’impression qu’il s’agirait d’une stigmatisation plutôt que d’une aide pour des personnes qui déjà pouvait se sentir à part dans la société. Charlotte ne connaissait pas de né-moldu. De son côté elle avait eu de la chance d’avoir les deux visions du monde, sa mère ne l’ayant jamais dans l’ignorance des subtilités du monde sorcier, mais elle pouvait imaginer ce que cela faisait d’arriver dans un monde totalement inconnu. Et pourtant elle voulait montrer cette nouveauté à Tylio en l’emmenant dans le monde moldu, lui montrer les similitudes avec les sorciers si elle le pouvait. Il accepta ce qui lui fit récolter un câlin bref de la part de la rousse, qui se ravisa rapidement pour ne pas paraitre trop gênante. Elle pouvait se montrer trop tactile, trop envahissante parfois et elle ne voulait pas que Tylio ne l’aime plus après ça. Parce que même si leur rencontre avait eu lieu quelques temps auparavant, Charlotte l’appréciait déjà énormément.

Elle lui avait parlé de sa sœur, de la difficulté à la trouver, de sa relation avec elle et s’était confié à lui sur des ressentis dont elle n’avait à personne. Dans la conversation, il semblait se sentir assez en confiance pour pouvoir parler de ses parents. Des sang-purs qui avaient sans doute une vision du monde bien différente de celle de Charlotte, notamment vis-à-vis des moldus. Et la rousse comprenait dans les propos de Tylio que sa relation avec ses parents semblait compliquée. Evidemment que les Macnairs aimaient leur fils, mais ils préféraient le voir sous l’emprise de son côté le plus sombre plutôt que lorsqu’il ne voulait pas aller faire la guerre. Plus Charlotte écoutait, plus elle comprenait que le jeune homme n’était sans nul doute pas du même côté qu’elle, du côté opposé même et elle s’en inquiétait. Elle voyait que lorsqu’il était sobre, il était bon, quelqu’un de bien qui ne voudrait pas tuer ni faire de mal à quelqu’un, enfin c’est ce qu’elle voyait, mais la rousse comprenait également que son double pouvait se montrer violent, destructeur autant pour lui que pour les autres. Et elle ignorait si elle pourrait voir ça un jour, elle le voulait pour pouvoir l’aider et comprendre mieux qui était Tylio, même s’il ne voulait pas de son aide, s’il voulait qu’elle s’enfuît, Charlotte sentait que devant BadTylio, la peur pourrait prendre possession d’elle. Mais une partie d’elle voulait croire qu’il ne lui ferait pas de mal pour autant. « J’espère … j’espère que tu arriveras à rester neutre. » répondit-elle. Elle espérait qu’il savait qu’elle ne faisait par partis du camp des mangemorts, même s’il ne pouvait pas se douter qu’elle faisait partis de l’ordre du Phoenix mais Tylio avait sans doute comprit que Charlotte ne rejoindrait pas le camp du seigneur des ténèbres. Tout ce que la rousse espérait pour le moment c’était que le jeune home soit capable de ne pas tomber dans le mal qui le saisissait parfois, mais en plongeant son regard dans celui de Tylio, elle ressentait un certain espoir pour lui. Elle voulait y croire, pour lui. Mais le sujet changea. Charlotte se montrait intéressé par les études du jeune homme, par ce qu’il allait faire plus tard et comment il avait compris qu’il possédait un don pour la création de baguette magique. Elle trouvait ça amusant, intéressant et tentait de mieux comprendre, de mieux cerner le sujet. C’était quelque chose de totalement inconnu pour elle mais en discutant, Charlotte sentait que ce n’était pas si différent du don qu’elle possédait. Non tout n’était qu’une question de ressentis qu’il fallait coupler avec un certain apprentissage, mais Tylio tout comme la rousse avait découvert cette capacité bien tôt. Ils étaient étranges tout les deux dans leur domaine et lui cela semblait lui plaire. Elle était fascinée par lui, elle le voyait si fier de lui, si intéressé par ce qu’il lui racontait et elle aurait même pu penser que cela lui faisait plaisir que Charlotte s’intéresse à ses études. Il lui parla de son achat de baguette, de la réaction d’Ollivanders fier et surpris à la fois et il finit par ramener le sujet sur le changement de couleur des cheveux de Charlotte, que cette dernière avait laissé transparaitre lors de leur conversation. Oui alors si elle voulait le cacher c’était loupé, il semblait avoir bien remarqué. Elle tripota machinalement une mèche rousse, avant de répondre : « Oui … je peux changer la couleur de mes cheveux, et la plupart des parties de mon corps. Tu as eu plus de chance d’accepter ton don rapidement. » Lui était fier, lui avait accepté et était heureux de ça. Charlotte l’avait caché, n’en avait pas voulu, l’avait détesté longuement avant de l’accepter.

Elle essayait de comprendre comment Tylio fonctionnait, sa peur de lâcher-prise, ses soucis avec la drogue, mais Charlotte avait beau essayé elle ne saisissait pas tout. Elle ne pourrait sans doute pas totalement comprendre ce qu’il disait tant qu’elle n’aurait pas essayé mais d’un autre côté il lui demanda expressément de ne pas le faire. Enfin ce n’était pas une demande c’était un conseil qui se sentait presque comme un ordre pour Charlotte. Elle savait qu’elle ne testerait pas, bien qu’elle ait déjà fumé des substances illicites, il n’était pas question de faire une chose pour mieux comprendre et aider. Même si l’idée aurait pu traverser son cerveau, Charlotte ne voulait pas. Tout ce qu’elle souhaitait c’était que Tylio puisse comprendre l’utilité d’un lâcher-prise, un jour quand il aurait combattu la plupart de ses démons. La rousse ne pouvait pas comprendre totalement, mais d’un certain côté elle ne jugeait pas le jeune homme, elle ne voulait pas le faire et ne le ferait jamais. Il était ce qu’il était et pour le moment ce qu’elle voyait de lui, lui plaisait énormément. Son sentiment au fur et à mesure de la conversation ne la quittait pas. « Je ne testerais pas. Mais j’espère que ce jour arrivera pour toi, je l’espère au plus profond de moi. » répondit-elle, toujours dans un espoir de fou. Peut-être que Tylio craignait d’être prit pour un idiot à sombrer dans la drogue de cette manière, mais Charlotte pouvait être aussi considéré comme folle d’avoir de l’espoir pour des gens pour qui n’en aurait pas eu. Parler du lâcher-prise avait peut-être réveiller quelque chose, ou bien était-ce le premier baisé qu’ils avaient échangé qui avait déclenché toute la suite. La rousse se laissa embrasser, en comprenant ce qui allait se passer par la suite et Tylio se montra très compréhensif autant dans la non-expérience de la jeune femme que dans sa gêne de se dévoiler à lui. Elle avait peur que son corps ne soit pas attirant, elle craignait d’être nue devant lui, mais il lui montra alors qu’il voulait d’elle comme elle était, peu importe ses formes, peu importe sa timidité ou sa gêne. Non c’était simplement elle tout simplement. Charlotte qui se sentait déjà en confiance avec lui depuis qu’il était venu la protéger dans l’allée des embrumes, voulait totalement se donner à lui. Elle voulait oublier la gêne et allongée sur le lit, elle se concentra en fermant les yeux pour simplement ressentir le moindre de ses gestes d’attentions. Son corps réagissait pour elle, ses sens étaient en éveil et elle sentait un plaisir monté en elle à mesure que le désir se faisait plus grand. La rousse n’était sans doute pas assez en confiance pour pouvoir tenter quelque chose, gênée dès le début, elle laissait Tylio lui faire ce qu’il voulait, se laissant aller. C’était agréable, tellement agréable cette nouvelle sensation qu’il lui offrait. Et lentement il quitta son entre-jambe remontant ses baisés vers le cou de la jeune femme et lui demanda s’il prenait bien soin d’elle. Charlotte ne lui mentit pas, elle qui n’avait jamais vraiment prévu sa première fois, se sentait parfaitement bien. Il prenait vraiment bien soin de lui faire découvrir se monde magique. Tous les doutes, toutes les inquiétudes de Charlotte semblaient s’être envolé petit à petit. Et doucement elle lui confirma être prête, avant de l’embrasser, montrant alors non seulement son consentement mais également le fait que c’était bien lui qu’elle voulait et pas un autre. En quelques mouvements, Tylio la pénétra, la faisant sienne. Charlotte ressentit une sensation de bien-être, totalement nouveau, étrange, mais profondément agréable. Il était en elle. Lentement il commença un jouer de ses hanches, dans un mouvement de va-et-vient, tandis que ses lèvres venaient embrassés celle de la rousse, parfois son cou également et Charlotte passa ses mains sur le dos de Tylio, pour l’entourer. Elle avait envie de le serrer contre lui, mélangeant ses baisés à celui du beau jeune homme qui lui faisait l’amour, sentant dans tout son corps une incroyable satisfaction. Sa respiration se faisait saccader, son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine et elle se surpris à pousser un petit gémissement de plaisir. C’était nouveau, mais tellement bon.

 Né-moldu et sang-pur il y avait dans cette relation quelque chose d’étrange. Charlotte ignorait d’où était partis toutes cette histoire, pourquoi les sang-purs craignaient ainsi ceux qui étaient de parents non sorciers. Il devait bien y avoir une raison autre que le fait de disparaitre. Est-ce que c’était seulement possible de ne pas avoir un peu de sang de moldu dans ses ancêtres ? Les sorciers étaient-ils venus naturellement comme les animaux, les humains, les êtres vivants ou bien n’était-ce qu’une mutation que certains avaient connu et d’autres non ? Charlotte ne savait pas, mais ce que lui disait Tylio lui rappelait l’histoire du monde, des gens qui sans cesse avaient toujours voulu mettre à part les autres. Les peuples différents des autres étaient tués, torturés, réduit en esclavage, parce qu’ils étaient différents. On ne cherchait même pas à comprendre qui ils étaient quels étaient leur histoire, les plus puissants se permettaient tout parce qu’ils le pouvaient tout simplement. Alors né-moldu et sorcier c’était exactement la même chose au final, la puissance, la connaissance, contre des êtres venus d’un monde tout autre. Mais s’il y avait de l’ignorance dans les deux camps peut-être qu’apprendre à l’un et l’autre les particularités des deux mondes pourraient être une idée. Elle comprenait ce que lui disait Tylio, elle comprenait l’utilité d’une telle chose, mais pouvaient-ils y faire quelque chose à part être ouvert ? Essayer de comprendre ceux qu’on ne comprenait pas et ne jamais juger les coutumes ? Certains s’en contentaient d’autres non voulait simplement décimés les autres. Elle évita de frissonner à cette pensée, à toutes les atrocités que les gens pouvaient commettre pour une croyance qu’ils pensaient juste et écouta plutôt ce qu’en pensait le jeune homme qui l’accompagnait. Il nuançait ses propos et elle était plus ou moins d’accord avec ce qu’il disait pour le coup. Mais quand elle l’entendit parler du père Noël sur son traineau, elle ne put s’empêcher de sourire. « J’ai l’impression que tu as quelque chose contre le père Noël. Mais je vois où tu veux en venir, il faudrait rendre les choses équitables pour tous d’une certaine manière. Quitte à mélanger les deux univers totalement. » Charlotte n’était pas dupe, elle savait très bien pourquoi les sorciers se cachaient des moldus, surtout en sachant de quoi ils étaient capables, mais tous n’étaient pas comme ça et heureusement. Elle était la preuve vivante sans doute qu’on pouvait venir des deux mondes, ne pas juger et simplement vivre, apprendre pour mieux percevoir les choses. Malheureusement qui étaient-ils tout les deux pour changer le monde ? Est-ce qu’ils pouvaient le faire ou simplement le rêver ? Imaginer c’était beau, chercher à faire au mieux également, mais Charlotte ne savait pas si elle pourrait vraiment bien lutter pour qu’une telle chose arrive. Elle ignorait si un rêve merveilleux où tout le monde serait heureux était possible, et c’était peut-être un espoir futile encore une fois que d’y croire. Pouvoir voir les choses différemment n’était pas donné à tout le monde, combattre pour un camp qu’on avait choisit consciemment non plus. Si Charlotte avait choisi de se battre pour ce qui lui semblait être juste, elle comprenait petit à petit que Tylio se sentait balancer. L’appuie de ses parents sur sa partie la plus sombre n’aidait pas, mais la rousse espérait pouvoir l’aider d’une quelconque manière. Elle ne voulait pas avoir à un jour l’affronter s’il sombrait complètement. Face à d’autres qui lui étaient inconnus, elle le ferait, mais elle ne pourrait pas face à lui.  Une force en elle en serait incapable et non pas seulement parce qu’elle l’avait rencontré, elle commençait à s’attacher de plus en plus à lui. Mais si jamais il en arrivait là, ferait-il de même avec elle ? Et en se posant la question, Charlotte voulait croire qu’il ne lui ferait rien. Sans savoir pourquoi, elle le sentait tout simplement. « Si tu le veux vraiment au fond de toi tu y arriveras, j’en suis sûre. » répondit-elle avec un sourire. Elle espérait qu’il ne sombrerait pas, il espérait y arriver et elle avait confiance.

Tout deux étaient différents, autant l’un envers l’autre que dans la société, par des dons donnés par Merlin. Lui possédait se don inné de comprendre et créer les baguettes magiques, Charlotte possédait celui de changer les parties de son corps. Un don qui lui avait créer beaucoup de problèmes, qui selon tout était la cause du déchirement dans sa famille et qu’elle avait longtemps voulut cacher pour qu’on ne l’embête pas avec. Mais combien de personnes avait-elle rencontré qui avaient essayé de la mettre mal à l’aise pour la voir changer ses cheveux, comme un animal de foire, comme une personne étrange. Elle avait eu tellement de mal à accepter ça qu’aujourd’hui encore, elle l’utilisait que pour des cas d’urgence ou quand les émotions en elle était trop forte. C’était des choses qui l’avaient obligé à ne pas accepter ce qu’elle possédait, à ne pas apprendre à le contrôler comme elle le voudrait, mais elle ne pouvait le cacher indéfiniment. Heureusement qu’elle avait rencontré des gens qui n’avaient pas fait d’elle un animal de cirque et qui lui avait permit lentement d’accepter qui elle était. Charlotte aurait pu en parler, mais elle ignorait si ce serait complètement le moment. Tylio pouvait comprendre sans doute, lui qui possédait une particularité. « Ce n’est pas toujours simple, non, d’accepter. Il faut trouver les personnes qui nous acceptent tel que nous sommes sans doute pour mieux y arriver. » Les personnes qui pouvaient nous montrer que c’était bon d’être spécial. Charlotte avait eu Tibus, qui connaissait très bien son histoire, elle avait eu ses parents, Télia et des amis pour l’aider dans cette acceptation. Etre différent pouvait avoir du bon, c’était quelque chose que certains recherchaient par ailleurs. Sauf que personne ne pouvait comprendre totalement sans posséder cette différence également et Tylio pouvait la comprendre sans doute, comme Charlotte pouvait le comprendre. Ils étaient différents tout les deux, elle rêvait quand lui avait encore les pieds sur terre et malgré ça, ils arrivaient à s’entendre, à se comprendre, comme on disait souvent que les opposés s’attiraient. Ils venaient pourtant d’un milieu totalement différent, avec une éducation totalement différente, mais pourtant ça ne leur empêchait pas de s’être rencontré, de discuter avec cette sensation de confiance qui régnaient quand ils parlaient de leur vie. Et de leur crainte surtout. Tylio avait peur de sombrer, comme il avait peur de lâcher prise totalement. Charlotte pouvait comprendre, elle n’arrivait pas dans certains cas à lâcher-prise et devrait sans doute se faire violence quand le jour viendrait. Mais parfois cela faisait du bien d’arrêter de penser sans aucun doute, sauf que Tylio en faisait trop l’expérience en étant sous l’emprise de la drogue, les propos de la jeune femme ne semblait pas le rassurer du tout, mais elle savait qu’un jour il y arriverait, autant qu’elle avait l’espoir qu’il arrive à combattre ses démons. Il lui confia alors ne pas avoir l’habitude, trouvant ça bizarre que quelqu’un ait de l’espoir pour lui. Charlotte le regarda alors surprise. « J’ai de l’espoir pour les personnes qui en valent la peine. » Et Tylio en valait largement la peine, sans doute plus que n’importe qui aux yeux de la jeune rousse.

Et les choses avaient changés entre eux. Quand ils ne se connaissaient pas quelques heures auparavant, voilà que maintenant Tylio l’embrassait, l’entraînait dans la chambre et que Charlotte se laissait totalement faire. Si ça n’avait pas été lui, elle aurait sans doute été plus réticente, mais quelque chose dans le regard de Tylio l’envoutait. Peut-être était-ce la façon dont il la regardait, ou cette manière avec laquelle il lui avait fait confiance. Et le lâcher-prise qu’elle n’arrivait pas à passer, elle devait réussir à y arriver pour passer à des choses plus sérieuses. Gênée, peu habile, il ne pourrait sans doute pas aimer la voir aussi hésitante et pourtant il lui faisait comprendre par des mots, par des gestes qu’elle pouvait se sentir belle. C’était ça, il la faisait se sentir bien, belle, attirante pour une fois et même nue devant lui, Charlotte ne chercha pas à se cacher, préférant simplement se laisser aller à ses caresses, ses lèvres, ses baisés, elle ressentait tout ça et se sentait parfaitement bien, même quand il la touchait dans ses parties les plus intimes. C’était étrange pour la jeune femme de se sentir désiré, de se sentir belle pour quelqu’un, elle qui avait toujours pensé ne jamais pouvoir l’être.  Et quand il lui demanda s’il arrivait à lui faire du bien, la réponse ne tarda pas, tout comme la réponse à la question de savoir si elle était prête. Tylio n’eue pas besoin de se le faire dire deux fois, se mouvant pour venir caler son intimité contre celle de Charlotte. Et soudain elle le sentit en elle. C’était une sensation étrange, mais agréable. Elle n’avait pas mal, elle n’avait pas eu mal comme beaucoup aurait pu avoir pour leur première fois, elle avait l’impression que ça allait parfaitement bien ensemble. Il lui laissa le temps de s’acclimater à cette nouvelle sensation quand il commença les va-et-vient. Ce n’était pas régulier, ce n’était pas monotone, elle sentait qu’il avait de l’expérience et à chaque coup, elle sentait sa respiration se faire plus saccader encore au point qu’elle se demandait si elle n’allait pas finir par étouffer.  Elle sentait la moindre partie de son corps être totalement en osmose avec lui, sentant son souffle contre son cou ce qui lui procura un petit frisson. Charlotte enroula ses bras autour de son amant, on pouvait dire ça maintenant, laissant ses doigts parcourir son dos. Elle sentait sa respiration se faire irrégulière et alors qu’elle fermait à nouveau les yeux pour mieux sentir, un petit gémissement sorti de sa bouche. Incontrôlable.  Mais cela sembla ravir Tylio, le rythme se fit plus rapide, elle le sentait et chaque coup devenait pure satisfaction, pure jouissance. Elle le sentait sentir et entrer en elle, dans une cadence que lui seule contrôlait et à chaque entrée, elle se sentait de plus en plus partir vers une satisfaction encore plus grande. Sa respiration se faisait encore plus instable, mais cette fois-ci plus rapide. Elle n’arrivait plus rien à contrôler, en sentant chaque va et vient, chaque entrer de manière plus importante que la dernière. Poussant un nouveau gémissement, ses cheveux commencèrent lentement à changer de teinte, passant doucement du rose au mauve, puis au rouge avant de passer par le orange et le jaune pour afficher une teinte plutôt dorée. Elle sentait une monté de bonheur, de bien être le genre de sensation qu’elle n’avait jamais ressentie auparavant et elle repoussa un nouveau gémissement parmi sa respiration saccadée. Charlotte se rendait compte qu’elle était en train d’avoir sa première fois et que tout ce qu’elle aurait pu imaginer n’aurait jamais ressembler à quelque chose dans ce genre. C’était largement mieux que tout ce qu’on lui avait raconté, se sentant unis avec Tylio pour ne faire plus qu’un.

Ils n’avaient pas la même vision du monde, venant de milieu totalement différent et si Charlotte aimait à comprendre comment fonctionner le monde dans lequel Tylio avait vécu toute sa vie, elle ne savait pas si les solutions qu’il proposait pour que les né-moldus ne soient pas totalement perdu chez les sorciers soient une bonne chose. Pourtant elle comprenait l’utilité, mais cela devait sans nul doute fonctionner dans les deux sens même s’il fallait connaitre le monde sorcier, ne rien savoir sur celui des moldu étaient d’une stupidité selon elle. Car après tout l’ignorance était la pire des choses dans une guerre, il était alors facile de manipuler des esprits pour leur faire faire ce qu’on voulait lorsque les plus jeunes ne connaissaient rien. Comme dire que les né-moldus avaient voler la magie des sorciers. Mais elle comprenait, elle ne pouvait pas non plus ne pas comprendre, elle craignait simplement que ce genre de solutions ne soient pas bien pour le monde. Comment rendre le monde plus beau ? C’était une question à laquelle Charlotte ne pouvait pas répondre, les êtres humains avaient été fait d’une telle manière que de tout temps il y avait eu des dominants et des dominés. Des êtres plus forts, d’autres plus faibles, des ignorants et des manipulateurs. Ainsi était fait le monde. En écoutant Tylio parler du père Noël, Charlotte avait comprit qu’il y avait un problème avec cet invention moldu. Il ne l’aimait pas c’était certains. Et non pas seulement parce qu’il était d’une origine d’être qu’on pourrait dire impur, mais pour autre chose. On lui avait fait croire qu’il aurait des cadeaux sous le sapin le jour de Noël et il n’en avait pas eu. Attristée et surprise, il était vrai que chez les sorciers les parents devaient donner les cadeaux en mains propres. « Ho mais c’est très triste comme histoire. Surtout de ne rien avoir sous le sapin. Tas quand même déjà eu des cadeaux à Noël ? » C’était une question stupide, mais inquiète que cette idée soit possible, elle n’avait pas résister à lui demander. Entendant la deuxième partie de la réponse de Tylio, Charlotte savait que ce n’était pas à eux de modifier le monde, eux ne pouvaient qu’imaginer des solutions sans les appliquer. C’était à ceux qui étaient élus pour changer les choses qui pouvaient intervenir. « Si seulement nos dirigeants voyaient le problème, mais peut-être qu’aucun n’a trouvé une solution adéquate. Ou alors qu’ils sont simplement trop avares pour se pencher sur le problème. » reprit-elle d’un ton las. Malheureusement trop souvent les gens élus ne faisaient rien, ils étaient simplement là et ne bougeaient pas pour donner aux gens des solutions viables qui contenteraient tout le monde. Les mangemorts en avaient une mais au détriment de certains, pour le malheur de ceux qui étaient différents et qui selon la plupart des sang-pur ne faisaient que voler la magie. Charlotte issu d’un père moldu ne se sentait pas en danger par rapport à ça, elle craignait que l’on vienne pour elle un jour, elle qui se battait dans l’ordre du Phoenix de manière discrète, mais à cet instant en entendant parler Tylio, la rousse avait plus peur que lui ne sombre. Elle l’aimait bien, vraiment bien et imaginer devoir un jour l’affronter, Charlotte ne voulait pas y penser. Elle espérait qu’il ne sombre pas, elle voulait y croire et même s’il ignorait si ce n’était qu’une question de volonté, elle savait qu’il pouvait y arriver. Il verrait bien ce qu’il arriverait, mais en éternelle optimiste, Charlotte y croyait tout simplement et s’il le voulait bien elle tenterait de l’aider. Mais pour le moment elle ne répondit pas à sa réflexion concernant l’avenir qui lui était destiné, car elle ne savait pas si c’était le bon moment pour proposer une aide qu’il ne voulait peut-être pas.

Tout deux savaient ce que la différence pouvait avoir de bien et de mauvais. Lui semblait avoir accepter ce don providentiel avec joie, comme si c’était normal et il avait de la chance. Charlotte elle n’avait pas eu cette occasion, mais son histoire était bien différente, son don avait été une malédiction pour elle qui s’était révélé petit à petit et non directement comme beaucoup d’autres. Tylio avait surement raison quand il disait que l’on devait s’accepter totalement avant de pouvoir être accepter des autres, mais Charlotte savait aussi que ce n’était pas aussi simple. Elle avait vu haine, jalousie et moquerie dans le regard des gens, dans le regard de sa sœur qui aurait dû la soutenir lorsqu’elle était rentrée à Poudlard. Mais elle avait eu la chance de rencontrer des gens qui lui avaient montré que c’était bien. S’accepter était une chose complexe, et si elle donnait une vision d’elle confiante, ses amis savaient que ce n’était pas totalement le cas. Télia avait été là pour l’aider à accepter son corps, mais même si elle avait voulu l’aider là-dedans, il était vrai que c’était à Charlotte de faire le reste du travail. Quant à son don, elle se souvenait de sa première discussion avec Tib là-dessus, qui bien que moqueur lui avait montré que ce n’était pas son don qui faisait d’elle qui elle était vraiment. Alors oui au fur et à mesure Charlotte avait accepté, mais la confiance ne pouvait être totale pour le moment pour la jeune femme. « Je ne pourrais te dire que tant que l’on ne s’accepte pas les autres ne le font pas pour nous. Certaines personnes nous aident à avoir confiance en nous, à accepter nos différences et voir qu’ils s’en fichent ou qu’ils trouvent ça bien peut nous aider à mieux nous accepter. Et puis les autres peuvent nous montrer ce qu’il y a de bien en nous, des choses que l’on ne verrait pas forcément. » Oui on avait besoin des autres pour vivre c’était certains, ils pouvaient nous donner joie, douleurs et peine, mais les vrais amis étaient ceux qui quoiqu’on fasse était toujours là pour nous. Certes Charlotte n’avait pas avoué ni à Tib ni à Cab qu’elle déambulait dans l’allée des embrumes afin d’éviter un sentiment surprotecteur avec elle mais elle leur faisait confiance et savait que c’était réciproque. Seule Télia était au courant qu’elle recherchait Lucy et sans cette déambulation, jamais Charlotte n’aurait rencontré Tylio.

De l’espoir, un baisé échangé, puis un deuxième et les deux jeunes s’étaient retrouvés collés l’un à l’autre dans la chambre du jeune homme. Si Charlotte n’avait jamais connu une telle expérience, elle en mourrait d’envie, sentant la chaleur s’emparé d’elle à chaque attention du jeune homme, se laissant totalement aller et oubliant les complexes qu’elle pouvait avoir. Son cerveau s’en fichait pour l’instant, il ne s’occupait pas de cacher ce corps qui la gênait, il ne s’occupait simplement que de sentir les baisés sur sa peau et les caresses au niveau de son intimité. Charlotte savait qu’elle était prête à le faire, avec lui, maintenant et tout de suite. Les nouvelles sensations qu’elle ressentait ne l’effrayait pas, comme si son corps savait ce qu’il aimait et ce qu’il voulait, un sentiment de bien-être s’emparait lentement d’elle. La rousse sentit le corps de Tylio contre le sien alors qu’elle avouer être prêt pour passer à l’étape suivante et il rentra en elle. Charlotte ressentit une incroyable satisfaction, non pas de gêne ou de douleur, mais son cœur fit un bond dans sa poitrine. Elle le sentait en elle, elle sentait le moindre de ses mouvements d’aller-retour, quand il sortait et rentrait en elle et tout le corps de Charlotte s’émoustillait à chaque contact. La rousse sentait sa respiration de plus en plus saccadé avec cette sensation qu’elle n’allait plus pouvoir bien respirer d’un moment à l’autre, mais pourtant l’air rentrait toujours dans ses poumons et de petits gémissements sortaient de son corps à mesure que l’acte se faisait plus prononcer, plus rapide, plus intense. Charlotte se laissait aller et elle sentait son esprit partir, comme si elle n’avait plus le contrôle de rien et d’un coup une incroyable sensation s’empara d’elle, une bien plus grande qu’auparavant, plus intense, plus agréable, ses cheveux changeant de couleur lentement. Elle sentit alors le plaisir de Tylio venir en elle. Mon dieu ! Elle ne pouvait penser autrement, tout son corps était encore sous l’emprise de se plaisir, tandis que sa respiration encore accéléré tentait de reprendre une cadence normale. C’était incroyable bon, elle n’avait même pas de mots pour décrire cette sensation, tellement prise sous le coup de l’émotion et du moment. « Oh putain ... » murmura-t-elle en même temps que Tylio exprimait ses sentiments. Apparemment ça lui avait fait du bien aussi, la respiration du jeune homme aussi saccadé que la sienne et elle sentait son cœur battre fort contre le sien. Charlotte entendit la question de son amant et elle se mit à sourire de plus belle. « Tu n’imagines pas à quel point je le suis. C’était … merveilleux. » Elle cala ses bras autour de lui et le serra contre elle, fermant les yeux pour sentir son corps contre le sien. C’était si agréable, si bon et Charlotte se sentait parfaitement bien près de lui. « Merci, Tylio. » murmura-t-elle. Oui elle le remerciait pour lui avoir fait découvrir cette sensation, mais aussi merci à lui d’être qui il était. Charlotte n’aurait jamais pensé quelque chose du genre soit possible le matin même, mais serrer contre lui, elle n’avait plus jamais envie de partir de ses bras.

Noël était une fête que Charlotte aimait beaucoup. C’était le genre de moment où on montrait aux gens qu’on tenait à eux, un peu comme pour un anniversaire quand on offrait des cadeaux, bien que compliqué de trouver ce qui pourrait faire plaisir aux autres, Charlotte aimait bien chercher dans les magasins. Et puis il y avait toutes les décorations que Londres mettait en place dans les rues, les gens qui décoraient le sapin, c’était un moment de pur bonheur ou beaucoup ne se préoccupaient plus des temps sombres qui allaient arriver, simplement pour une journée. Être ensemble. Peut-être était-ce le fait qu’elle soit née dans un milieu mélangeant moldu et sorcier, mais elle avait toujours aimé fêter Noël et avait même cru que le père Noël existait, bien que beaucoup en découvrant qu’il s’agissait des parents s’imaginait qu’il n’existait plus. Mais depuis qu’elle était rentré dans le monde sorcier, la petite fille se disait que peut-être la magie avait permit qu’un gros bonhomme rouge existe bel et bien, mais ne puisse pas passer par toutes les maisons durant seulement une nuit. Alors forcément ça l’attristait un peu d’écouter l’histoire de Tylio, qui ayant attendu des cadeaux sous le sapin n’en avait pas eu. Mais le pire restait à venir car ne pas croire était une chose, mais de ce qu’elle comprenait il n’en avait jamais eu le jour de Noël. Jamais parce que ses parents pensaient qu’il fallait mériter les cadeaux. Charlotte trouvait ça bien triste et dans sa tête, même si pour le moment il ne s’agissait que d’une discussion simple sur la fête la plus attendu par la plupart des enfants, elle avait bien l’intention un jour d’y remédier. Si elle en avait la possibilité elle comptait bien lui faire un cadeau le jour de Noël, même s’il n’approuvait pas. « Tu … tu n’as jamais eu de cadeaux à Noël ? Non pas que je juge la manière dont tes parents pensent à ça, mais … je ne pense pas une seule seconde que tu n’as jamais été méritant. » Toute personne méritait d’en avoir peu importe ce qu’ils avaient fait dans leur vie, les cadeaux étaient pour montrer aux gens qu’on les aimait tout simplement, il ne s’agissait pas d’une question de mérite ou autre, c’était simplement un plaisir simple. Mais c’était le point de vue de Charlotte, bien différent sans doute que celui pouvait avoir Tylio ou ses parents. Elle n’était pas du même milieu, n’avait pas du tout eu la même éducation que lui, alors forcément ce qu’elle trouvait triste pouvait ne pas lui paraitre ainsi. Et Charlotte ne voulait pas qu’il lui en veuille, ni qu’il pense qu’elle pouvait le juger ce qui n’était pas le cas. C’était la même chose pour sa vision concernant les né-moldu qui selon lui devraient pouvoir apprendre des choses sur le monde sorcier avant d’entrer à Poudlard et si dans un certain sens, la rousse avait peur que ça ne les exclue plus qu’autre chose, elle ne pouvait pas nier non plus qu’il avait raison. Oui les gens des hautes sphères devraient faire ce qu’il faut pour que tout le monde se sente à sa place. Autant les sorciers de sang-purs que les sorciers issus d’un milieu moldu. Être un enfant perdu dans un monde qui n’était pas le sien, était une chose qui ne devrait pas arriver, mais personne ne s’en souciait. Ne pas trouver ou ne pas chercher, il y avait de la vérité dans les deux cas. Personne ne s’en occupait. Affichant une mine triste de voir que le bonheur de certains pouvaient ne pas se préoccupait de l’état d’âme des autres ne pouvait que l’attristait. « Si seulement ça ne pouvait pas attendre ce moment. » Elle ne voulait pas que les gens en viennent à mourir à cause des erreurs d’autres, surtout pas en ce moment quand on pouvait être pris pour cible pour une simple faute. Quand manipulation, danger, torture faisait rage et que même ici dans l’allée des embrumes où elle était venue si souvent seule, il aurait pu lui arriver n’importe quoi.

Mais Tylio était là. Et parler avec lui, faisait énormément de bien à Charlotte. Elle avait l’impression qu’il n’y avait pas vraiment de filtres quand ils parlaient ensemble, comme s’ils se comprenaient parfaitement grâce notamment à leur différence. Le genre de choses que personne ne pouvait comprendre sans avoir été doté d’un don spécial. Charlotte par la métamorphomagie et Tylio parce qu’il pouvait comprendre les baguettes magiques. La rousse avait toujours eu du mal à accepter le sien, plus difficile à cacher parce qu’elle ne pouvait le maitriser mais grâce à ses amis elle avait lentement accepter. Elle comprenait parfaitement ce que Tylio lui disait en parlant du fait que même si les autres pouvaient aider, jamais ils ne pourraient totalement accepter ce genre différence quand nous-même on ne pouvait s’accepter. Il avait raison, mais sans eux Charlotte n’aurait sans doute pas réussi à le faire. Elle avait grandi avec ce sentiment de culpabilité parce qu’elle pensait que c’était à cause de son don que Lucy était passé du côté des mangemorts. Une chose que très peu de personne savait d’elle. Mais était-ce vraiment le moment de le dire ? Ne la prendrait-il pas pour une idiote de penser ce genre de choses ? Est-ce qu’il pourrait parfaitement comprendre son histoire ? Lui qui lui avait confier ses peurs, ses moments honteux concernant le père Noël et son histoire avec ses parents, Charlotte ne pouvait se montrer qu’honnête avec lui. Elle commença machinalement à jouer avec l’une de ses mèches rousses. « Je sais que tu as raison et j’ai mis du temps avant d’accepter mon don. Mais … accepter quelque chose peut être plus compliqué qu’il n’y parait quand on pense que c’est à cause de ça que l’une des personnes les plus importantes pour nous a fait un mauvais choix. Enfin un mauvais choix pour nous, qui ne l’est pas forcément pour cette personne. J’ai pensé pendant longtemps que c’était à cause de la jalousie que Lucy ressentait envers ce don que j’avais et pas elle, qu’elle a pris la décision de s’éloigner de nous. Je sais que c’est stupide et qu’il n’y a pas que ça, mais ça m’a bloqué pendant des années. » C’était une pensée bête qu’elle avait eu, pourtant la petite fille qu’elle était à ce moment-là l’avait pensé plus d’une fois et même si aujourd’hui ce don elle l’avait accepter, ça ne l’empêchait pas de continuer à y penser des fois. Charlotte et Tylio s’était montré l’un envers l’autre et ça faisait du bien de l’être.  

Et les choses avaient changés entre eux, d’un simple geste, ils s’étaient embrassés et elle s’était retrouvée avec lui dans sa chambre, bien loin d’être à l’aise avec l’idée de montrer son corps à un garçon pour la première fois, Tylio avait réussit à la mettre en confiance. Par des caresses, des baisés et cette sensation d’être belle pour lui, une sensation bien nouvelle pour la rousse qui n’avait jamais vu un tel regard de désir envers elle dans les yeux d’un si magnifique garçon. Ne pas savoir quoi faire l’inquiétait, autant que de se montrer à lui, mais elle se laissa guider et le paradis dans lequel il l’emmena réussit à la faire oublier toutes les peurs emmagasinées à l’idée de le faire. Non elle n’avait plus aucune crainte, elle se donnait à lui, elle avait entièrement confiance, ne s’étant pas imaginer une seule seconde que cela arriverait aujourd’hui, que leur rencontre était comme un coup produit par le destin une évidence qu’ils ne pouvaient nier. Charlotte ne le faisait pas pour perdre sa virginité, elle aurait pu attendre, mais elle le faisait uniquement parce que c’était lui et qu’elle se sentait parfaitement bien dans ses bras. Elle sentait ses baisés, elle sentait son corps chaud contre le sien et son rythme s’accélérait, le désir montant de plus en plus à chaque instant. Et alors que le désir montait, elle sentit son plaisir atteindre un point culminant jamais atteint jusqu’alors qu’elle ignorait complètement pouvoir atteindre en fait. Alors qu’ensemble ils arrivaient à ce moment, elle le sentit venir en lui. Leur cœur battait à tout rompre dans leur poitrine et tandis qu’il s’allongeait à côté d’elle, Charlotte tenta de reprendre ses esprits, en jurant face à ce ressentis qui l’envahissait encore un peu. Elle l’entendit amusé lui dire qu’elle avait perdu toute politesse et alors qu’elle descendait de ses émotions, la rousse répondit un peu gênée : « Pardon, c’est le seul mot qui m’est venu à l’esprit. » Elle sentait sa respiration reprendre un rythme normal, et elle répondit qu’en effet elle était totalement comblée. Elle était parfaitement bien, ça avait été merveilleux, exceptionnel. C’était une bien meilleure première fois qu’elle aurait pu imaginer, elle ne pouvait pas le nier. Elle eue un petit rire en l’entendant lui dire qu’il s’était appliqué pour que cela ne soit pas médiocre. « Tu t’es très bien appliqué. Je n’aurais pas pu rêver mieux pour une première fois. » répondit-elle en souriant à son tour. Elle se mit sur le côté pour l’observer, ne pensant même pas qu’elle était toujours nue dans son lit, il valait mieux éviter qu’elle y pense d’ailleurs. Et elle le remercia. Pour beaucoup de chose, bien plus que le fait de lui avoir fait découvrir ce bonheur, mais pour être qui il était, d’être lui et d’être là. Charlotte sentait que ce ne serait pas qu’une histoire de première fois, et elle pensait que c’était la même chose pour lui. C’est ce qu’elle comprit quand il lui demanda pourquoi elle le remerciait, proposant même des explications. Peut-être que Charlotte n’aurait pas dû lui dire merci, ça avait peut-être était mal perçu, mais il avait raison elle le remerciait bien pour lui avoir sauter dessus. La rousse continua de sourire. « Merci pour ça oui. Mais ne faire que ça est-ce que c’est possible ? Non pas que je dirais non, clairement. Est-ce qu’on le referra encore et encore ? Et qu’on discutera de tout à nouveau ? Être ensemble quand on le voudra ? » Charlotte posait beaucoup de questions, mais elle voulait être certaine de bien comprendre. Elle voulait le revoir, être à nouveau dans ses bras encore et encore. Elle voulait être avec lui plus que pour une simple histoire de première fois et elle voulait l’entendre lui dire que ce serait la même chose pour lui.

Leur vie avait été très différentes, il avait vécu des choses bien éloignés de ce que Charlotte avait pu vivre dans sa vie de toute les jours, son enfance, ses parents et les discussion allaient bon train entre les deux jeunes gens qui se permettaient de discuter de ce qu’ils avaient vécu, de leur point communs. Mais aussi de ce que Charlotte ne connaissait pas, un monde dans lequel elle n’avait jamais vécu et que Tylio avait été bercer pendant toute sa vie. Elle avait compris les problèmes qu’il avait pu avoir avec ses parents qui l’avaient abandonné à son sort pour éviter de s’occuper d’un enfant addict aux drogues. Il lui avait raconté que son père préféré rencontré son alter égo plutôt que son véritable fils, trouvant que son mauvais côté se rapprochait des idéaux que lui-même partageait. Charlotte avait saisi dans quel camp Tylio avait pu être, mais elle n’avait rien dit sur le sien, sans forcément mentir, puisqu’il ne lui avait pas posé la question, elle espérait que malgré le fait qu’elle n’ait rien dit il ait compris son allégeance. Au fond sans les mots prononcés, la rousse savait très bien que c’était le cas, comme si par de simples regards ou de non-dits, ils pouvaient comprendre qui était l’autre. Et maintenant elle apprenait que ses parents avaient refuser de fêter Noël parce qu’il pensait que leur fils n’était pas méritant. Evidemment que la jeune femme en avait été surprise voir choqué, elle qui avait pu en avoir, elle qui avait grandi avec cette croyance qu’un gros bonhomme habillé en rouge pouvait exister. Mais elle n’avait jamais pensé que dans une autre famille ce ne soit pas le cas. Et pour elle ce n’était pas une question de mérite, c’était une question d’amour. C’était sans nul doute différent pour Tylio, même si elle ne pouvait imaginer une seule seconde que les parents du jeune homme ne puissent pas éprouver de l’amour envers leur propre sang. Il lui fit part du fait que sans doute les Macnairs se devaient d’être perfectionniste afin de juger si leur enfant été méritant, n’ayant jamais eu de cadeau que ce soit en dehors de Noël ou non. Elle l’observa ne sachant pas si elle devait parler du sentiment d’amour entre parents et enfants. Mais elle choisit de répondre tout autrement, reprenant par la même occasion ses propres mots : « Ce n’est nullement une question de perfection, c’est plutôt une question de vouloir faire des cadeaux. On m’a toujours dit que je devais être sage pour avoir des cadeaux à Noël mais je pense aussi que même si je ne l’avais pas été mes parents l’auraient fait … j’imagine que c’est différent en fonction de chaque famille. » Oui sans aucun doute, elle n’était personne pour juger les autres. Sa famille a elle était loin d’être parfaite, Charlotte le savait que trop bien, alors elle n’avait rien à dire sur l’amour où les chose qui devaient être faites ou non. Elle fut parcourue d’un frisson, mais ce dernier parti aussi rapidement qu’il était venu, se concentrant sur une discussion bien différente, mais qui reliait pourtant à la manière dont ils avaient été élevé tout les deux. Le fait que les moldus et les né-sorciers avaient eu une éducation différente était clairement un souci qui pouvait amener des haines chez l’un ou chez l’autre. Une différence qui se devait d’être arrangé, mais jamais aucun être doté de pouvoir ne s’était penché sur la question. Pourtant si Tylio et Charlotte le pensait, c’était sans doute qu’ils n’étaient pas les seuls, mais chacun dans son coin ne pourrait jamais aider le monde à aller mieux. Elle poussa un petit soupire à la suite de ce que lui dit le jeune homme. Oui ils étaient d’accord et avoir la même opinion ne pouvait que les aider à s’entendre. « Au moins certaines personnes le perçoivent, c’est déjà un petit bout de chemin pour faire avancer les choses. »  Il fallait garder ça à l’esprit, que les gens pouvaient changer les choses et surtout se rendre des erreurs des autres.

Et les conversations s’enchaînaient de manière totalement naturelle pour des personnes qui venaient de se rencontrer quelques heures plus tôt. L’un comme l’autre était honnête et ne se cachait pas derrière des mensonges, il n’y avait aucune raison de le faire. Charlotte se sentait totalement libre de lui parler, comme si aucune barrière n’avait existé, que jamais aucune ne s’était dressé en elle et elle en venait à parler de choses que peu de gens savaient. Elle n’avait jamais parlé du fait qu’elle se sentait responsable du choix de Lucy d’avoir rejoins les mangemorts. Parce que Charlotte avait eu un don que sa sœur n’avait pas possédé. Et maintenant que Tylio lui parlait du sien, elle avait eu du mal à formuler les choses, à ne pas paraitre stupide par le fait de penser que si sa famille avait été détruite c’était de sa faute. C’était une pensée qui la hantait depuis longtemps, qu’elle trouvait même stupide parfois, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de l’avoir dans un coin de sa tête à chaque fois qu’elle pensait à sa sœur. Tylio la penserait-elle stupide de penser ainsi ? N’importe qui trouverait ça idiot. Mais il la rassura pourtant, semblant comprendre ce sentiment de culpabilité que Charlotte éprouvait. Ce n’était pas une bêtise de penser ça, mais surtout quelque chose de possible. La rousse plongea son regard dans celui du brun. Il avait raison dans tout ce qu’il disait, mais pour le moment elle ne pouvait être sûre de rien. Elle ne pouvait que penser, espérer, croire à une possible rédemption. « Encore faudrait-il que je la retrouve et qu’elle accepte de me parler. Ce que je n’ai pas réussis à faire depuis qu’elle est partie de la maison. Mais oui au moins je n’ai plus ce blocage, même si les sombres pensées qu’on peut avoir parfois reviennent dans les pires situations. »  Elle savait que si elle ne faisait pas attention ce genre d’idées pourrait revenir à l’esprit. Mais que pourrait-elle faire face à ça ? Personne ne connaissait ce sentiment culpabilité que ressentait Charlotte. Personne à part Tylio.

Et tandis que les paroles s’enchaînaient, il l’embrassa. Simplement par envie, sans contrainte, l’emmenant dans un monde que Charlotte n’avait jamais vu. Il l’emmena, brisant toutes les barrières que la rousse avait pu mettre, elle se laissa aller à ses caresses, jusqu’à la fusion de leurs deux corps dans une totale symbiose qu’elle n’aurait jamais pensé connaitre. Quelques heures avant, la jeune femme n’aurait jamais pu imaginer une telle chose, mais elle avait l’impression de comprendre et de saisir tout ce qu’était Tylio, lui en entier, sous les doigts de la jeune femme alors qu’il lui faisait l’amour, qu’elle sentait sa respiration se saccader, son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine et ne plus sentir qu’un profond sentiment de bien être s’emparait d’elle. Au point que lorsque tout se termina, elle ne pu que lâcher un juron, symbole de son contentement. Ce n’était pas vraiment son genre, mais elle n’avait pas pu le retenir, ce qui eu pour effet d’amuser Tylio qui lui reprit sur sa manière de parler. Elle se lova contre lui, sentant encore sa respiration rapide de l’acte qu’ils venaient d’accomplir et ne put s’empêcher de sourire. Charlotte était totalement heureuse. « Je crois que mon esprit est totalement conquis. » Et c’était le cas, elle était totalement sous le charme, elle était totalement bien contre lui, comme si tout ceci n’était qu’un rêve et elle avait peur de se réveiller pour apprendre que ce n’était pas réel. Mais elle pouvait sentir sa peau contre la sienne, son cœur battre et son bras l’entourant langoureusement. Charlotte ne regrettait pas sa première expérience, elle avait eu peur que ce ne soit pas fameux, mais dans les mains de Tylio, elle avait l’impression de s’envoler dans un monde nouveau. Elle pouvait imaginer que tout le monde n’avait pas cette chance et elle savait que si elle l’avait eu c’était grâce à lui. « C’est rare j’imagine d’avoir une bonne première expérience ? » demanda-t-elle. Après tout ce qu’elle avait entendu sur la question, elle ne pouvait que supposer ce genre de chose. Mais est-ce que tout ceci n’était pas un rêve justement ? Une histoire d’un soir ? Charlotte espérait que ce ne soit pas le cas, elle avait donné sa virginité à Tylio parce qu’elle avait vu en lui quelque chose qui lui plaisait, les conversations, les propos qu’il avait tenu et sa manière d’être avec elle, lui avait fait saisir que ce ne serait pas uniquement que pour aujourd’hui. Et qui aurait pu penser que ce serait le cas ? Pourtant elle continuait à douter d’une certaine manière, en pensant que peut-être ce n’était pas le cas pour lui. Alors elle lui demanda, pour l’entendre de la bouche de Tylio, être certaine que ce qu’elle ressentait était partagé. Et il la rassura, lui confiant le fait qu’il voudrait recommencer, discuter à nouveau et que malgré le fait que leur rencontre soit inattendue il espérait que cela puisse perdurer. Elle releva la tête et plongea son regard dans celui du brun, ressentant à ce moment un sentiment qu’elle n’avait jamais eu pour personne d’autre avant. Oui elle voulait voir où leur histoire les mènerait, elle voulait le revoir, être à nouveau ici dès qu’ils se quitteraient. « Je ne sais pas non plus, mais je n’aurais jamais pensé ça possible. J’ai déambulé tant de fois dans l’allée des embrumes, sans jamais te rencontrer et pourtant aujourd’hui tu étais là. C’est peut-être étrange si je parle de destiner, mais oui c’est une chance et j’espère que cela continuera pendant très longtemps. » Elle espérait, mais dans un sens, Charlotte y croyait, comme avait de l’espoir pour beaucoup de chose, elle croyait dans cette relation. La rousse savait que cette rencontre n’était pas dû au hasard et que les choses les avaient poussés l’un vers l’autre. Et si croire au destin pouvait s’avérer parfois stupide, pour une fois elle voulait y croire.